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Assises Nationales des déchets de Nantes – interview de Claire Estève Interviews • Fréquence Terre - La Radio Nature

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Fréquence Terre reçoit à Claire Estève, ingénieure projet au service traitement des déchets de Nantes Métropole.

A l’occasion des Assises Nationales des déchets qui se tiendront les 2 et 3 octobre prochain à Nantes vous allez co-animer une conférence sur les progrès en matière de valorisation énergétique.  Qu’est-ce que vous appelez « la valorisation énergétique » ?

C’est tout ce que l’on peut valoriser, grâce à nos pratiques d’incinération des déchets, mais aussi en terme de méthanisation , également de production de combustible (combustibles solides de récupération) qui permettent entre autre chose de valoriser les refus de tri de collecte sélective, pour leur permettre d’avoir une seconde vie. Par exemple en combustible dans les cimenteries.

En tant que particulier, quand on trie nos déchets, on a plusieurs catégories de déchets on est d’accord ? Tout ce que l’on ne sait pas vraiment recycler,  on le met dans une poubelle à part, ce sont nos déchets alimentaires. Et de l’autre côté il y a tout ce qui est recyclable – donc en général « la poubelle jaune » (plastiques, métaux…), et après on a les encombrants.

Effectivement, il y a plusieurs modalités de tri de nos déchets.  Tout ce qui se retrouve dans les poubelles en général « bleues », l’ordure ménagère part à l’incinération. De cette incinération on produit de la chaleur. Donc une des formes de valorisation énergétique qui nous permet d’alimenter entre autre chose des réseaux de chaleur urbain permettant la production d’eau chaude et de chauffage dans les établissements publics et dans les collectifs à proximité des usines. Voilà une forme de valorisation.

 Donc on brûle et on relâche dans l’atmosphère des gaz pas très sains pour la santé ? Si je me souviens bien il y avait ce problème de dioxine dans pas mal de centrales. Il y a encore un procès qui a eu lieu au mois de mai à Melun.

Par rapport à ça, la réglementation s’est extrêmement renforcée. Nous avons des suivis très stricts. Pour ce qui concerne tous les traitements des fumées qui sont issues de l’incinération des déchets.

Le fait de brûler nos déchets produit des gaz qui sont relativement toxiques, comment sont-ils captés ?

Clairement, on est sur des dispositifs de traitement des fumés qui sont des dispositifs soit « secs », soit « humides », qui permettent sur différentes étapes, d’arriver à des rejets quasi purs en haut de cheminée. Et sur ces cheminées nous avons également des analyseurs qui permettent en continu ou en discontinu d’avoir des relevés des analyses des gaz émis et donc un contrôle en permanence de la qualité de ses émissions.

 Vous confirmez que les scandales de la dioxine n’existeront plus ? (en France en tous les cas).

Sur l’usine que nous suivons, je peux vous confirmer que nous mettons tout en œuvre pour avoir un suivi extrêmement méticuleux et une vigilance accrue sur ces sujets.

La deuxième filière de valorisation c’était donc la poubelle jaune. Donc là on met nos plastiques en particulier, quelques métaux, les boîtes de conserve… Où est-ce qu’on en est sur le tri des poubelles jaunes ?

C’est très inégal entre les villes… Certaines villes prennent certains composés d’autre en prennent d’autres on ne peut pas dire que c’est un tri « global ».

La loi de transition énergétique a beaucoup aidé à l’harmonisation des pratiques dans ce domaine parce que d’ici 2022, nous allons mettre en œuvre à l’échelon national, l’extension des consignes de tri. Ce qui va permettre pour l’usager de n’avoir plus qu’une seule consigne de tri pour lui permettre, quel que soit son lieu de vie (de vacances par exemple), de ne plus se questionner sur ce qui doit intégrer ou non sa poubelle jaune.

Fréquence Terre reçoit à Claire Estève, ingénieure projet au service traitement des déchets de Nantes Métropole.

A l’occasion des Assises Nationales des déchets qui se tiendront les 2 et 3 octobre prochain à Nantes vous allez co-animer une conférence sur les progrès en matière de valorisation énergétique.  Qu’est-ce que vous appelez « la valorisation énergétique » ?

C’est tout ce que l’on peut valoriser, grâce à nos pratiques d’incinération des déchets, mais aussi en terme de méthanisation , également de production de combustible (combustibles solides de récupération) qui permettent entre autre chose de valoriser les refus de tri de collecte sélective, pour leur permettre d’avoir une seconde vie. Par exemple en combustible dans les cimenteries.

En tant que particulier, quand on trie nos déchets, on a plusieurs catégories de déchets on est d’accord ? Tout ce que l’on ne sait pas vraiment recycler,  on le met dans une poubelle à part, ce sont nos déchets alimentaires. Et de l’autre côté il y a tout ce qui est recyclable – donc en général « la poubelle jaune » (plastiques, métaux…), et après on a les encombrants.

Effectivement, il y a plusieurs modalités de tri de nos déchets.  Tout ce qui se retrouve dans les poubelles en général « bleues », l’ordure ménagère part à l’incinération. De cette incinération on produit de la chaleur. Donc une des formes de valorisation énergétique qui nous permet d’alimenter entre autre chose des réseaux de chaleur urbain permettant la production d’eau chaude et de chauffage dans les établissements publics et dans les collectifs à proximité des usines. Voilà une forme de valorisation.

 Donc on brûle et on relâche dans l’atmosphère des gaz pas très sains pour la santé ? Si je me souviens bien il y avait ce problème de dioxine dans pas mal de centrales. Il y a encore un procès qui a eu lieu au mois de mai à Melun.

Par rapport à ça, la réglementation s’est extrêmement renforcée. Nous avons des suivis très stricts. Pour ce qui concerne tous les traitements des fumées qui sont issues de l’incinération des déchets.

Le fait de brûler nos déchets produit des gaz qui sont relativement toxiques, comment sont-ils captés ?

Clairement, on est sur des dispositifs de traitement des fumés qui sont des dispositifs soit « secs », soit « humides », qui permettent sur différentes étapes, d’arriver à des rejets quasi purs en haut de cheminée. Et sur ces cheminées nous avons également des analyseurs qui permettent en continu ou en discontinu d’avoir des relevés des analyses des gaz émis et donc un contrôle en permanence de la qualité de ses émissions.

 Vous confirmez que les scandales de la dioxine n’existeront plus ? (en France en tous les cas).

Sur l’usine que nous suivons, je peux vous confirmer que nous mettons tout en œuvre pour avoir un suivi extrêmement méticuleux et une vigilance accrue sur ces sujets.

La deuxième filière de valorisation c’était donc la poubelle jaune. Donc là on met nos plastiques en particulier, quelques métaux, les boîtes de conserve… Où est-ce qu’on en est sur le tri des poubelles jaunes ?

C’est très inégal entre les villes… Certaines villes prennent certains composés d’autre en prennent d’autres on ne peut pas dire que c’est un tri « global ».

La loi de transition énergétique a beaucoup aidé à l’harmonisation des pratiques dans ce domaine parce que d’ici 2022, nous allons mettre en œuvre à l’échelon national, l’extension des consignes de tri. Ce qui va permettre pour l’usager de n’avoir plus qu’une seule consigne de tri pour lui permettre, quel que soit son lieu de vie (de vacances par exemple), de ne plus se questionner sur ce qui doit intégrer ou non sa poubelle jaune.

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