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Des récits avec, pour, par, autour de la musique. Une histoire des chansons de luttes francophones, les musiques de 1968, la Censure et la musique, Musique et Jeux Vidéos ou encore entre autres une histoire des drogues en musique…

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Des récits avec, pour, par, autour de la musique. Une histoire des chansons de luttes francophones, les musiques de 1968, la Censure et la musique, Musique et Jeux Vidéos ou encore entre autres une histoire des drogues en musique…

    DJ Mehdi : l’héritage du Prince (10/10)

    DJ Mehdi : l’héritage du Prince (10/10)

    En septembre 2011, la musique française se réveille orpheline. Le nom de DJ Mehdi est partout. 
    Les hommages pleuvent, de A-Trak à Feadz, en passant par Drake, Pharrell, Disiz la Peste, Cut Killer, la Mafia k1 fry, Para-One, Brodinski, La Caution, Justice et toute la clique d’Ed Banger évidemment. Ce sont aussi des milliers de fans - des Hauts-de-Seine, du 94, du 11ème arrondissement, d’Ibiza, de Miami, de Londres, qui ont l’impression de perdre un proche tant sa musique leur était familière. Dans tous les médias musicaux, peu importe leur chapelle, mais aussi dans les journaux plus généralistes - on parle de Mehdi et ça fait drôle de voir Le Figaro parler de la Mafia K1 Fry ou mentionner, et je cite, les emblématiques Rim’K, AP et Mokobé du 113. 
    Et depuis, à chaque anniversaire de sa mort, on a eu le sentiment que l’émotion était toujours aussi vive. C’était il y a 10 ans, et peu de choses ont changé. Enfin si, il y a quand même quelque chose qui a changé : la musique française elle-même. Aujourd’hui, en 2021, quand on entend du rap mâtiné de nappes et de sonorités électroniques, ça ne surprend personne. Que des artistes de hip hop croisent des DJ de techno ou de house sur une même scène de festival, encore moins. 
    C’est comme si tout le monde avait fini par comprendre ce que DJ Mehdi avait compris à la fin des années 90 : que le hip-hop et les musiques électroniques étaient en fait une seule et même affaire de famille. Notamment quand elles cherchent à nous faire danser. 
    En cela, bien sûr, il était un pionnier, un avant-gardiste, un visionnaire qui aimait le mouvement. Plus que ça, il nous a transmis cette idée généreuse de la musique : bien avant les autres il a préparé le terrain pour que la musique du futur soit moins cloisonnée. C’est un peu grâce à lui que les mélomanes du 21ème siècle sont prêts à danser sur tous les styles.
    Il est aussi la preuve qu’avec douceur, curiosité, gentillesse et sérénité on peut changer réellement les choses. Et mine de rien, dans cette époque où certaines valeurs vacillent - ça aussi c’est un exemple à suivre. 
    Rest In Beats DJ Mehdi - en guise d’au revoir, on va écouter un hommage que A-Trak, son ami et collaborateur, lui avait rendu. Un mini-mix émouvant, qui va sans doute nous rappeler que DJ Mehdi aurait préféré nous faire danser plutôt que de nous faire pleurer. 

    • 7 min
    DJ Mehdi : une carte blanche à l’internationale (9/10)

    DJ Mehdi : une carte blanche à l’internationale (9/10)

    Quand son album solo ‘Lucky Boy’ sort en 2006 sur Ed Banger, DJ Mehdi a déjà une aura à l’internationale. La BBC ou Pitchfork chroniquent son disque. Mais à chaque fois ils le présentent comme un ‘debut album’, et acclament son créateur fort prometteur. 
    Ils ignorent tout du passé de Mehdi. Ils n’ont aucune idée de qui est Fabe, Diam’s ou Booba, de l’importance de la Mafia K1 Fry, ou de ces deux décennies de rap français qui ont été façonnées par leur “jeune découverte”. Ils ne savent même pas qu’il a sorti un premier disque 4 ans avant - (The Story of) Espion - passé relativement inaperçu. Mais Mehdi lui ne s’offusque pas de cette réécriture du passé - au contraire. Parfois, il le mentionne en interview, par exemple quand on lui demande comment il connaît le DJ A-Trak. 
     
    A d’autres moments, DJ Mehdi ne le précise même plus. C’est que l’avenir est devant lui : dans la tournée mondiale de Justice, dont il fait les premières parties, ou avec A-Trak son ami qui est aussi l’ancien DJ de Kanye West avec qui il fait un ‘Walkie Talkie Tour’ à travers les Etats-Unis. Lui qui a connu les folies des tournées de la Mafia K1 fry dans les années 90, revit ça 10 ans plus tard. Dans le DVD Across The Universe, filmé par Romain Gavras, pendant la tournée de Justice - on l’aperçoit, timide, rieur, heureux de voir des milliers de personnes transpirer sous le gros son d’Ed Banger. 
    Son son à lui d’ailleurs évolue, et un des morceaux qui incarne le mieux ça est son “Pocket Piano” qui sort en 2008 sur la compilation ED Rec, vol 3. C’est aussi le nom d’un EP qu’il sort la même année, et où on découvre le morceau Tunisia Bambaataa - et ça c’est tout lui. 
    En 2009, il sort des compilations où l’on croise Architecture in Helsinki, Chromeo, Sébastien Tellier - et puis il monte avec Riton un nouveau groupe qu’il nomme Carte Blanche. Parce que c’est plus marrant la vie à deux, et parce que pour la première fois DJ Mehdi a envie de faire un projet qui n’a plus rien à voir avec le hip hop, il veut s’autoriser à commencer autre chose. Pour lui Carte Blanche n’a plus grand chose à voir avec le hip-hop et c’est sans doute comme ça qu’il envisageait une partie de son avenir musical. L’essentiel pour lui, c’était d’essayer des choses, sans oeillères, de traduire en son les idées qu’il avait dans sa tête. En 2011, c’est ce qu’il avait raconté à Isadora dans un bout de son Dans Les Oreilles jamais diffusé
    En 2011, un soir du 13 septembre, DJ Mehdi fait une chute mortelle chez lui, entouré de ses amis. Le choc est immense, pour ses proches, pour ses amis, pour le public. Toute l’industrie musicale est en deuil. Il n’y a pas de mots pour dire l’injustice d’un tel accident, mais on peut tenter de raconter l’héritage qu’il a depuis laissé, et c’est ce qu’on fera dans le dernier épisode de cette nova story consacrée à DJ Mehdi.

    • 8 min
    DJ Mehdi : le Lucky boy (8/10)

    DJ Mehdi : le Lucky boy (8/10)

    En 2003, la Mafia k1 Fry sort son premier album collectif : La Cerise sur Le Ghetto. Tout le monde est là : Manu Key, le 113, Intouchable, Rohff, Teddy Corona. Même Kery James a fait le déplacement. Seul manque à l’appel DJ Mehdi. Dans le DVD qui accompagne l’album, le fameux Si Tu Roules avec la Mafia il s’en explique un peu :  
    Après ça, la Mafia k1 fry se moque gentiment de lui, et de ses sons trop rock’n’roll. Mais c’est comme ça : l’énergie créative qui lui reste, Mehdi a envie de la mettre ailleurs. Il veut écrire sa vie avec une autre bande-originale et une autre bande de potes, qui sont les gars d’Ed Banger ou de Kourtrajmé. Entre eux, ils s’appellent entre eux les PDK (Professionnels du Kiff) et les PDV (Professionnels du Voyage) - et ils n’ont pas tort. 
    Pour lui, les choses bougent vite au début des années 2000 : il bosse avec Keziah Jones, Matthieu Chedid, Asian Dub Foundation, il collabore avec Desplechin sur la bande-originale de Rois et Reines, compose celle de Sheitan, Taxi 3, Mégalopolis, il traîne avec la clique de Kourtrajmé. Et c’est grâce à un autre CD/DVD, qui sort 2 ans après celui de la Mafia k1 fry, qu’on peut mesurer la distance qu’il a parcouru. C’est l’époque ‘Des friandises pour ta bouche’ : une bande-son qu’il compose par pur plaisir, sans ambition commerciale, artistique, acoustique. Juste, Mehdi essaie de partager la musique qu’il a dans sa tête, et l’esthétique de Kourtrajmé ressemble davantage à sa vie.
    Et puis en 2006 - il sort un deuxième album en son nom. Cette fois il ne se considère plus comme un espion mais comme un type qui a eu une chance folle d’en arriver là. “Lucky Boy” : c’est le nom de ce disque dont la pochette, iconique, est dessinée par So-Me. Pendant 45 minutes, DJ Mehdi se présente tel qu’il est. Inclassable. On entend de la funk, des nappes digitales. Et quand les gens lui demandent comment il qualifierait ce disque, il l’affirme. C’est un disque de hip-hop, un disque de breakdance. Parce que, dit-il, le hip hop des années 2000 c’est ça, c’est un son nouveau. D’ailleurs, Booba ne s’y trompera pas en lui demandant de faire l’instru de ‘Couleur Ebène’ en 2006. 
    Et c’est grâce à cette vision, cette modernité qu’on entendait peu en France à l’époque que DJ Mehdi va s’imposer aussi à l’internationale. Mais ça, c’est une autre histoire, qu’on vous raconte au prochain épisode. 

    • 7 min
    DJ Mehdi : réussir sa transition (7/10)

    DJ Mehdi : réussir sa transition (7/10)

    La transition de DJ Mehdi vers la musique électronique, elle s'est faite de manière progressive, entre la fin des années 90 et le début des années 2000. 
    Lui qui est pourtant réputé produire les choses à l’instinct et avec rapidité va mettre longtemps avant d’assumer sortir son premier album en son nom, sur son propre label, qu’il appelle Espionnage en hommage à John le Carré. Ce label pourtant c’était déjà un premier pas vers l’indépendance, en tout cas il l’imaginait comme une carte de visite pour présenter la variété de ses goûts et de ses productions. Un endroit où il osait déjà héberger des créations hybrides, surprenantes, certains vieux amis et d’autres choses plus futuristes. 
    Mais oser passer de l’ombre à la lumière, pour de vrai, ce n’est pas simple. Et c’est finalement en 2002 que sort ce disque, The Story of Espion - qui est l’histoire d’un infiltré, d’un caméléon qui tente pour la première fois se montrer sous ses vraies couleurs pour dire son amour pour les mélodies, les entrelacs musicaux. Mais il n’avance pas seul, il s’arme de quelques featurings, avec Diam’s, Rim'k, Karlito. Et s’il se perd un peu, c’est peut-être parce qu’il essaie de concilier les deux publics, en espérant plaire à deux mondes qui à l’époque, à part dans quelques sphères un peu puristes, se tournent le dos : le hip hop et l’électro. 
    Ce disque ne marche pas comme il l’espère, et lui restera longtemps en travers de la gorge. 
    Pudiquement, DJ Mehdi l’évoquera comme un regret, sans préciser ce qu’il a regretté. Il dira à d’autres moments que malgré l’échec commercial cet album correspond à une époque de grand bonheur et de libération qui ne s’oublient pas. Et puis sans lui, Lucky Boy ou Megalopolis - qui feront sa joie et son succès quelques années plus tard - n'existeraient pas. 
    Avec le recul, on peut aussi se demander si le public français n’était pas trop divisé pour aimer une œuvre de synthèse comme celle-ci. Mine de rien, réunir dans un seul et même disque deux univers musicaux à ce point étranger l’un à l’autre, c’était une démarche de pionnier. 
    En tout cas, après ce premier album, Mehdi prend un peu de temps et la décision de se réinventer pour de vrai. Et c’est pas grave si ses amis du 113 se moquent de lui quand il porte une petite veste cintrée qui brille et une barbichette. Il apprend à assumer qu’il fait partie d’un nouveau monde, d’une hype qu’il a sans doute raillée quand il était plus jeune. C’est comme s’il était nécessaire pour lui de s’éloigner un peu de son passé. C’est en à partir de ce moment là, en tout cas qu’il commence sincèrement à prendre plaisir en tant que DJ de clubs, associé à Ed Banger. 
    À même pas 25 ans, DJ Mehdi commence vraiment sa seconde vie, et s’apprête à devenir le Lucky Boy qui nous a tous fait danser. Mais ça on le raconte dans le prochain épisode. En attendant, on écoute un morceau évocateur de ce premier album : Breakaway qui parle de rupture et d’échappée belle. 

    • 7 min
    DJ Mehdi : le prince des villes (6/10)

    DJ Mehdi : le prince des villes (6/10)

    En 1997, les Daft Punk sortent l’album Homework. Comme beaucoup, DJ Mehdi tombe sous le charme. Qui sont ces deux types qui samplent Barry White, les Bar Kays, Billy Joel et qui dans la chanson ‘Teachers’ citent Dr Dre et George Clinton à côté de Paul Johnson ou Lil Louis ? Eux qui produisent sur le même genre de machines n’en arrivent pas du tout au même résultat. Mais alors à quel moment leurs chemins divergent ? 
    Cette question là, Mehdi commence à se la poser à la fin des années 90, et quand il réalise que c’est notamment une question de tempo il propose à Manu Key de produire des instru qui ne vont plus à 96 bpm mais qui montent à 120 battements par minutes. Mais il y a plus de 20 ans, en France, ce n’est pas le genre de truc qui se faisait. 
    Alors Mehdi commence à composer dans son coin des morceaux instrumentaux, ultra filtrés, pour le plaisir de la nouveauté et parce qu’il a envie de les faire écouter aux DJ qu’il fréquente. Zdar, Bangalter, Boombass les trouvent super. 
    Mais ils ne sont pas les seuls : quand Mokobé et Rim’k du 113 les découvrent, ils veulent rapper dessus, parce qu’ils aiment cette manière très digitale de découper les samples. Pour leur premier album, ils veulent sortir un disque de rap qui surprend et ce sera le cas avec Les Princes de La Ville. Quand on disait à DJ Mehdi qu’il avait eu cette idée géniale de mélanger le rap et les sonorités électro, il tenait à préciser que ce n’était pas de son fait, mais de celui du 113. C’est comme ça qu’est né l’album des Princes de la Ville, qu’on peut écouter comme une sorte de testament laissé par DJ Mehdi au rap français. 
    Quand le disque du 113 sort, et que le groupe déboule aux victoires de la musique en peugeot 504 break chargé, DJ Mehdi est évidemment heureux de partager ce succès avec ses amis d’enfance. Mais il a déjà un pied ailleurs, il aime traîner aux soirées Respect au Queen, il rêve sincèrement de jouer à Ibiza et devant un public de fêtards. 
    C’est ce chemin qu’il a parcouru qui va causer la fin d’Ideal J ; il n’y a pas eu de fâcherie, il y a simplement eu un fossé qui n’a cessé de se creuser avec le temps. Au bout d’un moment, quand des rappeurs lui demandaient des instrus, il leur présentait des morceaux rapides, syncopés, filtrés. Le genre de trucs qu’il avait envie de produire à l’aube de l’an 2000, mais qu’aucun rappeur français de l’époque n’avait vraiment envie d’assumer. 
    C’est comme ça que les choses arrivent et que les pages se tournent. Après ça, la seconde vie de DJ Mehdi a commencé, et on en parlera dans la suite de cette nova story. 

    • 8 min
    DJ Mehdi : l’espionnage électronique (5/10)

    DJ Mehdi : l’espionnage électronique (5/10)

    À en croire ses proches, et celles et ceux qui l’ont côtoyé, DJ Mehdi était quelqu’un de très généreux et de très curieux. Il allait vers les autres ; les autres gens, les autres musiciens et les autres musiques aussi. 
    Comme il nous l’avait raconté, c’est autant Prince que Nono le Robot ou Cheb Khaled qui ont fait son éducation musicale. Alors quand il rencontre au milieu des années 90 Philipp Zdar et Boombass du groupe Cassius très vite, il réalise qu’ils ont commun la passion des sons produits au scalpel et l’absence d'œillères en matière de musique. Enfin, DJ Mehdi qui s’est un peu resserré sur le rap depuis quelques années reprend conscience qu’à l’origine il aime toutes les musiques. Il admire que le duo puisse produire pour MC Solaar et en même temps sortir des disques de house, de trip hop, ou de techno en tant que la Funk Mob. 
    Jusqu’ici pour lui la musique électronique était synonyme d’eurodance un peu trash. Mais dans nos studios il croise Gilb R ou Loïk Dury qui vont lui glisser quelques vinyles de house de Chicago ou de techno de Détroit, qu’il va écouter avec beaucoup de sérieux. Mehdi réalise surtout qu’avec les mêmes machines dont il se sert tous les jours, on peut produire un son totalement différent. Déjà, les goûts musicaux de Mehdi ont évolué. Mais il lui reste encore à faire ce chemin en tant que producteur. 
    Et c’est en une nuit, en une soirée que tout va changer. En 1997, les Cassius l’invitent à une soirée Respect à New York où jouent notamment les Daft Punk. Et forcément, leur manager Pedro Winter, est là. Ensemble, ils se marrent, Pedro raconte combien il aime l’EP Truc de Fou du 113 qui vient de sortir, ils discutent de la Mafia k1 Fry et ils deviennent meilleurs amis. C’est d’ailleurs pour ça que Pedro Winter est ce soir l’invité du Nova Club avec notamment Mokobé. Mais cette nuit-là de 1997, on peut la visualiser comme un virage artistique. Par amitié, mais aussi par profond respect de son travail, Pedro propose à DJ Mehdi de le signer sur son tout nouveau label : Head Banger. Il lui propose aussi de continuer à produire du rap, mais lui fait écouter les disques phares des Masters At Work, de Jeff Mills, des Neptunes.    Sans trop hésiter, il dit oui. 
    Mais il ne sait pas comment ses amis d’enfance vont réagir. A propos de ce virage, qui va finalement prendre plus de temps que prévu, Manu Key racontera que quand ils surprenaient DJ Mehdi en train de produire des trucs, et je cite, plus boom boom - Dj Mehdi répondait : “vous inquiétez pas, c’est pas pour vous ça, c’est un truc que je fais pour moi”. 
    C’est vrai qu’il a même commencé à travailler sur un album entier d’instrumentaux bien plus électroniques que ses précédents beats. Et qu’il a envie de le sortir en son nom propre. Mais, ça ne va pas se passer comme ça. Et c’est tant mieux puisque ce sera son plus grand succès - avec le 113. 
    Et ça c’est le sujet du prochain épisode. En attendant, on écoute parmi ses premières productions électroniques, en 1999. C’est la première fois qu’il se sert de ce sample de Kraftwerk, c’est signé sous l’alias Cambridge Circus avec le 113. C’est Camille Groult Starr sur Nova

    • 6 min

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