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Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature

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Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature

    Crachez, criez, lancez, c’est l’été !

    Crachez, criez, lancez, c’est l’été !

    Revoilà les champions de l’été. Toute l’année, ils ont été coachés. Motivés. Convaincus. Ils seront pas battus. Champions de quoi ? Hé ben… De lancer d’artichauts, de menhirs, de tongs. Ou de décortiquage de crevettes. Voire de cracher de bigorneaux.

    Pour info, la plupart de ces concours loufoques ont lieu en Bretagne. Ne me demandez pas pourquoi. On doit s’y ennuyer plus qu’ailleurs. Dans plusieurs disciplines, ils sont même champions du monde. Pour le…cri du cochon, par exemple.  Mais surtout pour le cracher de bigorneau ! Il y a vingt ans que ça leur a pris, aux habitants de Moguériec. Depuis, chaque année, début août, touristes et locaux se disputent le titre de meilleur cracheur. Le dernier vainqueur détient le record du monde avec… plus de 11 m !  Question : le bigorneau est-il lancé vivant ou cuit ?

    Y a pas qu’en Bretagne. Ailleurs aussi, on veut gagner. Dans le Nord, à Leffrincoucke, Nicole remportait depuis des années le championnat du monde de décorticage de crevettes. Plus d’une centaine de concurrents s’affrontaient, venus d’Allemagne, du Mexique et même de Corée du Sud ! Cette année, elle a été battue par une autre acharnée : Monique. Allez, Nicole, te décourage pas. Usein Bolt aussi est arrivé deuxième.

    Les athlètes qui ne touchent pas aux animaux s’en prennent aux végétaux pour gagner. Ils lancent des artichauts. Ils tressent des oignons. Ils arrachent des échalotes. En Alsace, c’est différent. On veut être le plus beau. Des centaines de barbus et de moustachus ont leur rendez-vous annuel à Mulhouse. Allemands, Autrichiens, Italiens, Américains, ils sont tous là. À chacun son inspiration. Et que la meilleure barbe gagne.

    Mais par quoi sont récompensés tous ces gens ? Des diplômes ? Des médailles ? Des coupes ? Oui. Et qu’est-ce qui les motive ? S’entraîner, même à n’importe quoi, ça les empêche sans doute de s’ennuyer.

     

     

     

    • 2 min
    Les cygnes, les cochons et les autres

    Les cygnes, les cochons et les autres

    Vous êtes peut-être déjà allés dans un hôtel boutique. Ou dans un autre genre : un hôtel all inclusive. On l’a tous fait un jour. Même moi. Plusieurs fois. Fatiguée. Débordée. Envie de vacances au dernier moment. Et hop, j’ai réservé sur Internet une semaine à ne rien faire. C’est-à-dire ? À dormir. Au bord d’une plage ou d’une piscine. Dormir, manger, dormir, se baigner, bronzer et dormir. Retour à l’état primaire.

    Mais le soir, j’avais hâte de rentrer dans ma chambre. Pourquoi ? Pour LA surprise du jour ! La serviette de bain pliée. Et qui représentait quoi ? Un animal.

    La première fois, je me suis demandé si le personnel prenait des trucs. Dans un état second, ils avaient dû se dire : « Allez ! Faisons de cette banale serviette un cygne. »

    Le lendemain, c’était pareil. Sauf que l’animal était différent. Un cochon. Le surlendemain, un éléphant. Puis un cobra, une vache, un lapin et j’en passe…

    Certains jours, cerise sur le gâteau – ou sur la serviette -, des pétales de rose agrémentaient la sculpture en éponge. Pratique pour défaire le lit. J’en mettais partout. Voilà ce que c’est, le personnel des hôtels aujourd’hui. Il s’amuse avec le linge des clients.

    Mais revenons à nos serviettes. Si c’était pas une folie passagère, alors quelle était la raison de ce rituel ? Les pourboires. Tout simplement. Je ne trouve pas ce que soit le bon moyen d’en avoir. S’ils croient que ça amuse les clients, ces trucs sur le lit. On passe un temps fou à les défaire pour pouvoir prendre sa douche.

    J’ai cherché l’origine de cette pratique. Je ne l’ai pas trouvée. Mais j’ai beaucoup ri. Si vous saviez le nombre de vidéos d’apprentissage de pliages que j’ai vues sur Pinterest et YouTube !

    On vous apprend très sérieusement l’art de réaliser un animal en papier chez vous. Vous voulez surprendre vos invités ? Faites ce genre de  serviettes. Ils vont adorer. Et si vous vous sentez vraiment prêt, cet été, allez donc faire ça dans des hôtels. Ils n‘attendent que vous. Vous baignerez dans le tourisme de masse. Et vous tenterez une nouveauté : la serviette en forme de mouton !

    • 2 min
    Allez donc au cimetière !

    Allez donc au cimetière !

    Moi, j’aime les cimetières. Quelle drôle d’idée, me direz-vous.  Ben, non. Les cimetières, c’est des espaces de respiration. J’adore ceux des banlieues. Thiais et son parc à la française avec des arbres fruitiers. Bagneux ? Y a plein d’oiseaux et d’écureuils. Dans d’autres, des hérissons, des chouettes et des renards ! Si, si, je vous assure. Et ça va continuer. Car depuis 2015,  fini les pesticides dans  les cimetières.

    Revenons à mes promenades. Vous connaissez  le cimetière de Passy ?  Non loin l’une de l’autre sont enterrées deux femmes de lettres. Elles se sont follement aimées au début du XXe siècle. La première, c’est Pauline Tarn, alias Renée Vivien, morte en 1909 à 32 ans. Une grande figure lesbienne romantique. D’ailleurs, sa tombe est toujours fleurie. L’autre, c’est la riche et scandaleuse Américaine Natalie Barney.  Renée Vivien l’avait quittée. Trop infidèle.

    A Montparnasse repose l’homme à tête de chou. Qui ça ? Enfin, Gainsbourg, voyons. Pas très loin, Joëlle, la chanteuse du groupe Il était une fois. Vous savez, la fameuse chanson : « J’ai encore rêvé d’elle / Et les draps s’en souviennent ».

    Et Dalida ? Elle est où, sa tombe ? A Montmartre. Statue en marbre avec des rayons dorés, on peut pas la rater, Yolanda. Ici aussi, on fait attention à la nature. En 2012, la Ville de Paris y a engagé une étude. Pour la protection paysagère et patrimoniale.

    Ah, j’oubliais le cimetière des Batignolles. Il devrait plaire aux amoureux des arbres.  Des centaines de marronniers, d’érables, de platanes… Et si vous aimez la poésie, Blaise Cendrars, André Breton, Benjamin Péret y sont enterrés. Et Paul Verlaine.

    Mon préféré ? Le  Père-Lachaise. C’est MON cimetière. J’ai presque l’impression d’être chez le coiffeur en train de feuilleter un magazine people. C’est LE cimetière des célébrités. Et chaque fois que je passe devant le gisant de Victor Noir, un journaliste mort en 1870, qu’est-ce que je me marre ! Le sculpteur  lui a fait une p’tite érection. Si vous saviez le nombre de femmes que j’ai vues s’y frotter. Soi-disant pour assurer leur fécondité…

    Quand il fait beau au Père-Lachaise, je m’assois sur un banc. Je parle aux grands-mères. Je caresse les chats. Y a toujours quelqu’un pour me proposer d’aller voir la tombe d’une personne connue. Franchement, j’ai une tête de touriste ?

     

     

     

     

     

     

     

     

    • 2 min
    Ah, les jolis réveillons…

    Ah, les jolis réveillons…

    Bonne année  ! Que les choses soient claires : je vais pas vous le faire en toutes les langues. En anglais? Non, non, je suis Française, voyons. Et comme vous tous, mes chers compatriotes, j’ai un accent… pas terrible. En Allemand ? Warum nicht ? En espagnol ou en italien ? Allez, soyons folle : je vous le dis plutôt en breton. Bloavez mad.

    Vous l’avez fêté où, vous, le réveillon ? Chez vous ? Entre amis ? En famille ? Ou dehors ? Au restaurant ? Dans la rue, coupe de champagne à la main ? En embrassant tout le monde à minuit ? Surtout les inconnus, bien sûr.  Histoire de bien commencer l’année.

    Dès que je peux, moi je passe le Nouvel An à l’étranger. Je sais, c’est d’un snob.

    Cette année, j’étais à Madrid. Un peu déçue. Comme à Valence, où j’étais il y a deux ans, il faut prévoir sa soirée à l’avance. Sinon, pas de dîner, les restos sont tous réservés. Résultat : on a fini dans un fast-food. Avec d’autres touristes. Après, on est allées dans le froid faire la queue pendant deux heures. Pour aller où ? Là où il faut être le 31 décembre à minuit à Madrid. Sur la Puerta del sol. Enfin, à côté, parce qu’on n’y accède pas. Emportées par la foule qui s’élance, etc. Les pieds ne touchent plus le sol, on vous bouscule, et puis soudain, ça y est. Chacun sort ses douze grains de raisin à manger en 12 secondes pour les 12 coups de minuit.

    Et puis, un verre de cava (ça ressemble très vaguement au champagne) et tout le monde s’en va. Où ? Je ne sais pas. Pas si festive que ça, la capitale espagnole.

    Et l’Italie ? Pas mieux. A Milan, ça avait commencé par une excellente trattoria pas très loin du quartier chic. A côté de nous…des Français. A minuit, place du Duomo, scène, musique et à minuit trente… dodo. Décidément.

    C’est donc plus au Nord qu’il faut aller pour s’amuser ! Le passage à l’an 2000, je l’avais fêté à Bruxelles. Un souvenir mémorable.

    Quelques années plus tard, Amsterdam. Resto indonésien délicieux, cafés ouverts et sympas. Surtout, place du Dam, au moment des douze coups, y avait une super ambiance.

    Ah, j’oubliais… Mon rêve de gosse réalisé en 2015. Un réveillon sur une plage les pieds dans l’eau. 38 °. En Thaïlande. Ballons, décompte en musique, vœux d’Australiens, d’Autrichiens, de sud-africains.  Franchement, y a pire. Allez, bonne année.

     

     

     

     

     

    • 2 min
    Des petits poissons, des petits oiseaux…

    Des petits poissons, des petits oiseaux…

    Une fois n’est pas coutume, je vais vous faire rêver. Vous parler de mes vacances à l’île Maurice. Je ne m’y attendais pas. Lagons, eau turquoise, soleil et palmiers… Moi aussi, je l’avoue, j’aime ça. Tout dépend dans quelles conditions on y va. Dans quel état d’esprit aussi. Je vais longtemps garder en tête les couleurs, les odeurs, les saveurs de cette île. La douceur et la gentillesse de ses habitants. Dans leur bouche, ce mélange incroyable de créole et de français. Avec une touche d’anglais. Un vrai régal pour l’oreille.

    Maurice, c’est aussi une île où les animaux sont très présents. Bon, c’est vrai, la barrière de corail est très abîmée. Mais côtoyer de près des dauphins, quelle chance ! Inoubliable. Au début, j’étais sceptique. Le plan proposé partout, avec des catamarans de 40 personnes. Nager avec les dauphins… Ben voyons. Je me suis laissée tenter par un speed boat. Huit personnes, rien autour, et des dauphins qui s’approchent mais ne se laissent pas suivre. Faut pas rêver, c’est pas Flipper. On n’est pas dans un parc d’attractions non plus. Et tant mieux. Mais on les voit, on les devine, on les regarde. Pas de rapports de domination, pas de cris imbéciles d’admiration. Ils vivent leur vie et nous la leur.

    Un mauricien sympathique et chaleureux nous a proposé des balades dans son petit bateau. Villas coloniales, ports de pêche et tortues marines… Il y a pire comme balade ! Un truc surprenant, quand même. Le repère des pêcheurs, c’est les caps, les îlots, les montagnes. Les grands hôtels en bord de plage. « Vous voyez, là, c’est le Club Med. Et là, le Méridien. » Bizarre…

    Et puis, j’ai fait l’expérience du bus local. D’accord, on ne tape pas dans ses mains pour indiquer qu’on veut s’arrêter, comme à l’île de la Réunion. Mais qu’est-ce qu’on est secoués ! On avait les mêmes bus il y a 40 ans en France. Sièges en fer, amortisseurs au bout du rouleau, boîtes de vitesse abîmées… On n’est pas franchement rassurés. Mais on arrive à Port-Louis et là, la plage, ça semble loin. Camelots très très bruyants sur l’incroyable marché, avenues élégantes près du port, maisons créoles délabrées. Un ensemble bariolé et vivant. Mais fatiguant. Retour à la plage au nom qui fait rêver : Trou aux biches. Pas loin, vous avez aussi Cap Malheureux et Pointe aux Piments. L’exotisme à votre portée. Et que c’est bon !

    • 2 min
    Pas de vacances pour l’exigence

    Pas de vacances pour l’exigence

    Il y a quelques années, un voyagiste avait décidé que le monde appartiendrait à tout le monde. Même qu’on pouvait avoir une assurance soleil. Et voilà ce que ça donne ! Vous avez désormais la chance de croiser partout des gens qui ne s’intéressent pas à leurs vacances. Ils se fichent absolument de l’endroit où ils sont.

    Les Baléares, les Canaries, le Kenya, la Tunisie, la Turquie. Pareil. Interchangeable. J’oubliais : Chypre, Malte, Rhodes. On fait un pays, on ne le visite pas. On veut les mêmes choses partout. Une belle chambre, climatisée, de beaux jardins, une piscine ET une plage. Même pour quelques centaines d’euros. On a payé, alors… Tout ce qu’ils ne peuvent pas s’offrir chez eux, là, ils l’exigent.

    Une amie hôtesse de l’air m’a raconté qu’elle avait dû se fâcher un jour contre des touristes. A peine assis dans l’avion, les hommes s’étaient mis torse nu. Faut bien se préparer aux vacances. Première exigence, première connerie. Le séjour sera formidable.

    En Mer Rouge, quand on pouvait encore y aller, il fallait voir des poissons. A tout prix. Sinon, pas la peine d’être venus. Les  pauvres bêtes étaient entourées de filets. Et des Egyptiens, pour garder le filon, donnaient aux requins des carcasses de moutons. Comme ça, ils venaient tout près des bateaux. Ben voyons.

     

    Et c’est pas parce qu’on a les moyens de voyager plus loin que l’idiotie est absente. Suivre les baleines, les grands singes… On paie aussi pour ça. Le plus drôle ? La plupart de ces gens ne visitent jamais par eux-mêmes. Toujours en excursion. Le lendemain, ça donne : alors, vous avez visité quoi ? Oh, une église. Un village. On a eu un bon déjeuner. Se cultiver ? Qu’est-ce que ça peut faire ? Au retour, quand on en parlera aux autres, ils sauront même pas où on est allés.

    On va quand même leur acheter un souvenir. Un cendrier peint, ça fait toujours plaisir. Une statuette en bois ? C’est encombrant. Un vrai nid à poussière. Mais ça plait aussi.

    Mon meilleur souvenir ? Accrochez-vous. En Crète, il existe un village qui s’appelle Matala, avec des grottes préservées. Les hippies s’y arrêtaient dans les années 70. Dans la rue principale, j’ai entendu un jour cette phrase : « On va voir les grottes ? Tu sais, celles qu’on a construites pendant la guerre contre les hippies. » J’en ai ri pendant des heures.

     

     

     

     

     

    • 2 min

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