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Chroniques économiques sur l'actualité prononcées chaque mardi matin sur AligreFM, une radio parisienne

Les chroniques économiques de Bernard Girard Bernard Girard

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Chroniques économiques sur l'actualité prononcées chaque mardi matin sur AligreFM, une radio parisienne

    La compétitivité c'est aussi le dialogue social

    La compétitivité c'est aussi le dialogue social

    0 0 1 2557 14065 BGCo 117 33 16589 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:Cambria; mso-ascii-font-family:Cambria; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-hansi-font-family:Cambria; mso-hansi-theme-font:minor-latin; mso-fareast-language:JA;} Pour écouter cette chronique Patronat et syndicats de salariés négocient actuellement un renouvellement du contrat salarial. Que sortira-t-il de leurs discussions ? bien malin qui peut le dire. On sait que le gouvernement, qui vient d’accorder aux entreprises des avantages significatifs sous forme de crédit d’impôts, exerce une pression forte pour que les organisations patronales trouvent un terrain d’entente avec les syndicats ouvriers. Les négociations promettent d’être difficiles et on ne peut exclure une intervention de l’Etat qui, faute d’accord des partenaires sociaux, légifère, au grand dam, d’ailleurs, des patrons eux-mêmes qui seront les premiers à se plaindre de ce que les députés et sénateurs auront multiplié les amendements qui leur déplaisent. Cette situation n’est pas nouvelle. On pourrait même dire qu’ele est endémique et qu’elle explique, d’une certaine manière, la prolifération de notre droit social et de toutes ces réglementations dont les employeurs se plaignent si fréquemment. Pour dire les choses simplement, l’hypertrophie de notre droit social est, pour beaucoup, le fruit de la faiblesse du dialogue social dans notre pays. Plutôt que de s’en plaindre, les organisations patronales devraient s’interroger sur les causes de ce déficit, mais cela leur est naturellement difficile alors même que beaucoup de leurs membres ont développé une véritable phobie des syndicats. Le cas du salaire minimum Le cas du salaire minimum est exemplaire de la manière dont le déficit de dialogue social favorise l’effervescence réglementaire. Dans un article publié il y a quelques mois, Philippe Aghion, un économiste qui enseigne à Harvard et a conseillé Ségolène Royal et François Hollande, a montré que les pays dans lesquels les relations sociales sont vivantes, ceux dans lesquels les organisations syndicales sont puissantes et en mesure de négocier, sont aussi ceux dans lesquels les législations sur le salaire minimum sont le plus rares (Can policy interact with culture ? Minimum wage and the quality of labor relations). Il y a, pour dire les choses de manière plus savante, une forte corrélation négative entre les effectifs des organisations syndicales et les lois sur le salaire minimum. Les pays nordiques qui ont des syndicats puissants font sans. A l’inverse, la France ou la Grèce, deux pays dans lesquels les syndicats sont très faibles ont une législation rigoureuse sur le sujet. On comprend bien pourquoi : là où les syndicats ne peuvent rien obtenir par la négociation parce que trop faibles, l’Etat se substitue à eux. Mais, et c’est ce qui se produit en France depuis des décennies, plus l’Etat intervient, plus les syndicats s’en trouvent affaiblis : pourquoi se syndiquer si l’Etat intervient, si l’on peut obtenir le même résultat en votant une fois tous les quatre ou cinq ans ? l’intervention de l’Etat pour compenser la faiblesse syndicale ne fait que l’aggraver. Cette situation se complique de ce que plus les syndicats sont faibles plus leurs membres, leurs militants se spécialisent dans la gestion des organismes paritaires au dépens de l’action sur le terrain auprès des salariés. Ce qui conduit, dans le cas français, à une sorte de blocage de nos institutions dont on vient d’avoir une belle illustration. On le sait, le

    Gallois : un rapport décevant

    Gallois : un rapport décevant

    0 0 1 2112 11621 BGCo 96 27 13706 14.0 Normal 0 21 false false false FR JA X-NONE /* Style Definitions */ table.MsoNormalTable {mso-style-name:"Tableau Normal"; mso-tstyle-rowband-size:0; mso-tstyle-colband-size:0; mso-style-noshow:yes; mso-style-priority:99; mso-style-parent:""; mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt; mso-para-margin:0cm; mso-para-margin-bottom:.0001pt; mso-pagination:widow-orphan; font-size:12.0pt; font-family:Cambria; mso-ascii-font-family:Cambria; mso-ascii-theme-font:minor-latin; mso-hansi-font-family:Cambria; mso-hansi-theme-font:minor-latin; mso-fareast-language:JA;} Pour l’écouter Le rapport Gallois est sorti. Le gouvernement a surpris en reprenant la plupart de ses préconisations. Ce qu’il a fait au risque d’aller un peu vite parce que ce rapport n’est pas aussi important qu’on l’a dit. Pour l’avoir lu, je dirai qu’il est plutôt décevant et que les analyses qu’il fait de la situation sont marquées par un extrême conformisme, on a l’impression de les avoir lues mille fois, et, ce qui est peut-être plus gênant, par ce que je qualifierai d’absence de curiosité. Tout cela peut s’expliquer par la rapidité avec laquelle ses auteurs ont du travailler, mais tout de même. Dans une libre-opinion publiée il y a quelques jours dans Libération, Philippe Askenazy disait qu’on croyait « lire un discours de Raymond Barre à la fin des années 70. » Il y a effectivement un peu de cela dans ce texte convenu. Mais il y a surtout un défaut d’analyse de la situation qui amène à s’interroger sur la pertinence des solutions proposées. Le rapport commence de manière classique par le décrochage dans la compétition internationale de notre économie : Tous les indicateurs le confirment : la compétitivité de l’industrie française régresse depuis10 ans et le mouvement semble s’accélérer. La diminution du poids de l’industrie dans le PIB français est plus rapide que dans presque tous les autres pays européens ; le déficit croissant du commerce extérieur marque nos difficultés à la fois vis-à-vis des meilleures industries européennes et face à la montée des émergents. Soit, mais pourquoi ? Dix ans de droite ? Il y a dans ces premières lignes du rapport trois mots qui auraient du inciter à Gallois et ses collègues à approfondir ce diagnostic : « depuis 10 ans », depuis, en somme, que la droite est au pouvoir. Est-ce que ce sont les mesures prises par les gouvernements de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy qui sont en cause ? Et si oui, lesquelles ? Est-ce, a contrario, l’absence de mesures ? Mais alors pourquoi n’ont-elles pas été prises ? qu’est-ce qui s’y opposait ? quels étaient les blocages que leurs successeurs pourraient aussi rencontrer ? Et si les décisions prises par ces gouvernements ne sont pas en cause, faut-il remonter plus loin, plus haut ? On pense naturellement aux 35 heures tant rebattues. Et si celles-ci n’y sont pour rien comme il est probable, faut-il chercher ailleurs ? Les hypothèses ne manquent pas. Je voudrais en signaler deux qu’on évoque rarement : la dualité de l’économie française et sa répartition géographique. On souligne souvent que la France manque de ces sociétés de taille intermédiaire, de ces grosses PME qui font le succès de l’Allemagne, mais c’est  que nous avons, d’un coté, beaucoup de très grosses entreprises de taille internationale, et de l’autre, une multitude de petites entreprises qui ne réussissent pas à se développer. Et lorsque l’on parle de compétitivité, il faudrait se demander si elle a reculé partout également. Danone, Michelin, Areva, EADS, pour ne citer que ces quelques noms de grandes entreprises, ont-ils perdu en compétitive ? Cela ne se lit pas ni leurs résultats ni dans leurs positions dans les grands classements internationaux. Ce qui amène à se poser une question : si ces entreprises n’ont rien perdu de leur compétitivit

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