Journal de l'Afrique FRANCE 24

En Tunisie, les avocats ne décolèrent pas. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté, jeudi 16 mai à Tunis, suite aux arrestations de deux des leurs, Sonia Dahmani et Mehdi Zagrouba. Ce dernier aurait également subi des violences physiques de la part des forces de l’ordre lors de son arrestation, lundi 13 mai, au siège de l’Ordre national des avocats tunisiens, où il s’était réfugié.  

En République démocratique du Congo, des obsèques officielles ont été organisées à Goma, dans l’est du pays, pour rendre un dernier hommage aux victimes du bombardement d’un camp de déplacés. Des sources humanitaires et un responsable du camp portaient le bilan à 15 morts, tandis que les autorités évoquent 35 morts et 37 blessés. C’est la première fois qu’une cérémonie officielle est organisée depuis le début du conflit.

Le Niger accuse son voisin béninois d’abriter une base militaire française sur son territoire où des jihadistes seraient entraînés pour déstabiliser le Niger. Le Bénin dément catégoriquement les allégations nigériennes et le président Patrice Talon menace en réponse de bloquer l’exportation de pétrole nigérien depuis ses côtes. 

En Tunisie, la police a de nouveau effectué une descente à la Maison de l'avocat à Tunis et procédé à au moins une arrestation, celle de Mehdi Zagrouba, sur plainte du juge d'instruction lundi soir. Plus tôt dans la journée, ce même juge a émis un mandat de dépôt à l'encontre de Sonia Dahmani. L'avocate et chroniqueuse avait été interpellée par la force alors qu'elle s'était réfugiée dans les locaux de la Maison de l'avocat. Ses collègues tunisiens ont observé une grève dans tous les tribunaux du pays en signe de protestation.

Les relations entre le Niger et le Benin sont de plus en plus tendues. Ali Mahaman Lamine Zeine, le Premier ministre du Niger, a maintenu, lors d'une conférence de presse, la fermeture de sa frontière avec son voisin. Le Bénin est notamment accusé de bloquer les exportations d'hydrocarbures provenant du Niger. Mais, si le Niger maintient sa frontière fermée avec le Benin, celle avec le Nigeria a rouvert et les échanges reprennent peu à peu.

En Tunisie, les voix critiques sont une nouvelle fois dans le viseur de la justice. Cette fois c'est celle d'une avocate après ses propos sur une chaine de télé sur la situation des migrants originaires d’Afrique subsaharienne. Sonia Dahmani s'était réfugiée à la maison des avocats de Tunis. Notre équipe s'y est rendu et notre correspondante, Marilyne Dumas, était en direct, lorsque l'avocate et chroniqueuse a été emmenée par des hommes cagoulés.