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Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?
Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.
"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project"

Le goût de M Le Monde

    • Sociedade e cultura
    • 5,0 • 6 avaliações

Qu'est-ce qu'avoir du goût ? Qui a bon goût, mauvais goût ? Le goût est-il un héritage, le produit d'une éducation, le signe d'une appartenance sociale ? Ou au contraire, le fruit d'une construction personnelle, une mise en scène de soi ? Comment devient-il, au final, inséparable de ce que nous sommes ?
Chaque vendredi, "Le goût de M" part à la rencontre d'une personnalité issue du monde de la culture, de la mode, du design ou de la cuisine, et lui demande de raconter son histoire personnelle du goût. Comment elle l'a constitué, en continuité ou en rupture avec son milieu d'origine, comment il a évolué au cours de sa vie, de ses rencontres, de ses expériences, du goût de l'époque aussi.
"Le goût de M" est le podcast de M, le magazine du Monde, produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal)
Préparé avec l'aide de Diane Lisarelli et Imène Benlachtar
Réalisation : Guillaume Girault et Emmanuel Baux
Musique : Gotan Project"

    #130 Hervé Le Tellier : « Il faut résister à la xénophobie, au narcissisme, au repli sur soi »

    #130 Hervé Le Tellier : « Il faut résister à la xénophobie, au narcissisme, au repli sur soi »

    L'écrivain âgé de 67 ans, prix Goncourt en 2020 pour « L'Anomalie », nous reçoit chez lui dans le dix-huitième arrondissement à Paris, à l'occasion de la sortie de son nouveau roman « Le Nom sur le mur ». 

    Hervé Le Tellier évoque son enfance solitaire à Paris, dans un environnement dans lequel il ne se sent pas à sa place. Très jeune, il se réfugie dans les livres, notamment de science-fiction, avant d'intégrer successivement le Front homosexuel d'action révolutionnaire, le Parti communiste puis la Ligue communiste révolutionnaire. Il garde de ces années d'engagement le goût du débat, de la pensée et du collectif. Il se remémore sa carrière de journaliste puis son basculement vers la littérature nourri par son adhésion à l'Oulipo. Et développe son rapport au langage, aux formes et à la création. Il détaille la genèse de son nouveau livre centré autour des questions de résistances et de fraternité, deux thématiques qui résonnent fort avec l'actualité.

    Il revient aussi longuement sur la nécessité de se confronter à des opinions différentes des siennes : « Être amoureux de quelqu'un qui a des goûts très différents des vôtres, c'est très intéressant. Ça crée du frottement. Ça crée de la joie parce qu'on se fout l'un de l'autre. On sort de sa bulle de confirmation. J'ai très peur d'être enfermé dans mes biais de conservation. J'ai peur de moins bien penser, de me tromper, tout le temps. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Emmanuel Baux
    Musique : Gotan Project

    • 54 min
    #129 La peintre Claire Tabouret : « Etre artiste demande l'humilité d'accepter une imperfection permanente et l'ego suffisant pour la montrer aux autres »

    #129 La peintre Claire Tabouret : « Etre artiste demande l'humilité d'accepter une imperfection permanente et l'ego suffisant pour la montrer aux autres »

    L'artiste peintre âgée de 42 ans nous reçoit à la Manufacture de Sèvres avec qui elle collabore pour la première fois.

    Claire Tabouret évoque son enfance dans la banlieue de Montpellier auprès de parents qui enseignaient la musique. Très jeune, elle assiste à des concerts et se rend dans des musées. Elle lit aussi beaucoup et va au cinéma. L'envie de peindre lui vient devant les toiles de Monet. Après un bac option arts plastiques, elle réalise quelques séries de toiles qui la font peu à peu connaître. Elle détaille ce parcours, le sens de sa recherche nourrie par son environnement ou ses lectures, le travail effectué pour la Manufacture de Sèvres.

    Elle revient aussi sur sa propre collection de peinture : « J’ai quelques œuvres qui sont assez drôles, assez sexuelles. Par exemple, des toiles de Marlene Dumas qui peint la sexualité comme seulement une femme pourrait le faire. La représentation des hommes, je l’ai beaucoup vue. Dans ma collection, j’ai plutôt des femmes qui s’amusent avec le sexe. »

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 48 min
    #128 Marion Mailaender : « En décoration, c’est comme en musique, on fait du sample, on prend des morceaux qu’on assemble pour créer quelque chose de nouveau »

    #128 Marion Mailaender : « En décoration, c’est comme en musique, on fait du sample, on prend des morceaux qu’on assemble pour créer quelque chose de nouveau »

    Au bord de la mer, dans le quartier de la Vieille-Chapelle à Marseille, Marion Mailaender nous ouvre les portes de sa maison au jardin lumineux et à la salle de bain spacieuse – « [s]a pièce préférée ». Après vingt-trois ans à Paris, la designer et architecte d’intérieur a vendu tous ses meubles et quitté son appartement pour un retour aux sources.

    Dans le 8e arrondissement de la cité phocéenne, elle a grandi dans une famille où « personne n’est artiste ». Son père comptable et sa mère dermatologue lui transmettent toutefois un goût pour le design et les objets. De son enfance, elle garde des souvenirs d’espaces qui l’entourent : l’architecture singulière de la Cité radieuse, les tomettes au sol de sa maison d’enfance, la salle de bain kitsch aux robinets vert pomme de sa tante…

    Ado, sa passion pour le dessin, la peinture et la fabrication d’objets la mène en stage au Musée d’art contemporain de Marseille. Elle y découvre une exposition consacrée au mouvement Fluxus qui la marque « à tout jamais ». Encouragée par un professeur, elle réussit le concours de l’école Boulle à 18 ans et s’installe à Paris, un monde fantastique et cosmopolite où elle étudie auprès « d’esprits libres et créatifs ».

    A l’origine du Tuba Club, restaurant de plage niché au-dessus des calanques marseillaises, et de l’ancienne boutique de chaussures parisienne d’Amélie Pichard, Marion Mailaender aménage également des logements de particuliers, un travail au cœur de l’intime où l’architecte observe comment vivent les gens.


    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.


    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 50 min
    #127 Rachida Brakni : « Je me suis dit qu’il est peut-être temps aussi pour nous, Français issus de l’immigration, de commencer à investir le champ littéraire »

    #127 Rachida Brakni : « Je me suis dit qu’il est peut-être temps aussi pour nous, Français issus de l’immigration, de commencer à investir le champ littéraire »

    Rachida Brakni, comédienne, metteuse en scène, ancienne pensionnaire de la Comédie Française et chanteuse (avec Gaëtan Roussel), vient d’ajouter une corde à ses arts en publiant son premier livre « Kaddour (Stock), un récit autobiographique en hommage à son père disparu en août 2020. Elle en parle en nous recevant à Paris, dans le 5ᵉ arrondissement, chez une amie, puisqu’elle habite depuis quelques années à Lisbonne.

    Son amour des mots s’est d’abord manifesté par une passion précoce pour la littérature : les grands auteurs classiques français, puis ceux de théâtre. Aujourd’hui, elle cite parmi ses lectures marquantes « La Place », d’Annie Ernaux, « L’Etabli », de Robert Linhart, « Ma double vie », les mémoires de Sarah Bernhardt, et surtout « L’Art de perdre », d’Alice Zenitzer.

    Assise à même le sol, près d’une table basse, Rachida Brakni raconte aussi son enfance dans une barre d’immeuble à Athis-Mons, en région parisienne, les repas familiaux du dimanche – avec semoule au lait chaud et kefta frites –, les vacances d’été en Algérie, et son souvenir de faire « tache » dans la cité avec un look et des goûts musicaux (The Smiths, The Cure, New Order…) empruntés outre-Manche.

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 53 min
    #126 Adeline Grattard : « A Hong Kong, mais combien de fois j’ai comaté devant les stands de tofu »

    #126 Adeline Grattard : « A Hong Kong, mais combien de fois j’ai comaté devant les stands de tofu »

    Que ceux qui n’ont jamais entendu le son rauque d’un puissant wok prêtent l’oreille. Dans le restaurant Yam’Tcha qu’Adeline Grattard a fondé en 2009, la cheffe fait entendre ce prélude à une symphonie culinaire. Une partition qui se joue dans son établissement étoilé en 2010, entre influences asiatiques et européennes. Celle qui possède désormais trois adresses dans Paris confie dans cet épisode du « Goût de M » qu’elle est aussi en train de concocter la carte du Monaka, un nouveau restaurant à Beaune.

    Il s’agit presque d’un retour aux sources puisqu’Adeline Grattard a vécu à proximité, à Barges, dans une maison sombre et chauffée par un feu dans la cheminée, avec sa sœur, sa mère infirmière de nuit, et son père cadre commercial. Elle se rappelle que ce dernier l’avait emmenée dîner au Pré-aux-Clercs, une institution dijonnaise où elle avait été éblouie par le cadre et les plats. Elle se souvient aussi des feuilletés au piment, du poulet boucané et de la sauce chien, dont elle se délectait en Guadeloupe, où sa famille passait l’hiver.

    Adeline Grattard ne se destinait pourtant pas à la cuisine, mais à devenir professeur d’allemand. Après avoir découvert, lors d’un petit job à Mayence, une appétence pour la préparation des aliments, elle s’inscrit à l’école de gastronomie Ferrandi, à Paris. Commence alors une période d’apprentissage, marquée par sa formation à L’Astrance, auprès de Pascal Barbot. Un séjour de deux ans à HongKong lui donne le goût des saveurs chinoises. L’aventure Yam’Tcha peut débuter.

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 48 min
    #125 Zaho de Sagazan : « En seulement trois minutes, une chanson peut raconter un milliard de choses »

    #125 Zaho de Sagazan : « En seulement trois minutes, une chanson peut raconter un milliard de choses »

    Au premier étage d’une maison d’Alfortville, en banlieue parisienne, l’autrice-compositrice- interprète récompensée cette année par quatre Victoires de la musique, joue des notes au piano et fredonne. Entre deux dates de concert, Zaho de Sagazan, 24 ans, nous reçoit au siège de son label Disparate, au domicile de sa manager et complice. Avec elle, une valise dont elle veut bien dévoiler le contenu, tout comme elle se livre sur cette hypersensibilité qui l’a mené jusqu’à un succès fulgurant.

    Originaire de Saint-Nazaire, dont elle goûte l’alliance de « la mer et du béton », la jeune artiste a baigné dans la culture en grandissant dans une « maison loufoque », entre ses sœurs, son père artiste et sa mère institutrice. Au moment de l’adolescence, elle traverse une phase difficile, se sent à fleur de peau. Fascinée par les prestations du musicien britannique Tom Odell, elle se met au piano pour apprendre à décompresser et gérer ses émotions.

    Puis Zaho de Sagazan, découvre la chanson française à textes – Jacques Brel et Barbara – et la musique électronique, notamment à travers l’artiste Koudlam. Elle précise aimer Anne Clark, Soulwax, LCD Soundsystem, Daft Punk et Kraftwerk, groupe qui lui a donné « le plus beau concert de [sa] vie ». Une fois qu’elle a terminé d’écrire le morceau « La Symphonie des éclairs », elle sait qu’elle tient la pièce maîtresse de son album, la clé de la délivrance. Elle qui rêvait de travailler dans l’univers du soin – urgentiste ou chirurgienne – , fait une croix sur ses études de médecine. Devant son instrument, elle entre en hypnose et consulte ses boucles musicales.

    Depuis cinq saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la construction et les méandres du goût d’une personnalité. Qu’ils ou elles soient créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.

    Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal) préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et Johanna Seban
    Réalisation : Guillaume Girault
    Musique : Gotan Project

    • 42 min

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