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Choses à Savoir HISTOIRE Choses à Savoir
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4,3 • 449 notes
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Pourquoi le Roi d'Angleterre est-il aussi un chef religieux ?
Les souverains anglais maintiennent un lien très étroit avec l’Église de leur pays. On l'a encore constaté, le 6 mai dernier, quand le Roi Charles III a été couronné et sacré par l'archevêque de Cantorbéry.
Mais ce lien se manifeste également par les titres religieux que porte le monarque. En effet, le Roi d'Angleterre est, de nos jours encore, le « gouverneur suprême de l’Église d'Angleterre ». Ce titre remonte à 1534, quand le Roi Henry VIII, rompant toute relation avec le Pape, crée une nouvelle religion nationale, l'anglicanisme.
Par l'Acte de suprématie, Henry VIII s'arroge le titre de chef suprême de l''Église d'Angleterre, dont il prend la tête. Depuis le règne d'Élizabeth Ière (1558-1603), ce titre s'est légèrement modifié, pour prendre son intitulé actuel.
En tant que gouverneur suprême, le Roi désigne les principaux dignitaires de l' Église
anglicane. En fait, comme la plupart des prérogatives royales, celle-ci est exercée par le Premier ministre, dont le souverain se contente de ratifier le choix.
Défenseur de toutes les fois?
Dans la titulature du Roi d'Angleterre, apparaît un autre titre religieux, celui de « défenseur de la foi ». Ce titre fut, pour la première fois, attribué à Henry VIII en 1521.
Le Pape récompensait, par ce titre prestigieux, l'écriture, par le souverain, d'un traité défendant le catholicisme contre les premiers assauts de la Réforme protestante. C'était au temps où Henry VIII, qui se piquait de théologie, était encore dans le giron de l'Église catholique.
Quand il s'en sépara, quelques années plus tard, le Pape le priva d'un
titre qui n'avait plus lieu d'être. Toutefois, le Parlement le lui restitua en 1544. Depuis lors, il a été porté par tous ses successeurs.
Depuis longtemps, le Roi actuel, Charles III, conscient de la diversité de ses
sujets, réclame une modification de ce titre. Il se voudrait en effet, non pas le défenseur de « la » foi (donc de la seule religion anglicane), mais de toutes les sensibilités religieuses qui se manifestent dans son Royaume. Il reste à voir si son désir sera satisfait.
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D'où vient le mot "baïonnette" ?
La « baïonnette » est une arme effilée que les combattants mettaient au bout de leurs fusils quand les deux armées se rapprochaient dans un corps-à-corps meurtrier.
Le mot a été popularisé par la célèbre apostrophe de Mirabeau qui, le 23 juin 1789, répond aux envoyés du Roi, qui voulaient lui faire quitter la salle où s'étaient réunis les États Généraux : « on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes ».
L'emploi de cette arme est attesté à la fin du XVIe siècle. On en trouve la trace dans une lettre écrite en 1571, dans laquelle il est question de la baïonnette comme d'une arme déjà utilisée dans les combats. D'après Voltaire, elle aurait été employée lors du siège d'Ivry, en 1590.
Mais son usage plus large ne se répand que des décennies plus tard. En effet, il faut
attendre 1671 pour que tous les soldats d'un régiment en soient équipés.
Le plus souvent, on rattache le mot « baïonnette » à la ville de Bayonne. Les deux mots
sont effet très proches. D'autant qu'on écrivait souvent le mot « bayonnette », la graphie « baïonnette » ayant été adoptée plus récemment. La baïonnette aurait été fabriquée dans la ville qui, aux XVIe et XVIIe siècles, possédait des fabriques d'armes et de coutellerie.
On se serait donc logiquement inspiré du nom de la ville où elle aurait été fabriquée pour nommer cette nouvelle arme. Pour certains, la baïonnette aurait été inventée en 1523, lors du siège de Bayonne par les Espagnols.
Une autre explication
Cette explication de l'origine du mot « baïonnette » est la plus couramment admise. Il en existe pourtant une autre.
Selon certains auteurs, en effet, « baïonnette » viendrait du mot roman « bayoneta », qui aurait donné « vaina » (prononcé « baina »), puis le diminutif « bayona » en espagnol.
Or, ce mot s'emploie pour désigner une gaine ou le fourreau d'une épée.
Ainsi, le contenant, à savoir la gaine, aurait fini par désigner le contenu, donc l'arme fixée au bout des fusils. Cependant, cette explication, et notamment la formation du diminutif "bayoneta", laisse sceptiques nombre de spécialistes.
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Néron a-t-il brûlé Rome ?
En juillet 64, un terrible incendie ravage Rome. Une partie de la ville part en fumée. Le feu, qui s'étend rapidement et dure plusieurs jours, aurait détruit plus de 12.000 bâtiments et fait périr des milliers de Romains. Environ 200.000 d'entre eux errent dans les décombres, privés de toit.
Très vite, la rumeur se répand : c'est l'Empereur Néron qui aurait lui-même allumé l'incendie. Poète à ses heures, n'aurait-il d'ailleurs pas composé un chant pour célébrer l'événement ?
La destruction de sa capitale lui aurait permis d'en construire une autre, dont il aurait dressé lui-même les plans et qu'il aurait appelée Néropolis, la "ville de Néron".
C'est peut-être pour détourner les soupçons du peuple que Néron fit accuser les chrétiens, dont la doctrine se répandait alors. Sur l'ordre de l'Empereur, des milliers d'entre eux furent crucifiés ou brûlés vifs.
Une origine accidentelle
Il est vrai que l'incendie de Rome permit à Néron de remodeler l'urbanisme de sa capitale. Mais, de là à imaginer qu'il avait incendié volontairement la ville, il y a un pas, que l'écrivain Suétone, né deux ans après la mort de l'Empereur, s'empresse de franchir.
Or, l'accusation d'incendiaire, portée contre Néron, repose en grande partie sur le témoignage de Suétone, qui n'était pas contemporain des faits.
Et pourtant, la culpabilité de l'Empereur semble douteuse. Il n'était pas à Rome au moment de l'incendie. Il sembla d'ailleurs très affecté quand il l'apprit ; on le vit en effet se promener seul dans le Palatin réduit en cendres.
Par ailleurs, aurait-il fait brûler sa propre demeure, à laquelle il était très attaché ? Enfin, il prit des mesures pour circonscrire l'incendie. En fait, pour la plupart des historiens contemporains, l'incendie aurait été d'origine accidentelle.
C'était d'ailleurs loin d'être le premier à avoir ravagé Rome. Dans cette grande ville aux rues étroites, les matériaux combustibles ne manquent pas. Des foyers d'incendie peuvent être allumés à tout moment par une torche ou le feu destiné à faire cuire les repas.
Le vent et la chaleur torride de l'été ne firent qu'alimenter un incendie que Néron n'avait probablement pas allumé.
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Comment le Général De Gaulle a-t-il échappé à la mort ?
Pour découvrir toutes les réponses aux questions citées en fin d'épisode:
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Depuis le début de la guerre d'Algérie, en 1954, les gouvernements de la IVe République devaient faire face à une crise coloniale majeure. Les partisans de l'Algérie française avaient salué, en 1958, l'arrivée au pouvoir du général de Gaulle, en qui ils voyaient leur plus ferme soutien.
Après avoir paru aller dans leur sens, le général avait peu à peu orienté sa politique dans le sens de l'autonomie, puis de l'indépendance de l'Algérie. En 1959, il se prononce donc pour l'autodétermination du pays, avant de reconnaître son indépendance, en mars 1962.
Les partisans de l'Algérie française se sentent donc trahis par de Gaulle. Ils expriment leur colère en érigeant des barricades à Alger, en janvier 1960, puis en soutenant, en avril 1961, une tentative de putsch fomentée par les militaires.
Mais ils songent aussi, dès le départ, à éliminer l'homme qui a trompé leurs espoirs.
Un 17e attentat contre de Gaulle
Le général de Gaulle sera en effet la cible de nombreux attentats, le plus dangereux étant celui du Petit-Clamart, en août 1962.
Le cerveau de cette opération est Jean Bastien-Thiry. Polytechnicien, il intègre l'armée de l'air, où il devient ingénieur en chef et parvient au grade de lieutenant-colonel.
Indigné par l'octroi de l'indépendance à l'Algérie, il décide d'organiser un attentat contre le général de Gaulle, rendu responsable de cette évolution. Pour cela, il réunit un commando composé de 16 hommes.
Le Petit-Clamart
L'attentat doit avoir lieu sur la route qui relie Paris à Colombey-les-Deux-Églises, la résidence du général de Gaulle en Haute-Marne.
Nous sommes le 22 août 1962. Il est un peu plus de 20 h quand la DS présidentielle, à bord de laquelle Mme de Gaulle a pris place à côté de son mari, apparaît sur la RN 306, à hauteur du rond-point du Petit-Clamart.
Tout à coup, des coups de feu retentissent. Près de 200 seront tirés par le commando, mais aucun n'atteindra sa cible. Le général de Gaulle et son épouse sont en effet indemnes.
Condamné à mort par la Cour militaire de justice, Bastien-Thiry sera fusillé le 11 mars 1963.
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L'humanité a-t-elle vraiment failli disparaître il y a un million d'années ?
Aujourd'hui, environ 8 milliards d'individus peuplent la planète et les scientifiques se demandent si ses ressources suffiront à nourrir l'humanité dans les temps à venir.
Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Une étude récente suggère même que, voilà environ 900.000 ans, notre espèce a failli s'éteindre. La population aurait en effet diminué de façon drastique, au point qu'il ne serait plus resté sur terre que 1.280 individus. Selon les estimations des scientifiques, cette population serait restée aussi réduite durant environ 117.000 ans.
C'est pourquoi les chercheurs parlent à ce propos d'un véritable "goulot d'étranglement" démographique. D'autres phénomènes de cde genre ont été observés dans l'histoire de l'humanité, mais aucun d'une pareille ampleur.
En effet, la population mondiale aurait perdu près de 99 % des individus capables de procréer ! On le voit, les hommes ne sont pas passés loin de l'extinction.
Une explication par la génétique
Pour déterminer, avec un tel degré de précision, le nombre d'individus ayant survécu à cette hécatombe, les scientifiques ont utilisé une nouvelle méthode, fondée sur la génétique.
En effet, ils ont étudié les génomes de plus de 3.150 personnes, appartenant à des populations très diverses, réparties à travers le monde. En suivant, à travers le temps, la piste de ce patrimoine génétique, ils ont pu retrouver la trace de cet incident démographique.
Les chercheurs sont sûrs de leurs résultats, puisqu'ils estiment que leur méthode est fiable à 95 %.
Un changement climatique
Si l'espèce humaine a frôlé l'extinction, c'est sans doute en raison des conditions climatiques qui régnaient alors sur la planète. Au moment où ce phénomène se produit, voilà environ 900.000 ans, la Terre connaît en effet un net refroidissement.
Par ailleurs, des périodes de sécheresse affectent l'Eurasie et l'Afrique. Autant de facteurs pouvant provoquer des famines et des conflits pour s'emparer de ressources raréfiées.
Pour les scientifiques, cette quasi extinction de l'espèce humaine pourrait aussi être mise en relation avec un changement majeur du génome humain. C'est alors, en effet, que deux chromosomes auraient fusionné en un seul, portant le nombre de paires de chromosomes à 23, au lieu de 24 pour les autres hominidés.
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Pourquoi parle t-on de l'effet Mandela ?
Tout est parti de la découverte faite par une chercheuse américaine. En effet, elle a longtemps cru que Nelson Mandela était mort en prison dans les années 1980.
Elle a fini par apprendre que le célèbre opposant à l'apartheid était encore bien vivant à cette époque-là. En effet, libéré en 1990, il est élu à la tête de l'Afrique du Sud quatre ans plus tard, et meurt nonagénaire en 2013.
Or, cette chercheuse, spécialisée dans les études sur le paranormal, s'est aperçue qu'elle était loin d'être la seule à croire au décès prématuré de Nelson Mandela. En partant de cette anecdote, elle s'est rendu compte que de nombreuses personnes partageaient ainsi de faux souvenirs.
Elle a dès lors appelé ce phénomène l'"effet Mandela".
Une expérience significative
Les scientifiques ont voulu s'assurer qu'il avait un quelconque fondement scientifique. Pour ce faire, ils ont tenté une petite expérience.
Ils ont réuni un groupe de volontaires d'une centaine de personnes. À chacune, ils ont montré 40 images, qui montraient notamment des logos ou des personnages. Chaque image se présentait sous trois versions, dont une seule était correcte, les deux autres ayant subi des modifications.
Les participants étaient ensuite amenés à reconnaître la version authentique. Ce faisant, ils devaient indiquer, par une note de 1 à 5, à quel point ils avaient confiance dans la décision prise.
Les résultats tendraient à démontrer que l'"effet Mandela" existe bel et bien. En effet, deux participants sur trois ont opté pour la version incorrecte de l'image et ont persévéré dans leur choix.
La chose est d'autant plus étonnante que ces volontaires ne l'avaient jamais vue. Et pour cause, elle n'existe pas ! C'est le cas, par exemple, de l'emblème du Monopoly, le célèbre petit bonhomme à moustaches et en chapeau claque.
Ils étaient certains qu'il arborait un monocle, alors qu'il n'en porte pas. De très nombreux participants partageaient donc ce faux souvenir. Il semblerait alors que les gens aient tendance à engranger les mêmes images, même si elles ne correspondent pas à la réalité.
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Avis
Rien à dire
C’est parfait la narration est nice 🤩l’histoire est très intéressante et je me sens moin bête quand je vais dormir 🤣
Mussolini.
Mussolini a été éxécuté le 28 avril 1945 et non pas 1943. N'importe quoi!
Super intéressant
👍👍