28 épisodes

Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature

Curio Guide • Fréquence Terre - La Radio Nature Pierre Guelff

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Info environnement, musiques du monde, ambiance Nature

    Curio Guide : Chanter sur des tombes à Bruxelles

    Curio Guide : Chanter sur des tombes à Bruxelles

    Le parc multifonctionnel Georges-Henri à Bruxelles, a la particularité d’avoir été érigé sur un cimetière urbain datant de 1897, mais désaffecté dans les années 1980, là, en plein cœur de la capitale de l’Europe.

    Ce fut la population qui avait émis la volonté d’aménager cet ancien endroit sacré de manière plurielle et c’est la raison pour laquelle on trouve encore des pierres tombales qui servent de dallage aux chemins et deux obélisques, vestiges de l’ancien espace funéraire.

    Ont également été maintenus, les alignements de marronniers et de tilleuls.



    Ce parc exceptionnel comporte d’immenses pelouses, des appareils de culture physique et un parcours santé, une pergola, un terrain de basket, des jardins, un monument aux femmes résistantes et à leurs enfants morts dans les camps allemands, un Mémorial juif, une aire pour la pratique du skate-board, une plaine de jeux pour les petits enfants, un kiosque…

     

    Que j’évoque celui-ci, depuis une douzaine d’années, il accueille un festival de chorales composées d’amateurs dirigées par des professionnels.

    Et, ce qui ne gâte rien, les activités sont entièrement gratuites.

     

    La prochaine édition du Festival « Ô les chœurs », aura lieu le 8 juillet de 15 à 22 heures dans ce magnifique endroit insolite.

    Il verra défiler les groupes Malarazza, Infinitù, Son du Quartier, Polyfolies, Zinnechœur, Meli-Melo, Friday Frida, le Plaisir Enchanté sur trois scènes avec des chants de tradition italienne, de travail, d’amour et de lutte, des chants a cappella, des chansons populaires, une chorale polyphonique, de la chanson folk traditionnelle américaine…

    En parallèle, des animations seront organisées pour les enfants, mais aussi

    la belle occasion de faire chanter le public et d’organiser quelques intermèdes musicaux et des petits moments d’impro avec lui.

     

     

    Ô les choeurs – Be-Koor-lijk 2023



     

    • 2 min
    Curio Guide : Le Fusil brisé : une idéologie anachronique ? (Partenariat POUR)

    Curio Guide : Le Fusil brisé : une idéologie anachronique ? (Partenariat POUR)

    À l’heure où la société est à nouveau envahie par le bruit des bottes et des canons et qu’un militarisme exacerbé envahit l’espace citoyen, jusqu’au 30 avril, à Braine-le-Comte, une sympathique ville belge située à une cinquantaine de kilomètres de Valenciennes, se tient une exposition sur le thème « Le Fusil brisé : une idée anachronique ? »

    C’est dans la salle du Grand Bailli du remarquable bâtiment du XVIe siècle, l’Hôtel Arenberg, qui à lui tout seul mérite déjà le déplacement, que se tient « cette exposition de réflexion qui entre dans nos gênes », comme le précise Palmeiro Spinogatti, cheville ouvrière de la Maison des Associations laïques locales.

    Quinze parties la composent et elle débute par un fait marquant qui se déroula en 1921, peu de temps après le carnage de la Première Guerre mondiale avec plus de neuf millions de morts et disparus.

    À l’époque, le pacifisme était de mise dans les rangs socialistes car, faut-il le rappeler, l’antimilitarisme est d’essence ouvrière par suite de la prise de conscience des ouvriers qui ne désiraient absolument pas tuer des collègues de l’autre côté de la frontière afin d’assouvir la soif de gloire des gradés militaires et le business des industriels de l’armement.

    Aujourd’hui, les dirigeants des différents PS, tant belges que français, marchent main dans la main avec ces faiseurs de guerres.

    En 1921, une réunion syndicale fut organisée au cœur de la Wallonie et avait pour but une semaine d’études et de discussions sur le thème des contrats collectifs, des commissions mixtes et du contrôle ouvrier dans les usines, avec deux invités d’honneur, le délégué hindou Wadin et le délégué allemand Sassenbach.

    La présence de ce dernier occasionna des réactions de colère, de mépris et une crise politique majeure, comme la résume Palmeiro Spinogatti :

    « La présence de Johannes Sassenbach, autodidacte et artisan bourrelier, syndicaliste, devenu responsable d’une école berlinoise, n’eut pas l’heur de plaire aux politiciens catholiques et libéraux car c’était un boche ! Des manifestations durèrent trois jours et le gouvernement belge tomba, les socialistes étant même expulsés de tout gouvernement durant une décennie. »

    Les titres de la presse étaient éloquents : « Forcenés socialistes contre patriotards », « Un crime de lèse-patrie », « Les Patriotards sont en émoi », « Un scandale avec la venue d’un boche », « Un meeting bolcheviste » …

    Pour la petite histoire, si j’ose dire, Johannes Sassenbach fut arrêté par les nazis en 1934…

    L’exposition explique à l’aide d’une douzaine de panneaux didactiques cette période, celle, entre autres, de « l’impôt du sang », c’est-à-dire du tirage au sort pour le service militaire avec cet aspect d’injustice que les plus riches payaient les plus pauvres pour aller à la guerre à leur place.

    « Ils payaient de 1 500 à 2 000 francs à l’époque, soit le prix d’une maison ! »

    Cette période fut également celle de la naissance du symbole de l’arme cassée et de l’Internationale des Résistants à la Guerre, développant des arguments tels ceux de Louis Lecoin, celui qui fit plier le général de Gaulle pour obtenir le statut d’objecteur de conscience.

    Je le cite : « S’il m’était prouvé qu’en faisant la guerre, mon idéal avait des chances de prendre corps, je dirais quand même non à la guerre. Car on n’élabore pas une société humaine sur des monceaux de cadavres. »



    Ce genre d’argument est-il devenu anachronique quand on constate la complicité du monde politique, même celui des forces progressistes, avec les marchands de canons et les militaires dont, rappelons-le, le but premier est de « tuer » ? Une complicité qui paraît laisser indifférente la majorité des citoyens.

    Jusqu’au jour où le bruit des bottes retentira sous nos

    • 5 min
    Les goûts et les couleurs se discutent !

    Les goûts et les couleurs se discutent !

    Je sais, les goûts et les couleurs ne se discutent pas dans le milieu des arts.

    Cependant, rien n’interdit d’émettre des opinions. A fortiori, lorsqu’on se rend dans un musée, comme celui des Beaux-Arts de Belgique situé au cœur de la capitale de l’Europe et avoir admiré des Rubens, Van Eyck, Breughel…, dans la section « Collection ».

    Et, pour ceux que l’art contemporain fascine ou rend curieux, il y a la section « Art moderne ou Art contemporain », là où, par exemple, l’on voit, présentée comme une œuvre d’art, une casserole rouge emplie de moules dont certaines sont coloriées de cette couleur.

    « Ce n’est plus une recherche de l’élégance, de la beauté, mais celle du pognon… », déclara une personne interrogée sur le site desdits Beaux-Arts.

    Cela me rappelle les propos du regretté Wolinski, le caricaturiste de Charlie Hebdo assassiné par le fanatisme religieux, qui, je cite, ne pouvait « becter » l’art contemporain[1] : « Plus c’est moche, plus c’est cher, plus les nantis courent l’acheter. Avec le fric des bonus ils achètent des œuvres à n’y rien comprendre. Aujourd’hui, ils font les malins en achetant du scandale à prix d’or. »

    Michel Draguet, directeur général aux Musées royaux des Beaux-Arts, explique que ces musées « se veulent un laboratoire de réflexion qui permettra de participer à la construction du musée de demain, en insistant sur ce que la recherche scientifique, mission primordiale du musée, peut apporter au débat contemporain. »

    Il spécifie encore : « L’espace muséal est d’abord celui d’un feuilletage : l’histoire y est déposée en strates en fonction des questions du moment. Sans nécessairement anticiper nos états d’âme et nos aspirations postmodernes. Venir au musée, c’est entrer au contact de ces sensibilités passées. Oubliées, elles occupent des angles morts qu’il convient d’éclairer.

    L’héritage colonial, le sort des biens juifs spoliés durant la Seconde Guerre mondiale, la place de la femme dans l’histoire de l’art, les modalités (paternalistes ?) de ses représentations et la violence qui lui a été faite au fil de l’histoire, la question écologique et le rapport à la nature, la signification capitaliste du musée lieu d’accumulation de la richesse, le regard porté sur les migrants… Autant de questions qui conduisent à interroger les œuvres, et les titres dont on les a revêtues… » Fin de citation.

    Dans cet état d’esprit d’ouverture, tout visiteur se trouve, exemple parmi d’autres, en présence de la « Chute d’Icare » de Breughel.

    Le jeune Icare veut jouer l’oiseau et aller le plus haut possible dans l’atmosphère. Il s’élance dans les airs affublés d’ailes en cire, mais les rayons solaires amollissent cette dernière et le jeune homme est précipité dans la mer.

    Dans l’œuvre, on ne voit d’ailleurs plus que ses jambes qui sortent des flots, alors que les 99% du tableau représentent un paysan qui laboure son champ, un berger et ses moutons, un pêcheur, un paysage harmonieux, tout cela totalement indifférent à la noyade d’Icare.

    Plusieurs explications sont données à cette œuvre, et c’est en cela que tout visiteur a tout le loisir de distinguer de manière approfondie le monde auquel nous appartenons.

    Une première explication est donc celle de la totale indifférence, celle, aussi, des gens qui n’ont pas de temps à perdre avec l’ambition d’un jeune fou.

    On remarque, signalent des spécialistes, que près du laboureur, on distingue une épée et une bourse. Il s’agirait de la représentation picturale du proverbe développé par le même Breughel dans un autre tableau « Épée et argent requièrent mains astucieuses ».

    L’œuvre, selon d’autres experts, serait aussi une condamnation ironique de la vanité.

    Sachant Breughel un grand humaniste, personnellement, je privilégie cette explication

    • 4 min
    Sempé fit comme nous : se débrouiller dans la vie

    Sempé fit comme nous : se débrouiller dans la vie

    Né en 1932, le dessinateur Jean-Jacques Sempé est décédé en août dernier en nous laissant une œuvre colossale.

    Dès ses douze ans, il crayonna et publia au magazine belge Moustique, en 1954, à 22 ans donc, les premières moutures du Petit Nicolas .

    Puis, ce furent des collaborations avec Paris-Match, L’Express, Punch et, surtout, The New Yorker pour qui il travailla durant quatre décennies.

    Parallèlement à ces dessins de presse, Sempé fut l’auteur de nombreux albums, la plupart publiés chez Denoël.

    La Fondation Folon, autre célèbre artiste, accueille jusqu’au 5 mars 2023 une exceptionnelle exposition consacrée à Sempé sous le titre : Infiniment vôtre.

    Soit plus de 120 dessins originaux à découvrir, dont vous trouverez quelques photos sur notre site www.frequenceterre.com, mais l’occasion pour moi d’y relever quelques déclarations du regretté père du Petit Nicolas.

    « Je proposais régulièrement des dessins mettant en scène un petit garçon. Le directeur m’a proposé de lui trouver un prénom. Une publicité pour les vins Nicolas m’a donné l’idée. » Ainsi est né le Petit Nicolas, soit 15 millions d’ouvrages vendus dans quarante-cinq pays.



    « Mes personnages sont des petits personnages comme vous et moi, qui cherchent seulement à se débrouiller dans la vie. »

    « Le dessin est une forme d’écriture. C’est très littéraire, ce que je fais. Ce n’est pas formel avant tout. Ça me sert à exprimer des idées. »

    « Je regarde le genre humain. Je ne juge pas. Je ne juge jamais. »



    Photos : Pierre Guelff

    • 2 min
    Reportage : Pas de démocratie sans liberté d’expression !

    Reportage : Pas de démocratie sans liberté d’expression !

    Vous pouvez aller à la source d’un activisme citoyen responsable en visitant l’exposition « ICONIC » afin d’être inspiré – ou conforté – qu’« il n’existe pas de démocratie sans liberté d’expression. »[1] Cette exposition est organisée par les Communautés européennes à Bruxelles et Word Press et est située Esplanade Solidarnosc jusqu’à la mi-janvier 2023, entrée gratuite tous les jours, même le week-end.

    Il s’agit d’une vingtaine de photos, certaines mythiques ou iconiques, qui mettent également le rôle de photographe-journaliste à l’avant-plan de l’engagement comme l’appréciait Albert Camus[2], afin d’immortaliser des faits de société en totale contradiction avec les droits humains, des répressions fomentées par des dictatures (tel « L’homme au tank » place Tian’anmen à Pékin) ou des systèmes politiques qui s’y apparentaient ponctuellement selon les événements (comme la chasse aux migrants sous le président Trump avec la « Fillette hondurienne en pleurs »), des conflits (telle « La petite fille au napalm », brûlée par les bombardements américains de son village au Vietnam)…

    Un de ces photographes-journalistes, explique : « Mon travail de photo-journaliste consiste à informer et à rendre compte de ces événements, et je pense aussi qu’il est important d’humaniser des questions qui sont souvent présentées sous forme de statistiques. »

    [1] Parlement européen et Fondation World Press jusqu’au 13 janvier 2023, Esplanade Solidarnosc, rue Wiertz 60 – 1047 Bruxelles. Entrée libre tous les jours de 9 à 18 heures, et le week-end de 10 à 18 heures.

    [2] « L’on ne mettra jamais assez de passion à défendre une cause où nos raisons et notre vérité sont si profondément engagées. » Regards sur Camus, Carnets, Open Edition Journals, 2015.

    • 4 min
    L’énigme des tableaux fantômes

    L’énigme des tableaux fantômes

    L’autrice Marguerite Yourcenar a été la première femme élue à l’Académie française, c’était en 1980. Trois ans plus tôt, elle avait fait état de Bailleul dans son ouvrage Archives du Nord, livre de mémoires autobiographiques.

    Elle y évoquait la vie de ses aïeux paternels, les Cleenewerck de Crayencour, l’histoire de Bailleul et de la Flandre française.

    Par cet écrit, “elle donna une portée universelle à cette famille de la haute bourgeoisie du Nord”, selon Fabienne Viala dans son essai Le Labyrinthe du monde de Marguerite Yourcenar.

    Cette dynastie des Crayencour “s’offre comme miroir où se reflètent les vices et les vertus de la nature humaine”, precise-t-elle.

    Un monument est dédié à Marguerite Yourcenar à Bailleul, il est situé en face du Musée Benoît-de-Puydt, du nom d’un mécène natif de la cité.

    Une belle occasion de se rendre dans ce lieu où des « Tableaux fantômes » attendent les visiteurs, œuvres qui, effectivement, méritent une attention particulière.

    D’ailleurs, Bailleul fut décrite par des Anglais comme le « Petit Cluny du Nord » grâce audit musée, que j’ai visité sous l’aimable conduite de Justine Thorez, assistante du régisseur des œuvres :

    « Louis-Henri Hans, un ami de Benoît De Puydt a légué quelque quatre-vingts objets dont une soixantaine de peintures.

    Malheureusement, elles furent pratiquement toutes détruites durant la Première guerre mondiale, alors que la collection du musée l’était à plus de 80%.

    De ces quatre-vingts objets, il reste cinq peintures et un bénitier en ivoire.

    Le deuxième conservateur du musée avait réalisé une description très détaillée de cette collection de peintures de Louis-Henri Hans. Elle fut retrouvée et le troisième conservateur eut l’idée de mettre les textes au format des tableaux. Ils sont exposés sur le mur comme des peintures.

    En lisant ces textes on peut imaginer la collection de peintures que pouvait posséder le musée.

    C’est un concept original en France, que l’on ne retrouve pas dans d’autres musées. »

    Néanmoins, dans la foulée de ces textes exposés, un projet a été lancé il y a une dizaine d’années :

    « Luc Hossepied, directeur de la plus petite galerie du monde -ou presque – à Roubaix, a proposé à des artistes contemporains de réaliser des œuvres en s’inspirant des descriptions écrites, comme ‘‘Sur une pelouse devant un épais massif de verdure…’’

    Ces artistes ont repris des textes, ont effectué des recherches et trouvé de la documentation sur les peintres de l’époque et ont donc réalisé des œuvres contemporaines : peintures, photographies, dessins, céramiques…

    Et ces œuvres sont visibles au deuxième étage du musée ! »

    Assurément, outre les lieux décrits dans une précédente chronique, tels le beffroi qui repose sur une salle gothique sauvée des bombardements, la fontaine de la place Liénart et ses dauphins qui supportent la vasque de bronze, le tympan des Corporations de l’église Saint-Vaast, le Présidial, l’École dentellière…, le Musée Benoît-de-Puydt  propose un superbe cabinet en écaille « que l’on achetait comme on aurait acheté un tableau », et, justement, voici trois tableaux, parmi des dizaines, qui m’ont plu : Scène dans un café lillois d’Albert Dequène (1924) ou c’est extraordinaire Trappiste jardinier au Mont des Cats d’Émile Salomé (1877), voire La mort de Dom Lacaes par Pierre-Louis-Joseph De Coninck en 1893.

    Quelques trésors européens enrichissent ce sympathique musée, dont l’Adoration des Rois Mages attribuée à Pierre Breughel II, une Vierge à l’enfant sculptée au XIVe siècle, des céramiques hollandaises, flamandes, orientales…

     

    Reportage photographique : Marie-Paule Peuteman



     

    • 5 min

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