Et puis au pire... si on devenait maraîchers bio ‪?‬ Et puis au pire...

Nous sommes le 27 mars 2023. Il est précisément 14h08. Nous sommes en Bretagne, plus précisément dans les côtes d’Armor, plus précisément à Plorec sur Arguenon et plus précisément encore, à la Ville Lambert.

Il y a quelques jours, le printemps est arrivé. Et y’a rien de plus joli que de voir la nature se réveiller de l’hiver, y’a les fleurs qui sont en avance, celles qui sont en retard, y’a les bourgeons qui naissent sur les arbres et puis y’a la réforme des retraites qui poussent, tu sais pas pourquoi, tu sais pas comment, mais elle y arrive. Alors au début tu l’as prends délicatement avec les doigts pour pas te piquer, clac elle te pique à l’assemblée, et puis au Sénat, aïe re à l’Assemblée, le temps que t’ailles chercher tes gants, elle a doublé de volume, arrosée de capitalisme, de privilèges, de patriarcat et de mauvaise foi.

Alors tu te mets en grève de désherbage, en pensant qu’elle va comprendre toute seule. Mais elle s’en fout, obstinée et sûre d’elle, elle continue son chemin. Mais quand elle voit que les autres fleurs commencent à grandir, s’ouvrir et devenir plus nombreuses, elle n’hésite pas à jouer son 49.3, pour écraser les jeunes pousses d’herbe qui ne veulent qu’un 68 mai. Je ne sais pas si l’hirondelle fait le printemps, mais ce printemps continue, à faire descendre, toujours plus nombreux, le peuple dans ses rues.

Alors, ils peuvent tuer toutes les hirondelles, ils n’empêcheront pas la venue du printemps.

Et puis au pire… c’est qu’une révolution de plus.