1h 39 min

#44 Turi Munthe - du fin fond de l’Irak jusqu'aux fonds d'investissements‪.‬ Génération Do It Yourself

    • Entreprenariat

Dans cet épisode, Turi ne fait pas que me raconter son parcours, il me raconte ce qui alimente sa curiosité envers la culture et l’histoire. Il me raconte ses anecdotes et ses plus grosses frayeurs. Il partage aussi ses retours d’expériences et ses conseils en or qui sont valables pour tous ceux qui se lancent dans n’importe quel business.

“ Je me suis beaucoup gouré avec de petites sommes, heureusement, et maintenant je commence à comprendre comment me gourer un peu moins.”


Turi naît en Italie dans une famille d’artistes avec une mère italienne restauratrice de tableau et un père anglo-suédois romancier.

Il grandit en Angleterre, part à 18 ans pour vivre une année entre le Népal et l’Espagne et revient finir ses études à Oxford.

“Si j’avais vraiment suivi mon cœur à 17 ans j’aurais fait de la littérature...mais je détestais mon prof de littérature anglaise”

Ne sachant pas compter assez bien pour faire des maths ou des sciences, et sachant que les langues font partie de ses compétences, il en cherche la plus difficile et décide de l’étudier - l’arabe classique.

“Le début de ma carrière s’est bâti sur le fait que j'avais cet avantage absurde que de parler l’arabe”

→ En 1999 il finit ses études et travaille en tant qu’éditeur pour des journaux anglais.
→ En 2001 il écrit un bouquin sur Saddam Hussein sans jamais être allé en Irak.
→ En 2003 c’est le début de la guerre en Irak. Tranquillement et laissant derrière lui sa femme et son nouveau-né, il décide d’y aller en tant que correspondant de guerre EN FREELANCE (#WTF). Il fait le tour du pays en 6 semaines, en transports publics, sans assurance...
→ En 2004 Il a 26 ans. Il monte The Beirut Review of Books dans le sillage du “journal anglais le plus pompeux et intello ‘The London Review of Books” qui lui-même est le concurrent du ‘’New York review of books”. Son objectif : faire émerger un point de vue local sur le plan international : à travers les livres, art et culture :

“Je suis très mauvais journaliste, ce qui m'intéresse c’est l’analyse”

→ En 2005 Il se trouve une bourse et part apprendre l'Hébreu à Jérusalem. Il devient Chef de la section Moyen Orient du plus vieux Think Tank du monde où il  travaille avec des politiciens.
“J’ai passé beaucoup trop de temps avec des ambassadeurs et des gens en costumes 3 pièces et j’ai compris qu’au niveau intellectuel c'était limitant...je ne me sentais pas confortable avec leurs discours formés par d’autres”

→ En 2006  (#WTF2) Il part s’aventurer en Afghanistan pour chercher des mines de fer et de cuivre avec un géologue et une vieille carte. Ce n'était pas gagné. Il se dirige vers la NYU où il reçoit une bourse pour faire un doctorat sur l'anthropologie de la religion et sa place dans la politique aux USA.  
“Ayant été un journaliste, politologue, éditeur et académique raté, je me suis demandé si au niveau de l’impact, le meilleur moyen ne serait-il pas de faire du business”

→  En 2007 il essaye de monter un business de plantation de biodiesel au Ghana : ça ne marche pas.

“J’ai vu des valises de dollars changer de mains, ça m’a complètement ouvert les yeux : le journalisme avait un désavantage immense car c’est seulement en tant que businessman que tu rentres vraiment dans les entrailles de comment fonctionne un pays”

→ En 2008 il crée DEMOTIX avec son ami macroéconomiste : Jonathan Tepper. (C’était mon concurrent direct, à l'époque où je dirigeais Citozenside). Une marketplace de vente de photos et vidéo amateur où chacun peut être témoin de ce qui se passe quelque part dans le monde. Il lèvera 600k £ et finira par vendre la boîte à Corbis.

“Je crée ce que je pensais être une plateforme de liberté d’expression. Après 2 ou 3 ans on s’est rendu compte qu’il serait impossible de lever assez

Dans cet épisode, Turi ne fait pas que me raconter son parcours, il me raconte ce qui alimente sa curiosité envers la culture et l’histoire. Il me raconte ses anecdotes et ses plus grosses frayeurs. Il partage aussi ses retours d’expériences et ses conseils en or qui sont valables pour tous ceux qui se lancent dans n’importe quel business.

“ Je me suis beaucoup gouré avec de petites sommes, heureusement, et maintenant je commence à comprendre comment me gourer un peu moins.”


Turi naît en Italie dans une famille d’artistes avec une mère italienne restauratrice de tableau et un père anglo-suédois romancier.

Il grandit en Angleterre, part à 18 ans pour vivre une année entre le Népal et l’Espagne et revient finir ses études à Oxford.

“Si j’avais vraiment suivi mon cœur à 17 ans j’aurais fait de la littérature...mais je détestais mon prof de littérature anglaise”

Ne sachant pas compter assez bien pour faire des maths ou des sciences, et sachant que les langues font partie de ses compétences, il en cherche la plus difficile et décide de l’étudier - l’arabe classique.

“Le début de ma carrière s’est bâti sur le fait que j'avais cet avantage absurde que de parler l’arabe”

→ En 1999 il finit ses études et travaille en tant qu’éditeur pour des journaux anglais.
→ En 2001 il écrit un bouquin sur Saddam Hussein sans jamais être allé en Irak.
→ En 2003 c’est le début de la guerre en Irak. Tranquillement et laissant derrière lui sa femme et son nouveau-né, il décide d’y aller en tant que correspondant de guerre EN FREELANCE (#WTF). Il fait le tour du pays en 6 semaines, en transports publics, sans assurance...
→ En 2004 Il a 26 ans. Il monte The Beirut Review of Books dans le sillage du “journal anglais le plus pompeux et intello ‘The London Review of Books” qui lui-même est le concurrent du ‘’New York review of books”. Son objectif : faire émerger un point de vue local sur le plan international : à travers les livres, art et culture :

“Je suis très mauvais journaliste, ce qui m'intéresse c’est l’analyse”

→ En 2005 Il se trouve une bourse et part apprendre l'Hébreu à Jérusalem. Il devient Chef de la section Moyen Orient du plus vieux Think Tank du monde où il  travaille avec des politiciens.
“J’ai passé beaucoup trop de temps avec des ambassadeurs et des gens en costumes 3 pièces et j’ai compris qu’au niveau intellectuel c'était limitant...je ne me sentais pas confortable avec leurs discours formés par d’autres”

→ En 2006  (#WTF2) Il part s’aventurer en Afghanistan pour chercher des mines de fer et de cuivre avec un géologue et une vieille carte. Ce n'était pas gagné. Il se dirige vers la NYU où il reçoit une bourse pour faire un doctorat sur l'anthropologie de la religion et sa place dans la politique aux USA.  
“Ayant été un journaliste, politologue, éditeur et académique raté, je me suis demandé si au niveau de l’impact, le meilleur moyen ne serait-il pas de faire du business”

→  En 2007 il essaye de monter un business de plantation de biodiesel au Ghana : ça ne marche pas.

“J’ai vu des valises de dollars changer de mains, ça m’a complètement ouvert les yeux : le journalisme avait un désavantage immense car c’est seulement en tant que businessman que tu rentres vraiment dans les entrailles de comment fonctionne un pays”

→ En 2008 il crée DEMOTIX avec son ami macroéconomiste : Jonathan Tepper. (C’était mon concurrent direct, à l'époque où je dirigeais Citozenside). Une marketplace de vente de photos et vidéo amateur où chacun peut être témoin de ce qui se passe quelque part dans le monde. Il lèvera 600k £ et finira par vendre la boîte à Corbis.

“Je crée ce que je pensais être une plateforme de liberté d’expression. Après 2 ou 3 ans on s’est rendu compte qu’il serait impossible de lever assez

1h 39 min