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S1. 11 : « Une lettre de femme » de Marceline Desbordes-Valmore Minute, poésie !

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 Aujourd'hui dans Minute, poésie! (re)découvrez « Une lettre de femme », un texte de la grande poétesse Marceline Desborde-Valmore. Pionnière du romantisme et de la poésie engagée, cette femme excpetionnelle est adulée par ses cotemporains, privilège extrêmement rare à l'époque pour une femme poète. Elle inspirera aussi bien les poètes modernes que les artistes du XXIème siècle...
  
  Bonne écoute !    


  Pour aller plus loin :

 → Portrait de Marceline Desbordes-Valmores (3mn)  : https://www.youtube.com/watch?v=QeVVcjclMmw

 → La compagnie des poètes : Relire Marceline Desbordes-Valmore https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-poetes/pleurer-avec-marceline-desbordes-valmore


 → Société des études Marceline Desbordes-Valmore : https://www.societedesetudesmarcelinedesbordesvalmore.fr/  
  
 
 Minute, poésie! est un podcast proposé par Emilie Deseliène.
 Instagram : @emiliedeseliene  


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Une lettre de femme
 Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire ;J'écris pourtant,Afin que dans mon coeur au loin tu puisses lireComme en partant.

Je ne tracerai rien qui ne soit dans toi-mêmeBeaucoup plus beau :Mais le mot cent fois dit, venant de ce qu'on aime,Semble nouveau.

Qu'il te porte au bonheur ! Moi, je reste à l'attendre,Bien que, là-bas,Je sens que je m'en vais, pour voir et pour entendreErrer tes pas.

Ne te détourne point s'il passe une hirondellePar le chemin,Car je crois que c'est moi qui passerai, fidèle,Toucher ta main.

Tu t'en vas, tout s'en va ! Tout se met en voyage,Lumière et fleurs,Le bel été te suit, me laissant à l'orage,Lourde de pleurs.

Mais si l'on ne vit plus que d'espoir et d'alarmes,Cessant de voir,
Partageons pour le mieux : moi, je retiens les larmes,Garde l'espoir.

Non, je ne voudrais pas, tant je te suis unie,Te voir souffrir :Souhaiter la douleur à sa moitié bénie,C'est se haïr.
 
 
 
 
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 Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire ;J'écris pourtant,Afin que dans mon coeur au loin tu puisses lireComme en partant.

Je ne tracerai rien qui ne soit dans toi-mêmeBeaucoup plus beau :Mais le mot cent fois dit, venant de ce qu'on aime,Semble nouveau.

Qu'il te porte au bonheur ! Moi, je reste à l'attendre,Bien que, là-bas,Je sens que je m'en vais, pour voir et pour entendreErrer tes pas.

Ne te détourne point s'il passe une hirondellePar le chemin,Car je crois que c'est moi qui passerai, fidèle,Toucher ta main.

Tu t'en vas, tout s'en va ! Tout se met en voyage,Lumière et fleurs,Le bel été te suit, me laissant à l'orage,Lourde de pleurs.

Mais si l'on ne vit plus que d'espoir et d'alarmes,Cessant de voir,
Partageons pour le mieux : moi, je retiens les larmes,Garde l'espoir.

Non, je ne voudrais pas, tant je te suis unie,Te voir souffrir :Souhaiter la douleur à sa moitié bénie,C'est se haïr.
 
 
 
 
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