Un Jour dans l'Histoire La Première (RTBF)

15 juin 1815, à Bruxelles : l'Europe est sur le qui-vive : Napoléon Bonaparte, évadé de l’île d’Elbe tente de prendre sa revanche sur la coalition européenne, formée pour le contrer une nouvelle fois... Pendant ce temps-là, le duc et la duchesse de Richmond se préparent à donner un grand bal, au cœur de la tempête qui se prépare Sujets traités : Napoléon Bonaparte, Ile d'Elbe, duc, duchesse, Richmond, bal
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« Ma vie est une énorme injustice : je suis trop heureux. », déclara, un jour, Jean Marais, que l’on a souvent réduit à l’état d’acteur français le plus séduisant. Son parcours, au cinéma et au théâtre, des années 1930 jusqu’à la fin du siècle, révèle un homme et un artiste dont les multiples talents, il était aussi peintre et sculpteur, ne se bornent pas à laisser agir son charme. Sa vie intime et professionnelle est liée à celle de Jean Cocteau. De leur amour, de leur admiration mutuelle, de leur complicité naîtront des œuvres marquantes du vingtième siècle : « Les parents terribles », « L’aigle à deux têtes », « Orphée » ou encore l’adaptation magnifique de « La belle et la bête ». Un parcours fait de beauté, de poésie et aussi de beaucoup de panache. Revenons aujourd’hui à celui qui disait n'avoir jamais tenté de diriger son destin ni de lutter contre. Mais, au contraire, de s’être laissé mené par lui.” Revenons à Jean Marais dans une séquence réalisée par LA et HV avec les archives de la Sonuma Sujets traités : Jean Marais, Jean Cocteau, cinéma, acteur, théâtre, charme Laurent Dehossay
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Nous sommes le 17 juin 1943. Répondant à une note d’Anthony Eden, son ministre des Affaires étrangères, concernant un projet de livraison d’armes au royaume saoudien, Winston Churchill écrit : « Nous ne savons pas encore ce qu’il adviendra de l’Arabie saoudite lorsque Ibn Saoud mourra. C’et un vieil homme maintenant et c’est peut-être donner des verges pour se faire battre si nous lui fournissons trop de matériel … Gardez cela au minimum. Pourquoi ne pas lui offrir une élégante jeep adaptée pour son usage personnel. » En réalité, le roi, à l’époque, est âgé d’un peu plus d’une soixantaine d’années et est plus jeune que le premier ministre britannique. Trois ans plus tard, Anthony Eden, déjà cité, souligne : « Il fut un temps où Ibn Saoud dépendait totalement de nous pour l’argent, les armes et la protection internationale. Aujourd’hui, il obtient tout cela de ses nouveaux amis aux Etats-Unis. Ibn Saoud ne nous est plus redevable de rien, et c’est seulement par notre capacité d’influence que nous parvenons à l’empêcher d’absorber ses voisins moins puissants. » Qui était Ibn Saoud, grand-père de MBS – Mohammed ben Salman, l’actuelle roi d’Arabie saoudite ? Fondateur de la dynastie, il n’a eu de cesse de rétablir les droits de sa famille chassée du pouvoir à la fin du XIXe siècle. C’est lui qui, en 1932, réunira ses conquêtes territoriales en un Etat unique. Ses contemporains vanteront sa séduction, son courage, son habilité politique mais aussi son double jeu, ses compromissions et son instrumentalisation de la religion. Revenons sur le parcours d’un homme qui a beaucoup appris de son expérience dans le désert et dont l’héritage, aujourd’hui, ne fait pas l’unanimité. Invité : Christian Destremau « Ibn Saoud – seigneur du désert, roi d’Arabie » paru au éditions Perrin. Sujets traités : Ibn Saoud, Royaume, Winston Churchill, Arabie saoudite, dynastie, roi, Mohammed ben Salman
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Nous sommes le 16 mai 1925, à Rome, au palais Montecitorio où est installée la chambre des députés. Antonio Gramsci, élu communiste, y prononce son premier et dernier discours. il y dénonce, notamment, le attaques du régime fasciste contre son parti. Il dit : « Nous sommes certains de représenter la majorité de la population, de représenter les intérêts essentiels de la majorité du peuple italien ; c’est pourquoi, la violence prolétarienne est progressiste et ne peut être systémique. Votre violence est systémique et systématiquement arbitraire parce que vous représentez une minorité destinée à disparaître. Nous devons dire à la population travailleuse ce qu’est votre gouvernement, comment se comporte votre gouvernement, afin de l’organiser contre vous, afin de la mettre en mesure de vous battre. Il est fort probable que nous nous trouverons, nous aussi, forcés d’employer les mêmes procédés que vous, mais à titre transitoire, occasionnellement, c’est certain, à adopter vos propres méthodes, avec cette différence que vous représentez la minorité de la population, tandis que nous, nous représentons la majorité. » Plus tard, en prison le journaliste, député, écrira : « Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres. » Figure intellectuelle majeure de la première moitié du XXe siècle, Antonio Gramsci défend un renouveau politique contre Staline et Mussolini. En quoi sa pensée peut-elle être éclairante aujourd’hui ? Avec nous : Jean-Yves Frétigné, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Rouen-Normandie. « Antonio Gramsci – Vivre, c’est résister » ; Dunod poche. Sujets traités :Antonio Gramsci, Itlaie, Rome, communiste, fasciste, député, Staline, Mussolini.
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Dans l’ouvrage collectif qu'elles dirigent, “Ut Musica Poesis. Poésie visuelle et sonore au Moyen Âge et aujourd’hui” (Editions Macula), Nathalie Koble et Amandine Mussou, spécialistes des littératures médiévales, éclairent les filiations peu connues entre les poésies du Moyen Âge et les avant-gardes poétiques de la fin du 20e siècle. Ce faisant, les autrices bouleversent nos représentations figées d’une période qui serait sombre et austère, en éclairant combien la poésie y est incarnée, vivante. Sacrée, courtoise ou profane, elle accompagne ou provoque les transformations d’une langue française naissante, fait naître des légendes à l’immense postérité, et bouscule les multiples possibilités de ses supports (manuscrits, livres d’heures, tapisseries...). Et si nous devions au Moyen Âge le premier émoji en forme de coeur? La première révolution dans le formatage de textes, avant l’imprimerie et bien avant le traitement de texte Word? Plus fort encore : et si la période médiévale avait inventé le magnétophone et les techniques d’enregistrement ? Autant de questions surprenantes auxquelles Nathalie Koble et Amandine Mussou vont nous répondre, à l'aide d’un corpus d’une incroyable richesse et d’une équipe de médiévistes et de poètes prêts à vous dévoiler le Moyen Âge comme vous ne l'avez jamais lu, encore moins entendu. Nathalie Koble est paléographe, docteure en littérature française. Elle enseigne à l’École normale supérieure la langue et la littérature médiévales, la théorie littéraire et les pratiques d’écriture créative et Amandine Mussou est Maîtresse de conférences des universités à Paris, attachée au Centre d’Études et de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Arts et Cinéma au micro de Nicolas Bogaerts Sujets traités : poésie, Moyen Âge, légendes, manuscrits, livres d’heures, tapisseries, imprimerie,
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Nous sommes le 3 mars 1794 ou le 13 ventôse an II du calendrier de la « première » République française. Dans son ‘Rapport sur les ennemis de la Révolution’, Louis Antoine de Saint Just, membre du groupe des Montagnards, les révolutionnaires les plus radicaux, opposés aux girondins, écrit : « Que l’Europe apprenne que vous ne voulez plus un malheureux ni un oppresseur sur le territoire français ; que cet exemple fructifie sur la terre ; qu’il y propage l’amour des vertus et le bonheur ! Le bonheur est une idée neuve en Europe. » Ailleurs, dans ses « Fragments sur les institutions républicaines », rédigé un an plus tôt, le même note : « il s’agit moins de rendre un peuple heureux, que de l’empêcher d’être malheureux. N’opprimez pas, voilà tout. Chacun saura bien trouve sa félicité. Un peuple , chez lequel serait rétabli le préjugé qu’il doit son bonheur à ceux qui gouvernent, ne le conserverait pas longtemps. » Saint Just, il n’est pas le seul, redoute que la révolution ne bascule dans la guerre civile. Le risque est grand lorsque les sentiments sociaux reliant les humains entre eux sont bafoués ou déniés. Dès lors, certains révolutionnaires vont réfléchir au rôle joué par l’amour, l’amitié, le courage, la confiance, l’espérance dans la lutte contre la division sociale, les inégalités, les conflits religieux. En quoi la Révolution française-t-elle été une révolution des sentiments ? Pouvons-nous y trouver les outils pour faire face à ce qui peut advenir aujourd’hui ? Invitée : Sophie Wahnich, directrice de recherche au CNRS « La révolution des sentiments – Comment faire une cité. 1789-1794 » aux éditions du Seuil. SUjets traités : ’Europe
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