18 episodes

« En mémoire de la mémoire : questionnements et témoignages post-impériaux » explore les réflexions d’universitaires, d’artistes et d’activistes sur l’Europe post-impériale. Cette série de podcasts met en valeur les histoires des personnes dont les expériences sont moulées par les héritages coloniaux et les processus de décolonisation en Portugal, Belgique et France. Image: Márcio Carvalho. Ce travail est financé par des fonds nationaux de la FCT - Fondation pour la Science et Technologie, dans le cadre du projet MAPS (réf. PTDC/LLT-OUT/7036/2020), coordonnée par Margarida Calafate Ribeiro.

En Mémoire de la Mémoire MAPS - Postmémoires européennes : Une Cartographie Postcoloniale

    • Society & Culture

« En mémoire de la mémoire : questionnements et témoignages post-impériaux » explore les réflexions d’universitaires, d’artistes et d’activistes sur l’Europe post-impériale. Cette série de podcasts met en valeur les histoires des personnes dont les expériences sont moulées par les héritages coloniaux et les processus de décolonisation en Portugal, Belgique et France. Image: Márcio Carvalho. Ce travail est financé par des fonds nationaux de la FCT - Fondation pour la Science et Technologie, dans le cadre du projet MAPS (réf. PTDC/LLT-OUT/7036/2020), coordonnée par Margarida Calafate Ribeiro.

    Ep 18. Quel avenir pour l'Europe ? Décolonisation, restitution et réparation

    Ep 18. Quel avenir pour l'Europe ? Décolonisation, restitution et réparation

    Après 36 épisodes – 18 en portugais, 18 en français – nous arrivons à la fin. Le podcast "En Mémoire de la Mémoire" a rassemblé une série de contributions, d'interviews et de témoignages de chercheuses et chercheurs des projets Memoirs et MAPS, coordonnés par Margarida Calafate Ribeiro au Centre d'Études Sociales de l'Université de Coimbra, ainsi que des conversations avec des artistes et des activistes dont le travail a été étudié dans le cadre de ces recherches. D'une certaine manière, ce podcast montre comment un projet de recherche devient un espace qui, outre les publications, les expositions et autres résultats, construit également des communautés mnémoniques et des sujets de la post-mémoire. Ces recherches ont également contribué à penser l'Europe plus amplement et de manière plus complexe, à partir des dimensions difficiles de son histoire. Il s'agit de processus qui, en raison de leur nature réflexive, sont toujours inachevés et, pour cette raison, la fin de ce podcast ne représente pas nécessairement une fin, mais simplement la clôture d'un cycle, qui – nous l'espérons – ouvre la voie à d'autres questions.

    Qui sommes-nous, Portugais, dans l'ère post-Empire ? De quel type d'Europe parlons-nous ? Que devons-nous faire de notre héritage ? Dans un contexte d'intenses querelles historiques et mémorielles, le dernier épisode de ce podcast cherche à réfléchir à ces questions à partir des notions complexes de réparation et de restitution. Avec Roberto Vecchi, António Pinto Ribeiro, Judith Elseviers, Nú Barreto et Djamel Kokene-Dórleans. 

    La direction a été assurée par Inês Nascimento Rodrigues, le montage sonore par José Gomes et le graphisme par Márcio Carvalho. La voix de la narratrice est celle d’Ana Palma. Générique : voix de Rui Cruzeiro et musique originale de XEXA. Doublage : Inês Nascimento Rodrigues par Ana Palma, et Roberto Vecchi, António Pinto Ribeiro et Nú Barreto par Júlio Gomes. Indicateur : voix de Rui Cruzeiro et musique originale de XEXA. Vous pouvez écouter tous les programmes sur Apple Podcasts, Spotify et d'autres plateformes de podcast ou sur reimaginaraeuropa.ces.uc.pt. Partagez-les, commentez-les, évaluez-les. À la prochaine fois !

     

    Quelques suggestions de lecture :


    Vecchi, Roberto (2021), “To reconstruct, a not just transitive verb”, Memoirs newsletter, 140. 


    Ribeiro, Margarida Calafate; Ribeiro, António Pinto (2020), “La restitution des œuvres d’art : un pas décisif dans le processus de décolonisation”, Memoires en Jeu. Paris: Éditions Kimé.

    • 27 min
    Ep 17. Aimé Mpane: « C’est la notion de fraternité que je voulais faire passer, la fraternité, l’égalité, des échanges horizontaux, qui m’intéressent dans ce travail »

    Ep 17. Aimé Mpane: « C’est la notion de fraternité que je voulais faire passer, la fraternité, l’égalité, des échanges horizontaux, qui m’intéressent dans ce travail »

    Aimé Mpane est née à Kinshasa, au Congo, en 1968, où il a vécu jusqu'à l'âge de 24 ans. Son père était le célèbre sculpteur congolais Placide Mpane, dont la liste de clients allait du gouvernement de Mobutu et de l'Église catholique du Congo aux collectionneurs et touristes européens qui commençaient à visiter le pays. La tradition de la sculpture sur bois n'est qu'un des nombreux enseignements que Placide a légué à son fils.

    C'est au milieu des années 1990 qu'Aimé quitte son pays et part vivre en Belgique. Là, il est confronté au racisme, aux préjugés et à l'invisibilité des arts originaires du continent africain. C’est alors qu’il opte pour une approche qui, bien qu'ancrée dans l'art contemporain européen, fait un lien explicite avec l'Afrique noire, interrogeant le statut subalterne de cet univers artistique.

    Artiste plasticien et commissaire d'exposition, la vie d'Aimé Mpane se partage aujourd'hui entre Bruxelles et Kinshasa. Une identité qui erre – peut-être pourrait-on décrire ainsi la matrice plurielle sur laquelle l’artiste s’appuie. Ce n'est pas un hasard si António Pinto Ribeiro l'identifie comme « l'artiste des relations », celui qui crée des ponts entre le passé et le présent, entre l'Europe et l'Afrique, entre l'individuel et le collectif. Mais personne mieux qu’Aimé Mpane lui-même pour nous dire ce que signifie réellement pour lui naviguer entre deux cultures et deux espaces géographiques et affectifs différents. Écoutons-le dans le 17e épisode de "En Mémoire de la Mémoire".

    La direction a été assurée par Inês Nascimento Rodrigues, le montage sonore par José Gomes et le graphisme par Márcio Carvalho. La voix de la narratrice est celle d’Ana Palma. Générique : voix de Rui Cruzeiro et musique originale de XEXA.

     

    Quelques suggestions de lecture :


    Bluard, Christine ; Verbergt, Bruno (2021), “L’ Africamuseum et les artistes contemporains : de la nécessité d’ouvrir collections et archives à la création artistique”, in Europa Oxalá - Essais. Porto: Afrontamento, 111-122.


    Conink, François de (2021), « Aimé Mpane », in Europa Oxalá – Catalogue. Porto : Afrontamento, 30-31.

    • 20 min
    Ep 16. John K. Cobra: "Les arts peuvent être une source d'inspiration pour l'espace politique où les droits sont négociés" [ENG]

    Ep 16. John K. Cobra: "Les arts peuvent être une source d'inspiration pour l'espace politique où les droits sont négociés" [ENG]

    Roland Gunst alias John K. Cobra (son pseudonyme artistique) est né à Boma, au Congo, en 1977 dans une famille biculturelle, d'un père belge et d'une mère congolaise. Il nous dit dans cet épisode que, quelle que soit la personne qu'il rencontre, il s'adapte toujours à la personne avec laquelle il interagit. Ce mode de fonctionnement, comme il l'appelle, semble émerger des expériences qu'il a vécues dans sa petite enfance au Congo, mais aussi des moments difficiles qu'il a traversés lorsqu'il a déménagé avec sa famille en Belgique, alors qu'il n'était qu'un pré-adolescent. Dans ce contexte, l'art a été beaucoup de choses, mais il a surtout commencé comme un ancrage et une thérapie, une manière de projeter et de retravailler ces souvenirs blessés de sa jeunesse. 

    En critiquant le colonialisme, l'impérialisme et le capitalisme, le travail de John K. Cobra remet en question les relations entre pouvoir et silence, oppression et résistance, entre traumatisme et témoignage. C'est le cas de la "Trans-architecture", nom commun des installations qu'il a créées pour l'exposition Europa Oxalá. Il nous parle de tout cela et de bien d'autres choses encore dans le dernier épisode de "En Mémoire de la Mémoire".

    Les auditeurs doivent savoir que l'épisode d'aujourd'hui est en anglais, car c'est dans cette langue que s'est déroulée l'interview originale de l'artiste. La direction et la narration sont assurées par Inês Nascimento Rodrigues, le montage sonore par José Gomes et le graphisme par Márcio Carvalho. Générique : voix de Rui Cruzeiro et musique originale de XEXA.

     

    Quelques suggestions de lecture :


    Bourne-Farrell, Cécile (2021), “Retourner le gant de l’ Histoire”, Europa Oxalá - Essais. Porto: Afrontamento, 91-108.


    Conink, François de (2021), « John K. Cobra », in Europa Oxalá – Catalogue. Porto : Afrontamento, 44-45.

     

    • 28 min
    Ep 15. Márcio Carvalho: "L'Europe est impliquée dans cela. Les gens veulent être contemporains, ils veulent être européens. Aller, soyons contemporains, soyons européens, déconstruisons-nous"

    Ep 15. Márcio Carvalho: "L'Europe est impliquée dans cela. Les gens veulent être contemporains, ils veulent être européens. Aller, soyons contemporains, soyons européens, déconstruisons-nous"

    En mémoire de la mémoire, nous nous entretenons aujourd'hui avec Márcio Carvalho. 

    Issu d'une famille multiraciale composée d'Angolais et de Portugais, dont six générations sont nées en Angola, Márcio Carvalho est né en 1981 à Lagos, au Portugal. Artiste visuel, conservateur d'art contemporain et illustrateur, il vit actuellement entre Berlin et le Portugal.

    Son travail, qui utilise différents médias et langages, se situe aux intersections entre la mémoire individuelle et la mémoire collective, entre le pouvoir et le silence, entre le souvenir et l'oubli. "If my grandmother was a historian" propose de réfléchir à ce que signifie raconter l'histoire à partir d'autres sujets, d'autres voix, d'autres géographies et d'autres disciplines, et à ce que ce geste peut apporter aux mouvements d'interpellation du passé et du présent. 

    Nombre de ses œuvres remettent en question la mémoire festive associée aux statues, aux toponymes et aux monuments coloniaux qui peuplent encore de nombreuses villes européennes et du monde entier. On pourrait dire que ses œuvres sont, dans une certaine mesure, une sorte de contre-monument, qui remet en question les récits dominants et même l'idée du monument et de l'archive en tant qu'espaces statiques et fixes. Dans "Falling Thrones", une série d'images qui faisait partie de l'exposition Europa Oxalá, nous trouvons des images en noir et blanc de figures de pouvoir coloniales telles que le roi Léopold de Belgique juxtaposées aux figures colorées d'athlètes noirs qui se sont également distingués en tant que militants anticoloniaux, dans un conflit de corps, d'expériences, de mémoires et d'héritages différents. Il parlera de tout cela aujourd'hui dans En Mémoire de la Mémoire, un podcast du projet MAPS.

    La direction a été assurée par Inês Nascimento Rodrigues, le montage sonore par José Gomes et le graphisme par Márcio Carvalho. La voix de la narratrice est celle d’Ana Palma. La voix de Márcio Carvalho est doublée par Júlio Gomes.Générique : voix de Rui Cruzeiro et musique originale de XEXA.

     

    Quelques suggestions de lecture :


    Conink, François de (2021), « Márcio Carvalho », in Europa Oxalá – Catalogue. Porto : Afrontamento, 52-53.

    • 25 min
    Ep 14. Djamel Kokene-Dorléans: “La seule limite de l'art c'est sa propre limite. Et c'est pour ça qu'il est libre."

    Ep 14. Djamel Kokene-Dorléans: “La seule limite de l'art c'est sa propre limite. Et c'est pour ça qu'il est libre."

    Djamel Kokene-Dorléans est né en 1968 en Algérie, mais s'installe en France à l'âge de 10 ans, où il vit et travaille encore aujourd'hui. Son travail englobe le dessin, la sculpture, la photographie, l'installation et la vidéo, qu'il utilise pour explorer les tensions entre langage et représentation, la notion d'identité et de nationalité, le rôle des musées et leurs limites, ainsi que le dialogue entre le vivant et l’inanimé.

    La décision de quitter l'Algérie ne fut pas la sienne, mais celle de ses parents, qui avaient mis fin à leur mariage alors qu'il était encore très jeune. À cette époque, son père part en France et il ne le revoit que vers l'âge de neuf ans, lorsque son père revient en Algérie pour finaliser la procédure de divorce. À cette occasion, ils décidèrent que pour donner plus de chances à Djamel, qui avait à peine fréquenté l'école et qui passait ses journées comme berger, il devait partir avec son père en France. À l'âge de dix ans, il quitte donc l'Algérie et part vivre en Bretagne avec son père et sa nouvelle épouse.Son histoire familiale et les expériences de sa petite enfance et de son adolescence, dit-il, auront un impact décisif sur son parcours ultérieur et sa façon de voir le monde.

    La direction a été assurée par Inês Nascimento Rodrigues, le montage sonore par José Gomes et le graphisme par Márcio de Carvalho. La voix de la narratrice est celle d’Ana Palma. Générique : voix de Rui Cruzeiro et musique originale de XEXA.

     

    Quelques suggestions de lecture :


    Bideaud, Fabienne (2021), “Exposer la mémoire des symboles, du corps, des images : le possible vocabulaire des artistes afro-descendantes”, Europa Oxalá - Essais. Porto : Afrontamento, 51-61. 


    Conink, François de (2021), « Djamel Kokene-Dorléans », in Europa Oxalá – Catalogue. Porto : Afrontamento, 38-39.

    • 24 min
    Ep 13. Europa Oxalá

    Ep 13. Europa Oxalá

    Europa Oxalá. C'est le nom de l'exposition itinérante qui, entre 2021 et 2023, a visité trois villes européennes : Marseille, Lisbonne et Tervuren. L'événement a rassemblé 60 œuvres - einture, dessin, sculpture, film, photographie et installation - de 21 artistes afro-européens qui travaillent en quelque sorte à partir de leur héritage colonial. Ils les remettent en question, les défient, les problématisent et, en fin de compte, ouvrent des perspectives alternatives à la notion même d'Europe.  

    Les créations de ces artistes génèrent une réflexion unique et innovante sur le racisme, la décolonisation des arts, le rôle des femmes dans la société et la déconstruction de la pensée coloniale dans les espaces hétérogènes de l'Europe contemporaine. Certains de ces artistes seront présentés dans le podcast "En Mémoire de la Mémoire" au cours des prochaines semaines. Mais tout d'abord, nous voulions savoir ce qu'une exposition pionnière comme Europa Oxalá représente pour les domaines de l'art contemporain européen et de l'histoire de l'art, voire pour une compréhension renouvelée du monde contemporain. António Pinto Ribeiro et Aimé Mpane, commissaires de l'exposition avec Katia Kameli, nous ont raconté le parcours d'une telle exposition et ont tenté de répondre à ces questions. Ils ont été rejoints dans cet épisode par l'artiste John K. Cobra, pseudonyme de Roland Gunst.

     

    La direction a été assurée par Inês Nascimento Rodrigues, le montage sonore par José Gomes et le graphisme par Márcio de Carvalho. La voix d'António Pinto Ribeiro est doublée par Júlio Gomes. Indicatif : voix de Rui Cruzeiro et musique originale de XEXA.

     

    Quelques suggestions de lecture :

    Ribeiro, Margarida Calafate (2021), “Europa Oxalá – um cadeau pour le futur”, Europa Oxalá - Essais. Porto: Afrontamento, 63-78.



    Ribeiro, António Pinto (2021), “Oeuvres d’art dans des situations de postmémoire”, Europa Oxalá - Essais. Porto: Afrontamento, 7-16.



    Ribeiro, António Pinto (2021), “The exhibition Europa Oxalá”, Memoirs newsletter, 142.

    • 25 min

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