25 episodes

J'ai commencé à écrire les premiers textes de ce podcast, si je puis l'appeler ainsi, en réaction à une stimulation artistique puissante. De celle qui vous domine.
Vous submerge.
L'exaltation devient incontrôlable.
L'action, irrépressible. Et pourtant, j'ai attendu plus de six mois avant de franchir le pas de l'enregistrement et de la mise en ligne, par peur...
Je dis beaucoup que je fonctionne à l'adrénaline (sûrement plus encore à la dopamine), mais ma principale source de mise en mouvement littéraire, aujourd'hui, c'est l'émulation artistique...

Le Jardin des Délices Le Jardin des Délices

    • Arts
    • 5.0 • 1 Rating

J'ai commencé à écrire les premiers textes de ce podcast, si je puis l'appeler ainsi, en réaction à une stimulation artistique puissante. De celle qui vous domine.
Vous submerge.
L'exaltation devient incontrôlable.
L'action, irrépressible. Et pourtant, j'ai attendu plus de six mois avant de franchir le pas de l'enregistrement et de la mise en ligne, par peur...
Je dis beaucoup que je fonctionne à l'adrénaline (sûrement plus encore à la dopamine), mais ma principale source de mise en mouvement littéraire, aujourd'hui, c'est l'émulation artistique...

    HS 06 - L'Impermanence de l'amour

    HS 06 - L'Impermanence de l'amour

    Un jour on s'est aimé.e.s.Un jour on se quitte.

    Un jour, on s'est aimé.e.s...

    Un jour, on se quitte...

    Que s'est-il passé entre les deux qui
    nous a aveuglé ?

    • 5 min
    18 - Wabi-Sabi, la beauté de l'imperfection

    18 - Wabi-Sabi, la beauté de l'imperfection

    J'ai vu la mèche d'une bougie qui
    frétille dans la nuit et qui envoie des lucioles à l'infini de
    l'univers pour guider les âmes perdues.

    J'ai vu un mouvement d'étoiles qui
    choient au sein des nues insondables.

    Une fébrile plante qui croît,
    s'extrait de la glaise qui enserre ses radicelles pour s'épanouir à
    la fraîcheur de l'aube.

    J'ai vu une timide étreinte qui dure
    et se déploie.

    J'ai vu qu'on pouvait s'offrir l'éclat
    de vie nécessaire à l'épanouissement de l'âme, accueillir chaque
    infime lueur d'espoir et la chérir tendrement.

    S'ouvrir aux mondes...

    J'ai vu qu'on pouvait s'offrir un amour
    qui transcende la mélancolie.


    Un amour qui réconcilie les corps, les
    cœurs.

    Un amour qui flamboie.

    Accueillir l'autre, le.a laisser libre
    d'être.

    J'ai vu des sons qui dansent la joie.

    J'ai vu qu'on pouvait se perdre dans la
    caresse douce et folle de l'envolée d'une musique entêtante.

    J'ai vu l'ombre et la lumière qui
    s'entremêlent et teignent de leurs saveurs multiples l'encre du
    papier.

    Des mots qui ceignent.

    J'ai vu qu'on pouvait libérer sa voix,
    sa voie, déverser ses larmes et ciseler des lettres, et les souffler
    dans l'âtre en vers qui ravivent le feu, raniment la vie.

    J'ai vu qu'on pouvait choisir la vie.

    • 8 min
    17 - Toujours en mouvement

    17 - Toujours en mouvement

    Toujours en mouvement
    Au fond de nous-même, il est un trou noir qui absorbe toute la lumière. Patient, se nourrissant de la mélancolie féroce qui dévore nos âmes, il s'épanouit inlassablement et prend l'espace qui lui sied. Sûr de lui-même, il se gonfle d'orgueil jusqu'à découvrir nos abysses.

    En son cœur, aucune étincelle d'espoir. Il est le vide absolu, le néant qui aspire la joie, le tourbillon infini qui annihile la vie. Il est le désespoir incarné.

    Sa bordure est instable, à l'image d'une falaise érodée, pulvérisée à la moindre rafale qui emporte la marée déchaînée. Elle percute de plein fouet la roche fragile. La paroi s’étiole, se désagrège, s’effondre dans un vortex océanique qui l'engloutit goulûment. Sacrifice au divin roi des mers.

    La vie demande de jongler avec ces abîmes insondables, de rester en mouvement pour ne pas sombrer dans le gouffre du désespoir, cette spirale descendante glissante que nul n'est capable de remonter sans aide extérieure... c'est un toboggan vers les Enfers, un maelstrom sans fin, sans fond. La tanière de la larve d'un fourmilion qui s'effrite au moindre faux-pas d'une proie maladroite.

    Il nous faut apprendre alors à tester nos limites sans trébucher, nous jouer de la gravité, des affres de la vie triviale, sans nous laisser dévorer, pour continuer de parcourir notre chemin créatif. Danser avec nos parts sombres, les embrasser, les apprivoiser, les assimiler.

    Parfois, créer, c'est plonger dans sa part d'ombre pour cureter un abcès mal soigné. Le temps a resserré la faille, mais des miasmes purulents y sont toujours claustrés et ne cherchent qu'à jaillir de la cicatrice. En geyser. En volcan.

    Il s'agit alors de s'arrêter, de scanner son corps, de respirer.
    Il s'agit d'élargir la plaie en étirant ses lèvres, de se noyer en soi, profondément, et d'aller décrasser les grincements d'âme qui surnagent dans les abysses de l'être.
    Il s'agit de les observer s'échapper, d'abord, puis de les apprivoiser en valsant avec eux, afin de les recueillir tendrement pour les faire remonter délicatement à la surface jusqu'à les exprimer avec douceur.

    Mai - juin 2023

    À Kévin Laffuste et Ghislain Gilberti

    • 3 min
    HS 05 - Cirque Intérieur

    HS 05 - Cirque Intérieur

    Approchez, approchez, Mesdames, Messieurs, Miz, Transgenres, Agenres, Divers-Genres, Neutres et Non-Binaires, je vais vous présenter l'incroyable cirque de notre psyché déstructurée.

    Je suis votre guide pour la soirée et ferai en sorte que vous ne soyez pas dérouté.e.s par les couloirs méandriques et cavernes cryptiques de notre curieux cabaret.

    Quelques recommandations, toutefois, avant d'entamer notre exploration :


    ne quittez pas les chemins empruntés, moultes venelles parsèment notre entresort et vous auriez vite fait de vous égarer, les araignées n'y seront pas vos alliées,
    ne nourrissez aucune entité, vous ne savez pas si elle peut mordre ou vous grignoter, nous sommes toustes un peu imprévisibles ici et nous pourrions toustes vous dévorer,
    faites attention à vos valeurs, des voleurs se cachent dans les strates enfumées de notre réalité altérée,
    et rappelez-vous aussi que les sirènes ne sont pas des demoiselles en détresse, leurs chants sont bien plus périlleux qu'il n'y paraît, vous ne voudriez pas vous retrouver avec le cerveau hacké !
    Allez ! Commençons notre visite...

    • 14 min
    16 - Sur le fil

    16 - Sur le fil

    Sur le fil...

    Je me suis hissée au sommet de l'arbre et désormais la branche est trop fragile pour me porter.L'appel du vide est plus grand que moi.
    Ma légitimité grignotée par mon sentiment d'imposture.
    Je vais chuter...

    Un pas.
    Allez ! Un tout petit pas
    Le fil est bien assez épais pour supporter ma vie.

    Juste un pas.
    Rien qu'un seul.
    Un petit pas. Un tout petit. Petit. Petit pas.
    Le fil est bien tendu, je ne risque rien.
    Un petit pas et je serai lancée. Allez !

    Non, je n'oserai pas.
    Je préfère attendre encore un tout petit peu, réviser les mouvements s'il le faut.
    1, 2, 3, 100 fois... s'il le faut encore.
    Et là, je serai fin prête pour bondir et danser sur le fil sans craindre qu'il se déchire.
    C'est la plus sage des solutions. Oui, oui, la plus sage.
    Patienter. Se préparer. Encore et encore. Travailler. Se perfectionner. Ciseler le corps.
    Parfaire les gestes. Affûter les mouvements. Préciser les pas. Ajuster la position. Et en avant !
    Respirer et sauter le pas.

    Pour l'instant, je ne suis pas assez prête, c'est évident.
    Mais un jour... oui, un jour, je suis sûre que tout sera parfait pour que je puisse m'élancer.

    J'entends qu'on m'encourage.
    « Allez, c'est le moment ! 
    « Allez, n'attends pas, la mort est proche ! »
    « Allez, la perfection, ça n'existe pas... »
    « Allez, la vie n'est qu'un territoire d'expérimentation, tu sais... »
    « Mais jette toi à l'eau enfin ! »

    Je sens qu'on me pousse dans le dos...
    Alors, je me dis :
    Un, deux, trois... et j'y vais !
    Si, si, je vous promets. Je sais que ce fil retiendra bien mon poids !

    Mon poids, oui, mais pourrai-je maintenir la posture, fière et ferme, pour ne pas chuter ? Droite comme un i... ou comme un t avec sa barre en haut, prête à chevaucher l'avenir incertain...

    Soupirs désespérés.

    Je regarde en bas.
    Hummmm.
    Non, c'est trop difficile.
    La terre est si loin vue d'ici et la plate-forme si haute, si confortable. Je ne veux pas risquer le déséquilibre.

    Oui, la plate-forme est bien plus sûre, je ne tomberai pas de là. Je vais rester là. Elle est beaucoup plus stable et sans danger. Elle est beaucoup plus sûre pour moi. Je ne suis vraiment pas prête. Le vide va me dévorer, c'est sûr. Il happe goulûment celleux qui chutent et ne les recrache jamais.

    C'est un gouffre sans fond,
    béant sur le néant.
    Alors pourquoi risquerais-je de m'y perdre ? Ma zone d'inconfort est bien plus rassurante. Au moins, elle, elle n'est pas dangereuse.

    Je n'oserai jamais plus la quitter.
    Je n'aurais jamais dû regarder en bas...
    Le vide m'aspire. Il m'attire. Mes chevilles fébriles tremblent et s'étirent.
    Je vais glisser...
    C'est sûr !

    Avril - juin 2023

    Avec l'aimable autorisation d'Emmanuel Hubaut pour l'utilisation des musiques de son groupe Les Tétines Noires. Merci beaucoup.

    Merci à Thomas Dove de Shy Narciss pour l'enregistrement. Gratitudes pour ton accueil bienveillant, et celui très chaleureux de Lola, merci pour les fous-rires, tes encouragements et ta patience.

    © Jessie A. Chevin * 2022 * Contacts * Mes livres * Newsletter * Instagram * Facebook * Twitter * Wattpad

    • 3 min
    15 - Une Question de point de vue

    15 - Une Question de point de vue

    Une question de point de vue

    Mr Sandman grignote mes nuits, fragilise mon intégrité jusqu'à disperser au vent les cendres de ma vie... de ma créativité...
    Au lieu de m'accompagner vers de doux songes, il souffle son sable dans ma gorge pour érafler ma voie. Mes cordes vocales s'abîment sur les résidus de l'océan. Je crache des perles noires polies par la houle et ternies par l'humain.

    Dites-moi, Monsieur, que reste-t-il de ma créativité lorsque le quotidien me rattrape, annihile tous les efforts que j'ai mis en place pour extirper ma tête hors de cette eau boueuse et tumultueuse qui assaille mon âme et engorge ma vie ?

    Tsunami trivial.

    Je m'accroche au tronc d'un chêne plusieurs fois centenaire. Il puise au cœur même de la Terre la force de se dresser, fier d'exister, seul au monde. Il est là et ça lui suffit. Nous, nous cherchons à donner du sens, à nous extasier, à dépenser, profiter, détruire aussi, alors qu'il ne s'agit que d'être.
    Vivre, c'est ressentir. Vivre, c'est être.

    Le contact rassurant avec sa peau de pierre m'aide à me reconnecter à l'origine de ma vie, de nos vies, à recontacter mon âme égarée. Tout est lié.

    Sous ma main, sous l'écorce rugueuse, la sève vernale pulse en rythme et me conduit dans ses feuilles naissantes. Il surplombe la forêt, domine le monde. De ses bourgeons, il voit l'océan, la mère de tout.

    Là voilà donc la hauteur ! Là voilà donc la position à adopter ! Je dois changer d'angle de vue ! Comme lorsque l'on admire une sculpture, on tourne, on tourne, on tourne en tourbillon exalté autour de l'œuvre et chaque coup d’œil amène un point de vue différent, une impression unique.

    S'agripper aux branches. Se hisser à la force de ses bras. Admirer l'horizon infini. Explorer la vie.

    5 mai 2023 - 5h11

    Avec l'aimable autorisation d'Emmanuel Hubaut pour l'utilisation des musiques de son groupe Les Tétines Noires. Merci beaucoup.

    Merci à Thomas Dove de Shy Narciss pour l'enregistrement. Gratitudes pour ton accueil bienveillant, et celui très chaleureux de Lola, merci pour les fous-rires, tes encouragements et ta patience.

    © Jessie A. Chevin * 2022 * Contacts * Mes livres * Newsletter * Instagram * Facebook * Twitter * Wattpad

    • 3 min

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Arzel&co ,

A nos Muses…

Oser, s’exposer, lâcher prise et partager. Que de défis de partager sa démarche artistique. C'est une clef que je regarde souvent dans ma main, qu'est ce que j'en fais, quel est le moteur qui impulse ma mise en mouvement, parce que créer finalement, c'est ce qu'il a de plus naturel ! Hé oui, on est pas seule… Ouf !

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