Graine de Violence

Graine de Violence

Graine de Violence est une série de portraits d'icônes de la musique moderne, soigneusement sélectionnés pour leurs vies périlleuses, leurs œuvres singulières ou leurs folies encombrantes. En m'appuyant sur des bouquins et des discographies, j'essaie de comprendre ce qui nourrit leur musique, ce qu'elle veut nous dire. Surtout, je cherche à savoir ce qui me bouleverse dans les mélodies de ces individus parfois peu recommandables. Si vous aimez les stars déchues, les perdants magnifiques, les héros sacrifiés et les méchants romanesques qui hantent vos oreilles, Graine de Violence est pour vous.

  1. 10 MARS

    Low, une lumière sous les décombres

    Il y a la musique qu’on aime, et puis il y a celle qui nous aide. Pour moi, celle de Low appartient à la seconde catégorie. Ce groupe phare du slowcore, un genre connu de quelques nerds obsessionnels, ne touche pas tout le monde. Mais celles et ceux qui ont la chance d’y être sensibles ne contiennent pas leur passion. Depuis longtemps, l’envie me démange d’écrire sur Low. Mais, comme je n’ai trouvé aucun livre consacré à leur histoire, et que celle-ci semble guère rocambolesque, surtout à l’échelle de Graine de Violence, j’avais de la peine à trouver le bon angle. Et puis un jour, ça m’est venu comme une évidence. L’histoire que j’ai envie de raconter, c’est la mienne, et celle de ma découverte, quasi salvatrice, de Low. A travers ce podcast, je veux rendre hommage à cette musique magnifique, et vous dire comment elle m’aide à vivre dans ce monde de plus en plus irrespirable, ce qui devrait être l’objectif de tout artiste. Quelques références...** Des articles : The Strange World of Low Low par Nathan Keay Texte du lien...Nothing But Heart: Alan Sparhawk of Low’s Favourite Albums The Heart of Low par Justin Taylor Why Be Cautious? // an Interview with Low par Steve Marsh Alan Sparhawk interviewed: “I’m trying to tap into the universe” par Tom Pinnock- Low : “C’est comme poignarder l’obscurité” par Thomas BurgelDes documentaires : Closer Than That (2004) par Marc Gartman Low in Europe (2004) par Sebastian Schrade You May Need A Murderer (2008) par David Kleijwegt Un podcast : Sheroes, Spotlight on : Mimi Parker Les morceaux utilisés pour ce podcast : LOW Just Make It Stop (The Invisible Way, 2013=) Shame (Long Division, 1995) Quorum (Double Negative, 2018) Dancing And Fire (Double Negative, 2018) Lazy (I Could Live In Hope, 1994) Words (I Could Live In Hope, 1994) Fear (I Could Live In Hope, 1994) Starfire (Secret Name, 1999) (That's How You Sing) Amazing Grace (The Curtains Hits The Cast, 1996) Do You Know How To Waltz (The Curtains Hits The Cast, 1996) Dark (The Curtains Hits The Cast, 1996) Little Drummer Boy (The Christmas Album, 1999) Closer (Things We Lost In The Fire, 2001) Sunflowers (Things We Lost In The Fire, 2001) In Metal (Things We Lost In The Fire, 2001) Everybody's Song (The Great Destroyer, 2005) Monkey (The Great Destroyer, 2005) Hatchet (Drums And Guns, 2007) Murderer (Drums And Guns, 2007) Tempest (Double Negative, 2018) There's A Comma After Still (HEY WHAT, 2021) Days Like These (HEY WHAT, 2021) White Horses (HEY WHAT, 2021) I Can Wait (HEY WHAT, 2021) More (HEY WHAT, 2021) DIVIDE AND DISSOLVE Oblique (Gas Lit, 2021)ALAN SPARHAWK Get Still (White Roses, My God, 2024) Merci INFINIMENT à Jeff Caboche pour sa relecture sans laquelle je n'aurais jamais terminé ce texte, à Michel Tuttle pour son aide au montage et pour avoir assuré la voix d'Alan Sparhawk, et à Lily Luca pour la voix de Mimi Parker. Je vous aime tous les trois.

    59 min
  2. 13/05/2024

    Lou Reed, le pire d'entre eux : INTEGRAL

    Si vous suivez Graine de Violence depuis le premier épisode, alors vous m'avez déjà entendu prononcer son nom une paire de fois. Lou Reed a toujours été là, tapis dans l'ombre, il attendait son heure pour débarquer dans ce podcast qui lui doit beaucoup. Aurais-je écrit ne serait-ce qu'un seul mot si mes oreilles n'avaient jamais croisé le Velvet Underground ? Pas sûr. Tout comme ses ex-comparses du Velvet qui ont déjà ey droit à leur Graine de Violence - comme par hasard - Lou Reed a largement contribué à alimenter, pour le meilleur et pour le pire, une mythologie discutable. Si le rock était une religion polythéiste, alors Lou Reed serait Hadès, le dieu des Enfers. Les grands amoureux de l’œuvre du rockeur qui se voyait écrivain vous diront qu'il était un personnage compliqué, tandis que les autres décrèteront, sans détour, que c'était une ordure. Dans ce double épisode exceptionnel, je tente d'expliquer - à vous et à moi-même - ce qui me touche tant dans la musique de ce grand méchant du rock. Merci à Michel Tuttle pour le montage voix, et à Pomme et Lily pour la relecture ! Jetez vous sur leurs podcasts respectifs : Mauvais Travail, Choixpitre et Doctor What. Merci à Lily Luca pour sa belle polyphonie en début d'épisode (allez écouter sa musique https://open.spotify.com/intl-fr/artist/3GnPjvHsWsTkiS6OJNdrHB) Quelques références… Des bouquins : Lou Reed, A Life – Anthony DeCurtisPerfect Day, An Intimate Portrait of Life With Lou Reed – BettyeKronstadTransformer – Ezra FurmanWhite Light White Heat – Richie UnterbergerThe Velvet Underground – Jim DeRogatisLou Reed, les Années Noires (chapitre du livre The Dark Stuff) – Nick KentPlease Kill Me – Legs McNeil & Gillian McCainLes articles de Lester Bangs :Sourd-muet dans une cabine téléphonique : une parfaite journéeavec Lou Reed (1973)Monolithe ou monotone ? Metal Machine Music de Lou Reed (1975)Comment je me suis castagné avec Lou sans m’endormir une seule fois(1975)Comment devenir tortionnaire sans effort (1976)Le plus grand album jamais enregistré (1976) Des disques : The Velvet Underground :The Velvet Underground & Nico (1967) White Light White Heat (1968) The Velvet Underground (1969) Loaded (1970)VU (1985)Les Lives :1969 : The Velvet Underground Live (1974) Live MCMXCIII (1993) * Lou Reed Solo :Lou Reed (1972) Transformer (1972)Berlin (1973) Sally Can’t Dance (1974)Metal Machine Music (1975) ?????Coney Island Baby (1975) Rock’n’Roll Heart (1976)Street Hassle (1978) The Bells (1979)Growing Up In Public (1980)The Blue Mask (1982)Legendary Hearts (1983)New Sensations (1984)Mistrial (1986)New York (1989)Songs For Drella (1990)Magic & Loss (1992) Set The Twilight Reeling (1996)Ecstasy (2000)The Raven (2003)Hudson River Wind Meditations (2007)Lulu (avec Metallica) *-

    2 h 8 min
  3. 06/05/2024

    Lou Reed, le pire d'entre eux : Partie 4

    Ceci est la dernière partie d'une quadrilogie d'épisodes consacrés à Lou Reed, il est donc fortement conseillé d'écouter les trois premières parties avant celle-ci ! Si vous suivez Graine de Violence depuis le premier épisode, alors vous m'avez déjà entendu prononcer son nom une paire de fois. Lou Reed a toujours été là, tapis dans l'ombre, il attendait son heure pour débarquer dans ce podcast qui lui doit beaucoup. Aurais-je écrit ne serait-ce qu'un seul mot si mes oreilles n'avaient jamais croisé le Velvet Underground ? Pas sûr. Tout comme ses ex-comparses du Velvet qui ont déjà ey droit à leur Graine de Violence - comme par hasard - Lou Reed a largement contribué à alimenter, pour le meilleur et pour le pire, une mythologie discutable. Si le rock était une religion polythéiste, alors Lou Reed serait Hadès, le dieu des Enfers. Les grands amoureux de l’œuvre du rockeur qui se voyait écrivain vous diront qu'il était un personnage compliqué, tandis que les autres décrèteront, sans détour, que c'était une ordure. Dans ce double épisode exceptionnel, je tente d'expliquer - à vous et à moi-même - ce qui me touche tant dans la musique de ce grand méchant du rock. Merci à Michel Tuttle pour le montage voix, et à Pomme et Lily pour la relecture ! Jetez vous sur leurs podcasts respectifs : Mauvais Travail, Choixpitre et Doctor What. Merci à Lily Luca pour sa belle polyphonie en début d'épisode (allez écouter sa musique https://open.spotify.com/intl-fr/artist/3GnPjvHsWsTkiS6OJNdrHB) Quelques références… Des bouquins : Lou Reed, A Life – Anthony DeCurtisPerfect Day, An Intimate Portrait of Life With Lou Reed – BettyeKronstadTransformer – Ezra FurmanWhite Light White Heat – Richie UnterbergerThe Velvet Underground – Jim DeRogatisLou Reed, les Années Noires (chapitre du livre The Dark Stuff) – Nick KentPlease Kill Me – Legs McNeil & Gillian McCainLes articles de Lester Bangs :Sourd-muet dans une cabine téléphonique : une parfaite journéeavec Lou Reed (1973)Monolithe ou monotone ? Metal Machine Music de Lou Reed (1975)Comment je me suis castagné avec Lou sans m’endormir une seule fois(1975)Comment devenir tortionnaire sans effort (1976)Le plus grand album jamais enregistré (1976) Des disques : The Velvet Underground :The Velvet Underground & Nico (1967) *White Light White Heat (1968) *The Velvet Underground (1969) *Loaded (1970) VU (1985) Les Lives :1969 : The Velvet Underground Live (1974) *Live MCMXCIII (1993) ** Lou Reed Solo :Lou Reed (1972) *Transformer (1972) Berlin (1973) *Sally Can’t Dance (1974) Metal Machine Music (1975) ?????Coney Island Baby (1975) *Rock’n’Roll Heart (1976) Street Hassle (1978) *The Bells (1979) Growing Up In Public (1980) The Blue Mask (1982) Legendary Hearts (1983) New Sensations (1984) Mistrial (1986)New York (1989) Songs For Drella (1990) Magic & Loss (1992) *Set The Twilight Reeling (1996) Ecstasy (2000) The Raven (2003) Hudson River Wind Meditations (2007) Lulu (avec Metallica) *

    36 min
  4. 06/03/2024

    Lou Reed, le pire d'entre eux : Partie 3

    Ceci est la troisième partie d'une quadrilogie d'épisodes consacrés à Lou Reed, il est donc fortement conseillé d'écouter les deux premières parties avant celle-ci ! Si vous suivez Graine de Violence depuis le premier épisode, alors vous m'avez déjà entendu prononcer son nom une paire de fois. Lou Reed a toujours été là, tapis dans l'ombre, il attendait son heure pour débarquer dans ce podcast qui lui doit beaucoup. Aurais-je écrit ne serait-ce qu'un seul mot si mes oreilles n'avaient jamais croisé le Velvet Underground ? Pas sûr. Tout comme ses ex-comparses du Velvet qui ont déjà ey droit à leur Graine de Violence - comme par hasard - Lou Reed a largement contribué à alimenter, pour le meilleur et pour le pire, une mythologie discutable. Si le rock était une religion polythéiste, alors Lou Reed serait Hadès, le dieu des Enfers. Les grands amoureux de l’œuvre du rockeur qui se voyait écrivain vous diront qu'il était un personnage compliqué, tandis que les autres décrèteront, sans détour, que c'était une ordure. Dans ce double épisode exceptionnel, je tente d'expliquer - à vous et à moi-même - ce qui me touche tant dans la musique de ce grand méchant du rock. Merci à Michel Tuttle pour le montage voix, et à Pomme et Lily pour la relecture ! Jetez vous sur leurs podcasts respectifs : Mauvais Travail, Choixpitre et Doctor What. Merci à Lily Luca pour sa belle polyphonie en début d'épisode (allez écouter sa musique https://open.spotify.com/intl-fr/artist/3GnPjvHsWsTkiS6OJNdrHB) Quelques références… Des bouquins : Lou Reed, A Life – Anthony DeCurtisPerfect Day, An Intimate Portrait of Life With Lou Reed – BettyeKronstadTransformer – Ezra FurmanWhite Light White Heat – Richie UnterbergerThe Velvet Underground – Jim DeRogatisLou Reed, les Années Noires (chapitre du livre The Dark Stuff) – Nick KentPlease Kill Me – Legs McNeil & Gillian McCainLes articles de Lester Bangs :Sourd-muet dans une cabine téléphonique : une parfaite journéeavec Lou Reed (1973)Monolithe ou monotone ? Metal Machine Music de Lou Reed (1975)Comment je me suis castagné avec Lou sans m’endormir une seule fois(1975)Comment devenir tortionnaire sans effort (1976)Le plus grand album jamais enregistré (1976) Des disques : Berlin (1973) *Rock'n'Roll Animal (1974) Sally Can’t Dance (1974) Lou Reed Live (1975) Metal Machine Music (1975) ?????Coney Island Baby (1975) *Rock’n’Roll Heart (1976) Street Hassle (1978) *The Bells (1979) Growing Up In Public (1980) The Blue Mask (1982) **Legendary Heart (1983) *New Sensations (1984) Mistrial (1986) *

    30 min
  5. 07/11/2023

    Lou Reed, le pire d'entre eux : Partie 2

    Ceci est la deuxième partie d'une trilogie d'épisodes consacrés à Lou Reed, il est donc fortement conseillé d'écouter la première partie avant celle-ci ! Si vous suivez Graine de Violence depuis le premier épisode, alors vous m'avez déjà entendu prononcer son nom une paire de fois. Lou Reed a toujours été là, tapis dans l'ombre, il attendait son heure pour débarquer dans ce podcast qui lui doit beaucoup. Aurais-je écrit ne serait-ce qu'un seul mot si mes oreilles n'avaient jamais croisé le Velvet Underground ? Pas sûr. Tout comme ses ex-comparses du Velvet qui ont déjà ey droit à leur Graine de Violence - comme par hasard - Lou Reed a largement contribué à alimenter, pour le meilleur et pour le pire, une mythologie discutable. Si le rock était une religion polythéiste, alors Lou Reed serait Hadès, le dieu des Enfers. Les grands amoureux de l’œuvre du rockeur qui se voyait écrivain vous diront qu'il était un personnage compliqué, tandis que les autres décrèteront, sans détour, que c'était une ordure. Dans ce double épisode exceptionnel, je tente d'expliquer - à vous et à moi-même - ce qui me touche tant dans la musique de ce grand méchant du rock. Merci à Michel Tuttle pour son studio et son excellente interprétation du journaliste malmené (allez écouter son podcast https://podcastaddict.com/podcast/mauvais-travail/3097211 ) Merci à Lily Luca pour sa belle polyphonie en début d'épisode (allez écouter sa musique https://open.spotify.com/intl-fr/artist/3GnPjvHsWsTkiS6OJNdrHB) Quelques références… Des bouquins : Lou Reed, A Life – Anthony DeCurtis Perfect Day, An Intimate Portrait of Life With Lou Reed – BettyeKronstad Transformer – Ezra Furman White Light White Heat – Richie Unterberger The Velvet Underground – Jim DeRogatis Lou Reed, les Années Noires (chapitre du livre The Dark Stuff) – Nick Kent Please Kill Me – Legs McNeil & Gillian McCain Les articles de Lester Bangs : Sourd-muet dans une cabine téléphonique : une parfaite journéeavec Lou Reed (1973) Monolithe ou monotone ? Metal Machine Music de Lou Reed (1975) Comment je me suis castagné avec Lou sans m’endormir une seule fois(1975) Comment devenir tortionnaire sans effort (1976) Le plus grand album jamais enregistré (1976) Des disques : Berlin (1973) * Rock'n'Roll Animal (1974) Sally Can’t Dance (1974) Lou Reed Live (1975) Metal Machine Music (1975) ????? Coney Island Baby (1975) * Rock’n’Roll Heart (1976) Street Hassle (1978) *

    35 min
  6. 06/11/2023

    Lou Reed, le pire d'entre eux : Partie 1

    Si vous suivez Graine de Violence depuis le premier épisode, alors vous m'avez déjà entendu prononcer son nom une paire de fois. Lou Reed a toujours été là, tapis dans l'ombre, il attendait son heure pour débarquer dans ce podcast qui lui doit beaucoup. Aurais-je écrit ne serait-ce qu'un seul mot si mes oreilles n'avaient jamais croisé le Velvet Underground ? Pas sûr. Tout comme ses ex-comparses du Velvet qui ont déjà ey droit à leur Graine de Violence - comme par hasard - Lou Reed a largement contribué à alimenter, pour le meilleur et pour le pire, une mythologie discutable. Si le rock était une religion polythéiste, alors Lou Reed serait Hadès, le dieu des Enfers. Les grands amoureux de l’œuvre du rockeur qui se voyait écrivain vous diront qu'il était un personnage compliqué, tandis que les autres décrèteront, sans détour, que c'était une ordure. Dans ce double épisode exceptionnel, je tente d'expliquer - à vous et à moi-même - ce qui me touche tant dans la musique de ce grand méchant du rock. Quelques références… Des bouquins : Lou Reed, A Life – Anthony DeCurtis Perfect Day, An Intimate Portrait of Life With Lou Reed – BettyeKronstad Transformer – Ezra Furman White Light White Heat – Richie Unterberger The Velvet Underground – Jim DeRogatis Lou Reed, les Années Noires (chapitre du livre The Dark Stuff) – Nick Kent Please Kill Me – Legs McNeil & Gillian McCain Les articles de Lester Bangs : Sourd-muet dans une cabine téléphonique : une parfaite journéeavec Lou Reed (1973) Monolithe ou monotone ? Metal Machine Music de Lou Reed (1975) Comment je me suis castagné avec Lou sans m’endormir une seule fois(1975) Comment devenir tortionnaire sans effort (1976) Le plus grand album jamais enregistré (1976) Des disques : The Velvet Underground : The Velvet Underground & Nico (1967) * White Light White Heat (1968) * The Velvet Underground (1969) * Loaded (1970) VU (1985) Les Lives : 1969 : The Velvet Underground Live (1974) * Live MCMXCIII (1993) * Lou Reed Solo : Lou Reed (1972) Transformer (1972) **

    32 min
  7. 21/08/2023

    La Rumeur, le rap qui ne s’achète pas

    « Sérieux », c’est un mot qui correspond bien au rap de La Rumeur. Ce n’est pas un groupe que l’on va écouter pour attraper la Fièvre sur la piste ou danser le Mia. Aucunsingle rigolo pour détendre l’atmosphère et attirer le chaland dans leur discographie.Hamé, Ekoué, Philippe et Mourad réservent leurs mots acerbes pour les combatsqui les animent : le racisme institutionnel, le colonialisme, l’esclavageet leurs stigmates. Tout, dans leur démarche, est destiné à servir un messagepolitique et subversif. On pourra juger la proposition rigide et préférer lalégèreté. Mais c’est bien cela qui force le respect, cette absence de compromis,cette intégrité radicale, cette musique qui vous mord à la gorge pour ne jamaisvous lâcher. La Rumeur dérange, suffisamment pour déclencher une tempêtejudiciaire qui va tomber sur leurs grandes gueules depuis le sommet de l’Etat.En cause, une phrase rédigée par Hamé dans un fanzine concernant des centainesde bavures policières meurtrières et impunies, dont l’auteur va devoir défendrela pertinence pendant près d’une décennie… Et triompher. Quelques références… Un bouquin : - Il y a Toujours un Lendemain, de Ekoué Labitey et Hamé Bourokba Des docs vidéos (tout esttrouvable sur YouTube) : - Tracks, débat autour des banlieues et émeutes de 2005 (avec JoeyStarr, Disiz La Peste et Ekoué) - Je Rap donc je Suis de Philippe Roizès - Masterclass à Science-Po, animé par Ekoué, Hamé et Yérim Sar - Le groupe hip-hop La Rumeur : 10 ans de procès, interview au théâtre du Rond-Point Des articles : -Le Coup Monté de La Rumeur (entretiens croisés pour l’ABCDR du Son) -Tuer avec des Mots (entretien avec Hamé, par Pierre Tévanian pour lmsi.net) - Quand Maurice Rajfus défendait le groupe de Rap La Rumeur (Juliette Gramaglia pour Arrêt Sur Images) -Et puis des articles de Libé, Le Monde, Médiapart… La discographie de La Rumeur : Les EPs : -Volet 1 : Le Poison d’Avril (1997)* -Volet 2 : Le Franc Tireur (1998)* - L’Entre-Volet (1999) -Volet 3 : Le Bavar et le Paria (1999)* Les LPs : - L’Ombre sur la Mesure (2002)* - Regain de Tension (2004) - Du Cœur à l’Outrage (2007)** -Tout Brûle Déjà (2012) - Comment Rester Propre (2023)** Compilations d’inédits : -1997-2007, Les Inédits (2007) - Les Inédits vol.2 (2013) - Les Inédits vol.3 (2015)* Un film et une série : - Les Derniers Parisiens, de Ekoué et Hamé (2016) - De l’Encre, de Ekoué et Hamé (2011)  Musiques utilisées : - Pas de Justice Pas de Paix (Hamé, SoulG / Kool M) - L’Ombre sur la Mesure (Ekoué, Hamé, Soul G / Kool M) - Nom, Prénom, Identité (Ekoué, Philippe, Soul G) - Les Coulisses de l’Angoisse (Ekoué, Hamé, Mourad, Philippe, Soul G / Kool M) - Personne N’Est Moins Sourd (Ekoué, Soul G / Kool M) - Plus Que Ca à Faire (Hamé, Soul G / Kool M) - Les Ecrits Restent (Philippe, Soul G / Kool M) - Pas de Vacances (Mourad, Philippe, Soul G / Kool M) - Blessé Dans Mon Ego (Ekoué, Soul G / Kool M) - Le Coffre ne Suivra pas le Corbillard (Ekoué, Philippe, Soul G / Kool M) - Nous Sommes les Premiers sur le Rap (Ekoué, Philippe, Soul G) - Les Perdants ont une Voix (La Rumeur, Soul G / Kool M) - La Meilleure des Polices (Hamé, Demon) - Le Cuir Usé d’Une Valise (Ekoué, Hamé, Philippe, Mourad, Soul G / Kool M) - Comme de l’Uranium (Ekoué, Philippe, Hamé, Soul G) - Un Chien dans la Tête (Hamé, Soul G) - Le Rap qu’ils Veulent (Philippe, Soul G) - Interlude 2 (Soul G) - Ne Faisons pas comme si on avait 20 ans (Hamé, Ekoué, Philippe, Soul G) - Qui ça Etonne Encore (Hamé, Ekoué, Philippe, Demon) En bonus, le fameux article de Hamé «Insécurité sous la Plume d’un Barbare » : https://lmsi.net/Insecurite-sous-la-plume-d-un

    35 min
  8. 23/05/2023

    Nico, le mal par le mal (nouvelle version)

    Réécriture du deuxième épisode de Graine de Violence "Nico, le mal par le mal" "On connait peu la carrière solo de Nico. Et pour cause, son oeuvre ne  s'appréhende pas avec facilité. Lorsqu'en 1967 sortit son premier album  Chelsea Girl, un splendide petit classique orchestré par ses  ex-comparses du Velvet Underground, on pouvait s'attendre à un avatar  plaisant de Marianne Faithfull. Mais lorsqu'elle se mit à composer, ce  fut un tout autre son de cloche. L'ex mannequin, égérie de Frederico  Fellini, allait créer un univers sonore radical, oppressant,  anti-glamour à souhait. Des cauchemars musicaux à la fois terrifiants et  bouleversants qui illustraient, façon bande originale horrifique, une existence sordide et tragique." Quelques références... Des bouquins : "Vous n'étiez pas là", biographie / hommage / fiction de Alban Lefranc "Cible Mouvante", poèmes, chansons et d"but d'autobiographie de Nico "Songs They Never Play On The Radio" de James Young "What's Welsh For Zen, une autobiographie" de John Cale "White Light White Heat, Le Velvet Underground au jour le jour" de Richie Unterburger "Pop Yoga" de Pacôme Thiellement, chapître "The Velvet Underground & Nico, l'album blême" Des albums : The Velvet Underground & Nico - Velvet Underground (1967) Chelsea Girl - Nico (1967) The Marble Index - Nico (1968) Desertshore - Nico (1970) The End - Nico (1974) Drama Of Exile - Nico (1981) Camera Obscura - Nico (1985) Music For A New Society - John Cale (1981) June 1, 1974 - Kevin Ayers, Brian Eno, Nico et John Cale Un doc : Nico Icon de Susan Ofteringer Retrouvez la playlist avec tous les morceaux utilisés pour l'épisode ici : https://open.spotify.com/playlist/4DVbxUGkWShA972AoFUn0g?si=65ad281dad514597 facebook twitter Instagram

    31 min
5
sur 5
19 notes

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Graine de Violence est une série de portraits d'icônes de la musique moderne, soigneusement sélectionnés pour leurs vies périlleuses, leurs œuvres singulières ou leurs folies encombrantes. En m'appuyant sur des bouquins et des discographies, j'essaie de comprendre ce qui nourrit leur musique, ce qu'elle veut nous dire. Surtout, je cherche à savoir ce qui me bouleverse dans les mélodies de ces individus parfois peu recommandables. Si vous aimez les stars déchues, les perdants magnifiques, les héros sacrifiés et les méchants romanesques qui hantent vos oreilles, Graine de Violence est pour vous.

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