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#16. Zaef, du taxi à la scène Le CV

    • Culture et société

Ne lui demandez pas d’emblée sa nationalité, il n’en a pas … enfin pas qu’une ! Pour espérer passer un moment inoubliable avec lui (et là je m’engage), essayez plutôt de frapper à la porte de sa personnalité, je vous promets des surprises ...

Discret dans son apparence, timide à s’en cacher sous le chapeau dont il se coiffe désormais toujours; au départ on ne le soupçonne de rien, puis il monte sur scène, se saisit de son micro, et là on se dit « Ah ouaiiis » !!! La claque est littéralement renversante seulement au bout de la première salve de blagues ! Des éclats de rire dont on ne voudrait pas ramasser les morceaux ...

Pourtant l’humour n’a pas toujours été son quotidien : il y a quelques années encore il transportait et véhiculait aussi, mais dans son taxi à Abidjan pour commencer, puis à Libreville. Et ça donnait lieu à des échanges drôlement philosophiques ou philosophiquement drôles avec ses clients. Et il faut croire que garer son Woro-woro (taxi à l’ivoirienne) n'a pas stoppé sa course : ce burkinabé de père et malien de mère, né lui-même en Côte d’Ivoire, a aussi connu la Guinée, le Cameroun, et de ce côté-ci de la Méditerranée, l’Italie puis la France sa terre d’accueil ; d’abord clandestin, puis sans papier (épithète revendiquée et marque déposée) avant de se révéler aujourd’hui humoriste remarquable sur la scène émergente française.

C’est authentique que sur scène il le raconte, il se raconte : sans complexe, sans filtre, dans un phrasé qui nous laisse en soupçonner le fond sage. Et sans blague, le mélange de tout ça est drôle !

Mais l’humour c’est surtout avant tout pour lui un habile outil de dénonciation, un instrument de lutte. Lutte contre les inégalités, les injustices. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que son nouveau spectacle s’intitule « Il fallait que quelqu’un le dise ». Ça balance, et ça balance fort !

Appelez-le Zaef, Maïga, rajoutez le sans papier si vous le souhaitez, mais allez le voir sur scène parce que ça risque de ne pas durer … (même si évidemment je lui souhaite tout le contraire). A bon entendeur ...



Crédits : Habillage sonore (générique et tapis) : I Believe in you - Lokua Kanza

Choix musicaux de Zaef : 

Seya - Oumou Sangare
Umbrella - Rihanna
Moussolou - Salif Keita


Les extraits et transitions :

Jarabi - Sona Jobarteh
Passage au Seka Club, le 11 mai 2019
RMI - Mc Solaar


👉Le CV sur Facebook, Twitter et Instagram.

Ne lui demandez pas d’emblée sa nationalité, il n’en a pas … enfin pas qu’une ! Pour espérer passer un moment inoubliable avec lui (et là je m’engage), essayez plutôt de frapper à la porte de sa personnalité, je vous promets des surprises ...

Discret dans son apparence, timide à s’en cacher sous le chapeau dont il se coiffe désormais toujours; au départ on ne le soupçonne de rien, puis il monte sur scène, se saisit de son micro, et là on se dit « Ah ouaiiis » !!! La claque est littéralement renversante seulement au bout de la première salve de blagues ! Des éclats de rire dont on ne voudrait pas ramasser les morceaux ...

Pourtant l’humour n’a pas toujours été son quotidien : il y a quelques années encore il transportait et véhiculait aussi, mais dans son taxi à Abidjan pour commencer, puis à Libreville. Et ça donnait lieu à des échanges drôlement philosophiques ou philosophiquement drôles avec ses clients. Et il faut croire que garer son Woro-woro (taxi à l’ivoirienne) n'a pas stoppé sa course : ce burkinabé de père et malien de mère, né lui-même en Côte d’Ivoire, a aussi connu la Guinée, le Cameroun, et de ce côté-ci de la Méditerranée, l’Italie puis la France sa terre d’accueil ; d’abord clandestin, puis sans papier (épithète revendiquée et marque déposée) avant de se révéler aujourd’hui humoriste remarquable sur la scène émergente française.

C’est authentique que sur scène il le raconte, il se raconte : sans complexe, sans filtre, dans un phrasé qui nous laisse en soupçonner le fond sage. Et sans blague, le mélange de tout ça est drôle !

Mais l’humour c’est surtout avant tout pour lui un habile outil de dénonciation, un instrument de lutte. Lutte contre les inégalités, les injustices. C’est d’ailleurs sans doute pour ça que son nouveau spectacle s’intitule « Il fallait que quelqu’un le dise ». Ça balance, et ça balance fort !

Appelez-le Zaef, Maïga, rajoutez le sans papier si vous le souhaitez, mais allez le voir sur scène parce que ça risque de ne pas durer … (même si évidemment je lui souhaite tout le contraire). A bon entendeur ...



Crédits : Habillage sonore (générique et tapis) : I Believe in you - Lokua Kanza

Choix musicaux de Zaef : 

Seya - Oumou Sangare
Umbrella - Rihanna
Moussolou - Salif Keita


Les extraits et transitions :

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