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Emission immersive : Act For Planet, l'association qui remet du vivant dans les champs Reportages et émissions d'une passionnée de radio

    • Nature

Emission écrite, tournée, réalisée et montée par Nina Pavan pour la radio Dialogue RCF, Marseille



Ce matin là, journée mondiale des abeilles, Alexis Bertucat fait visiter un verger d'amandiers, implantés aux pieds de l'usine de fabrication du Roy René, célèbre calisson de Provence. Sous un soleil déjà bien présent, il guide un petit groupe de curieux d'arbre en arbre, en n'oubliant pas de mettre à l'honneur toutes les plantes, fleurs et arbrisseaux qui constituent la "prairie provençale", protectrice du sol.



"C'est aussi là que les abeilles et tous les insectes pollinisateurs vont trouver de quoi se nourrir" précise-t-il avec entrain. Son association Act For Planet oeuvre auprès d'exploitants agricoles pour restaurer la biodiversité dans les champs.



Le verger du Roy René sert surtout d'exposition à ce que peut être la biodiversité provençale. Dans ce verger 300 amandiers ont été implantés, diverses essences sont représentées, mais y cohabitent aussi des saules, des pistachiers et un chêne imposant, dominant tout le reste depuis le "tertre templier". "On a failli l'aplanir [le tertre] mais l'INRAP*, même s'ils n'ont rien trouvé en sondant le sol, nous ont dit que ce tertre n'était peut-être pas là par hasard. Donc on l'a laissé et maintenant il sert d'abri à beaucoup d'oiseaux. On ne les voit pas, mais ils nous observent. Ils savent que je suis là, je fais beaucoup de bruit." plaisante Alexis, avant de lancer "avançons !"en direction des ruches.



Les deux ruches, installées dans la nuit par l'apiculteur, pour les besoins de la visite, servent d'exemple à ce que l'apiculture peut apporter à l'agriculture. Pour Act For Planet il faut tout reconnecter, "comme faisaient les anciens finalement" ironise Alexis. Ces deux ruches sont peuplées par des abeilles noires. L'espèce est endémique de Provence, rustique donc résistante au climat et ses aléas. "On pense que l'abeille noire est capable de résister au dérèglement climatique" analyse Alexis avant d'ajouter que si ce n'est pas la plus productive des abeilles, et qu'elle a un sale caractère "bien de chez nous quoi !", privilégier des espèces adaptées au climat local .



Act For Planet se mobilise aussi pour l'agroforesterie. Réintégrer des haies et oasis de verdure au milieu des champs offre des abris pour les oiseaux et petits mammifères des champs, nécessaires au bon équilibre naturel, c'est-à-dire la régulation des nuisibles, des plantes et insectes qui sans prédateurs pourraient être envahissants.



Les racines des arbres peuvent s'étendre jusqu'à 3 ou même 4 fois le diamètre de la "couronne" c'est à dire de ses branches. Remettre des arbres au coeur des champs permet donc à la terre de mieux fixer le carbone grâce aux racines, d'aérer le sol et d'y ramener de la vie, mais aussi empêcher l'érosion des sols.

Dans le verger d'amandiers Alexis Bertucat s'arrête enthousiaste devant une sorte abricotier, un peu spécial. "C'est une greffe !" lance-t-il. De plus en plus, selon les techniques d'agroforesterie, on a recours à la greffe d'une essence d'arbre sur un porte-greffe résistant et adapté au sol et au climat. "Ici la nature en a choisi autrement. On a greffé un abricotier sur un prunier. C'est le prunier qui a gagné" dit Alexis en riant.



L'association Act For Planet est partenaire d'agriculteurs sur toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et soutenues par des entreprises privées qui lui permettent d'acheter des terres, des ruches et intervenir auprès d'agiculteurs.





*INRAP : L'institut National de recherches archéologiques.

Emission écrite, tournée, réalisée et montée par Nina Pavan pour la radio Dialogue RCF, Marseille



Ce matin là, journée mondiale des abeilles, Alexis Bertucat fait visiter un verger d'amandiers, implantés aux pieds de l'usine de fabrication du Roy René, célèbre calisson de Provence. Sous un soleil déjà bien présent, il guide un petit groupe de curieux d'arbre en arbre, en n'oubliant pas de mettre à l'honneur toutes les plantes, fleurs et arbrisseaux qui constituent la "prairie provençale", protectrice du sol.



"C'est aussi là que les abeilles et tous les insectes pollinisateurs vont trouver de quoi se nourrir" précise-t-il avec entrain. Son association Act For Planet oeuvre auprès d'exploitants agricoles pour restaurer la biodiversité dans les champs.



Le verger du Roy René sert surtout d'exposition à ce que peut être la biodiversité provençale. Dans ce verger 300 amandiers ont été implantés, diverses essences sont représentées, mais y cohabitent aussi des saules, des pistachiers et un chêne imposant, dominant tout le reste depuis le "tertre templier". "On a failli l'aplanir [le tertre] mais l'INRAP*, même s'ils n'ont rien trouvé en sondant le sol, nous ont dit que ce tertre n'était peut-être pas là par hasard. Donc on l'a laissé et maintenant il sert d'abri à beaucoup d'oiseaux. On ne les voit pas, mais ils nous observent. Ils savent que je suis là, je fais beaucoup de bruit." plaisante Alexis, avant de lancer "avançons !"en direction des ruches.



Les deux ruches, installées dans la nuit par l'apiculteur, pour les besoins de la visite, servent d'exemple à ce que l'apiculture peut apporter à l'agriculture. Pour Act For Planet il faut tout reconnecter, "comme faisaient les anciens finalement" ironise Alexis. Ces deux ruches sont peuplées par des abeilles noires. L'espèce est endémique de Provence, rustique donc résistante au climat et ses aléas. "On pense que l'abeille noire est capable de résister au dérèglement climatique" analyse Alexis avant d'ajouter que si ce n'est pas la plus productive des abeilles, et qu'elle a un sale caractère "bien de chez nous quoi !", privilégier des espèces adaptées au climat local .



Act For Planet se mobilise aussi pour l'agroforesterie. Réintégrer des haies et oasis de verdure au milieu des champs offre des abris pour les oiseaux et petits mammifères des champs, nécessaires au bon équilibre naturel, c'est-à-dire la régulation des nuisibles, des plantes et insectes qui sans prédateurs pourraient être envahissants.



Les racines des arbres peuvent s'étendre jusqu'à 3 ou même 4 fois le diamètre de la "couronne" c'est à dire de ses branches. Remettre des arbres au coeur des champs permet donc à la terre de mieux fixer le carbone grâce aux racines, d'aérer le sol et d'y ramener de la vie, mais aussi empêcher l'érosion des sols.

Dans le verger d'amandiers Alexis Bertucat s'arrête enthousiaste devant une sorte abricotier, un peu spécial. "C'est une greffe !" lance-t-il. De plus en plus, selon les techniques d'agroforesterie, on a recours à la greffe d'une essence d'arbre sur un porte-greffe résistant et adapté au sol et au climat. "Ici la nature en a choisi autrement. On a greffé un abricotier sur un prunier. C'est le prunier qui a gagné" dit Alexis en riant.



L'association Act For Planet est partenaire d'agriculteurs sur toute la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et soutenues par des entreprises privées qui lui permettent d'acheter des terres, des ruches et intervenir auprès d'agiculteurs.





*INRAP : L'institut National de recherches archéologiques.

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