5 episodes

[Europe 1 Archives] Le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy, jeune président démocrate des Etats-Unis, l'espoir de toute une génération, est assassiné à Dallas, au Texas. Pour revivre cet événement qui a marqué les Américains et le monde entier, depuis les premiers coups de feu jusqu'à l'enquête de la Commission Warren, en passant par l'arrestation de Lee Harvey Ostwald, découvrez ce récit exceptionnel proposé par l'historienne Virginie Girod et nourri grâce aux archives uniques d'Europe 1.

L'assassinat de John Fitzgerald Kennedy Au Coeur de l'Histoire +

    • History

Listen on Apple Podcasts
Requires subscription and macOS 11.4 or higher

[Europe 1 Archives] Le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy, jeune président démocrate des Etats-Unis, l'espoir de toute une génération, est assassiné à Dallas, au Texas. Pour revivre cet événement qui a marqué les Américains et le monde entier, depuis les premiers coups de feu jusqu'à l'enquête de la Commission Warren, en passant par l'arrestation de Lee Harvey Ostwald, découvrez ce récit exceptionnel proposé par l'historienne Virginie Girod et nourri grâce aux archives uniques d'Europe 1.

Listen on Apple Podcasts
Requires subscription and macOS 11.4 or higher

    [5/5] L’assassinat de Kennedy “a changé l'Histoire et la politique des États-Unis”

    [5/5] L’assassinat de Kennedy “a changé l'Histoire et la politique des États-Unis”

     [INTERVIEW] Écoutez le dernier épisode de notre série spéciale sur l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, à l’occasion du 60ème anniversaire de sa mort. Après avoir écumé les archives de l’époque, Virginie Girod reçoit l’historien Thierry Lentz, auteur de "L’assassinat de John F. Kennedy. Histoire d’un mystère d’Etat" (Nouveau monde), pour décrypter les théories du complot et comprendre où elles prennent racine.  

    Remontons le fil des événements : à la mort de Kennedy, c’est la police de Dallas qui est chargée de l’enquête, le meurtre du président n’étant pas considéré comme un crime fédéral à l’époque. "Vu de loin, elle est particulièrement efficace, puisque moins de trois heures après l'assassinat, on arrête celui qu'on désigne comme son assassin" retrace Thierry Lentz. Ce coupable présumé s’appelle Lee Harvey Oswald, un ancien Marine de 24 ans. "Par la suite, la police va commettre de multiples d’erreurs". C’est dans un commissariat que Lee Harvey Oswald se fait descendre par un certain Jack Ruby, sous les yeux des policiers. "C'est la naissance de toutes les polémiques" reconnaît Thierry Lentz. 

    Et si la mort d’Oswald ne suffisait pas, l’impression d’une succession d’enquêtes bâclées fait aussi le lit des théories du complot. Le rapport de la Commission Warren aurait dû clore le dossier, et réfuter l’existence d’une conspiration. Seulement, les Américains n’y croient pas. "Il y a deux raisons" avance l’historien, "La première, c'est que les Américains ont eu l'impression qu'on voulait détourner l'enquête des procédures normales. Ensuite, les conclusions du rapport ont été accompagnées de la publication des pièces, leurs interrogations et leurs investigations. Or, les conclusions de la commission étaient souvent annihilées par le contenu des pièces".  

    Parmi les grands détracteurs de la Commission Warren et de son rapport, on trouve notamment Jim Garrison, le personnage central du film JFK d’Oliver Stone. Procureur de la Nouvelle Orléans, il va mener sa propre enquête à la fin des années 1960, persuadé que l'assassinat de Kennedy a été commis par une officine anticastriste qui réunissait à la fois des agents de la CIA et des hommes de la mafia. Même s’il perd finalement le procès qu’il mène, "ça a fait un bruit énorme aux États-Unis" rappelle Thierry Lentz "Jimmy Carter, avec une chambre des représentants démocrates a donc autorisé l'ouverture d'une nouvelle enquête en 1976". Un comité est constitué pour reprendre les investigations : le House Select Committee on Assassinations (HSCA). Il conclut de son côté que l’assassinat de Kennedy est probablement l’œuvre d’une conspiration, mais ne désigne pas de coupable en dehors d’Oswald.  

    Lyndon B. Johnson, l’extrême-droite américaine, la mafia, la CIA… Thierry Lentz passe au peigne fin les suspects des théories du complot et leurs mobiles, dans lesquels on peut lire en creux les grandes préoccupations américaines des années soixante : la politique antiségrégationniste menée par JFK n’étaient pas du goût de tout le monde. 

    Plusieurs vagues de déclassification de documents officiels sur l’assassinat de Kennedy ont eu lieu depuis sa mort. Dernièrement, 13 000 documents ont ainsi été rendus accessibles au public en décembre 2022. "Ça ne change rien" affirme Thierry Lentz. "Ces documents doivent être vus d'abord par une commission des services officiels américains qui a le droit de caviarder des parties qui mettraient en péril la sécurité des États-Unis ou des agents encore en service. Vous avez parfois des documents qui sont entièrement caviardés". 

    [4/5] Les théories du complot

    [4/5] Les théories du complot

     À l’occasion du 60ème anniversaire de la mort de John Fitzgerald Kennedy, Au cœur de l’Histoire vous propose une série spéciale en 5 épisodes sur l’assassinat du 35ème président des Etats-Unis. Grâce aux archives exceptionnelles d’Europe 1, revivez les moments-clés de cet événement majeur du XXème siècle, grâce aux journalistes et aux témoins qui l’ont vécu.    

    La version officielle de l’enquête sur l’assassinat de JFK fait reposer la culpabilité sur un seul homme, Lee Harvey Oswald. C’est notamment la conclusion de la commission Warren, lancée par le président américain Lyndon B. Johnson afin de dévoiler toute la vérité et clore le dossier une bonne fois pour toute. Malgré ses 6000 pages d’épaisseur, le rapport peine cependant à convaincre nombre d’Américains pour qui l’enquête a été bâclée : Lee Harvey Oswald a tout même été assassiné à la sortie d’un commissariat !   

    Le rapport Warren est passé au crible par des journalistes et des enquêteurs indépendants qui relèvent ses incohérences, en particulier sur le nombre et la provenance des coups de feu. C’est un terreau fertile pour les théories du complot qui se multiplient sur l’assassinat du président américain. Elles soutiennent que Lee Harvey Oswald n’a pas pu agir seul pour tuer le président de la première puissance mondiale. 

    Le 7ème art va s’emparer de cet événement historique pour en faire un objet culturel. En 1991, le film JFK du réalisateur américain Oliver Stone sort sur les écrans. Le long-métrage remet lui aussi en cause les conclusions du rapport Warren, et présente Lee Oswald comme une marionnette aux mains de la CIA. Selon le scénario, Kennedy est assassiné parce que le président américain voulait retirer ses troupes du Vietnam, et mettre un terme à la guerre froide avec l’Union soviétique. Oliver Stone reprend en fait largement la thèse de Jim Garrison, procureur de la Nouvelle-Orléans, qui a mené sa propre enquête dans les années 60. Film culte, la théorie développée par Oliver Stone est cependant amplement critiquée.  

    60 ans après les faits, l’assassinat de JFK est toujours un objet de fascination et de spéculations. Plusieurs vagues de déclassification de documents officiels ont eu lieu : 13 000 documents ont ainsi été rendus accessibles au public en décembre 2022. Mais la Maison Blanche bloque toujours la parution de milliers d’autres et avec eux la perspective d’éclairer, peut-être, les dernières zones d’ombres qui demeurent sur l’assassinat de JFK.

    [3/5] Le temps de l'enquête

    [3/5] Le temps de l'enquête

     À l’occasion du 60ème anniversaire de la mort de John Fitzgerald Kennedy, Au cœur de l’Histoire vous propose une série spéciale en 5 épisodes sur l’assassinat du 35ème président des Etats-Unis. Grâce aux archives exceptionnelles d’Europe 1, revivez les moments-clés de cet événement majeur du XXème siècle, grâce aux journalistes et aux témoins qui l’ont vécu.    

    John Fitzgerald Kennedy est assassiné le 22 novembre 1963. Les tirs qui l’atteignent à la gorge et à la tête retentissent à 12h30. Moins de deux heures plus tard, la police tient son principal suspect : Lee Harvey Oswald. Jeune homme de 24 ans, c’est un ancien Marine de l’armée américaine qu’il aurait quittée, séduit par l’idéal marxiste. Les enquêteurs retrouvent son fusil à lunette au 5ème étage du bâtiment d’où les coups de feu sont partis. Tout semble incriminer Oswald, mais ce dernier clame son innocence. Les journalistes mènent l’enquête de leur côté, et relèvent effectivement des incohérences. Il semble improbable qu’Oswald ait pu tirer avec précision à trois reprises en l’espace de cinq secondes, comme le soutient l’enquête officielle.

    Le matin du 24 novembre 1963, à 11h20, Lee Harvey Oswald est escorté par la police. On doit le conduire à la prison de Dallas. L’impensable se produit alors : on tire sur Lee Harvey Oswald, à la sortie d’un commissariat ! Gravement blessé à l’abdomen, il ne survit pas à ses blessures. L’assassin d’Oswald s’appelle Jack Ruby, un mystérieux propriétaire de boîte de nuit à Dallas. Ruby avait-il un lien avec Lee Harvey Oswald ? Voulait-il le faire taire ?

    L’enquête dépasse désormais le Texas. En reconstituant les déplacements d’Oswald, on s’aperçoit qu’il s’est rendu à la Nouvelle-Orléans et à Mexico, et qu’il y aurait rencontré des agents castristes et anti-castristes.

    Pour faire toute la lumière sur cette affaire dont la façade d'apparente simplicité s’est effondrée, le président Lyndon Johnson lance une Commission d'enquête, le 29 novembre 1963. Il place à sa tête Earl Warren, le président de la Cour Suprême. La commission rend son rapport 10 mois plus tard. Sa conclusion est sans appel, un seul homme est coupable : Lee Harvey Oswald.

    [2/5] Le temps des hommages, l'heure de la succession

    [2/5] Le temps des hommages, l'heure de la succession

    À l’occasion du 60ème anniversaire de la mort de John Fitzgerald Kennedy, Au cœur de l’Histoire vous propose une série spéciale en 5 épisodes sur l’assassinat du 35ème président des Etats-Unis. Grâce aux archives exceptionnelles d’Europe 1, revivez les moments-clés de cet événement majeur du XXème siècle, grâce aux journalistes et aux témoins qui l’ont vécu.   

    Cela fait à peine deux heures que des coups feu ont résonné sur Dealey Plaza à Dallas. Les États-Unis ont déjà un nouveau président, Lyndon B. Johnson. Dans sa première déclaration officielle, l’ex-vice-président de Kennedy fait du jour des obsèques de Kennedy, le 25 novembre, un jour de deuil national. Des messages de condoléances du monde entier affluent à la Maison-Blanche. Nous sommes en pleine Guerre froide, mais même l’URSS témoigne son estime pour le président assassiné, présenté comme un éminent chef d’État américain. Le temps est aux hommages. D’abord placée à la Maison-Blanche, la dépouille de Kennedy est transportée jusque dans la rotonde du Capitole. Son cercueil est placé sur un catafalque, celui-là même qui avait soutenu le cercueil d’Abraham Lincoln, également assassiné. Malgré le froid de novembre, le public se presse pour rendre un dernier hommage à Kennedy.  

    Revivez la journée d’obsèques du président grâce aux archives d’époque. Présent sur place, le 25 novembre, Julien Besançon, journaliste à Europe 1, suit le cortège funèbre. Après une messe à la cathédrale Saint-Matthieu de Washington, la procession prend la direction du cimetière militaire d’Arlington. D’éminents chefs d’État, comme le général De Gaulle, ont fait le déplacement. Toute activité aux Etats-Unis a cessé : les magasins, bureaux et usines ont fermé.  

    Pendant ce temps, Lee Harvey Oswald, l’assassin présumé du président Kennedy, a lui-même été assassiné ! Il est enterré discrètement à Fort Worth, une petite ville du Texas. Le deuil officiel de JFK a pris fin, place à l’enquête.  

    [1/5] On a tiré sur le président !

    [1/5] On a tiré sur le président !

     À l’occasion du 60ème anniversaire de la mort de John Fitzgerald Kennedy, Au cœur de l’Histoire vous propose une série spéciale en 5 épisodes sur l’assassinat du 35ème président des Etats-Unis. Grâce aux archives exceptionnelles d’Europe 1, revivez les moments-clés de cet événement majeur du XXème siècle, grâce aux journalistes et aux témoins qui l’ont vécu. Dans ce premier épisode, Virginie Girod vous raconte l’assassinat du 22 novembre 1963. Jeune et charismatique, John Fitzgerald Kennedy incarne l’espoir d’un changement pour les États-Unis, minés par la ségrégation raciale et engagés dans la Guerre froide. Il accède à la Maison-Blanche en 1961, alors qu’il n’a que 44 ans. Conquête de l’espace, politique de conciliation avec l’URSS : 'JFK' a de grands projets pour son pays. C’est en vue de sa réélection à la présidentielle de 1964 que Kennedy se déplace au Texas en compagnie de sa femme, Jacqueline Kennedy. Historiquement républicain, le Texas est un État hostile à la politique du président démocrate. À 12h30, alors que le couple présidentiel circule dans les rues de Dallas à bord d’une limousine décapotable, des coups de feu retentissent. John Fitzgerald Kennedy, touché à la gorge, reçoit une deuxième balle en pleine tête. Il s’effondre, couvert de sang. C’est l’incompréhension. Le public ne sait pas encore si le président a été mortellement touché, et pour quelles raisons l’attentat a été commis. À l’ambassade des États-Unis à Paris, les Américains présents en sont persuadés : c’est à cause de sa politique antiségrégationniste qu’on a tiré sur le président. Déjà, de nouvelles informations parviennent de Dallas : John Fitzgerald est déclaré mort à 13h. Mais le pays, sous le choc, ne reste que quelques minutes sans président. Comme le prévoit le protocole, Lyndon Johnson, le vice-président de Kennedy, prend immédiatement sa succession. Il prête serment dans l’avion Air Force One qui doit le ramener à Washington. À ses côtés se tient Jackie Kennedy, dont le tailleur est encore maculé du sang de son mari. Et une heure et demie après les coups de feu, la police de Dallas tient déjà un suspect. Son nom : Lee Harvey Oswald. 'Au cœur de l'histoire' est un podcast Europe 1 Studio- Présentation : Virginie Girod - Production : Camille Bichler- Réalisation : Julien Tharaud- Composition de la musique originale : Julien Tharaud- Rédaction et diffusion : Nathan Laporte- Communication : Kelly Decroix - Visuel : Sidonie Mangin 

Top Podcasts In History

Mandela: The Lost Tapes
Richard Stengel
Celine Dion
Quiet. Please
Un Jour dans l'Histoire
RTBF
Passe le plaid by Jamesetshona
Passe le plaid
Real Survival Stories
NOISER
Oh What A Time...
CBW Productions

You Might Also Like

Les Pionnières
Europe 1 Archives
Au Coeur de Versailles
Europe 1 Archives
Napoléon
Europe 1 Archives
Au Cœur de l'Histoire - Des récits pour découvrir et apprendre l'Histoire
Europe 1
Au fil de l'Histoire
Initial Studio
Secrets d'Histoire
Initial Studio