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Citations célèbres expliquées : « Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées…. »,Baudelaire, 1887‪.‬ Citations célèbres expliquées

    • Cours

Une Citation expliquée de Baudelaire sur la dualité de l'homme:-) 



Citations célèbres: « Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. », Mon coeur mis à nu, Baudelaire, 1887. 

La citation est tirée d’un recueil posthume de textes, de notes, de fragments de Baudelaire. Œuvre inachevée, constituée pour beaucoup de brouillons, publiée donc après sa mort, elle reprend des thèmes fréquents chez le poète comme la femme, la beauté ou Satan.

La citation expose aussi le fameux jeu des Correspondances chez Baudelaire. Ici, notamment, la correspondance verticale entre le ciel, l’élévation (Dieu) et l’enfer, la descente (Satan). Le troisième poème des Fleurs du mal (1857) a d’ailleurs pour titre « Élévation ». La dualité s’impose comme une thématique obsessionnelle dans ce recueil. L’opposition entre les deux notions de Spleen (état d’ennui et d’angoisse) et Idéal (état de félicité, utopie) construit l’architecture des Fleurs du mal.

Pour l’auteur, deux suppliques, deux demandes, deux désirs, deux postulations coexistent dans le cœurs des hommes, Dieu et Satan donc. Il insiste sur le caractère universel et essentiel de ce paradoxe à ses yeux avec la répétition de tout: dans tout homme, à toute heure. Ce déchirement entre le bien et le mal paraît omniprésent, englobant, fondamental dans notre humanité.

De plus, la formule impersonnelle il y a traduit encore ce caractère universel. l’emploi du présent de vérité général ne laisse aucun doute sur le fait que Baudelaire énonce pour lui une certitude. Il ne se pose pas en juge des actions et pensées humaines. Il avance une explication à nos errements, à nos choix parfois contestables, à nos volontés parfois peu compréhensibles, irrationnelles.

Ce balancement permanent entre Dieu et Satan, entre la vertu et le vice, entre la générosité et l’égoïsme, entre le don et la captation, entre l’amour et la haine, participe essentiellement à l’espèce humaine. La fatalité de ce constat pour Baudelaire dessine un être humain à deux faces, un Janus à deux visages. (En lien l’article sur Les Correspondances chez Baudelaire: Les correspondances chez Baudelaire.)

Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan.

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Citations célèbres: « Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. », Mon coeur mis à nu, Baudelaire, 1887. 

La citation est tirée d’un recueil posthume de textes, de notes, de fragments de Baudelaire. Œuvre inachevée, constituée pour beaucoup de brouillons, publiée donc après sa mort, elle reprend des thèmes fréquents chez le poète comme la femme, la beauté ou Satan.

La citation expose aussi le fameux jeu des Correspondances chez Baudelaire. Ici, notamment, la correspondance verticale entre le ciel, l’élévation (Dieu) et l’enfer, la descente (Satan). Le troisième poème des Fleurs du mal (1857) a d’ailleurs pour titre « Élévation ». La dualité s’impose comme une thématique obsessionnelle dans ce recueil. L’opposition entre les deux notions de Spleen (état d’ennui et d’angoisse) et Idéal (état de félicité, utopie) construit l’architecture des Fleurs du mal.

Pour l’auteur, deux suppliques, deux demandes, deux désirs, deux postulations coexistent dans le cœurs des hommes, Dieu et Satan donc. Il insiste sur le caractère universel et essentiel de ce paradoxe à ses yeux avec la répétition de tout: dans tout homme, à toute heure. Ce déchirement entre le bien et le mal paraît omniprésent, englobant, fondamental dans notre humanité.

De plus, la formule impersonnelle il y a traduit encore ce caractère universel. l’emploi du présent de vérité général ne laisse aucun doute sur le fait que Baudelaire énonce pour lui une certitude. Il ne se pose pas en juge des actions et pensées humaines. Il avance une explication à nos errements, à nos choix parfois contestables, à nos volontés parfois peu compréhensibles, irrationnelles.

Ce balancement permanent entre Dieu et Satan, entre la vertu et le vice, entre la générosité et l’égoïsme, entre le don et la captation, entre l’amour et la haine, participe essentiellement à l’espèce humaine. La fatalité de ce constat pour Baudelaire dessine un être humain à deux faces, un Janus à deux visages. (En lien l’article sur Les Correspondances chez Baudelaire: Les correspondances chez Baudelaire.)

Il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan.

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