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Le saumon c’est déraisonnable ‪!‬ Longitude 181 • Fréquence Terre - La Radio Nature

    • Gouvernement

Fumé ou pas, le saumon est de toutes les tables. Pourtant sa chair concentre des polluants tels que les métaux lourds ou les résidus de médicaments évacués par les eaux d’égout. Reste que la consommation de saumon par l’homme devient déraisonnable. D’ailleurs le saumon sauvage, celui qui vivait entre aux douze des rivières où il naissait et l’Atlantique où il vivait pour finalement finir ses jours dans ses eaux natales, n’est qu’un souvenir en comparaison des quantités industrielles qui ont été pêchées jusqu’à le mettre en situation de vulnérabilité. C’est ce que clame l’UICN, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, qui classe le saumon de l’Atlantique dans les animaux vulnérables au vu de la décroissance de sa population de l’ordre de 75% au cours des vingt dernières années. En dehors de l’Ecosse, de l’Irlande, de l’Islande et de la Norvège, la plupart des rivières d’Amérique du Nord et d’Europe ne voient plus passer un seul saumon.

Les raisons ? Les barrages qui les empêchent de remonter des cours d’eau pour frayer, la pêche excessive et la pollution. D’ailleurs, la sensibilité du saumon aux pollutions et donc la présence de ce poisson prédateur constituent un indicateur de la santé des cours d’eau. Et l’élevage n’est pas une solution. Loin s’en faut. L’aquaculture menace directement les océans. Le saumon est un carnivore. Pour un kilo de saumon élevé, c’est jusqu’à 8 kilos de poisson qu’il faut prélever dans les océans. Au Chili, on constate d’ores et déjà la chute libre des stocks d’anchois utilisés en nourriture de croissance rapide. Dans ces élevages d’ailleurs, le risque de maladie n’est pas négligeable et se transmet aux populations sauvages lorsque le saumon d’élevage s’échappe tout simplement des cages où il cohabite avec plusieurs milliers de ses congénères. Bien entendu, pour éviter toute maladie, on donne à ces saumons des traitements à base d’antibiotiques ou de produits chimiques pas toujours recommandables. Et ces polluants se retrouvent immanquablement dans les océans et dans la chaîne alimentaire avec des dommages collatéraux sur l’environnement. Dans sa cage, le saumon est stressé. Et bien souvent, de nombreuses pertes sont à déplorer en raison de ces conditions d’élevage où prime la rentabilité. Une fois de bonne taille, le saumon d’élevage sera tué par asphyxie, à l’air, au CO2, après avoir été préalablement affamé pendant une bonne semaine. Et tout se paye. L’homme, en étant en haut de la chaîne alimentaire, paye son écho à ces méthodes d’élevage pour le moins brutale et irrespectueuse de l’environnement.

On pourrait demander à chacun de consommer moins, en vain, car la réalité, soyons pragmatiques, nous rattrapera. En vidant les océans, en dévoyant les conditions de vie des saumons, nous ne faisons qu’accélérer le processus de moindre quantité de poissons pour une population et une demande de plus en plus grande, souvent inutile. Attendons encore un peu. Le problème sera résolu par la disparition irréversible des poissons dans les océans. Je vous invite tout simplement à prendre vos responsabilités.

Fumé ou pas, le saumon est de toutes les tables. Pourtant sa chair concentre des polluants tels que les métaux lourds ou les résidus de médicaments évacués par les eaux d’égout. Reste que la consommation de saumon par l’homme devient déraisonnable. D’ailleurs le saumon sauvage, celui qui vivait entre aux douze des rivières où il naissait et l’Atlantique où il vivait pour finalement finir ses jours dans ses eaux natales, n’est qu’un souvenir en comparaison des quantités industrielles qui ont été pêchées jusqu’à le mettre en situation de vulnérabilité. C’est ce que clame l’UICN, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, qui classe le saumon de l’Atlantique dans les animaux vulnérables au vu de la décroissance de sa population de l’ordre de 75% au cours des vingt dernières années. En dehors de l’Ecosse, de l’Irlande, de l’Islande et de la Norvège, la plupart des rivières d’Amérique du Nord et d’Europe ne voient plus passer un seul saumon.

Les raisons ? Les barrages qui les empêchent de remonter des cours d’eau pour frayer, la pêche excessive et la pollution. D’ailleurs, la sensibilité du saumon aux pollutions et donc la présence de ce poisson prédateur constituent un indicateur de la santé des cours d’eau. Et l’élevage n’est pas une solution. Loin s’en faut. L’aquaculture menace directement les océans. Le saumon est un carnivore. Pour un kilo de saumon élevé, c’est jusqu’à 8 kilos de poisson qu’il faut prélever dans les océans. Au Chili, on constate d’ores et déjà la chute libre des stocks d’anchois utilisés en nourriture de croissance rapide. Dans ces élevages d’ailleurs, le risque de maladie n’est pas négligeable et se transmet aux populations sauvages lorsque le saumon d’élevage s’échappe tout simplement des cages où il cohabite avec plusieurs milliers de ses congénères. Bien entendu, pour éviter toute maladie, on donne à ces saumons des traitements à base d’antibiotiques ou de produits chimiques pas toujours recommandables. Et ces polluants se retrouvent immanquablement dans les océans et dans la chaîne alimentaire avec des dommages collatéraux sur l’environnement. Dans sa cage, le saumon est stressé. Et bien souvent, de nombreuses pertes sont à déplorer en raison de ces conditions d’élevage où prime la rentabilité. Une fois de bonne taille, le saumon d’élevage sera tué par asphyxie, à l’air, au CO2, après avoir été préalablement affamé pendant une bonne semaine. Et tout se paye. L’homme, en étant en haut de la chaîne alimentaire, paye son écho à ces méthodes d’élevage pour le moins brutale et irrespectueuse de l’environnement.

On pourrait demander à chacun de consommer moins, en vain, car la réalité, soyons pragmatiques, nous rattrapera. En vidant les océans, en dévoyant les conditions de vie des saumons, nous ne faisons qu’accélérer le processus de moindre quantité de poissons pour une population et une demande de plus en plus grande, souvent inutile. Attendons encore un peu. Le problème sera résolu par la disparition irréversible des poissons dans les océans. Je vous invite tout simplement à prendre vos responsabilités.

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