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Episode 8 : Un jour à Kétou, sont venus les Gèlèd‪è‬ Carnets Vodou

    • Arts

Un jour à Kétou, sont venus les Gèlèdè, un récit par Jean-Yves Anézo, guide-conférencier et commissaire au Château Vodou. 

"Si vous allez à Kétou, aujourd’hui au Bénin, vous aurez les yeux remplis des couleurs d’une des plus anciennes civilisations de l’Afrique de l’Ouest.

On ne sait pas très bien quand les Yorubas ont installé cette cité, sans doute entre le Xe et le XIVe siècle. C’est dire si elle est ancienne."

Ecoutez la suite de ce récit qui complète l'exposition temporaire du Château vodou de Strasbourg : Masques Gèlèdè, le pouvoir des mères. 

50 masques exceptionnels sortis des réserves de la collection Arbogast. 

Edito de l'exposition :

N’oubliez pas de toucher la terre du bout des doigts si vous entendez parler des Iyami osoronga.

Celles qui sont ainsi appelées « nos Mères » en Yoruba.

Celles qui sont célébrées par la tradition des Gèlèdè.

Celles qui sont craintes et respectées car elles possèdent un pouvoir sacré, le pouvoir de “l’ashè”*.

Elles ont la réputation de se transformer en oiseaux et de se réunir la nuit.

Ce sont des femmes âgées ou mères qui ne peuvent plus concevoir et qui détiennent le secret de la vie.

 

Les cérémonies de masques Gèlèdè prennent racine à Kétou, au Bénin. Elles sont organisées sur la place publique dans le but de se protéger du courroux des « Mères » et de s’attirer leurs faveurs. Elles visent à réguler la vie de la société, transmettre des messages et résoudre les problèmes : épidémies, sécheresses, famines…

Elles sont garantes des mœurs et des traditions en envoyant des messages aux orishas* ou aux ancêtres. Le culte se répartit entre les festivités de nuit et les cérémonies de jour : satiriques pour certaines, plus solennelles ou émouvantes pour d’autres.

 

Ces imposants masques, portés par d’excellents danseurs, se composent de tenues en tissus et de couvre-chefs sculptés en bois. Accompagnés par des musiciens et chanteurs, ils sont devenus des acteurs importants de la cohésion dans les communautés pratiquant le vodoun. La pièce en bois portée sur la tête donne à voir des scènes narratives colorées, parfois articulées avec des animaux ou des humains. Si les hommes revêtent et donnent vie aux costumes, ce sont les femmes qui tirent les ficelles des cérémonies.

Un proverbe yoruba raconte que “Les yeux qui ont vu le gèlèdè ont vu le spectacle ultime”. Depuis 2008 il est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Le Château Vodou vous convie dans une exposition colorée et animée autour des masques de la collection Arbogast.

*en langue yoruba

**divinités en langue yoruba 

Adeline Beck, commissaire

Un jour à Kétou, sont venus les Gèlèdè, un récit par Jean-Yves Anézo, guide-conférencier et commissaire au Château Vodou. 

"Si vous allez à Kétou, aujourd’hui au Bénin, vous aurez les yeux remplis des couleurs d’une des plus anciennes civilisations de l’Afrique de l’Ouest.

On ne sait pas très bien quand les Yorubas ont installé cette cité, sans doute entre le Xe et le XIVe siècle. C’est dire si elle est ancienne."

Ecoutez la suite de ce récit qui complète l'exposition temporaire du Château vodou de Strasbourg : Masques Gèlèdè, le pouvoir des mères. 

50 masques exceptionnels sortis des réserves de la collection Arbogast. 

Edito de l'exposition :

N’oubliez pas de toucher la terre du bout des doigts si vous entendez parler des Iyami osoronga.

Celles qui sont ainsi appelées « nos Mères » en Yoruba.

Celles qui sont célébrées par la tradition des Gèlèdè.

Celles qui sont craintes et respectées car elles possèdent un pouvoir sacré, le pouvoir de “l’ashè”*.

Elles ont la réputation de se transformer en oiseaux et de se réunir la nuit.

Ce sont des femmes âgées ou mères qui ne peuvent plus concevoir et qui détiennent le secret de la vie.

 

Les cérémonies de masques Gèlèdè prennent racine à Kétou, au Bénin. Elles sont organisées sur la place publique dans le but de se protéger du courroux des « Mères » et de s’attirer leurs faveurs. Elles visent à réguler la vie de la société, transmettre des messages et résoudre les problèmes : épidémies, sécheresses, famines…

Elles sont garantes des mœurs et des traditions en envoyant des messages aux orishas* ou aux ancêtres. Le culte se répartit entre les festivités de nuit et les cérémonies de jour : satiriques pour certaines, plus solennelles ou émouvantes pour d’autres.

 

Ces imposants masques, portés par d’excellents danseurs, se composent de tenues en tissus et de couvre-chefs sculptés en bois. Accompagnés par des musiciens et chanteurs, ils sont devenus des acteurs importants de la cohésion dans les communautés pratiquant le vodoun. La pièce en bois portée sur la tête donne à voir des scènes narratives colorées, parfois articulées avec des animaux ou des humains. Si les hommes revêtent et donnent vie aux costumes, ce sont les femmes qui tirent les ficelles des cérémonies.

Un proverbe yoruba raconte que “Les yeux qui ont vu le gèlèdè ont vu le spectacle ultime”. Depuis 2008 il est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Le Château Vodou vous convie dans une exposition colorée et animée autour des masques de la collection Arbogast.

*en langue yoruba

**divinités en langue yoruba 

Adeline Beck, commissaire

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