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Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature

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    LES BIEFS DU PILAT : Une solution globale de gestion de l’eau

    LES BIEFS DU PILAT : Une solution globale de gestion de l’eau

    https://www.frequenceterre.com/wp-content/mp3/chronique-2014-04-03-09-00-00-philippe-Les-biefs-du-Pilat-une-solution-globale-de-gestion-de-l-eau.mp3

    Direction cette semaine les Monts du Pilat, dans la Loire, à la rencontre de l’association « Les biefs du Pilat ». Basée à St Chamond, l’association entend développer et promouvoir le principe d’une gestion globale et durable de l’eau. Une gestion par répartition et étalement des eaux de ruissellement excédentaires vers une infiltration continue, lente et profonde grâce à un réseau constitué principalement de biefs et de réservoirs tampons. Les biefs, une technique ancestrale remise au goût du jour par Jean Marc Hauth, le président des Biefs du Pilat….

    Le cycle de l’eau et le climat sont intimement liés. Mais ce cycle naturel de l’eau a profondément été modifié au cours des siècles de part l’activité humaine, l’industrialisation ou l’agriculture intensive. Le résultat est un assèchement des zones humides au profit de prairies ou de pâturages. Dans le même temps, on a cherché à augmenter la croissance végétale en pompant l’eau des nappes phréatiques pour pallier le manque de pluie. La part d’eau infiltrée dans les sols a ainsi largement diminuée au profit de son ruissellement. Pour Jean-Marc Hauth, ces modifications humaines sont en partie responsables de l’avancée des déserts.

    L’imperméabilisation des terrains, la surexploitation des nappes phréatiques et le déboisement intensif contribuent au ruissellement et amplifie les inondations. L’effet de serre n’est donc pas le seul responsable de ces dérèglements.

    Pour attirer l’attention des experts et des décideurs sur ces phénomènes, les biefs du Pilat souhaitent donc promouvoir la remise au goût du jour de ces biefs en adaptant leurs aménagements, et en créant de nouveaux.

    Sur le long terme, et sur une grande échelle, cette technique peut permettre d’inverser la tendance et de redonner au cycle de l’eau un rythme plus naturel.

    De plus, les biefs peuvent être bénéfiques en termes de retombées économiques.

    L’expérience de Jean Marc Hauth et de l’association des « Biefs du Pilat » souligne l’urgence absolue d’une gestion globale du cycle de l’eau.… Une urgence on ne peut plus d’actualité ces derniers temps….

    Pour aller plus loin :



    * Les Biefs du Pilat

    • 3 min
    LANGAZEL, la biodiversité préservée (rediffusion)

    LANGAZEL, la biodiversité préservée (rediffusion)

    C’est en Bretagne, du coté de Landernau, que nous emmène notre périple cette semaine.

    L’association de Langazel s’y démène depuis 30 ans pour préserver la biodiversité du marais.

    En 1978, la ville de Landernau choisit le site de Langazel pour enfouir ses déchets ménagers. L’année suivante l’association se crée pour contrecarrer le projet et prendre en charge le site particulièrement remarquable.

    Steven Kergoat, est l’un des deux salariés de l’association, en charge de la gestion du site.

    « Dans ce marais nait la rivière Aber Wrach qui alimente 80000 personnes en eau potable. Des milieux remarquables sont identifiés : tourbières, landes humides et sèches, pairies humides oligotrophes, qui deviendront plus tard des habitats d’intérêts européen. Des espèces animales, de nombreux amphibiens, des oiseaux et insectes sont inventoriés sur le marais. 700 espèces animales et 337 espèces végétales sont concentrées sur 250 hectares. »

    A force de conviction, militants et élus locaux ont réussi à repousser le projet initial et à maintenir tous les milieux naturels présents il y a 30 ans.

    « L’association a réussi à maintenir tous les milieux naturels présents il y a 30 ans et un maximum de biodiversité. Le site a vu réapparaitre des plantes qui avaient disparu depuis plusieurs années. La qualité de l’eau s’est également améliorée. La présence de nitrates est passée de 50mg/l à 28mg/l à l’aval du site de Langazel. »

    Au-delà de la préservation de la rivière et du marais, l’association de Langazel s’est engagée aussi dans l’éducation à l’environnement pour sensibiliser les habitants à la nécessité de sauvegarder le site.

    L’expertise de l’association fait aujourd’hui figure d’exemple dans la région. Les bénévoles et permanents partagent leur expérience pour sauvegarder d’autres milieux humides du Finistère.

     

    Pour aller plus loin :



    * Association de Langazel



    [youtube]http://youtu.be/clf9hd_qUhU[/youtube]

    • 3 min
    L’école à la découverte de l’eau (rediffusion)

    L’école à la découverte de l’eau (rediffusion)

    Précieuse et pourtant menacée, source de vie parfois dévastatrice, symbole de pureté le plus souvent polluée et impropre à la consommation… Nécessaire à l’activité humaine mais inaccessible, essentielle à la survie et au développement de l’humanité, mais source de conflit entre les Etats… Indispensable au maintien des écosystèmes, mais menacée dans sa pureté par la main de l’homme…

    De simples constats qui mettent en évidence qu’il faut travailler plus que jamais pour la préservation de l’eau. Cela passe notamment par une information et une éducation au plus tôt.

    C’est ainsi que de nombreuses initiatives, destinées à faire découvrir l’eau aux jeunes générations, se multiplient…

    Le cycle de l’eau fait maintenant partie du travail de sensibilisation fait dans les écoles. Un peu partout en France, les enseignants incluent dans leurs programmes des séances de travail autour de l’eau. Distillées dans l’année ou centrées sur une quinzaine de jours dédiés, l’étude de la précieuse molécule est devenue incontournable.

    Ici c’est de la pâte à papier que l’on va apprendre à fabriquer. Les enfants récupèrent les papiers de la poubelle de l’école, les déchirent en petits morceaux, puis les mettent dans l’eau… La mixture obtenue est coulée dans des cadres afin de reconstituer des feuilles de papier. Les enfants agrémentent souvent leur réalisation d’incrustation de petites fleurs pour en faire du papier à lettre personnalisé.

    Ailleurs, c’est une leçon plus magistrale sur le cycle de l’eau… Avec expérience scientifique à la clé, les élèves vont mettre en évidence le passage de l’eau par ses différents états… De simple liquide, ils vont la voir s’évaporer ou se transformer en glace suivant le traitement thermique que l’on va lui faire subir… Les nuages, la pluie, la neige, tous ces phénomènes naturels vont ainsi devenir familiers aux petits écoliers.



    Aqueduc de la vanne / ©Jacques Mossot

    Les écoles élémentaires multiplient aussi les sorties sur le thème de l’eau… De la petite rivière qui coule à proximité, au moulin à eau fraîchement restauré, la vie de l’eau va prendre une autre dimension. Après un détour par le vieux lavoir du village, où l’on en profitera pour faire un petit cours d’histoire, la visite peut aussi passer par la découverte de cet aqueduc qui servait autrefois à alimenter la capitale à partir des sources du sud de l’Essonne et de la Seine et Marne… Conçu à l’époque napoléonienne, cet aqueduc de la Vanne et du Loing est fièrement restauré par des associations qui en profitent pour faire découvrir aux jeunes générations ce remarquable ouvrage…

    Les élèves vont aussi pouvoir aborder d’autres ouvrages plus récents mais tout aussi vitaux pour la vie de chacun d’entre nous… En s’appuyant sur les Agences de l’Eau, les enseignants abordent la question de l’approvisionnement en eau potable et du traitement des eaux usées. Des visites de stations d’épuration sont ainsi organisées un peu partout sur le territoire. Un moment souvent marquant pour les élèves qui voient, concrètement, les eaux usées que chaque habitant rejette quotidiennement. Passé le moment délicat de l’odeur, les enfants découvrent les différentes étapes du traitement, non sans avoir été sensibilisé aux difficultés de cette opération. Une manière de mieux prendre conscience de l’attention que l’on doit porter à nos rejets domestiques…

    Cette étude du cycle de l’eau passe aussi parfois par un détour par la mare ou la rivière du village où les élèves vont aller pêcher ou simplement découvrir les minuscules organismes qui peuplent nos cours d’eau… Tritons, salamandres, et autres amphibiens vont souvent achever d’émerveiller leurs yeux.

    • 3 min
    A la reconquête de l’eau dans le Beaujolais (rediffusion)

    A la reconquête de l’eau dans le Beaujolais (rediffusion)

    Bruno Ducluzaux est ingénieur hydrogéologue. Depuis plus de 10 ans, il porte son attention sur la problématique de la qualité des eaux souterraines.

    Et c’est dans le beaujolais, non loin de Villefranche-sur-Saône, au nord de Lyon, que l’essentiel de ses préoccupations sont concentrées. Là bas, il piste toutes les pollutions qui menacent les eaux captées le long de la Saône, et qui sont sensées alimenter le réseau d’eau potable des communes environnantes.

    Si les pouvoirs publics annoncent que l’eau potable de la Région est d’excellente qualité, Bruno Ducluzaux, lui affirme le contraire. Pour lui, les eaux de captages et les nappes souterraines subissent de multiples pollutions. Un peu partout dans le département, la qualité de l’eau potable laisserait à désirer.

    « L’eau captée est polluée par les pesticides, les HAP et les perturbateurs endocriniens des cours d’eau. De plus, l’autre partie de l’eau provient des versants, sur lesquels des zones industrielles ont été installées dans les années 1970. »

    Cette contamination est due, notamment, aux endroits où l’eau est captée, comme par exemple à Villefranche-sur-Saône.

    Les analyses officielles laisse penser que les rhodaniens boivent une eau d’excellente qualité. Mais ce ne serait qu’un leurre, d’après Bruno Ducluzaux. Pour lui, les mesures effectuées prennent pour base des seuils de détection des polluants trop élevés.

    « D’après la DDASS, 98 % de la population boit une eau qui contient du tétrachloréthylène. D’après les pouvoirs publics, l’eau est d’excellente qualité à Lyon, et il n’y a aucun problème sanitaire dans le Beaujolais. Aucune amélioration n’est possible, car les décideurs nient les problèmes. »

    Pour limiter ces pollutions, Bruno Ducluzaux préconise des solutions simples et peu onéreuses à mettre en place.

    « Actions immédiates : boucher les drains pour empêcher l’eau des rivières d’arriver directement dans les captages, mettre en place des barrières hydrauliques pour empêcher les polluants industriels d’arriver dans les captages, supprimer les rejets d’eaux usées en amont des captages.

    Actions de long terme : abandonner les captages près des rivières, en aval des zones industrielles et des rejets des réseaux d’eaux usées, créer de nouveaux captages dans des zones moins polluées avec une protection de la totalité des bassins d’alimentation : territoires sans industries polluantes, avec une agriculture sans pesticides, ni nitrates. »

    Un « Collectif beaujolais des usagers de l’eau » a vu le jour, afin d’informer largement les riverains et de porter ces constats à la connaissance des pouvoirs publics.

    Pour aller plus loin:



    * Qualité de l’eau dans le Rhône

    * ARBUE – Association Rhône Beaujolais des Usagers de L’Eau

    L’eau en musiques (rediffusion)

    L’eau en musiques (rediffusion)

    Précieuse, menacée, rare, protégée, convoitée, recherchée,… l’eau est depuis toujours l’objet de toutes les attentions. Source de vie comme source de conflit, elle peut susciter de la passion, mais peut aussi inspirer des artistes….

    C’est ainsi qu’elle a beaucoup été mise en musique…. Des grands compositeurs classiques aux musiciens contemporains en passant par les comptines pour enfants, elle a beaucoup été jouée, chantée, célébrée….

    Dès 1961, Brassens y trouva d’abord matière à compter fleurette à sa belle….



    * « Dans l’eau de la claire fontaine »



    Cette eau de la claire fontaine, les Wriggles préfèrent, eux, en 2002, en caresser la source….



    * « Paroles de l’eau »



    En 1979, c’est Nicole Rieu qui chantait son désespoir de n’être qu’une goutte d’eau dont le ras le bol l’incitait à quitter son lit….



    * « Une goutte d’eau« 



    En 2004, dans un album posthume, Claude Nougaro, lui, magnifie cette eau, folle mais pas farouche, qui cascade sur les pierres.



    * « Eau Douce« 



    Henri Dès se fait lui plus pédagogique en prônant la préservation de ce trésor en or.



    * « L’eau c’est de l’or« 



    Alors que dans un univers plus baroque, le groupe angevin Zel nous compte un marivaudage au fil de l’eau….



    * Groupe Zel



    Mais déjà, en 1733, cette eau était célébrée par Haendeldans son œoeuvre la plus célèbre.



    * La « Water Music ».

    • 3 min
    Le Tribunal de l’eau de Valence : l’équilibre entre tradition et réalités du monde moderne (rediffusion)

    Le Tribunal de l’eau de Valence : l’équilibre entre tradition et réalités du monde moderne (rediffusion)

    De tout temps, l’eau a été l’objet de convoitises, de guerres, de corruptions… Partout dans le monde, sa gestion est devenue source de conflit. D’où la nécessité d’édicter des lois sur l’eau et de statuer sur les conflits qui en découlent.

    En 600 avant Jésus Christ, à Athènes, les premières lois sur l’eau sont apparues. Elles fixèrent des règles bien précises pour la gestion des eaux souterraines. Les distances pour aller creuser un puits ou pour gérer les plantations étaient réglées avec précision. 200 ans plus tard, il a fallu légiférer sur les atteintes portées à l’intégrité de cette eau qui attirait de plus en plus de d’envies. Si, par la suite, les réseaux d’approvisionnement se sont développés et modernisés, les litiges n’en ont pas moins disparus.

    C’est ainsi qu’à Valence, en Espagne, s’est créé, en 960 après Jésus Christ, le Tribunal de l’Eau, sur la volonté du calife de Cordoue. Une institution qui perdure encore aujourd’hui. Chaque jeudi, depuis des siècles, ce tribunal se réuni devant la porte des apôtres de la cathédrale de Valence pour régler les conflits liés à l’eau.

    Composée de 9 juges, choisis et élus parmi les exploitants agricoles, cette instance se réunit aux douze coups de cloche pour arbitrer en audience publique les litiges qui ont pu intervenir durant la semaine entre les différents agriculteurs de la région. Des différents qui portent sur la répartition des 8 canaux qui irriguent les terres de la plaine de Valence, une plaine fertile où sont produits des agrumes, du riz, du raisin et des pêches.

    Ces juges ne sont pas des juristes professionnels. Mais ce sont des cultivateurs respectés, des sages, dépositaires d’une longue tradition orale. Ils ont une parfaite connaissance du droit de l’irrigation de la région et maîtrisent à la perfection les rotations et les périodes d’arrosage, la répartition proportionnelle de l’eau et l’entretien des canaux nécessaires au bon écoulement des ruissellements d’un champ à l’autre.

    Fort d’une histoire de plus de 1000 ans, les sentences prononcées par le Tribunal des Eaux de Valence sont sans appel. Basées sur la justice, le bon sens et la loi, elles ne sont jamais contestées. D’ailleurs, pour éviter l’affront d’être jugé en public, les agriculteurs s’efforcent de veiller à ne pas enfreindre les bons usages et essayent de trouver des accords préalables.

    Rapide, adaptée à son environnement immédiat, d’un coût infime, cette juridiction atypique fait figure d’exemple d’autogestion par une population de ses ressources. Tout son système d’arbitrage obéit à un équilibre entre tradition et adaptation aux réalités du monde moderne et aux aléas climatiques.

    La pratique séculaire de cette institution respectée a réussi ici à dépassionner et à pacifier la gestion de cet or bleu qui, dans bien des régions du monde, est le catalyseur de profonds conflits. Même si des conflits d’un autre genre surgissent parfois entre exploitants agricoles, conflits d’intérêts lorsque des enjeux économiques sont menacés…

    Mais cela reste malgré tout un modèle de compromis institutionnalisé qui donne des idées aux promoteurs d’un Droit International de l’Eau. Ceux-ci verraient d’un bon œil la création d’un Tribunal Mondial de l’Eau qui pourrait trancher dans les rivalités liées aux partages des cours d’eau et des ressources souterraines.

    Oralité, simplicité : quand la sagesse millénaire peut-être une douce conseillère…

     

    Pour aller plus loin :



    * UNESCO – Tribunal de l’eau

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