L'édito politique Europe 1

Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce mardi, il revient sur la montée de violence chez les jeunes et aux réponses judiciaires possibles pour les mineurs.

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Conflit israélo-palestinien : « L'État d’Israël est né de la guerre »

L’attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 et 8 octobre 2023 marque le début d’un nouveau conflit dans cette zone, marquée par la guerre depuis plus de 70 ans. Pour comprendre les origines de la création de l’Etat d’Israël, et du conflit israélo-palestinien, Virginie Girod reçoit Alain Dieckhoff, chercheur au CNRS, docteur en sociologie politique et spécialiste du conflit israélo-palestinien. L’idée d’installer un Etat juif en Palestine remonte à la seconde moitié du XIXe siècle. En 1896, le journaliste et écrivain austro-hongrois Theodor Herzl publie 'L'État des Juifs'. 'C'est le premier qui a systématisé l’idée sioniste. Son manifeste est un programme pour réaliser cet objectif politique', explique Alain Dieckhoff. Dès les années 1880, des Juifs persécutés en Europe de l’Est, et notamment dans l’empire tsariste, viennent trouver refuge en Palestine, peuplé majoritairement d’Arabes. A la suite de la Première Guerre mondiale, la Palestine passe des mains de l’Empire Ottoman à celles du Royaume-Uni, sous mandat de la Société des Nations. On parle alors de Palestine mandataire. La déclaration dite de Belfour est intégrée au mandat britannique : le gouvernement britannique s'engage à faciliter la constitution d'un foyer national juif en Palestine. L’accélération des Juifs sur le territoire s’accélère et la tension monte. 'En 1929 et surtout entre 1936 et 1939, il y a des heurts extrêmement violents entre Juifs et Arabes. Ces derniers luttent à la fois contre les Juifs et contre la puissance britannique', retrace Alain Dieckhoff. La Seconde Guerre mondiale et la Shoah constituent un nouveau tournant. La situation en Palestine se dégrade, alors que les juifs rescapés du génocide affluent en nombre. 'Les Britanniques se trouvent dans une situation inextricable et ils vont s’en remettre à l'Organisation des Nations Unies', raconte Alain Dieckhoff. L’ONU propose un plan de partage : la Palestine mandataire serait divisée en un État juif et un État arabe, et Jérusalem doté d’un statut international. Adopté en novembre 1947, le plan rencontre néanmoins l’opposition du monde arabe, qui rappelle qu’'à aucun moment depuis les années 1920, la population locale arabe n'a été consultée sur l'idée de constituer un foyer ou un État juif', précise Alain Dieckhoff. Le lendemain du vote du plan de partage, la guerre civile éclate en Palestine, mais les Palestiniens ne peuvent empêcher la naissance de l'État d'Israël en mai 1948, qui entérine la nouvelle division du territoire. A peine proclamé, le jeune Etat doit faire face à une coalition de pays arabes, dont il triomphe également. Né de la guerre, Israël 'a survécu par la guerre', insiste Alain Dieckhoff. 'Même pendant les périodes de calme, il est officiellement en état de guerre depuis 1948'.
'Au cœur de l'histoire' est un podcast Europe 1 Studio. - Présentation : Virginie Girod - Production : Camille Bichler avec l'aide de Nathan Laporte- Réalisation : Pierre Cazalot- Composition de la musique originale : Julien Tharaud - Rédaction et Diffusion : Nathan Laporte- Communication : Kelly Decroix- Visuel : Sidonie Mangin

Chaque matin dans son édito, Alexis Brezet, directeur des rédactions du Figaro, revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il revient sur le blocage de Sciences Po pour soutenir la cause palestinienne.

Tous les samedis et dimanches, dans Europe 1 matin week-end, Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro, livre son édito.

Tous les samedis et dimanches, dans Europe 1 matin week-end, Alexandre Devecchio, rédacteur en chef du service débats du Figaro, livre son édito.

Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi, il revient sur le grand oral d'Emmanuel Macron à la Sorbonne.