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Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

Les 4 Vérités France Télévisions

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Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

    La préparation des Jeux Olympiques - Amélie Oudéa-Castera est l’invitée du 26 juin 2024.

    La préparation des Jeux Olympiques - Amélie Oudéa-Castera est l’invitée du 26 juin 2024.

    J-30 avant le début des Jeux Olympiques 2024. À un mois pile avant le lancement du plus grand événement sportif mondial, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera assure leur bonne préparation, malgré la situation politique périlleuse du moment. « L’incertitude politique ne met pas en péril notre préparation », assure la représentante politique, qui se dit « concentrée sur l’exercice ». En bref, « tous les feux sont au vert » pour l’ancienne ministre de l’Éducation, même si elle rappelle qu’il faudra « savoir piloter les Jeux pendant l’événement ».

    Le Rassemblement National, mené par Jordan Bardella, demeure en tête des sondages pour les législatives à venir. Celui qui pourrait bien devenir Premier ministre le 7 juillet a annoncé sur X qu’il ne changerait rien aux Jeux : « J’accorde une totale confiance aux services de l’État pour l’organisation des #JO2024. En cas de victoire aux législatives, je ne modifierai pas le dispositif mis en œuvre depuis plusieurs mois. Cet événement se doit d’être un grand succès pour la Nation », tweetait-il sur le réseau social d’Elon Musk. En réaction aux propos de son opposant politique, notre invitée hausse le sourcil et estime la situation « assez cocasse », considérant que le président du Rassemblement National aurait « agité toutes les polémiques sur les Jeux depuis des mois ».

    Prévenir contre les extrêmes

    Amélie Oudéa-Castera fustige ainsi le leader d’extrême-droite, qu’elle place à égalité avec la gauche du Nouveau Front Populaire dans sa jauge de risques pour Paris 2024. Au micro de Thomas Sotto, elle se dit « inquiète » par la potentielle arrivée de Jordan Bardella au pouvoir, mais « tout autant inquiète » si la gauche était aux commandes du pays pendant les festivités. Elle craint notamment pour la sécurité si un gouvernement de gauche était élu, car ils auraient démontré « la plus grande inconsidération » pendant les mois passés à l’Assemblée Nationale.

    Pas de remords pour autant du côté de la haute fonctionnaire et ancienne joueuse de tennis de haut niveau. La pupille d’Emmanuel Macron ne lui en veut manifestement pas d’avoir bouleversé l’équilibre politique en annonçant la dissolution de l’Assemblée nationale, un coup politique qui « n’affecte pas la préparation des Jeux », selon elle. Elle considère néanmoins que « ce qui va sortir des urnes peut être un risque pour le déroulement des Jeux, avec un gouvernement composé de gens qui n’ont aucune expérience de l’État ».

    Pour elle, le plus important est que les Français s’expriment dans les urnes sur les valeurs qu’ils veulent que le pays représente. « Notre pays, qui a porté mieux que tout autre les valeurs de l’universalisme, de la liberté et de l’amitié entre les peuples » serait donc menacé par le supposé communautarisme de La France Insoumise ou la xénophobie fièrement prônée par le Rassemblement National. Les Jeux Olympiques seraient « une corde de rappel » sur ce que doit représenter la France à l’international ; la flamme serait de la même manière un symbole de bonheur, de cohésion nationale et de « moments de partage à travers les villes et les villages ».

    Parmi les quelques scoops concédés par l’ancienne présidente d’Axa et Carrefour : son refus de faire partie d’un « gouvernement des extrêmes » à l’issue des législatives, à l’instar du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Elle reste également confiante en son projet d’après-midi baignade dans la Seine avec sa consoeur Anne Hidalgo, et assure de son déroulement dans les jours à venir. Enfin, elle lâche un nom : Céline Dion. La célèbre chanteuse canadienne pourrait faire partie du casting de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques ! Cette dernière pourrait-elle fédérer autour de l’événement et apaiser les tensions politiques ?

    • 9 min
    Redressement économique et lutte contre l'islamisme - Marine Le Pen est l'invitée du 26 juin 2024

    Redressement économique et lutte contre l'islamisme - Marine Le Pen est l'invitée du 26 juin 2024

    Le transfert de militants indépendantistes kanaks dans les prisons métropolitaines, entamé depuis ce samedi 22 juin, fait grincer des dents et est accusé d’attiser les tensions sur l’archipel. Des critiques contre la politique du gouvernement menée en Nouvelle-Calédonie qui ne sont pas l’apanage des représentants politiques de gauche ou d’extrême gauche. Marine Le Pen, invitée des 4 vérités, avoue les mêmes préoccupations. Selon elle, la situation est « terriblement préoccupante ». Elle évoque des Calédoniens « épuisés de défendre leur famille et leur domicile ». Une situation dans le territoire d’Outre Mer qu’elle considère être une conséquence directe d’une « série de maladresses » provoquées par la présidence de la République, à laquelle la seule réponse serait, selon elle, un gouvernement Rassemblement National. Pour la femme politique, seul son parti pourrait « tenter de renouer le lien », car il serait impossible d’envisager sous leur gouvernance un avenir « communauté contre communauté ».

    Le programme de l’extrême droite

    Pour notre invitée, la campagne du Rassemblement National dans le but de gagner ces législatives imminentes est axée sur trois grands points : l’immigration, l’insécurité et le pouvoir d’achat. À propos de ce dernier, elle souhaite mettre en place un programme économique ambitieux, dont l’une des mesures phares serait la baisse de la TVA sur les énergies à 5,5%, ce qu’elle estime faisable d’ici juillet. Elle veut également s’attaquer aux 12 milliards d’euros de niche fiscale, et revenir sur l’indemnisation du chômage, dont elle estime la réforme menée par Gabriel Attal « profondément injuste ». De la même manière, elle veut inciter les jeunes à rester en France et construire leur vie ici, et se lamente de la « richesse intellectuelle » perdue lors de l’immigration des cerveaux.

    Au sujet de l’interdiction du voile dans l’espace public, évoquée sur le plateau de Télématin, l’ancienne présidente du Rassemblement National précise qu’il est un engrenage parmi une lutte plus globale contre les idéologies islamistes menée par son parti. Ainsi, si Jordan Bardella devenait Premier ministre le 7 juillet suite à une victoire électorale, son gouvernement d’extrême droite entendrait mener « un combat efficace contre l’islamisme », dont les tenants et aboutissants précis sont pour l’instant tus par Marine Le Pen. Quant au projet de loi sur la fin de vie, « ce n’est pas l’urgence » pour cette dernière. Un sujet qui passe donc après la stabilisation des finances publiques et la lutte contre l’islamisme.

    Les représentants de la majorité présidentielle ont tour à tour évoqué, d’interview en interview, le risque d’émeutes, voire de guerre civile, si un élu des « extrêmes » prenait ses quartiers à Matignon. Pour la fille de Jean-Marie Le Pen, le véritable risque se trouve à gauche de l’échiquier politique : « l’extrême gauche agit depuis toujours par la violence. Maintenant, ils se mettent à manifester contre les élections. Ils vont faire quoi après ? Prendre le Capitole ? », s’insurge-t-elle. Elle prend à parti le président de la République, ainsi que Thomas Sotto, et les appelle à faire respecter les règles républicaines et les résultats d’élections, avant de s’adresser directement à ses électeur et de leur rappeler : « On peut gagner, c’est le moment d’aller voter ».

    • 12 min
    Le camp présidentiel persiste : les extrêmes au pouvoir, présage le chaos - Chrisitian Estrosi est l'invité des 4V du 25 juin 2024

    Le camp présidentiel persiste : les extrêmes au pouvoir, présage le chaos - Chrisitian Estrosi est l'invité des 4V du 25 juin 2024

    Au moment où des fortes intempéries ont frappé la région du vice-président du parti Horizons, Christian Estrosi se veut rassurant. Ce lundi 24 juin, la commune de Saint-Martin-Vésubie, dans les Alpes-Maritimes, a été touchée et 52 personnes ont été évacuées par les pompiers. Une situation qui devrait revenir à la normale d’ici à la fin de la journée, « au plus tard dans les 48h » assure le Maire de Nice.

    En réponse au score majoritaire du Rassemblement National lors des élections Européennes, le président Emmanuel Macron a décidé de laisser le pouvoir aux électeurs et a dissous l’Assemblée Nationale ce dimanche 9 juin 2024. Conséquence : une campagne très brève, en trois semaines, dont les premiers résultats seront connus ce dimanche 30 juin avec le premier tour du scrutin. Christian Estrosi remarque dans le programme enfin dévoilé par Jordan Bardella ce lundi 24 juin une certaine incompétence. Celui-ci « montre son inaptitude, son inexpérience à gouverner » . Le maire de Nice en est convaincu : « Il ne pourra pas tenir ses engagements » . Face au camp de Marine Le Pen, l’Union Populaire constitue pour le membre du parti Horizons, une autre extrême, porteuse d’antisémitisme et d’outrance. L’accession de l’un de ses deux pôles au pouvoir serait un « chaos total » déclare Christian Estrosi au journaliste Thomas Sotto qui se veut très critique face au mouvement de gauche.



    Un passage possible pour le camp centriste ?

    L’ex-ministre de Nicolas Sarkozy mentionne une prise de parole de Pierre Arditi dans La Tribune du Dimanche, paru ce dimanche 23 juin, dans lequel le comédien exprimait son incapacité à rejoindre le camp de l’Union Populaire, alors qu’il avait toujours fait partie des socio-démocrates. Une position qui serait partagée par certains électeurs de gauche. Tandis que Christian Estrosi s’indigne de propos qui auraient été tenus par Jean-Luc Mélenchon incitant à une révolution, l’ancien candidat LFI à la présidentielle s‘est, quant à lui, positionné devant Caroline Roux ce lundi 24 juin et a affirmé qu’il respecterait le suffrage électoral. Une déclaration qui ne convainc pas le niçois. « Je n’en crois pas un mot », signale Christian Estrosi.

    À propos d’Éric Ciotti ayant trahi les Républicains pour s’allier avec l’extrême droite, l’ancien du RPR et de l’UMP est très réprobateur et n’a pas beaucoup d’espoir pour son avenir politique : « dans quelques semaines ou dans quelques mois, il aura atteint définitivement une impasse ».

    Le vice-président du parti fondé par Edouard Philippe semble incertain face à la possible menace d’une guerre civile. Pour lui, la situation permettrait de proposer un autre chemin. « Je crois qu’il y a un passage », affirme-t-il. Toutefois, Christian Estrosi regrette le mouvement du chef de l’État : « c’est un drame qu’il y ait eu une dissolution un peu trop précipitée du président Macron ». Un rendez-vous raté pour le maire de Nice. Néanmoins, il souhaite s'engouffrer dans cette « opportunité pour recoller les morceaux et reconstruire une véritable majorité de droite républicaine dans notre pays ». Préoccupé par l’état actuel des institutions, il souhaite leur redonner de la stabilité en continuant à travailler selon les idées Gaullistes dont il est l’héritier.

    • 9 min
    Les Républicains, l'alternative modéré et sages des législatives - Xavier Bertrand est l'invité des 4V du 25 juin 2024

    Les Républicains, l'alternative modéré et sages des législatives - Xavier Bertrand est l'invité des 4V du 25 juin 2024

    Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée Nationale suite aux résultats des élections européennes, c’est le grand chambardement dans les différentes familles politiques. Tandis que le RN caracole en tête des sondages et que la gauche s’est réuni sous la banderole du Nouveau Front Populaire, le parti gaulliste des Républicains fait pâle figure. À cinq jours du premier tour des élections législatives, Xavier Bertrand le président des Républicains de la région des Hauts-de-France apparaît très critique face à la stratégie politique d’Emmanuel Macron qui évoquait une possibilité de guerre civile.

    Des propos inappropriés pour l’élu de la droite : « Il a perdu pied le président. Ce n’est pas en faisant peur aux français comme ça que ça changera quoique ce soir à la colère qu’il y a dans le pays ». Pour Xavier Bertrand, le président Macron est responsable de la situation politique actuelle et de la place du Rassemblement National en haut des sondages. Les pronostics mettent l’Union Populaire et le Rassemblement National au coude à coude, avec, dans l’inconscient collectif, l’idée que ces deux voies sont les seules possibles.

    Emmanuel Macron a tenté, dans un dernier élan, de rassembler les électeurs. Ce dimanche 23 juin, le chef de l’État a adressé une lettre aux français dans laquelle il évoquait une troisième voie : celle du bloc central, modéré et loin des extrêmes. Ce qui protégerait la France de tomber dans le chaos ainsi que le camp présidentiel le martèle depuis le début de cette campagne législative expresse. Une main tendue du président que Xavier Bertrand ne souhaite pas prendre :« si c’est pour dire : on va faire un peu autrement mais comme avant, c’est non. » Le député des Hauts-de-France affirme que les français souhaitent sanctionner la politique du président avec une cohabitation et assure que les Républicains se saisiront des questions qui préoccupent le pays. « Les français veulent vivre en sécurité, ils veulent vivre de leur travail, des services publics qui fonctionnent efficacement », proclame Xavier Bertrand. C’est pourquoi il invite les électeurs à voter pour sa famille politique afin que la droite républicaine puisse obtenir un maximum de sièges à l’Assemblée.

    Face aux difficultés du pays, les Républicains constituent le camp de l’expérience

    Une option qui semble compliquée à envisager. Les Républicains de Xavier Bertrand sont estimés à 7% d’intention de vote, et ceux qui ont rejoint Éric Ciotti dans leur alliance avec le parti de Marine Le Pen sont à 4%. En réponse à cela, Xavier Bertrand rappelle que les candidats de son camp « ne sont pas responsables de ces sept dernières années et ils proposent une autre voie ». Le président LR des Hauts-de-France pointe l’incompétence du Rassemblement National qui, ce lundi 24 juin, a présenté son programme aux électeurs. Jordan Bardella souhaite mettre la priorité sur la lutte contre l’insécurité, l’instauration d’une peine minimale et peine plancher en cas de récidive, le port de l’uniforme, la baisse des prix de l’énergie ou encore la baisse des prix de production.

    Suite à la fuite d’Éric Ciotti vers l’extrême-droite, Xavier Bertrand ne s’inquiète pas pour son camp politique qui a « de l’expérience sur les dossiers ». Alors que le pays fracturé cumule trois mille milliards de dettes et fait face à la guerre aux frontières de l’Europe, il martèle qu’il est nécessaire d’avoir des gens expérimentés à la tête du pays.

    • 10 min
    Zemmour, Bardella... Pour qui roule Marion Maréchal ? - Marion Maréchal est l'invitée des 4V du 24 juin 2024

    Zemmour, Bardella... Pour qui roule Marion Maréchal ? - Marion Maréchal est l'invitée des 4V du 24 juin 2024

    Oui mais non, mais non mais oui… C’est un éternel yoyo entre Marion Maréchal et son ex famille politique qu’est le Rassemblement National. L’ancienne tête de liste Reconquête! qui s’est hissée au rang des députés européens il y a quelques semaines semble désormais faire campagne pour le RN au vue des législatives ce dimanche 30 juin 2024. Cette dernière ne cache plus son soutien au bloc RN-Ciotti afin de « concentrer les forces ». « Nous incarnons un courant à droite qui a un certain nombre de convergences avec ce bloc national. Ce qui nous rassemble est plus important de ce qui nous sépare au regard de ce qui nous menace à savoir le Nouveau Front Populaire dont rien n’exclut totalement qu’il puisse remporter une majorité » explique notre invitée. Un aveu de dé« Zemmour » pour le chef de file de Reconquête qui l’accuse ouvertement de trahison, prête à sacrifier leurs idéaux sur l’autel de l’opportunisme politique. « Il y a eu un désaccord politique avec Eric Zemmour à l’issue de ces élections […] À défaut d’avoir trouvé un accord entre Reconquête! et le RN, il a fallu faire un choix très rapide […] Je pense que c’est une mauvaise décision parce qu’une fois de plus c’est prendre le risque de réconforter la coalition d’Emmanuel Macron ou du Nouveau Front Populaire » explique la députée européenne. Entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, la rupture semble bel et bien consommée. En effet, ces tensions internes auront eu raison de leur couple politique, conduisant le polémiste à exclure sa favorite dont la proximité avec le RN a précipité sa chute. Le torchon brûle, donc, au sein de Reconquête!, plus fragilisé que jamais.

    Dernière ligne droite avant le premier tour des législatives. Une semaine jour pour jour avant le scrutin, Emmanuel Macron a tenu à adresser une lettre aux Français dans laquelle il exprime ses inquiétudes concernant la montée des extrêmes, mettant au passage un signe égal entre le RN et Le Nouveau Front Populaire. Dans ce dernier tour de vis pour tenter de consolider l’ancienne majorité présidentielle, le président de la République n’a pas hésité à pointer du doigt le Rassemblement National qui constitue selon lui une menace pour la nation française « en opposant ceux qu’elle nomme de vrais Français et des Français de papier ». Une prise de position que condamne Marion Maréchal au regard de son statut : « Il aurait dû tenir une forme de réserve […] mais il nous a habitués depuis longtemps à ne pas être à la hauteur du costume présidentiel qu’est le sien » fustige notre invitée.

    Lutter contre l’immigration et l’insécurité : le Rassemblement National entonne la même rengaine à chaque campagne. Avec un arrière-goût de préférence nationale, le RN propose une réduction drastique des flux migratoires, notamment en limitant l'asile et en renforçant les contrôles aux frontières. Le parti prône également la suppression du droit du sol et la mise en place d'une politique de rémigration, visant à inciter les étrangers à retourner dans leur pays d'origine. Un programme à géométrie variable jugée irréaliste par l’ancienne majorité présidentielle et la gauche. « Il y a des priorités qui ont été présentées par Jordan Bardella et Éric Ciotti. C’est d’abord réduire drastiquement l’immigration légale et illégale, s’attarder en priorité sur la question de l’insécurité et donc de la réforme pénale qui s’impose dans notre pays » défend notre invitée. Si le RN campe sur ses positions nationalistes, quid de leurs propositions sur le plan économique ? « Il y a deux engagements qui ont été pris : d’une part la réduction de la dépense publique pour ne pas faire courir l’endettement et d’autre part l’engagement de ne pas augmenter les taxes et les impôts » explique Marion Maréchal. Des idées loin de convaincre Gabriel Attal,

    • 8 min
    Législatives : l'heure du choix - Laurent Berger est l'invité des 4V du 24 juin 2024

    Législatives : l'heure du choix - Laurent Berger est l'invité des 4V du 24 juin 2024

    Il y a presque un an jour pour jour, Laurent Berger cédait son siège de dirigeant de la CFDT à Marylise Léon. Si cette ancienne figure syndicale a déserté l’espace politique, elle est pourtant au cœur de nombreuses conversations à gauche. À moins de six jours des législatives, l’ancien patron de la CFDT se dit inquiet par la montée en puissance de l’extrême-droite et la « possible arrivée du Rassemblement National au pouvoir dans ce pays ». Ce dernier tient à alerter l’opinion publique sur les conséquences d’un tel virage politique, au moment même où les Français sont invités à se rendre aux urnes pour le premier tour des élections ce dimanche 30 juin 2024. Particulièrement attaché aux droits des salariés qu’il a défendu sous la bannière de la CFDT pendant plusieurs années, Laurent Berger souhaite recentrer le débat sur les réels problèmes qui gangrènent actuellement le pays, à savoir « l’inflation, le logement, la sécurité ». Parmi les nouveaux enjeux prioritaires, la transition environnementale préoccupe particulièrement l’ancien secrétaire général de la CFDT : « Face à ces angoisses, il faut co-construire et avoir des réponses à hauteur de femmes et d’hommes […] Le Rassemblement National, c’est le parti de la peur. Face à ces peurs, il faut apporter des solutions concrètes et des perspectives plus positives. Ce n’est malheureusement pas ce qu’il se passe » explique Laurent Berger. Si ce dernier refuse catégoriquement de défendre les couleurs de quelque parti que ce soit, il s’oppose néanmoins fermement au RN.

    Dans un dernier élan pour rassembler les électeurs autour de l’ancienne majorité présidentielle, Emmanuel Macron a adressé une lettre aux Français, ce dimanche 23 juin 2024. Et le chef d’État n’a pas hésité à égratigner la nouvelle alliance à gauche qu'il considère comme une coalition hétéroclite et instable. Mis dos à dos avec le Nouveau Front Populaire, le chef de file de Renaissance a critiqué ces adversaires pour leurs positions économiques et sociales qu'il juge irréalistes et dangereuses pour la stabilité du pays. En effet, le président de la République affirme noir sur blanc que cette alliance « refuse la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme ». Des propos que ne semblent pas vouloir contredire Laurent Berger qui note lui-aussi, quelque carences de ce point de vue : « Il en manque dans certaines franges du Nouveau Front Populaire. Ce poison de l’antisémitisme ne peut souffrir d’aucune ambiguïté, comme il faut être extrêmement clair sur la laïcité et sur les règles de vie collective » martèle notre invité.

    L’heure du choix

    Aux côtés de Philippe Martinez, ancien secrétaire général de la CGT, Laurent Berger a incarné l’an dernier le combat contre la réforme des retraites. Sorte de David contre Goliath, les syndicats n’auront finalement pas su faire plier le gouvernement malgré une très forte contestation de part et d’autre de l’échiquier politique. Devenu un sujet électoral à part entière, le chapitre des retraites pourrait être une nouvelle fois débattu, à l’instar de la gauche qui inscrit le retour de la retraite à 60 ans dans son programme. Alléchant sur le papier, est-ce néanmoins réaliste ? Si Laurent Berger ne souhaite pas s’exprimer sur la pertinence des propositions, il compte bien faire barrage à l’extrême-droite : « Le risque c’est le Rassemblement National. Le choix du RN c’est une erreur » martèle notre invité sans équivoque.

    La question des salaires est au cœur du programme des trois blocs politiques. Du côté du RN, le clan Bardella propose une augmentation significative des salaires, notamment en supprimant les cotisations sociales sur les heures supplémentaires pour encourager le travail et augmenter les revenus. Il préconise également de baisser les charges patronales pour les petites et moyennes en

    • 10 min

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