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Confidences d’un manipulateur de médias (5/5‪)‬ Littérature Sans Frontières • Fréquence Terre - La Radio Nature

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Nous voici arrivés au terme de la lecture de Psychologie de la Connerie (Éd. Sciences Humaines), essai écrit par une trentaine de spécialistes, avec cette question : « Qui sont les pires manipulateurs médiatiques ? » La réponse fuse : les médias ! Cette affirmation vient de Ryan Holiday, chroniqueur et auteur de Croyez-moi, je vous mens : confession d’un manipulateur des médias (Globe, 2015).

Il explique qu’aux États-Unis, quasiment 100% des journalistes utilisent des blogs ou sites pour s’informer or, la majorité de ceux-ci n’ont pour but que de devenir viraux, ou bien, falsifier Wikipedia ou payer des twittos pour qu’ils twittent ce qui les arrange !

« Je l’ai fait très souvent, avoue-t-il, et certains des actes les plus répréhensibles commis par un gouvernement, s’accompagnent du silence des médias. Le monde bidon influence le monde réel, il existe même des algorithmes écrivant des articles à la place des journalistes. »

Sa conclusion paraît inattaquable : « Ceux qui écrivent pour le web se réveillent le matin en ne songeant pas à des considérations de morale ou de qualité, mais au nombre de clics. » Alors, la manipulation sur Internet est l’enfance de l’art : se faire passer pour un expert et créer un faux scandale. De nombreux journalistes vont foncer tête baissée puisqu’ils ne contrôlent même pas cette source.

Sur Wikipedia, Ryan Holyday, le faux expert déclaré, s’y présente comme « manipulateur de médias » ! Alors, où sont les vrais cons dans cette situation ?

Voici, pour terminer, quelques autres réflexions en ce domaine de la connerie :



* Emmanuelle Piquet, psychopraticienne : « Que faire contre les connards et leurs homologues féminins ? Il faut prendre un virage à 180° et reprendre le contrôle du cercle vicieux en cessant de se recroqueviller, de ne rien dire, d’espérer que cela passe. En ripostant, répliquant, en se déployant au lieu de subir ces comportements.»

* Alison Gopnik, professeure de psychologie et de philosophie, évoque un article du New York Times reprochant à Donald Trump, encore lui ! un comportement de gamin de 4 ans, et bien, « c’est très désobligeant pour les enfants de cet âge ! dit-elle. Les connards sont obnubilés par leur propre personne et leurs propres objectifs, tout l’inverse des enfants !»

* Un clin d’œil de Jean-Claude Carrière, écrivain et scénariste, qui explique que « ce qui est très surprenant chez un con, c’est quand il dit une chose intelligente… Mais, la pire des bêtises, c’est de se croire intelligent !»

* Tobie Nathan, professeur de psychologie, précise à son tour : « Plus on est con, plus on veut montrer qu’on ne l’est pas, c’est une question de fierté. Il n’y a pas de moyen pour combattre la connerie. Il faut se cacher des cons, c’est tout. Les cons n’aiment pas ceux qui ne sont pas cons.»





 

Nous voici arrivés au terme de la lecture de Psychologie de la Connerie (Éd. Sciences Humaines), essai écrit par une trentaine de spécialistes, avec cette question : « Qui sont les pires manipulateurs médiatiques ? » La réponse fuse : les médias ! Cette affirmation vient de Ryan Holiday, chroniqueur et auteur de Croyez-moi, je vous mens : confession d’un manipulateur des médias (Globe, 2015).

Il explique qu’aux États-Unis, quasiment 100% des journalistes utilisent des blogs ou sites pour s’informer or, la majorité de ceux-ci n’ont pour but que de devenir viraux, ou bien, falsifier Wikipedia ou payer des twittos pour qu’ils twittent ce qui les arrange !

« Je l’ai fait très souvent, avoue-t-il, et certains des actes les plus répréhensibles commis par un gouvernement, s’accompagnent du silence des médias. Le monde bidon influence le monde réel, il existe même des algorithmes écrivant des articles à la place des journalistes. »

Sa conclusion paraît inattaquable : « Ceux qui écrivent pour le web se réveillent le matin en ne songeant pas à des considérations de morale ou de qualité, mais au nombre de clics. » Alors, la manipulation sur Internet est l’enfance de l’art : se faire passer pour un expert et créer un faux scandale. De nombreux journalistes vont foncer tête baissée puisqu’ils ne contrôlent même pas cette source.

Sur Wikipedia, Ryan Holyday, le faux expert déclaré, s’y présente comme « manipulateur de médias » ! Alors, où sont les vrais cons dans cette situation ?

Voici, pour terminer, quelques autres réflexions en ce domaine de la connerie :



* Emmanuelle Piquet, psychopraticienne : « Que faire contre les connards et leurs homologues féminins ? Il faut prendre un virage à 180° et reprendre le contrôle du cercle vicieux en cessant de se recroqueviller, de ne rien dire, d’espérer que cela passe. En ripostant, répliquant, en se déployant au lieu de subir ces comportements.»

* Alison Gopnik, professeure de psychologie et de philosophie, évoque un article du New York Times reprochant à Donald Trump, encore lui ! un comportement de gamin de 4 ans, et bien, « c’est très désobligeant pour les enfants de cet âge ! dit-elle. Les connards sont obnubilés par leur propre personne et leurs propres objectifs, tout l’inverse des enfants !»

* Un clin d’œil de Jean-Claude Carrière, écrivain et scénariste, qui explique que « ce qui est très surprenant chez un con, c’est quand il dit une chose intelligente… Mais, la pire des bêtises, c’est de se croire intelligent !»

* Tobie Nathan, professeur de psychologie, précise à son tour : « Plus on est con, plus on veut montrer qu’on ne l’est pas, c’est une question de fierté. Il n’y a pas de moyen pour combattre la connerie. Il faut se cacher des cons, c’est tout. Les cons n’aiment pas ceux qui ne sont pas cons.»





 

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