15 episodes

« Écr.l'inf. » signé parfois Voltaire, abréviation de « Écrasons l'infâme »

Et si de poésie

Ensemble

Nous écrasions l’infâme

N’en serait-il pas plus beau ?

Voguons sur sa carcasse et découvrons l’harmonie , la sensibilité, l’émotion, l’intimité des plus grands poètes…et de nous-même ?

J’aime la poésie. J’aime lire à voix haute. Alors voici ce podcast poétique, pour vous.

Qu'ils vous enchantent

Podcast orchestré par Baptiste Bordet

Instagram : @bordetbaptiste

Mail : baptiste.bordet@hotmail.fr

Poèmes à vous Baptiste Bordet

    • Arts

« Écr.l'inf. » signé parfois Voltaire, abréviation de « Écrasons l'infâme »

Et si de poésie

Ensemble

Nous écrasions l’infâme

N’en serait-il pas plus beau ?

Voguons sur sa carcasse et découvrons l’harmonie , la sensibilité, l’émotion, l’intimité des plus grands poètes…et de nous-même ?

J’aime la poésie. J’aime lire à voix haute. Alors voici ce podcast poétique, pour vous.

Qu'ils vous enchantent

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    Son odeur après la pluie - Cédric Sapin-Defour

    Son odeur après la pluie - Cédric Sapin-Defour

    "Son odeur après la pluie" est avant tout un titre et une couverture qui ne m'ont pas laissé indifférent

    Je mets au défi celui qui n'a pas grandi (dans tous les sens du terme) avec un chien de ne pas s'arrêter dans une librairie devant cet objet littéraire

    Et puis vient l'ouverture, ses pages qui défilent comme des souvenirs où l'on aime se replonger

    Ses mouvements
    Cette candeur
    Cette bienveillance
    Ses odeurs
    Cette intelligence
    Cette joie
    Son amour

    Ses leçons

    Qui nous font découvrir Ubak à travers la belle vie de chien qu'il a eue…et remémorer tout ceux que nous avons connus

    Et puis vient la sincérité de cet homme @cedricsapindefour, que je remercie chaleureusement de m'avoir donné l'aval pour cette lecture

    Tout comme je le remercie de nous avoir offert, sans filtre, ses souvenirs d'amitiés, de doutes, de joies, de peines, de peurs… d'amour

    Pour mieux nous replonger dans les nôtres

    À tous les chiens qui partagent nos/vos vies

    MERCI

    Crocus et Gala, je vous aimerai toujours de tout mon cœur. Vous me manquez.

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    • 3 min
    Guillaume Apollinaire - XXXVII - Poèmes à Lou

    Guillaume Apollinaire - XXXVII - Poèmes à Lou

    Mon cœur j’ai regardé longtemps ce soir
Devant l’écluse
L’étoile ô Lou qui fait mon désespoir
Mais qui m’amuse
    Ô ma tristesse et mon ardeur Lou mon amour
Les jours s’écoulent
Les nuits s’en vont comme s’en va le jour
Les nuits déroulent
    Le chapelet sacrilège des obus boches
C’est le printemps
Et les oiseaux partout donnent leurs bamboches
On est content
    On est content au bord de la rivière
Dans la forêt
On est content La mort règne sur terre
Mais l’on est prêt
    On est prêt à mourir pour que tu vives
Dans le bonheur
Les obus ont brûlé les fleurs lascives
Et cette fleur
    Qui poussait dans mon cœur et que l’on nomme
Le souvenir
Il reste bien de la fleur son fantôme
C’est le désir
    Il ne vient que la nuit quand je sommeille
Vienne le jour
Et la forêt d’or s’ensoleille
Comme l’Amour
    Les nuages s’en vont courir les mondes
Quand irons-nous
Courir aussi tous deux les grèves blondes
Puis à genoux
    Prier devant la vaste mer qui tremble
Quand l’oranger
Mûrit le fruit doré qui te ressemble
Et sans bouger
    Écouter dans la nuit l’onde cruelle
Chanter la mort
Des matelots noyés en ribambelle
Ô Lou tout dort
    J’écris tout seul à la lueur tremblante
D’un feu de bois
De temps en temps un obus se lamente
Et quelquefois
    C’est le galop d’un cavalier qui passe
Sur le chemin
Parfois le cri sinistre de l’agace
Monte Ma main
    Dans la nuit trace avec peine ces lignes
Adieu mon cœur
Je trace aussi mystiquement les signes
Du Grand Bonheur
    Ô mon amour mystique ô Lou la vie
Nous donnera
La delectation inassouvie
On connaitra
    Un amour qui sera l’amour unique
Adieu mon cœur
Je vois briller cette étoile mystique
Dont la couleur
    Est de tes yeux la couleur ambigüe
J’ai ton regard
Et j’en ressens une blessure aigüe
Adieu c’est tard


    Courmelois, le 15 avril 1915

    Tableau : Le rêve de Édouard Detaille

    Musique : Nocturne No.15 in F Minor, Op. 55 No.1

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    • 4 min
    Mercredi 1er juin 1949 - Albert Camus à Maria Casarès - Correspondance

    Mercredi 1er juin 1949 - Albert Camus à Maria Casarès - Correspondance

    Pour cette épisode j’ai le plaisir de vous lire une lettre de Albert Camus destiné à Maria Casarès, écrite le Mercredi 1er juin 1949

    De 1944 à 1959, ses deux êtres ont partagé une correspondance privé empli de douceur, de sincérité, de doute, de joies, de peine, de confiance et de bienveillance…tout ce qui fait une grande histoire d’amour ?

    Je vous souhaite de découvrir ses lettres, leurs mots sont de beaux refuges, leur amour porteur d’espoir

    Belle écoute



    « Le soir tombe, mon amour, et ce jour qui finit est le dernier ou je puisse encore respirer le même air que toi.
    Cette semaine a été affreuse et je pensais que je n’en
    sortirais pas.
    Maintenant, le départ est là. Et je me dis que je préfère encore la souffrance solitaire et la liberté de pleurer, si l’envie m’en prend. Je me dis aussi qu’il est temps de prendre ce qui vient avec la force qui en viendra à bout. Ce qui rend tout difficile c’est ton silence et les paniques qu’il m’apporte. Je n’ai jamais
    pu supporter tes silences que ce soit celui-ci ou ces
    autres, avec ton front buté, et ton visage verrouillé, toute l’hostilité du monde rassemblée entre tes sourcils.
     Et aujourd’hui encore je t’imagine hostile, ou étrangère, ou détournée, ou niant obstinément cette vague qui m’emplit.
    Du moins je veux oublier cela pour quelques minutes et te parler encore avant de me taire pour de longs jours.
     
    Je remets tout entre tes mains. Je sais que pendant ces longues semaines il y aura des hauts et des bas.
     Sur les sommets, la vie emporte tout, dans les creux, la souffrance aveugle.
     Ce que je te demande c’est que vivante ou repliée, tu préserves l’avenir de notre amour.
     Ce que je souhaite, plus que la vie elle-même, c’est de te retrouver avec ton visage heureux, confiante, et décidée à vaincre avec moi.
     
    Quand tu recevras cette lettre, je serai déjà en mer.
     
     La seule chose qui me permettra de supporter cette séparation, et cette séparation dans la souffrance, c’est la confiance que j’ai désormais en toi. Chaque fois que je n’en pourrais plus, je m’abandonnerai à toi – sans une hésitation, sans une question.
    Pour le reste, je vivrais comme je le pourrai.
     
    Attends-moi comme je t’attends. Ne te replie que si tu ne peux faire autrement. Vis, sois éclatante et curieuse, recherche ce qui est beau, lis ce que tu aimes et quand la pause viendra, tourne-toi vers moi qui serai toujours tourné vers toi.
     
    Je sais maintenant sur toi et sur moi beaucoup plus que je ne savais. C’est pourquoi je sais que te perdre c’est mourir d’une certaine manière.
    Je ne veux pas mourir et il faut aussi que tu sois heureuse sans être diminuée. Si dur, si terrible que soit le chemin qui nous attend, il faudra le prendre.
    Au revoir, mon amour, mon enfant chéri, au revoir, dure et douce, si douce quand tu le veux…Je t’aime sans regrets et sans réserves, d’un grand élan tout clair qui m’emplit tout entier. Je t’aime comme je me sens vivre, parfois, sur les sommets du monde, et je t’attends avec une obstination longue comme dix vies, une tendresse qui ne s’épuisera pas, le grand et lumineux désir que j’ai de toi, la soif terrible que j’ai de ton cœur. Je t’embrasse, je te serre contre moi.
     
    Au revoir, encore, ton absence m’est cruelle, mais tous les bonheurs du monde ne valent pas une souffrance avec toi.
    Quand j’aurai de nouveau tes mains sur mes épaules, je serai, en une seule fois, payé de tout.
     
     Je t’aime, j’attends, non plus victoire, mais espérance.
     
    Ah ! qu’il est difficile de te quitter, ton cher visage va s’enfoncer encore dans la nuit, mais je te retrouverai sur cet océan que tu aimes, à l’heure du soir quand le ciel a la couleur de tes yeux.
     
    Au revoir, j’ai le cœur plein de larmes, mais je sais que dans deux mois, la vraie vie commencera – que j’embrasse déjà sur ta bouche. »
     

    • 5 min
    Le génie de la foule - Charles Bukowski

    Le génie de la foule - Charles Bukowski

    Il y a assez de traîtrise, de haine, de violence,
D’absurdité dans l’être humain moyen
Pour approvisionner à tout moment n’importe quelle armée
Et les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre
Et les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l’amour
Et les plus doués pour la guerre – finalement – sont ceux qui prêchent la paix
    Méfiez-vous
De l’homme moyen
De la femme moyenne
Méfiez-vous de leur amour
    Leur amour est moyen, recherche la médiocrité
Mais il y a du génie dans leur haine
Il y a assez de génie dans leur haine pour vous tuer, pour tuer n’importe qui
    Ne voulant pas de la solitude
Ne comprenant pas la solitude
Ils essaient de détruire
Tout
Ce qui diffère
D’eux
    Etant incapables
De créer de l’art
Ils ne comprennent pas l’art
    Ils ne voient dans leur échec
En tant que créateurs
Qu’un échec
Du monde
    Etant incapables d’aimer pleinement
Ils croient votre amour
Incomplet
Du coup, ils vous détestent
    Et leur haine est parfaite
Comme un diamant qui brille
Comme un couteau
Comme une montagne
Comme un tigre
Comme la ciguë
Leur plus grand art

    Musique :  Pink Floyd - Breathe - The Dark Side of the Moon

    Tableau : Edvard Munch  - Le Cri

    • 2 min
    Mars - Baptiste Bordet

    Mars - Baptiste Bordet

    Très heureux de vous présenter cet épisode où je lis un de mes poèmes « Mars » sur la chanson Space Oddity de David Bowie interprété par Grazzia Giu, ma maman

    L’occasion pour moi de vous informer que mon recueil de poème « Et ton absence leur donne » est toujours disponible chez mon ami et éditeur la « Galerie Tracanelli » à Grenoble, à la librairie «  À tout lire » dans le XXe arrondissement de Paris, ou bien près de moi, et pour cela vous pouvez me contacter sur Instagram ou ma boîte mail (voir en description du podcast)

    Le titre Space Oddity de David Bowie repris par ma maman est disponible sur son merveilleux album « Life is » chez tous les bons disquaire et différentes plateformes

    Belle écoute


    La dernière fois sur YouTube
    J’ai pu visiter Mars en 360 degrés
    Et ouais
    Ça m’a fait rire
    J’ai trouvé cela absurde
    Incroyable
    Dingue
    Mais rapidement
    J’ai déchanté
    Moi tout ce que je veux
    C’est voir tes yeux
    Qui me regardent
    Mars je m’en fous
    Mars j’en veux pas
    Moi je veux toi
    En vrai


    Photo : L’homme qui venait d’ailleurs - David Bowie

    Musique : Space Oddity reprise par Grazzia Giu

    • 1 min
    contempler les couilles du chat - Charles Bukowski

    contempler les couilles du chat - Charles Bukowski

    assis là près de la fenêtre
    transpirant des gouttes de bière
    malmené par l’été
    je contemple les couilles du chat.

    ce n’est pas mon choix.
    il roupille dans un vieux fauteuil à bascule
    sur le porche
    et le voilà qui me jette un regard -
    par-dessus -
    accroché à ses couilles de chat.

    il y a sa queue, cette maudite chose,
    toujours à traîner dans les pattes -
    j’observe ses petites noix recouvertes de fourrure-
    qu’est-ce qui peut bien traverser l’esprit d’un homme
    regardant les couilles d’un chat ?

    certainement pas les navires engloutis des grandes batailles navales,
    certainement pas un programme d’aide aux pauvres.
    certainement pas un marché aux fleurs ou une douzaine
    d’œufs.
    certainement pas un interrupteur cassé

    des couilles restent des couilles, voilà tout-
    plus encore les couilles d’un chat,
    les miennes ont l’air assez pâteuses
    et sont, si j’en crois mes contemporains,
    relativement massives :
    “t’as une sacrée paire de couilles, Bukowski !”

    mais les couilles du chat :
    je saurais pas dire s’il est accroché à elles ou si c’est elles qui sont accrochées à lui -
    vous voyez, tous les soirs ou presque il y a cette bagarre
    pour obtenir les faveurs d’une femelle -
    et c’est facile ni pour lui ni pour moi.

    vous voyez, là
    il lui manque un bout de l’oreille gauche;
    un jour j’ai cru qu’on lui avait arraché un œil
    mais quand la croûte de sang séché est tombée
    une semaine plus tard
    il y avait cet œil pur
    couleur vert et or
    qui me regardait.

    son corps entier est perclus de cicatrices
    et l’autre jour,
    je voulais lui caresser la tête
    il a poussé un hurlement et m’a presque mordu
    sous la fourrure, fendue en deux,
    on pouvait voir son crâne
    ça n’est ni facile ni pour lui ni pour moi.
    ces couilles de chat, pauvre vieux.

    le voilà maintenant qui rêve -
    de quoi ? - un gros merle dans sa gueule ?
    une ribambelle de chattes en chaleur ? -
    ses rêves sont ceux qu’ils accomplit éveillé
    il verra bien s’ils se réalisent
    ce soir.

    bonne chance, mon vieux,
    ça n’est jamais facile,
    accrochés à nos couilles, voilà c’est ça,
    on est accrochés à nos couilles,

    et je ferais bien moi-même de les utiliser un peu
    -
    en attendant -
    ouvre l’œil, surveille ta garde
    et déguerpis
    dès lors qu’il n’y a plus rien à
    en tirer

    • 2 min

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