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Son expérience et sa perspicacité nous promettent une vision personnelle des événements.

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    Crimes de guerre en Ukraine : possible de punir les coupables ? Entretien avec Claude Moniquet sur SIS Radio - 06/04/2022

    Crimes de guerre en Ukraine : possible de punir les coupables ? Entretien avec Claude Moniquet sur SIS Radio - 06/04/2022

    En effet, oui, à Paris, le général Eric Vidaud, chef de la DRM, le renseignement militaire, a été fermement poussé vers la porte il y a quelques jours. Et le fait qu’on ne lui ait proposé aucun nouveau poste démontre bien qu’il ne s’agit pas d’une promotion. 
    Il y a deux raisons majeures à ce départ. Apparemment, le président Macron reproche au général Eric Vidaud de ne pas avoir réussi à recueillir, avant le début de la guerre, les renseignements démontrant la volonté de Vladimir Poutine d'envahir l'Ukraine, alors que dans le même temps les Britanniques et les Américains allaient jusqu'à prédire la date et presque l'heure du début des opérations. 
    Mais si vous me permettez de faire un petit point technique, il y là a un problème de compétence. En France, la DRM n'est chargée « que » du renseignement militaire, du renseignement tactique. En clair, son travail consiste à déterminer les forces de chaque belligérant, son ordre de bataille, son armement, etc.Quant à la question politique, celle de l'intentionnalité - Poutine va-t-il attaquer l'Ukraine ou pas ? -, il s'agit plutôt de renseignement stratégique. Et ça, c'est le rôle de la DGSE, la Direction générale de la sécurité extérieure. Donc il est un peu injuste de reprocher au général Vidaud de ne pas avoir fourni un renseignement décisif qui aurait dû venir d'un autre service.   Et quelle est la deuxième raison de ce départ ? La DRM n'a pas fourni un bon renseignement sur les opérations sur le terrain depuis le 24 février et le début des hostilités. Et là, bien sûr, nous sommes dans le domaine de compétence propre de la DRM. C'est pourquoi on lui reproche des briefings insuffisants et un manque de maîtrise des sujets...Mais en fait la DRM paie aussi d’autres erreurs, au Mali notamment où elle n’a pas été capable de prévoir le coup d’Etat d’il y a deux ans ou encore la montée en puissance des mercenaires russes du Groupe Wagner…
    Vladimir Poutine aussi semble avoir des problèmes avec ses services de renseignement….
    En effet, il se dit avec insistance que Vladimir Poutine a le sentiment d'avoir été "trompé" par les chefs militaires et par ses services de renseignement qui n'ont pas réussi à l'informer de la situation réelle en Ukraine. Globalement, il semble que les agences de renseignement russes aient fourni au dirigeant russe des informations qui surestimaient les possibilités réelles de la Russie dans le pays. C’est ce qui explique qu’au tout début de la guerre, Poutine s'attendait à ce que les Ukrainiens se rendent en quelques jours, ou qu'ils renversent le gouvernement du président Zelenski. Or, rien de tout cela n'est arrivé... 
    Mais chez les Anglo-saxons, en revanche, tout semble aller pour le mieux…
    Il est clair que la qualité du renseignement américain et britannique, tant dans l'anticipation du conflit que dans son suivi le jour même, a été et reste exceptionnelle. Il y a plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, il faut souligner que les Britanniques - parce qu'ils sont, à ma connaissance, à l'origine de beaucoup de renseignements humains sur cette guerre - ont toujours été très forts sur le bloc soviétique et la Russie. Pour eux, c'est une très vieille histoire qui remonte à plus d'un siècle, avec des hauts et des bas. Mais il est évident que Londres dispose de sources humaines de très haut niveau à Moscou, très proches du centre du pouvoir. Ensuite, bien entendu, il y a l'investissement financier énorme depuis 1945, tant en interceptions qu'en imagerie satellitaire. Toutes ces choses donnent évidemment à Washington un avantage considérable dans la collecte de renseignements bruts.

    Aveu d’Echec Russe En Ukraine. Joe Biden : "Poutine est un boucher" - Entretien avec Claude MONIQUET sur SIS Radio

    Aveu d’Echec Russe En Ukraine. Joe Biden : "Poutine est un boucher" - Entretien avec Claude MONIQUET sur SIS Radio

    Fallait t-il insulter le Président russe ?


    La diplomatie américaine a ensuite expliqué que les USA ne voulait pas un changement de régime. Que la décision appartenait au peuple russe. De son coté le président MACRON a insisté sur la nécessité absolue de garder des relations diplomatiques regrettant de facto la tirade de Joe Biden.



    Les semaines se suivent et se ressemblent, puisque c’est à nouveau l’Ukraine qui va être au menu de ma chronique. Avec ce qui ressemble fort à un aveu d’échec russe….
    Et oui, c’est bien un aveu d’échec auquel nous avons assisté la semaine dernière lorsque Vladimir Poutine a déclaré que « les premiers objectifs » de son « opération militaire spéciale » avaient été atteints et que, désormais, la guerre allait se concentrer sur le Donbass.
    Car souvenez- vous : lorsque l’armée russe entre en Ukraine, le 24 février, c’est pour réaliser de vastes ambitions : dénazifier le pays (j’utilise le vocabulaire poutinien…), remplacer son gouvernement, détruire l’armée nationale ukrainienne, et transformer le pays en État neutre. Excusez du peu…
    On en est effectivement assez loin….
    Ah ça, c’est le moins que l’on puisse dire ! Je ne m’attarderai pas à la « dénazification » de l’Ukraine : il y a pas davantage de néo-nazis en Ukraine que dans les rangs du « Groupe Wagner », cher au Kremlin ou parmi les volontaires européens qui combattent dans les brigades de mercenaires engagées auprès des séparatistes du Donbass. Mais pour le reste, le gouvernement légitime d’Ukraine est toujours en place, Zelensky n’a été ni renversé ni assassiné, l’armée ukrainienne est très loin d’avoir été détruite comme on le voit chaque jour, le pays n’est pas neutre, mais soutenu par l’OTAN et l’Union européenne et les troupes russes ne contrôlent aucune grande ville. Bref, la guerre éclair se poursuit depuis plus d’un mois maintenant et les succès russes sont rares…
    Comment interpréter le message de Vladimir Poutine, dès lors…
    À mon humble avis, de deux manières. D’abord un aveu d’échec, comme vous le disiez et ensuite, peut-être, une ruse de guerre.L’échec d’abord : avec le bilan que je viens de tracer, avec 9000 à 15000 soldats tués et sans doute le triple de blessés, prisonniers ou déserteurs, avec un matériel important détruit et avec un soutien occidental qui se renforce de jour en jour, il est difficile, même pour Vladimir Poutine, de crier victoire. Donc, on balaye les ambitions affichées au départ de la guerre et on passe au « Plan B » : se concentrer sur le Donbass dans le but d’y consolider les républiques séparatistes et, sans doute, à terme, de les rattacher à la Russie ou de tenter d’imposer une partition du pays. Une manière comme une autre de ne pas perdre la face…
    Mais je parle aussi de ruse de guerre...
    Oui, en effet. Par sa déclaration, Vladimir Poutine tente peut-être simplement de gagner du temps. Il hésite peut-être encore entre une option maximaliste, occupée toute l’Ukraine et un plan au rabais : créer un état fantoche vassal de Moscou. En tout état de cause, au Sud-ouest, à Odessa Et Mykolaïev, par exemple, la pression russe se relâche un peu. En revanche, sur toute la côte de la mer d’Azov, au Sud-est, Moscou maintient une forte activité militaire. On voit là se préciser un plan stratégique possible, assurer une continuité territoriale entre l’Est séparatiste et la Crimée et, du même coup, transformer la Mer D’Azov en mer intérieure russe. Mais seuls les développements des prochaines semaines permettront d’y voir plus clair.
    Est-ce à dire que l’on s’achemine vers la fin des hostilités ?
    Probablement pas dans l’immédiat. Et de toute façon, très clairement, même un cessez-le-feu ne résoudrait rien puisque ni Kiev ni ses alliés occidentaux ne reconnaîtront le fait accompli. Les combats vont donc continuer et les ris

    Un conflit ouvert entre la Russie et l'OTAN est-il possible ? - LE MONIQUET TIME AVEC CLAUDE MONIQUET SUR SIS RADIO

    Un conflit ouvert entre la Russie et l'OTAN est-il possible ? - LE MONIQUET TIME AVEC CLAUDE MONIQUET SUR SIS RADIO

    Oui, une guerre entre la Russie et l’OTAN est possible
    Une des craintes soulevées par la guerre déclenchée en Ukraine par Moscou est, en effet, de la voir déborder des frontières ukrainiennes et embraser l’Europe centrale. C’est d’ailleurs cette possibilité qui dès le début a amené les responsables occidentaux à répéter sur tous les tons qu’aucun soldat de l’OTAN ne serait déployé en Ukraine ou encore qui empêche l’Alliance atlantique d’accéder à la demande du président Volodymyr Zelensky de décréter une « zone d’exclusion » dans le ciel ukrainien. Cette guerre directe, l’OTAN, à raison, n’en veut pas. Est-elle pour autant impensable ? Non, mais si elle se déclenche ce sera soit par la décision de la Russie soit suite à un enchainement de circonstances sur le terrain.
    Mais cette guerre ne serait pas obligatoirement nucléaire! En fait, un affrontement conventionnel (et donc sans emploi des armes nucléaires) entre la Russie et l’OTAN, limité à la fois dans l’espace et dans le temps est tout à fait envisageable. Il y a un précédent, la guerre de Corée – qui vit s’affronter directement des armées occidentales d’un côté, chinoises et russes de l’autre et qui ne dégénéra pourtant pas en guerre nucléaire. Depuis les conditions ont radicalement changé et tout un chacun est conscient qu’un conflit nucléaire serait catastrophique.
    Les armes nucléaires modernes sont essentiellement des armes anti-cités et leur emploi viserait à « décapiter » l’ennemi en détruisant ses centres de commandement et ses principaux sites économiques et industriels tout en lui infligeant des pertes humaines massives. Destructions et pertes seraient de ce niveau « inacceptable » sur lequel repose l’idée même de dissuasion. L’arme nucléaire est donc bien une arme « de non-emploi » : le feu nucléaire est conçu pour ne jamais être utilisé.
    Plusieurs scénarios sont possibles. Le scénario « accidentel » d’abord, avec une guerre qui s’éternise et s’enlise et des missiles russes qui frappent accidentellement la Pologne, entrainant une riposte de l’OTAN.
    Le scénario des « frappes punitives », ensuite, qui verrait la Russie mener une série de frappes « punitives » ou « d’avertissement » sur la Pologne de manière à faire cesser les livraisons d’armes à l’Ukraine. Le Scénario de la « rupture stratégique », ensuite qui est, heureusement, le moins probable : la guerre continue sans aucune perspective de victoire pour le Kremlin et la Russie est laminée par les sanctions. Vladimir Poutine décide alors de jouer son va-tout et attaque délibérément la Pologne (et éventuellement la Roumanie, la Hongrie et la Slovaquie de manière à créer un nouveau statu quo en Europe centrale et la création d’une « zone tampon » démilitarisée qui lui permette de se « protéger ».
    Dans ces trois cas, le conflit en cours changerait évidemment totalement de nature et l’on serait bel bien dans un contexte de « troisième guerre mondiale », mais toujours non nucléaire.Se poserait alors la question de l’ampleur de la riposte occidentale : il faudrait tout à la dois qu’elle soit assez massive et assez forte pour faire reculer la Russie et imposer des négociations qui assurerait la sécurité régionale pour les décennies à venir, mais sans que Moscou se sente menacé dans son existence, ce qui pourrait entraîner le recours à l’arme nucléaire.  

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    La guerre en UKRAINE, quelles perspectives ? - LE MONIQUET TIME AVEC CLAUDE MONIQUET SUR SIS RADIO

    La guerre en UKRAINE, quelles perspectives ? - LE MONIQUET TIME AVEC CLAUDE MONIQUET SUR SIS RADIO

    La semaine dernière, je vous disais que Vladimir Poutine s’était lancé, en Ukraine, dans une guerre qu’il ne pouvait gagner.
    Alors revenons-y, comment expliquer ce choix ? Poutin, est-il dément ?
    Que Vladimir Poutine ait des tendances paranoïaques nourries par son ancien métier autant que par l’histoire de son pays et ses propres expériences de vie, c’est très probable. Qu’il ait par ailleurs une tendance à la mégalomanie qui s’est affirmée depuis 22 ans qu’il est à la tête de la Russie au vu de ses succès et de l’adhésion d’une part significative de ses concitoyens à ses vues de restauration de la puissance russe, c’est également tout à fait possible. Mais est-il en rupture avec la réalité, impossible à dire.
    Donc il faut laisser tomber la piste de la démance de Poutin ?
    Absolument oui, comme je laisse tomber celle de la maladie de Parkinson ou d’une autre maladie dégénérative grave ou d’un cancer, toutes pistes évoquées par certains médias mais que rien ne permet de nourrir. L’explication des décisions catastrophiques prises par Vladimir Poutine ces dernières semaines me semble plus être à rechercher dans son parcours personnel et dans la manière dont il vit depuis deux ans….
    Je m'explique : Lorsqu’il arrive au pouvoir, il y a 22 ans, Poutine succède à Boris Eltsine et hérite d’une Russie en ruine et socialement dévastée.
    L’expérience de la démocrate a échoué : on a promis au peuple la liberté et il a eu la corruption, la mafia, la violence. Issu du KGB mais proche à l’époque des libéraux économiques qui dirigent Saint-Pétersbourg, Poutine est le représentant d’une caste «les Ministère de Force » comme disent les Russes pour désigner la défense, l’intérieur et les services de de renseignement et de sécurité qui veulent restaurer l’autorité tout en construisant un système économique. C’est ce qu’il fera en rétablissant ce qu’il appelait la « verticale du pouvoir » et en éliminant les oligarques qui ne jouent pas le jeu.
    Dans un deuxième temps, il va s’employer à reconstruire une nation puissante et respectée internationalement à travers les opérations en Syrie, en Libye, en Afrique centrale et maintenant au Sahel. Mais là, il se heurte de plus en plus frontalement à l’Occident…
    Et puis il y aura l’annexion de la Crimée et la guerre du Donbass
    Oui en effet et les sanctions qui suivront. Vladimir Poutine comprend qu’il ne peut plus composer mais doit s’imposer. A l’intérieur, son régime se durcit, à l’extérieur, il est de plus en plus isolé.Mais chez lui aussi, il est isolé : son entourage se réduit à quelques hommes qui partagent ses idées, comme Lavrov aux Affaires étrangères ou Shuigu à la Défense. Et le covid n’a rien arrangé : aujourd’hui, seuls ceux qui acceptent de se soumettre à un test ou sont prêts à rester en quarantaine quatorze jours peuvent approcher Poutine.
    Nous avons donc un homme de 70 ans, seul ou à peu près, investi d’une mission – reconstruire la grande Russie – et qui voit que le temps avancer inexorablement. Mal conseillé, entouré d’une cour très réduite qui le flatte il a probablement pensé que c’est maintenant qu’il devait mettre la touche finale à son œuvre : construire cet espace tampon qui en Ukraine, protégera son pays de l’influence et des armes de l’Occident.
    L’idée était plus que discutable. Sa réalisation, aujourd’hui est catastrophique. Le tzar voulait pérenniser l’œuvre de sa vie, il est en train de la détruire.
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    Vladimir Poutine est-il fou ? - Moniquet Time avec Claude Moniquet sur SIS Radio - 08 mars 2022

    Vladimir Poutine est-il fou ? - Moniquet Time avec Claude Moniquet sur SIS Radio - 08 mars 2022

    Sans beaucoup m'avancer ni prendre de risques excessifs, je vais vous parler de quelqu'un chose qui se passe à l'Est de l'Europe, aujourd'hui.
    Eh oui, en effet. Mais d'abord, je dois reconnaitre que je me suis trompé, ce qui n'est jamais agréable.
    Dans l'une de mes dernières chroniques, je disais que Vladimir Poutine n'attaquerait jamais l'Ukraine ou alors que l'on assisterait à une intervention très limitée.  Eh bien j'ai eu tort. Je ne suis pas le seul évidemment.
    On se console comme on peut : la grande majorité des journalistes, la quasi-totalité des experts, l'ensemble des gouvernements européens et même les dirigeants de l'Ukraine ont fait la même erreur.
    Tous, nous avons cru que Vladimir Poutine bluffait qu'il agitait la menace d'une possibilité d'intervention pour obtenir des concessions de l'Occident. Eh bien nous avons tort.
    Mais comment expliquer cette erreur collective ?
    Alors quand même que les Américains et les Anglais, eux, allaient presque jusqu'à annoncer la date de l'attaque russe Nous avons pensé que Londres et Washington répondaient à un bluff par un autre bluff et que chaque côté faisait monter les enchères afin d'arriver à la table de négociation dans la meilleure position possible. D'ailleurs le président ukrainien, lui-même, Volodomyr Zelensky, a reproché aux Anglo-Saxons de faire monter les tensions par leurs déclarations tonitruantes.
    Mais si nous avons pensé que Vladimir Poutine ne passerait pas à l'acte, c'est parce que nous avons estimé qu'il était encore un joueur d'échec rationnel, un stratège, pesant soigneusement chacun de ces actes comme il le faisait depuis 20 ans. Mais manifestement, il ne l'est plus.
    Et s'il n'est plus rationnel, il donc dément, vous diriez-vous ?
    Je me garderai bien d'aller jusque-là. D'abord parce que je ne suis pas médecin et ensuite parce que, même si je l'étais, je n'aurai toujours pas accès aux dossier médical de M. Poutine.
    Mais qu'il ait perdu en partie le contact avec la réalité ou alors qu'il s'illusionne et finisse par croire à sa propre propagande et à ses mensonges, oui, c'est possible.
    Je m'explique :
    Eh bien, la réalité est claire : militairement, il est évident que s'il y met la force nécessaire et disponible, Vladimir Poutine gagnera en Ukraine. Mais politiquement et économiquement, il perdra et les conséquences seront désastreuses pour son pays. Et aussi, sans doute, pour lui-même.
    Et cela il ne peut l'ignorer sauf s'il a perdu le contact avec la réalité, mais là effectivement on s'approche de la démence. Ou alors il a fini par croire à ses propres mensonges. Peut-être s'est-il simplement dit, comme d'autres avant lui, que les démocraties étaient lâches et faibles et que nous le laisserions faire comme nous l'avons laissé faire en Géorgie ou en Crimée, comme nous l'avons laissé faire lorsqu'il assassinait ses opposants à Moscou ou en Europe.
    Mais on le voit : il s'est trompé.
    Reste que les traits de personnalité et le mode de vie qui l'ont conduit à cette erreur sont évidemment intéressants à décrypter. Mais cela, j'y reviendrai dans ma prochaine chronique.

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    Le photographe René Robert, mort dans l'indifférence - Moniquet Time avec Claude Moniquet sur S.I.S Radio

    Le photographe René Robert, mort dans l'indifférence - Moniquet Time avec Claude Moniquet sur S.I.S Radio

    Salut c'est Claude Moniquet et comme tous les mardis, tu me retrouves dans "Moniquet Time" sur S.I.S Radio.
    Aujourd'hui je suis d’humeur sombre. Cela ne me ressemble pourtant pas, même si je parle souvent de sujets graves. Bon, sombre, peut-être pas, mais, je dirais déçu, inquiet, choqué, scandalisé. Ou en colère, oui, en colère…
    C’est qu’un homme est mort. À Paris, dans la nuit du 19 au 20 janvier. Il s’appelait René Robert, c’était un photographe connu et il était âgé de 84 ans.Alors bien entendu, on me dira qu’un homme de 84 ans qui meurt, c’est triste pour lui et pour ses proches, mais il n’y a peut-être pas de quoi en faire un plat. Ou une chronique radio. C’est un bel âge, comme on dit, 84 ans.
    Et c’est vrai que je ne l’aurais probablement pas faite, cette chronique, si n’étaient les circonstances très particulières de la mort de cet homme.
    - Mais quelles sont-elles ces circonstances ? Une agression ? Un meurtre ? Un attentat ?
    Ni l’un ni l’autre, Michel, René Robert a fait un malaise.
    Alors là, à nouveau, j’entends presque nos auditeurs se gratter la tête en se demandant ce qu’il y a de si particulier à ce qu’un homme de 84 ans meure d’un malaise. En fait, rien. Le problème c’est que René Robert n’est pas mor de son malaise, mais de ses suites.Il était 21 heures, le 19 janvier, et le photographe déambulait rue de Turbigo, en plein hypercentre de Paris, lorsqu’il fit ce malaise et s’écroula sur le trottoir. Et sur ce trottoir il devait rester 9 heures. Je répète pour ceux qui auraient un doute ou penseraient avoir mal entendu : René Robert est resté allongé sur le trottoir de la rue de Turbigo, la tête en sang parce qu’en plus il s’était blessé dans sa chute pendant 9 heures.  Et pendant 9 heures, personne ne lui a porté secours, personne ne s’est arrêté, personne même n’a pensé à appeler les secours…. Neuf heures !
    -    Pourtant, la rue de Turbigo, ce n’est pas vraiment au milieu de nulle part…
    Non, on se trouve là à la limite des quartiers des Halles et des Arts-et-Métiers, la rue de Turbigo court dans les 1er, «3ème et 3ème arrondissement et coupe d’autres voies importantes, comme la rue Réaumur et le Boulevard de Sébastopol, on est à quelques centaines de mètres du Centre Pompidou.  Dans la rue elle-même, on compte au moins une dizaine de bars, cafés et restaurants et dans les alentours immédiats certainement une centaine d’établissements du même type. Tout ça pour dire que la circulation y est intense, à pied, à vélo, à trottinette ou en voiture. Et pourtant, en 9 heures, rien, pas une réaction, pas un arrêt, pas un appel aux urgences.
    Dans la nuit du 19 au 20 janvier, rue de Turbigo, l’humanité était, simplement aux abonnés absents.
    Les pompiers finiront par relever René Robert, à 06h30 du matin, mais pour constater son décès. Par hypothermie. Et qui les avait prévenus, les pompiers ? Eh bien, un moins-que-rien, un oublié de la société, un invisible, in intouchable… Un SDF. Un de ces hommes qui savent que le froid, la nuit, dans la rue, peut tuer.
    Ah oui, je le précise : l’année dernière, 60 SDF sont morts dans la rue à Paris. Tous dans la même indifférence que René Robert. Alors, pour faire écho à ce que vous disiez au début de cette chronique, Michel, Oui, je suis en colère. 
    Tu peux écouter la chronique qui est déjà dispo sur les diverses plateformes de podcasts ainsi que sur le site Web et l'Application de S.I.S Radio.
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