278 episodes

Aborder la musique classique sous des formes radiophoniques variées, avec des musiciens, mais aussi des chercheurs, des étudiants, des poètes, des anonymes...

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Aborder la musique classique sous des formes radiophoniques variées, avec des musiciens, mais aussi des chercheurs, des étudiants, des poètes, des anonymes...

    Metaclassique #279 – Mijoter

    Metaclassique #279 – Mijoter

    Dans une tribune parue début 2024 dans La Lettre du Musicien, le compositeur Jean-Louis Agobet imaginait que, pour sortir de l’élitisme dont elle est accusée à tort ou à raison, la musique contemporaine devait prendre exemple sur la haute gastronomie. Il écrivait : « Élitiste, terriblement hermétique dans ses codes et son vocabulaire, la cuisine des happy few est devenue incroyablement ouverte et populaire sans renoncer à la qualité, l’exigence créative et l’invention, mais en abandonnant la pureté de l’espace dans laquelle elle se déployait, en repensant complètement le discours et les codes qui l’accompagnaient »







    Si l’analogie peut toujours laisser perplexe, elle peut aussi donner envie d’essayer, ne serait-ce que pour vérifier qu’il est plus drôle d’en jouer, quitte à l’entendre au second degré. C’est bien dans un esprit ouvertement ludique que, dans le cadre de l’édition 2024 de Massyrama, la ville de Massy a accueilli Metaclassique pour organiser, en public, l’enregistrement de Top Maestro : et si, grandeur nature, on faisait l’équivalent d’une émission comme Top Chef ou Le meilleur pâtissier en remplaçant les épreuves culinaires par des épreuves de compositions musicales. Enregistré en public à l’Opéra de Massy, cet épisode « Mijoter » de Metaclassique a été conçu avec la complicité du pianiste Orlando Bass que vous entendrez interpréter les différents mets musicaux à peine composés par sept compositeurs et compositrices sélectionnées parmi de nombreux candidats par deux compositrices qui se sont prêtées au jeu d’être le jury de ce concours : Suzanne Giraud et Florence Baschet.







    Les candidats sont Léon Appeldoorn, Mickaël Bernard, Yu Hsin Cheng, Ziyue Yu, Florestan Labourdette, Fanny Libert et Can Yücel,







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

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    Metaclassique #278 – Criser

    Metaclassique #278 – Criser

    Dans La crise de la musique contemporaine et l’esthétique fondamentale, Jean-Marc Chouvel écrivait que « Le terme de ’’musique savante’’ froisse l’oreille de bien des compositeurs qui y voient une accusation d’ésotérisme peu compatible avec la vocation universelle de toute musique ‘’vivante’’. » Le compositeur et musicologue ajoute que « Dans toutes les cultures, l’accès à l’œuvre d’art, que ce soit pour sa pratique ou pour son appréciation, présuppose une certaine initiation, et cela peut aller d’une simple acculturation passive à un cheminement bien plus ésotérique. » Autrement dit, ce n’est pas le propre de la musique contemporaine que de demander à qui l’écoute de s’y habituer, de s’y acclimater, de s’y accoutumer. Mais si les forces vives de la musique contemporaine peuvent se sentir en peine, c’est parce qu’en plus d’une injonction à la compréhension immédiate, leur arrive la vive sensation d’être jugé comme une voiture de série dans un salon de l’automobile, quand ce n’est l’impression de devoir justifier leur façon de faire de la musique.







    Lui-même traversé par le sentiment d’une crise, le compositeur Maël Bailly s’est engagé dans une thèse intitulée : « Changez d’adresse. La musique contemporaine à l’épreuve d’un dépaysement », pour laquelle il a voulu interroger des compositeurs et compositrices et recueillir leurs ressentis et leurs réflexions sur l’état de la musique contemporaine. Metaclassique a passé commande à Maël Bailly d’un volet radiophonique de cette enquête où une dizaine de talents émergents témoignent de la manière dont ils se sentent traités par le milieu, improprement comparés aux musiques de marché et parfois trahis par la tenace impression de se sentir redevables d’explication pour rendre leur musique plus accessible à un large public. Et dans l’espoir de neutraliser quelques parasitages de réputation et de tenter de maintenir au premier plan la qualité de leurs raisonnements, les personnes interrogées par Maël Bailly ont délibérément été maintenue dans l’anonymat, sans que leur voix n’ait pour autant été floutée.







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.







    Les pièces musicales en écoute dans l’émission sont : D’une étincelle et De un umbral vacante de Maël Bailly, interprétées par Nicolas Arsenijevic (saxophone) et Claire Merlet (alto)

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    Metaclassique #277 – Influencer

    Metaclassique #277 – Influencer

    Dans Le neuf, le différent et le déjà-là : Une exploration de l’influence, la philosophe Judith Schlanger explique que l’influence brouille la distinction entre l’intérieur et l’extérieur de qui s’influence : « Car dès qu’il s’agit d’influence rien n’est purement interne (puisque ce qui influence provient d’ailleurs) et rien n’est purement externe (puisque ce qui influence est assimilé et intériorisé). » (p. 30) De là à ce qu’un peintre puisse se laisser influencer par de la musique, c’est sans compter que l’influence n’est qu’une des questions que peinture et musique peuvent avoir en partage… À l’occasion de l’exposition monographique du peintre Marc Desgrandchamps à la Galerie Duchamp à Yvetot, Metaclassique interroge le peintre sur son rapport à la musique. Et puisque toutes les émissions commencent par rappeler que « l’analogie peut aller très loin », nous irons jusqu’à nous demander : s’il faut toujours beaucoup de place pour faire éclater une couleur ? s’il vaut mieux faire des tableaux pas plus grand que soi ? si l’impressionnisme est plutôt contre la netteté ou pour la pollution ? Ou encore : s’il y a moyen d’arriver à aimer une musique huileuse ?







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

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    Metaclassique #276 – Spéculer

    Metaclassique #276 – Spéculer

    Une petite musique circule qui voudrait que les compositions musicales encourent le risque d’atteindre certains niveaux de complexité où elles pourraient arriver à se couper du public. Dit comme ça, la musique pourrait devenir irrecevable pour une seule question de forme des œuvres, sans que ne se trouvent mises en cause : la forme que peuvent prendre les concerts où les œuvres sont « exécutées », la réputation que les dominants donnent aux expressions sonores spéculatives ou encore l’ambiance dans laquelle les lieux l’accueillent. Alors que prendre la complexité comme curseur des générations de compositeurs des 20è et 21è siècles, revient à se placer dans un surplomb qui suppose que ladite complexité a été digérée et n’est donc plus vraiment la question.







    Dans Le Principe d’incertitude paru aux éditions Delatour, le compositeur Bernard de Vienne donne à la spéculation la vertu de faire un pont entre l’Ars Subtilior et certaines extravagances de la musique savante du XXè siècle. Mais c’est aussi dans ces spéculations qu’il trace un chemin de pensée de ses propres compositions musicales. C’est donc pour creuser les subtilités de la place de la subtilité que les micros de Metaclassique s’installent chez Bernard de Vienne, à Chaville, en compagnie de deux de ses amis : le philosophe Claude-Henry du Bord et le clarinettiste Jean-Christophe Murer pour un numéro « Spéculer » qui s’ouvre donc sur un madrigal de Paolo Da Firenze du début du XVè siècle.







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

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    Metaclassique #275 – Résister

    Metaclassique #275 – Résister

    De la musique pendant la Seconde Guerre Mondiale, il nous reste beaucoup de traces dans les journaux, dans les correspondances des musiciens qui ont pu être publiées, dans les témoignages que les grandes figures ont bien voulu livrer à la radio. C’est comme ça que musicologues et historiens font couramment référence aux initiatives et aux positions que ces grands noms de la musique ont pu prendre sous le régime de Vichy, quand le gouvernement dirigé par le Maréchal Pétain avait placé la France sous le joug d’une Allemagne alors dirigée par Hitler. Mais les grands noms ne sont pas les seuls acteurs du monde musical à avoir résisté et œuvré à la libération de la France du joug nazi. Il y a, par exemple, les machinistes du Palais Garnier. Le Palais Garnier est devenu très tôt pendant la Seconde Guerre Mondiale, un lieu stratégique et nodal sous l’occupation de Paris par les allemands. Si bien que les archives de ses services techniques nous permettent aujourd’hui d’élargir le récit sur la vie musicale de l’époque.







    Pour ce numéro « Résister » de Metaclassique, nous recevons Aurélien Poidevin qui est professeur agrégé d’histoire à l’université de Rouen, et qui a fait paraître aux éditions L’œil d’or, le livre Quand l’Opéra entre en résistance qu’il co-signe avec Guy Hervy, Guy Krivopissko et Axel Porin. Aurélien Poidevin est accompagné dans cette émission de Philippe Morin qui a animé les émissions Les vieilles cires, Les Pêcheurs de perles et Laser pendant une vingtaine d’années sur France Musique et qui n’a jamais cessé de collectionner les disques, y compris ceux que les parisiens des années 1940 pouvaient écouter.







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

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    Metaclassique #274 – Chiner

    Metaclassique #274 – Chiner

    La Sonate « Appassionata » de Beethoven est tenue pour objectivement plus importante que la « Rêverie sur la musique blessée, dénaturée, violée, assassinée par beaucoup de cuistres contemporains » de Robert Caby. Mais il peut tout de même y avoir des raisons subjectives et néanmoins très importantes de préférer jouer l’Andante « 24 février » d’un Ervin Nyiregyhazi que Gaspard de la nuit de Maurice Ravel. Cette semaine, Metaclassique s’est rendu chez un pianiste chineur qui collectionne les œuvres de compositeurs qui ont échappés à la consécration. Et si François Mardirossian en est venu à s’attacher à ces musiciens, c’est parce qu’il a pris l’habitude de chiner si bien que toutes les partitions dont il a fait l’acquisition sont chargées d’une histoire singulière. Pendant les deux journées d’enregistrement dont cette émission vient vous offrir un condensé, nous avons égrené plus de cinquante partitions, cinquante artistes dévoués à la musique dont le point commun objectif est de ne pas avoir été retenues par la grande histoire, mais dont le seul point commun consistant est d’avoir été chiné par François Mardirossian







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

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