4 épisodes

Le podcast qui investigue les mystères de la réussite ✨
Un podcast de Sara Hayat.

A chances égales A chances égales

    • Sciences

Le podcast qui investigue les mystères de la réussite ✨
Un podcast de Sara Hayat.

    La mixité sociale à l'école. Mission impossible?

    La mixité sociale à l'école. Mission impossible?

    Quand on parle de mixité sociale à l'école c’est souvent pour en déplorer l’absence et évoquer son pendant, la ségrégation sociale à l'école. Les familles privilégiées, de classes moyennes et populaires ont ainsi chacune leur école pour leurs enfants.

    En cause, la carte scolaire. Une affectation des enfants dans les établissements en fonction de leur lieu de résidence. Comme les lieux de résidence sont ségrégués, de fait les écoles sont ségréguées. Quartier chic, école publique chic. Quartier ghetto, école ghetto. Et pour ceux qui ne trouveraient pas leur bonheur scolaire près de chez eux et qui en auraient les moyens financiers, il y a toujours les écoles privées qui peuvent librement recruter leurs élèves. Et voilà. Chacun reste entre soi et les poules sont mieux gardées. Fin de l’histoire. 

    Et si l’histoire ne s'arrêtait pas là. Et si la ségrégation sociale des écoles n'était pas une fatalité. A partir de 2015 des expérimentations de mixité sociale ont été menées un peu partout en France aussi bien à Paris qu’en zones rurales. Ces expériences ont été évaluées par des chercheurs. Et devinez quoi? Ça marche!

    Avec mon invité, Youssef Souidi, doctorant à l'Ecole d'Economie de Paris et à L'École des hautes études en sciences sociales, nous allons tout d’abord nous intéresser à la ségrégation scolaire et à ses déterminants. Puis Youssef Soudi nous parlera de ces expériences de busing où les élèves vivant dans des tours entrent dans des lycées de centre ville ou encore des modifications de carte scolaires pour plus de mixité sociale et pour le bonheur de nombreuses familles.

    • 1h 2 min
    Le capital culturel, l'autre nerf de la guerre

    Le capital culturel, l'autre nerf de la guerre

    Avec mon invitée, Fabienne Fédérini, nous allons nous intéresser à la façon dont l'École transforme des inégalités de capital culturel.
    On le sait, disposer de ressources économiques, ça aide dans la vie. Parce que si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue beaucoup. Et si, en matière de réussite scolaire, il existait un autre capital en plus du capital économique ? 

    Je vous présente …le capital culturel! Le capital culturel est une notion théorisée par deux sociologues, Bourdieu et Passeron en 1964. Ce sont « les biens culturels qui sont transmis par les différentes actions pédagogiques familiales ». Le capital culturel est le produit historique d’une accumulation de génération en génération. Quand certains enfants sont les premiers de leur famille à atteindre l’enseignement supérieur, d’autres vivent au sein de familles qui « ont pris une avance historique considérable dans l’appropriation des savoirs scolaires”.

    Cette notion de capital culturel joue un rôle déterminant dans la réussite scolaire des élèves et éclaire la reproduction des inégalités de destins.

    • 1h
    L'égalité des chances selon John Rawls

    L'égalité des chances selon John Rawls

    Avec mon invité, Pierre-Etienne Vandamme, chercheur et enseignant en philosophie politique en Belgique, nous allons plonger dans le monde idéal de Rawls. Un monde où les institutions s’attaquent à l’arbitraire et aux inégalités pour notre bien commun.



    L’égalité des chances est une notion complexe que l’on peut faire remonter à la révolution française. Le tout premier article de la déclaration des droits de l'homme  indique que « Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ». Les places dans la société ne sont plus distribuées selon la naissance mais selon l’apport de chacun à la société.


    Dans les années 70, c’est le philosophe américain John Rawls qui remet au goût du jour la question de l’égalité des chances. Chef de file du libéralisme-égalitaire, courant influent de la philosophie politique contemporaine, il propose une conception de la justice sociale qui a eu et qui continue d’avoir une influence majeure sur nos sociétés.



    Pour Rawls, « la répartition naturelle des talents n’est ni juste, ni injuste : il n’est pas non plus injuste que des personnes naissent dans une position sociale particulière. Ce sont simplement des faits naturels. Ce qui est juste ou injuste, c’est la façon dont les institutions traitent ces faits ». La théorie de Rawls, c’est une réponse à l’arbitraire de la nature ou des circonstances.

    • 44 min
    L'élu.e

    L'élu.e

    Avec mon invitée Alice Pavie, doctorante à l'Université d'Aix-Marseille nous allons nous intéresser aux heureux élu.e.s des programmes égalité des chances. Quels sont les profils sélectionnés? Quel est le regard porté par les jurés sur ces élèves?



    En France, l’enseignement supérieur est marqué par son dualisme entre grandes écoles et universités. Ce dualisme s’accompagne d’une hiérarchisation scolaire et sociale liée à l’existence ou à l’absence d’un contrôle exercé sur l’accès des étudiants dans les établissements de l’enseignement supérieur. Certaines écoles ont la possibilité de choisir leurs etudiants, d’autres pas.



    Phénomène parallèle, depuis 20 ans, l'internationalisation des systèmes d’éducation a mis en concurrence les grandes écoles en vue de leur classement international. C’est dans ce contexte que les programmes égalité des chances sont apparus, ils s’adressent à des élèves le plus souvent à des lycéens en filière générale scolarisés dans des établissements de l’éducation prioritaire. L’objectif de ces programmes? Diversifier le recrutement de l’enseignement supérieur. 



    Parce qu’en effet, on part de loin. Aujourd’hui, les enfants d’ouvriers représentent 30% des jeunes. Ils ne sont plus que 11% de leur classe d’âge dans le supérieur. Et plus la filière est sélective, moins ils sont nombreux. Ils sont 6% des étudiants en classe préparatoire. C’est l’exact opposé pour les enfants de cadres supérieurs qui représentent 18% de leur classe d’age. Plus la filière est sélective, plus ils sont nombreux. Ils représentent ainsi la moitié des élèves en classe preparatoire.  

    • 46 min

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