L’esprit critique

Cinéma, littérature, spectacles, expos : chaque semaine, L’esprit critique, c’est le nouveau podcast proposé par Mediapart pour inciser l’actualité culturelle, renouveler les voix qui débattent des œuvres et rendre compte des débats esthétiques et politiques qui traversent ce qu’on nous donne à lire ou à voir. Hébergé par Audiomeans. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

  1. -2 J

    EXTRAIT -EP149, autour du film de François Ozon, "L'Etranger"

    Le réalisateur français François Ozon continue, au rythme de croisière d’un long-métrage par an, à épaissir une filmographie composée de longs-métrages comme 8 femmes, Grâce à Dieu, Dans la Maison, Jeune et jolie, Sous le sable ou encore, pour remonter aux titres qui l’ont initialement fait connaître, Les amants criminels et Gouttes d’eau sur pierre brûlantes. François Ozon s’attaque cette fois à l’adaptation d’un des grands classiques de la littérature française, étudié par des générations d’écoliers de France et de Navarre, L’Étranger, publié par le futur prix Nobel de Littérature Albert Camus en 1942. Pour celles et ceux qui auraient oublié leurs études secondaires, je rappelle que l’ouvrage de Camus se déroule dans l’Algérie française des années 1930. Meursault, le personnage principal, incarné ici à l’écran par Benjamin Voisin, est un jeune employé de bureau vivant seul, hermétique à toute empathie, étranger à ses sentiments, indifférent au monde, qui vient de perdre sa mère qu’il avait placée à l’asile. Un jour d’été, il tue un « arabe » sur une plage d’Alger, sans réel motif même si ce dernier avait menacé son ami et voisin, un proxénète ayant lui-même battu la sœur de cet homme… L’étranger, de François Ozon, avec notamment Benjamin Voisin et Rebecca Marder, c’est sur les écrans depuis le 29 octobre dernier. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    15 min
  2. -2 J

    EXTRAIT -EP149, autour du film de Kathryn Bigelow, "A House of Dynamite"

    La réalisatrice américaine Kathryn Bigelow, première femme à avoir reçu l’Oscar de la meilleure réalisation pour son film Démineurs, n’avait plus tourné depuis près de huit ans et la sortie de son précédent long-métrage, Detroit, consacré aux révoltes urbaines et raciales de la « Motown » dans les années 1960. Avec A House of Dynamite – une maison de dynamite en bon français - Kathryn Bigelow choisit Netflix plutôt que le circuit des salles traditionnelles, tout en poursuivant une filmographie captivée par l’univers militaire, la violence et l’histoire des Etats-Unis. Ici, Kathryn Bigelow réactive un genre ancien, le film d’apocalypse nucléaire, qui a forgé certains classiques du cinéma américain, de Point Limite de Sidney Lumet en 1964 jusqu’à Docteur Folamour de Sidney Kubrick cette même année. Elle le fait avec – il faut le reconnaître - un certain sens du timing politique et géopolitique puisque son long-métrage est sorti sur la plateforme quelques jour seulement avant le duel verbal mais néanmoins atomique entre Poutine et Trump : le premier vantant les mérites de ses missiles et drones sous-marins à capacité nucléaire, le second annonçant la reprise des tests des armes nucléaires. Les spectateurices sont donc immergé·es dans un imaginaire de guerre froide, avec réunions de crise, écrans de contrôle et espaces de décision engageant le sort de toute l’humanité, le tout modernisé à coups de technologies de pointe mais pas nécessairement fiables et d’acronymes aussi exotiques qu’importants. Toutefois, si Bigelow réactive un genre connu, et parfois galvaudé, elle le fait avec un dispositif cinématographique qui en renouvelle le style, avec une caméra virevoltant dans différents lieux de pouvoir et un compte à rebours qui se répète trois fois dans le film tout en ne respectant pas tout à fait la réalité du temps qui s’écoule avant la possible apocalypse… Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    16 min
  3. -2 J

    EXTRAIT -EP149, autour du film de Tarik Saleh, "Les Aigles de la République"

    Après Le Caire confidentiel et La conspiration du Caire, le cinéaste suédois Tarik Saleh conclut sa trilogie sur l’Égypte, le pays de son père dans lequel il est persona non grata, avec Les Aigles de la République. On y retrouve son acteur fétiche, Farès Farès, jouant une star du cinéma national au point d’être surnommé le « pharaon de l’écran », qui se voit confier le rôle piège d’incarner un autre pharaon, le maréchal al-Sissi, qui règne sur l’Égypte depuis son coup d’État, en 2013, contre le premier président élu après la révolution de 2011, le frère musulman Mohamed Morsi. Produit par l’armée, le film s’intitule La Volonté du peuple et doit honorer le courage du militaire. Contraint d’accepter, Georges Fahmy, se retrouve pris dans un engrenage à la fois cinématographique et politique, où le pion qu’il est devenu est pris dans des jeux de pouvoir qui le dépassent. Les Aigles de la République aborde ainsi frontalement l’histoire récente de l’Égypte, tout en remontant le temps, à travers une scène qui évoque l’assassinat du président Anouar el-Sadate en 1981 lors d’un défilé militaire, mais aussi en convoquant des images et des imaginaires de l’âge d’or du cinéma égyptien, lorsque celui-ci était le plus important du monde arabe et l’un des plus importants de la planète. Les aigles de la république, de Tarik Saleh sera sur les écrans mercredi prochain 12 novembre. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

    15 min
4,4
sur 5
93 notes

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