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Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

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Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

    Front populaire, élections législatives, François Hollande - 28 juin 2024

    Front populaire, élections législatives, François Hollande - 28 juin 2024

    L’ancien président de la République, François Hollande a créé la surprise en annonçant, samedi 15 juin, sa candidature aux élections législatives en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire. « À situation exceptionnelle, décision exceptionnelle », a déclaré l’ancien chef de l’État. Dans l’Aude, c’est Philippe Poutou, leader du parti NPA qui a été parachuté. Et cette candidature n’a pas fait l’unanimité. À gauche, le Front Populaire s’organise pour faire barrage à l’extrême droite. Mais cette union peut-elle présenter une véritable cohérence politique ? « Ce nouveau front populaire est basé sur un programme », affirme Mathilde Panot, candidate Nouveau Front Populaire aux législatives, invitée des 4 Vérités sur France 2, mardi 18 juin 2024. « Cela permet d’avoir une cohésion politique dans ce que nous construisons », souligne l’ex-présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale. Dans son « programme des 100 jours », le groupe propose notamment « l’abrogation de la retraite à 64 ans, l’augmentation des salaires et la reconnaissance de l’État de Palestine ». « Je souhaite que le plus rapidement possible arrive à la retraite à 60 ans pour toutes et tous », souligne la candidate insoumise.

    Alors que Jean-Luc Mélenchon et François Hollande n’ont jamais caché leur inimitié, les deux leaders de gauche pourraient ils gouverner ensemble ? « Le programme que nous avons fait est aussi une rupture avec le quinquennat de François Hollande. (…) Comme lors de la Nupes, nous sommes face à un accord historique, puisque jamais, même en 1936, il n’y avait jamais eu d’accord au premier tour des élections législatives », se réjouit la candidate. En interne, les noms du potentiel Premier ministre se murmurent. « Nous avons dit que c’était le plus grand groupe parlementaire à l’Assemblée nationale qui proposera aux autres forces le nom d’un Premier ministre », commente Mathilde Panot.

    Nouveau Front Populaire : un candidat « fiché S »

    Au sein du Front populaire, certaines investitures interrogent notamment celle de Raphaël Arnault, militant du mouvement antifasciste de la Jeune Garde, Fiché S, candidat première circonscription du Vaucluse. « La gauche est diverse, plurielle. Je suis fière d’avoir des forces antifascistes dans notre nouveau Front Populaire », estime la candidate.

    En cas de victoire du Rassemblement national, sans majorité absolue, le Front populaire pourrait-il gouverner dans un gouvernement de coalition ? « Je ne veux pas envisager le cas de la victoire du RN. (…) Nous avons la force de tout changer », soutient Mathilde Panot.

    • 10 min
    Dissolution : la course aux législatives est officiellement lancée ! Éric Dupond-Moretti est l'invité des 4V du 17 juin 2024

    Dissolution : la course aux législatives est officiellement lancée ! Éric Dupond-Moretti est l'invité des 4V du 17 juin 2024

    La course aux législatives est lancée, marquée par la formation d'un Nouveau Front Populaire à gauche visant à contrer la montée du Rassemblement National. Pendant ce temps, l'ancienne majorité, incarnée par le parti au pouvoir, a choisi de faire cavalier seul. Refusant les alliances stratégiques, elle mise sur sa capacité à convaincre les électeurs de la pertinence de ses réformes et de son bilan pour obtenir les suffrages. À seulement deux semaines du scrutin surprise, la campagne officielle a débuté ce lundi 17 juin 2024. Et parmi le cortège de la majorité, Éric Dupond-Moretti, tour à tour garde des Sceaux et ministre de la Justice, n’a pas souhaité candidater. Ce qui ne l’empêche pas de soutenir son camp lors de ses nombreux déplacements prévus partout en France, à l’exception d’une soixantaine de circonscriptions dans lesquelles le groupe Renaissance n’a pas investi de candidats à l’instar de la Corrèze, fief de François Hollande. À l’annonce de la candidature de l’ancien président de la République, les réactions ne sont pas faites attendre. Qualifiant cette initiative de « pathétique », Éric Dupond-Moretti ne mâche pas ses mots à l’égard de cet adversaire de la majorité : « Pathétique, le mot est faible. François Hollande se retrouve de facto allié de Monsieur Poutou qui applaudit des deux mains quand on brûle un commissariat de police. Il est de facto l’allié de Raphaël Arnault, fiché S. Il est aujourd’hui dans la compromission avec ceux qu’il a tellement vilipendés hier. Je pense en particulier à Faure qui est l’actuel patron du Parti Socialiste », fustige notre invité. Pourtant, si l’ancien chef d’État a choisi de revenir sur le devant de la scène politique, c’est avant tout pour incarner la gauche et rassembler le Nouveau Front Populaire à gauche, une coalition inédite regroupant les principales forces de gauche, des écologistes aux socialistes en passant par la gauche radicale. Ce dernier s’impose comme le candidat de l'unité et de la reconstruction, espérant raviver l'élan progressiste et contrer la montée du Rassemblement National. Dans ses discours, il insiste sur la nécessité de défendre les valeurs républicaines, de lutter contre les inégalités sociales et de mener une transition écologique ambitieuse. Sa candidature continue de susciter des réactions contrastées : d'un côté, elle a redonné espoir à de nombreux militants de gauche qui voient en lui un leader capable de fédérer et de mobiliser un électorat diversifié. De l'autre, elle a également éveillé des critiques, certains rappelant les désillusions de son précédent mandat. Pour Éric Dupond-Moretti, cette candidature est « un déshonneur ». En effet, l’actuel ministre de la Justice ne lui accorde aucun crédit, rappelant sa sortie de route en fin de parcours : « Il est sorti de l’Élysée avec un taux d’impopularité jamais égalé », affirme notre invité qui digère mal les leçons de l’ancien président de la République.

    Si la candidature de François Hollande polarise l’attention, un autre prétendant en lice dans la course aux législatives interroge et surtout révulse. Dans l’Ain, l’annonce de la candidature de l’ancien ministre des Solidarités et des Familles, Damien Abad, mis en examen pour tentative de viol, n’a pas tardé à faire polémique. Ce dernier repart en campagne avec le soutien, dit-il, de la majorité présidentielle. Une affirmation que rejette en bloc Éric Dupond-Moretti : « C’est faux […] il n’est pas notre candidat ».

    Une semaine après l’annonce choc de la dissolution prononcée par Emmanuel Macron, l’agitation politique est toujours aussi palpable. Et la décision du chef d’État est difficile à encaisser, y compris au sein même de la majorité. De son côté, Éric Dupond-Moretti comprend et défend même cette prise de position en raison de « la menace permanen

    • 11 min
    Législatives, « purge » à gauche, mesures du Nouveau Front populaires… Marine Tondelier est l’invitée de ce 15 juin 2024

    Législatives, « purge » à gauche, mesures du Nouveau Front populaires… Marine Tondelier est l’invitée de ce 15 juin 2024

    Après quatre jours de négociations, les partis de gauche ont trouvé un terrain d’entente. Ils ont signé, dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 juin 2024, un accord. Un Nouveau Front populaire constitué de la France Insoumise, du Parti socialiste, du Parti communiste et des Écologistes ainsi que plusieurs autres petits partis de gauche a émergé. Vendredi 14 juin, lors d’un déplacement dans le Loiret, Jordan Bardella a érigé ce Nouveau Front populaire comme son « principal adversaire » pour les législatives à venir, le 30 juin et le 7 juillet. Invitée dans les 4 vérités, sur France 2, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, le confirme. Elle rappelle l’incohérence selon elle d’une dissolution de la part du président Macron. « Qu’espérait-il ? En quelques jours, il est déjà dix points derrière nous ». Selon un sondage OpinionWay pour CNews, Europe 1 et le JDD, le RN mènerait, avec 32% des intentions de vote, suivi du Front populaire, avec 25%. Renaissance rassemble quant à lui 19%. « Ça montre bien que le mot majorité présidentielle n’a plus de sens et qu’elle est en sursis », estime la responsable politique. Elle appelle la société civile à voter pour son parti. « On a besoin de vous, c’est le moment ! », martèle-t-elle.

    À gauche, un « contrat de législature » est mis en place. Des mesures concrètes, comme l’augmentation du SMIC à 1600€ net, l’indexation des salaires sur l’inflation ou le blocage des prix sur les produits de première nécessité y sont détaillées. Du côté de la majorité, ce programme a été chiffré à plus de 286 milliards d’euros. Citant un bilan « chiffré à 9 millions de pauvres et un peu plus de pauvres chaque jour », Marine Tondelier estime « ne pas avoir à recevoir de leçons de cynisme des Macronistes.» Pour financer ces mesures, la gauche compte aller "chercher l’argent là où il est", notamment dans les superprofits. « Ça s’appelle la justice ! », martèle-t-elle.

    Ce contrat de législature prévoit également de booster la filière de l’environnement, et notamment celle des énergies renouvelables. Pas un mot, en revanche, sur le nucléaire. L’écologiste justifie ce fait par le devoir d’écrire un contrat pour cent jours, et celui de législature valant pour deux ans. En ce temps réduit, impossible de fermer une centrale nucléaire. En deux ans, les Écologistes préfèrent donc se concentrer sur « l’urgence » : celle des renouvelables, donc.

    Jean-Luc Mélenchon est-il la ligne rouge à ne pas franchir en cas d'élection d’un premier ministre à gauche ?

    À propos du Nouveau Front populaire, toutes les interrogations n’ont pas été levées. Personne ne sait, par exemple, encore qui ira à Matignon si la gauche remporte ces élections législatives. À l’inverse de plusieurs personnalités de son camp, Marine Tondelier préfère ne pas assurer, pour l’instant, être « capable » d’être Premier Ministre si la situation se présentait. « On a construit un collectif, et c’est à ça que je tiens (…) Il est trop tôt pour dire qui sera Premier Ministre. Pour moi, chaque jour de cette campagne, les mues que nous sommes en train d’opérer chacun, décident si nous sommes capables ou pas ». Jean-Luc Mélenchon est-il la ligne rouge à ne pas franchir ? Pas de réponse franche de Marine Tondelier, qui argue tout de même que le sujet à propos du président des Insoumis s’est « résolu de lui-même », l’homme politique s’étant mis en retrait ces derniers jours.

    Chaque parti qui a obtenu des circonscriptions les répartissent entre chaque candidat. Est-ce à dire qu’on a assisté à une forme de purge à la France Insoumise ? Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet ont en effet été écartés. « Ce n’est pas une sorte de purge. C’est une purge », confirme Marine Tondelier. « Je pense que c’est une erreur,

    • 10 min
    Alliance avec LR, privatisation de l’audiovisuel… Sébastien Chenu est l’invité du 14 juin 2024

    Alliance avec LR, privatisation de l’audiovisuel… Sébastien Chenu est l’invité du 14 juin 2024

    Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, est aussi député sortant RN du Nord à l’Assemblée nationale. Invité des 4 vérités, l’homme politique a indiqué son intention de se présenter aux élections européennes qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet prochains.

    Mardi 11 juin 2024, sur France 2, Jordan Bardella, le leader du Rassemblement national, avait annoncé un « accord » entre le RN et LR, avec « plusieurs députés LR investis ou soutenus ». À ce sujet, Sébastien Chenu indique que son parti est « en train de finaliser cet accord ». Il y aura, précise-t-il, près de 80 candidats autour d’Éric Ciotti, issus de la famille des Républicains, mais aussi, assure-t-il, de la gauche souverainiste, de la société civile. Figureront également des anciens ou actuels élus LR de Paris et une ancienne députée Renaissance en Rhône-Alpes. Les noms précis seront diffusés très prochainement.

    Après de longues négociations, la gauche a annoncé jeudi 13 juin dans un communiqué avoir trouvé un accord de coalition. Les Écologistes, le parti Socialiste, la France Insoumise et le Parti communiste s’allieront notamment sous la forme d’un « nouveau Front populaire » dans le but de capitaliser leur score aux Européennes. Dans le même temps, l’accord entre le groupe LR et le RN a été beaucoup plus difficile à consolider, et reste partiel. En effet, nombre des membres du parti Les Républicains ont refusé l’alliance avec le Front national. Pour exprimer leur désaccord, ils ont exclu le président du groupe, Éric Ciotti. Pour expliquer cette réticence à se rattacher à son parti, Sébastien Chenu avance une volonté, de la part des plus réticents, de « garder leurs sièges à l’Assemblée ». Pourtant, argue-t-il, « les français nous ont élus en majorité, et c’est l’après Macron qui se dessine maintenant. »

    Vers une confirmation de la privatisation de l'audiovisuel

    Le 13 juin 2024, sur BFMTV, Gabriel Attal a estimé que le PS avait fait un « accord de la honte avec les France Insoumise ». Sébastien Chenu abonde ces propos et fustige le programme de ses adversaires, dont certains, comme le NPA, dénonce-t-il, sont mis en cause pour « apologie du terrorisme », et d’autres, comme la France Insoumise, ont prononcé des propos « indéfendables » au sujet du conflit opposant le Hamas et Israël.

    Revenir sur la réforme des retraites ou baisser la TVA sur les nouvelles énergies font partie du programme du Rassemblement national. Malgré un climat économique défavorable mis en exergue par plusieurs agences de notation, Sébastien Chenu confirme l’applicabilité de ce programme. Pour pouvoir l’appliquer, lui et son parti envisagent de faire des économies sur « les tabous qui n’ont pas été ouverts pendant des années » : le coût de l’immigration, la contribution à l’Union européenne ou la fraude sociale, notamment.

    Sébastien Chenu a réitéré son intention lundi 11 juin 2024 sur BFMTV et RMC : si le Rassemblement national arrive au pouvoir, il privatisera l’audiovisuel public français. Le but ? « Oxygéner le service public », qui, selon le représentant politique, n’est pas neutre et « penche vers la gauche et l’extrême gauche ».

    À Lyon, Nantes, ou encore Bordeaux, plusieurs manifestations anti RN ont déjà eu lieu depuis l’annonce des résultats des européennes, le 9 juin 2024. Samedi 15 juin, entre 50.000 et 100.000 manifestants contre l’extrême droite sont attendus à Paris. Sébastien Chenu s’étonne de ces rassemblements. Pour lui, il faut « respecter les choix des français ». « Une fois que les élections sont passées, on respecte les choix des français ! », martèle-t-il.

    • 9 min
    L'union de la droite et de l'extrême-droite pour les législatives - Éric Ciotti est l'invité du 13 juin 2024

    L'union de la droite et de l'extrême-droite pour les législatives - Éric Ciotti est l'invité du 13 juin 2024

    Il ne veut pas partir. Exclu de son parti hier mercredi 12 juin à l’unanimité par le bureau politique des Républicains, Éric Ciotti affirme rester le président du parti de droite. Il estime que la décision de ce bureau n’a « aucune valeur » car seul lui peut convoquer un bureau politique, ce qu’il n’a pas fait. Il menace de « poursuites judiciaires » et d’« actions judiciaires » ceux qui ont tenté de l’exclure du pouvoir. Il estime la décision prise par ses collaborateurs être un « combat d’arrière-garde de personnes qui n’ont rien compris à ce qu’il se passe en ce moment dans le pays ».

    Dans cet arrière-goût de dictature à la présidence du parti historique de la droite, un nouveau chemin « historique » pour mettre fin à l’immobilisme et « créer un vrai programme de droite » est envisagé par notre invité. Un chemin qui s’appelle l’alliance avec l’extrême-droite française, bien que ce soit un terme qu’il récuse : « ce terme est tellement ridicule et usé, on ne peut pas réfléchir avec des éléments de langage du siècle passé », affirme-t-il au micro de Télématin. Qu’importe si le parti de Jordan Bardella comporte des membres appartenant à des groupuscules violents, ou si les discours et décisions au Parlement continuent de soutenir des politiques racistes, misogynes ou homophobes... Pour Éric Ciotti, il s’agit de la clé pour sauver les Républicains.

    Une alliance contre le macronisme et l’extrême-gauche

    « Je souhaite qu’il y ait un bloc un républicain entre les Républicains et le Rassemblement National » annonce en toutes lettres le président destitué. Il accuse dans un premier temps la politique économique menée par Emmanuel Macron et Bruno Le Maire qui aurait selon lui menée le pays à « 100 milliards d’euros de dettes » et à un « record du monde d’impôts et de taxes ». Face à ces impôts qui « écrasent les Français » et à un pouvoir d’achat en baisse, l’homme politique entrevoit déjà la victoire de l’extrême-droite le 7 juillet : « demain, la droite va revenir au pouvoir avec le Rassemblement National, et on va pouvoir mettre de l’ordre dans les comptes ». L’urgence, selon lui et Jordan Bardella, serait de « redresser les comptes » et d’arrêter l’immigration qui « pourrit la vie des Français » ; leurs divergences ne seraient donc pas un frein dans l’immédiat.

    Il invite les candidats des Républicains flirtant le plus avec l’extrême-droite comme lui à le rejoindre sous 48 heures pour tenter de faire partie du prochain gouvernement, qu’il entrevoit déjà sous la coupe de Jordan Bardella. Il affirme qu’il y aura des ministres des Républicains dans un ministère mené par Bardella en Premier ministre.

    Face à l’alliance de la gauche en train de se monter sous le nom de « Front Populaire », notre invité est partisan d’une même alliance à droite. Il estime que l’extrême-gauche est un « danger pour la République » avec des Insoumis qu’il considère « antisémites ». Pour lui, si la gauche arrive à s’unir avec des gens « qui ne sont pas fréquentables » comme La France Insoumise, il veut le même destin pour la droite : s’unir au lieu de se bloquer dans le passé. Il insiste : « je veux qu’il y ait une majorité de droite le 30 juin et un Président de droite en 2027, Marine Le Pen ou autre ». Puis de conclure : « je me sens parfaitement bien dans mes baskets, parce qu’il y a une énorme chance qui arrive, et j’appelle les Français à la mobilisation générale, à ne pas écouter ces discours absurdes : on va redresser la France dans l’intérêt général, et ceux qui regardent le passé resteront dans le passé ».

    • 10 min
    L'alliance de Ciotti avec le RN : vers un éclatement des Républicains ? - Aurélien Pradié est l'invité des 4V du 12 juin 2024

    L'alliance de Ciotti avec le RN : vers un éclatement des Républicains ? - Aurélien Pradié est l'invité des 4V du 12 juin 2024

    Au sein du parti des Républicains, la crise est d’une ampleur inédite. Deux jours après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, le président des Républicains, Eric Ciotti, a indiqué son souhait de passer un accord électoral en vue des législatives anticipées. Invité lors du JT de TF1 ce mardi 11 juin, le président du parti de droite a signifié son souhait de s’allier avec le parti de Marine Le Pen, le Rassemblement National. Eric Ciotti a milité afin que « tous les députés LR sortants s'allient avec le RN pour préserver un groupe puissant à l'Assemblée nationale". C’est la première fois que le parti de droite tend la main au groupe parlementaire créé par Jean-Marie Le Pen. Une déclaration qui ne passe pas pour une bonne partie des élus du groupe. Comme beaucoup d’autres, Aurélien Pradié, le député LR du Lot, considère la décision de Ciotti comme « une trahison ». La réaction du député à la découverte de cette annonce a été sans appel : « J’ai eu envie de vomir quand j’ai entendu le chef de ma famille politique, la famille politique des gaullistes, aller se vendre au Rassemblement Nationale ». Pour Aurélien Pradié, le constat est sans appel : « Il n’est plus notre chef ».

    Les jeunes générations de Républicains pour reconstruire le parti ?

    En quelques heures, cette guerre interne explose et la majorité des cadres Républicains exigent la démission de leur président. Eric Ciotti, lui, refuse. Et provoque, à moins de trois semaines du scrutin, un éclatement du parti de droite. Même si Aurélien Pradié se veut rassurant quant à la division des Républicains. « Une extrême majorité va rester », affiche-t-il. Le député du Lot ne mâche pas ses mots concernant le président de son parti : « s’il le faut, nous le sortirons de notre bureau qui est le bureau des héritiers du Général de Gaulle. »

    Aurélien Pradié s’adresse ensuite directement aux électeurs : « Vous allez voter pour ces girouettes ? Il y a une relève à droite ». Alors que le parti des Républicains a subi un affaiblissement majeur ces dernières années, le député évoque l’avenir de celui-ci : « nous allons reconstruire, ça prendra le temps nécessaire. » L’élu du Lot déplore une perte de repères dans la vie politique et tient Emmanuel Macron comme responsable : « La situation est aussi de la responsabilité du président de la République ». Aurélien Pradié critique les manœuvres politiques qui consistent à rejoindre les partis qui ont le vent en poupe : « Tout ça, ce n’est pas fait pour sauver la France, c’est fait pour sauver leur peau. Je préfère perdre dans l'honneur plutôt que de me déshonorer. » Tant qu’Eric Ciotti aura le statut de président du parti, les candidats aux législatives ne porteront pas d'étiquette LR mais « ce n’est qu’une question d’heure » avant qu’il soit démis de ses fonctions, assène le député Pradié. Car « la trahison, ça se paie ». Ce dernier se dit prêt à reconstruire la démocratie après les élections législatives en s’alliant avec « les gaullistes » du pays afin de « travailler dans l’intérêt de la France ».

    • 9 min

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