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Bienvenue sur le podcast de dixit.net, une agence de conseil et de recherche urbaine. Nous donnons ici la parole à celles et ceux qui font la ville d'aujourd'hui et de demain.

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    #102 François Terrien ∙ Emmaüs Angers et le réemploi de matériaux

    #102 François Terrien ∙ Emmaüs Angers et le réemploi de matériaux

    ♻️ Emmaüs Angers et le réemploi de matériaux



    Il y a une trentaine d’années, une communauté Emmaüs s’est installée à Saint-Jean-de-Linières, à une petite dizaine de kilomètres d’Angers. Le site de la communauté est à la fois un lieu de vie pour les compagnons, et un lieu de travail avec un espace de réception et de tri des dons et un espace de vente ouvert au public plusieurs fois par semaine. Au fur et à mesure des années, les espaces de tri, de stockage, et de vente sont devenus trop étroits pour accueillir tous les dons. Les bâtiments étaient mal isolés, dégradant les conditions de travail, et entraînant une consommation accrue d’énergie. La logistique entre les différents espaces était loin d’être optimale, ce qui multipliait les déplacements des dons et augmentait leurs pertes. Bref, il fallait donner un coup de neuf à ce site.

    François Terrien, architecte angevin, a vu dans ce projet une opportunité de mettre en avant le travail d’Emmaüs. Pas question de construire des bâtiments neufs pour une communauté qui valorise le réemploi et le recyclage des objets du quotidien. Le projet doit mettre en avant ces valeurs écologiques, et quoi de mieux que le réemploi de matériaux ? Pour cela l’architecte s’allie avec une association locale, Matière Grise, qui collecte et répertorie les matériaux disponibles.

    Et parce qu’Emmaüs n’est pas juste du réemploi, mais aussi une communauté humaine qui favorise l’insertion de chacun dans la société, le projet a mis en place quatre chantiers participatifs pour donner à ceux qui le voulaient l’occasion d’apprendre de nouvelles compétences.

    La requalification et l'extension du site a simplifié le trajet des dons, et a amélioré les conditions de travail des compagnons et des bénévoles. Les dons arrivent à l’arrière du hangar de tri, où ils sont d’abord catégorisés, avant de passer dans l’espace de tri. Une fois triés, les dons sont stockés puis sont disposés dans les halles de vente, situées devant le hangar.

    L’emblème de ce projet de réemploi participatif est sûrement la façade sud de la nouvelle salle de vente : une mosaïque de fenêtres en bois, de toutes les tailles et de toutes les époques, qui a été construite lors d’un chantier de réinsertion.

    Ce projet prouve qu’avec des acteurs investis, du temps pour chercher des matériaux de réemploi, et de l’imagination pour adapter les plans à la récolte, nous pouvons créer des bâtiments performants, avec un impact carbone inférieur aux bâtiments neufs, pour le même prix. Il est grand temps que le réemploi devienne un réflexe, voire une obligation.

    Si vous voulez en savoir plus sur ce projet, je vous laisse écouter le podcast suivant, dans lequel François nous fait visiter le site et nous explique le projet dans les moindres détails. Bonne écoute !

    Camille Tabart

    • 42 min
    #101 Construction en circuit court · Bat'icap

    #101 Construction en circuit court · Bat'icap

    Le secteur du bâtiment est le second secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. La recherche de nouveaux matériaux moins gourmands en CO2 constitue une réponse pour réduire la facture carbone du secteur. Mais un matériau décarboné l’est-il vraiment s’il est produit à l’autre bout de l'Europe ? L’empreinte carbone liée au transport des matériaux ne doit pas être négligée. Les entreprises doivent ainsi réfléchir non pas seulement à l’innovation en termes de produit, mais également en termes de procédés, pour proposer un maillage territorial diminuant les kilomètres entre lieu de production et lieu d’utilisation.

    Nous sommes allés à la rencontre de Bat’ipac une entreprise nantaise, qui propose un produit innovant pour répondre aux enjeux de la fabrique de la ville, mais qui a aussi réfléchi à comment diffuser ce produit dans toute la France en essayant de réduire au maximum le nombre de kilomètres parcourus.

    Bat’ipac, est une société vendant des panneaux isolants en carton. Un matériaux isolant recyclé et recyclable qui s’appuie sur un maillage territorial fin pour l’approvisionnement en matière première, le carton. En effet Bat’ipac travaille avec une entreprise de recyclage du carton qui a des unités de production partout en France. L’approvisionnement et la production des panneaux isolants se fait au plus proche des lieux d’utilisation, pour cela l’entreprise a développé une ligne de production légère s’appuyant sur les établissements et services d'aide par le travail (ESAT). Ainsi l’entreprise réduit son empreinte carbone tout en permettant à des personnes éloignées du travail de se réinsérer.

    Pour découvrir cette démarche innovante je vous invite à écouter le podcast qui suit. Bonne écoute !

    • 25 min
    #100 Construction en circuit court · Zoïdcity

    #100 Construction en circuit court · Zoïdcity

    Le secteur du bâtiment est le second secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. La recherche de nouveaux matériaux moins gourmands en CO2 constitue une réponse pour réduire la facture carbone du secteur. Mais un matériau décarboné l’est-il vraiment s’il est produit à l’autre bout de l'Europe ? L’empreinte carbone liée au transport des matériaux ne doit pas être négligée. Les entreprises doivent ainsi réfléchir non pas seulement à l’innovation en termes de produit, mais également en termes de procédés, pour proposer un maillage territorial diminuant les kilomètres entre lieu de production et lieu d’utilisation.

    Nous sommes allés à la rencontre de ZoïdCity, une entreprise de la métropole nantaise, qui propose un produit innovant pour répondre aux enjeux de la fabrique de la ville, mais qui a aussi réfléchi à comment diffuser ce produit dans toute la France en essayant de réduire au maximum le nombre de kilomètres parcourus.

     ZoïdCity est une société qui propose une solution à la sous-occupation des bâtis et facilite leur réemploi. A la manière des poupées russes, l’idée est de construire dans des enveloppes bâties non-utilisées, des modules en bois : les zoïds. Ainsi pas besoin d’isoler l’intégralité du bâtiment, ou de commencer d’importants travaux de réhabilitation pour réutiliser l’espace et intensifier ses usages. Chacun peut créer un volume adapté à ses besoins avec un ou plusieurs modules, et le modifier à mesure que les usages évoluent. La construction et la modification des zoïds est d’autant plus facile que les plans détaillés sont disponibles en open source sur le site internet de l’entreprise. La société ne vend que les pièces métalliques spécifiques et nécessaires à la structure du bâtiment. Ainsi les zoïds peuvent être construits par les charpentiers locaux avec du bois, seules les pièces métalliques voyagent à travers les territoires.

    Pour découvrir cette démarche innovante je vous invite à écouter le podcast qui suit. Bonne écoute !

    • 25 min
    #99 Hiba Debouk · "Nos futurs"

    #99 Hiba Debouk · "Nos futurs"

    👾 "Nos futurs"

    En ce moment, la planification territoriale a la fâcheuse tendance à se transformer en foire d’empoigne autour d’un tableur Excel. C’est une forme de lutte pour la place (artificialisable) obnubilée par un présent simpliste, alors que l’on aurait bien besoin de travailler collectivement des futurs compliqués. Et si c’était le moment de renouveler la prospective territoriale dans cette période de turbulences ? Les crises écologiques imposent de regarder le temps long en face, alors on observe ici et là émerger des démarches de prospectives intéressantes. Elles sont souvent découplées de l’élaboration des documents de planification urbaine, et vont même parfois jusqu’à transgresser les frontières administratives. J’ai eu l’occasion d’en suivre quelques-unes, mais surtout d’échanger récemment avec Hiba Debouk, qui est intervenue pour AREP dans plusieurs démarches de ce type. Je vous invite à écouter cette discussion dans le podcast ci-dessous, dont je tire plusieurs pistes.

    D’abord, que le temps où l’on se choisissait un futur est révolu. Non seulement les crises écologiques réduisent notre champ de liberté, mais elles nous font rentrer dans une époque marquée par l’incertitude, nos Trente Turbulentes. Affronter cette crise du brouillard commence donc par renoncer à arbitrer entre des scénarios, pour garder les futurs toujours au pluriel, et regarder les plus inconfortables en face.

    Mais sortir d’une planification déterministe qui pave le chemin vers un futur aussi optimiste que vain n’est pas non plus renoncer à l’action et à notre capacité à agir, bien au contraire. La prospective n’est pas un passe-temps théorique, c’est un puissant moyen de passage à l’action. Penser après-demain, permet de prendre aujourd’hui des décisions éclairées par le détour prospectif, et de structurer des plans efficaces, car adaptables. C’est justement parce qu’il y a urgence à agir qu’il faut plus que jamais regarder au loin.

    Je retiens surtout de cette conversation que la prospective ne doit pas rester l’œuvre d’experts. « Nos futurs » (pour reprendre le titre de l’excellent podcast du CAUE de Haute-Savoie), sont de magnifiques sujets de conversation démocratique qui doivent désormais être pleinement entre les mains des citoyens. Ce sont aussi de formidables moyens de dessiner une vraie coopération territoriale qui sera déterminante pour gérer les crises comme pour mener les transitions. Et si s’imaginer des futurs communs, au-delà des frontières des institutions, était le meilleur moyen pour faire territoire ? Des lieux, des gens et des liens tissés en s’imaginant des futurs à soi, quoi de mieux pour revenir convaincu de la nécessité de mener collectivement les transitions nécessaires ?

    – Sylvain Grisot (Linkedin)



    Pour aller plus loin :


    No(s) futurs, le podcast du CAUE de Haute-Savoie : https://ilot-s.caue74.fr/publications/nos-futurs-podcast/nos-futurs/
    L’exposition “Réparer le futur” du même CAUE, dont Hiba Debouk est commissaire : https://ilot-s.caue74.fr/expositions/expositions-hors-les-murs/reparer-le-futur/
    “1962 : les enfants imaginent l'An 2000...”, une vidéo de l’INA : https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/man4824558779/1962-les-enfants-imaginent-l-an-2000
    Le Joli Mai - Les grands ensembles, de Chris Marker : https://www.youtube.com/watch?v=eUY9XzjvWHE
    Les illustrations d’Albert Robiba : https://gallica.bnf.fr/conseils/content/albert-robida

    • 52 min
    #98 Mathilde Chaboche, Claire Demaison et Sylvain Grisot · Rencontre au Tiers Lab des Transitions à Marseille

    #98 Mathilde Chaboche, Claire Demaison et Sylvain Grisot · Rencontre au Tiers Lab des Transitions à Marseille

    Bonjour,

    Je suis Sylvain Grisot, urbaniste fondateur de dixit.net.

    Une fois n'est pas coutume, je vous propose dans ce podcast d'écouter une conférence à laquelle j'ai participé le 28 mars 2024. Pas pour mes belles paroles, mais pour celles de mes deux comparses dans ce moment tout à fait singulier, dans ce magnifique espace qu'est le Tiers Lab des transitions dans le quartier des Chutes-Lavie à Marseille.

    Vous allez donc entendre Mathilde Chaboche, urbaniste, Conseillère municipale de Marseille, ainsi que Claire Demaison, Co-fondatrice du LICA et du Tiers-Lab Des Transitions, qui nous raconte l'aventure qu'a été l'invention de ce lieu particulièrement accueillant.

    Bonne écoute à toutes et à tous.

    • 53 min
    #97 Kévin Brun · La nouvelle vie de l’usine Gégé

    #97 Kévin Brun · La nouvelle vie de l’usine Gégé

    🧸 La nouvelle vie de l’usine Gégé

    Vos parents ou vos grands-parents ont sans doute eu des jouets ou des poupées Gégé quand ils étaient petits, et peut être même vous-même. Il s'agissait de jouets français fabriqués à Montbrison, une ville moyenne située entre Clermont-Ferrand et Lyon. Fondée dans les années 1930, cette entreprise a prospéré pendant plusieurs décennies avant de connaître le déclin dans les années 1970, jusqu’à sa fermeture définitive en 1979.

    La mairie rachète le site en 1991, mais malgré ses tentatives de réhabilitation le site reste en friche pendant 40 ans. Il faut dire que sa rénovation est notamment contrainte par sa dimension patrimoniale, car l'ancienne usine Gégé est classée « immeuble d'intérêt patrimonial majeur ». Un classement justifié par son architecture marquante des bâtiments industriels des années 1930, mais aussi parce que le bâtiment représente une partie de l'histoire locale, et de nombreux habitants ont un membre de leur entourage qui a travaillé dans cette usine. L'enjeu de la réhabilitation est donc de transformer le bâtiment tout en conservant son architecture et en mettant en valeur son histoire.

    En 2018, le PUCA et l'ANCT lancent le dispositif « Réinventons nos cœurs de ville » à destination des villes participant au programme « Action Cœur de Ville ». La mairie de Montbrison décide de soumettre une candidature pour permettre la réhabilitation de cette friche industrielle. L'appel à projet est lancé en juillet 2019, et en octobre 2020, un groupement inédit, composé d'un bailleur social, d'un aménageur et de deux promoteurs, est désigné lauréat. Pour intégrer le site dans le tissu urbain existant, le projet prévoit de transformer le bâtiment industriel en logements, de construire quelques logements individuels, des commerces, des services et de créer un espace public pour accueillir un marché en plein air. La mixité sociale et intergénérationnelle est au cœur du projet, car elle permet d’apporter une réponse au vieillissement de la population. Pour cela, des logements sociaux adaptés aux seniors sont prévus, ainsi qu'un pôle de santé.

    Pour comprendre plus en détail ce projet, j'ai rencontré Kevin Brun, chargé de projet Action Cœur de Ville à l'agglomération Loire Forez. Ce que j'ai retenu de cet échange, c'est que la réhabilitation d’une friche est une recette complexe qui nécessite au moins 4 ingrédients essentiels. De l'argent évidemment, avec quelques millions d'euros de déficit dans le cas du projet Gégé. Un portage politique ensuite, qui a besoin de s’appuyer sur un vrai accompagnement en ingénierie. Mais il faut surtout du temps, un tel projet ne se monte pas en quelques mois, il faut plusieurs années pour affiner le projet, définir clairement le périmètre d'action, et identifier les enjeux.

    Je vous laisse découvrir cet entretien dans le podcast ci-dessous. Bonne écoute !

    Camille Tabart

    Pour aller plus loin :


    Le livret retour d'expérience du PUCA sur "réinventons nos coeur de ville" :https://www.urbanisme-puca.gouv.fr/reinventons-nos-coeurs-de-ville-retour-d-a2512.html


    Note de la fabrique de la cité, du 26 janvier 2023 : Artificialisation : quels avenirs pour les maisons individuelles ? (lafabriquedelacite.com)

    • 26 min

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