225 épisodes

Aborder la musique classique sous des formes radiophoniques variées, avec des musiciens, mais aussi des chercheurs, des étudiants, des poètes, des anonymes...

METACLASSIQUE METACLASSIQUE

    • Musique
    • 5,0 • 6 notes

Aborder la musique classique sous des formes radiophoniques variées, avec des musiciens, mais aussi des chercheurs, des étudiants, des poètes, des anonymes...

    Metaclassique #226 – Reluder

    Metaclassique #226 – Reluder

    Le 24 mai 1859, Caroline Miolan-Carvalho crée un Ave Maria pour lequel Pierre Zimmerman a mis les paroles latines de la prière Je vous salue Marie sur une mélodie improvisée par Charles Gounod en surimpression du premier Prelude, en do, qui ouvre le Clavier bien tempéré de Jean-Sebastien Bach. Depuis, le chanteur et compositeur Vincent Bouchot a eu l’idée de composer 23 Ave Maria sur les 23 autres préludes que compte le Clavier bien tempéré. D’où l’envie de Metaclassique partagée avec Hemisphere Son de collectionner les reprises de cette matrice de la musique savante occidentale, qu’est devenu le très très fameux Prelude de Bach.  Avant de rejoindre Vincent Bouchot, nous échangerons avec Serge de Laubier qui joue dudit prelude avec un Meta-instrument qu’il développe exprès. Nous échangerons également avec Pierre Boeswillwald qui a assisté Pierre Schaeffer dans la réalisation de son Bilude, œuvre testamentaire qui boucle avec le Bidule qui, en 1950, reprenait le Prélude de Bach. Et pour commencer, nous allons à la rencontre du pianiste Denis Chouillet : lui-même compositeur d’une partition qui reprend les harmoniques du Prelude en do de Chostakovitch pour les remettre dans le mouvement du Prelude en do de Bach, Denis Chouillet a enregistré Je me souviens de do dièse majeur dans un prélude en do majeur de Jean-Sébastien Bach de Frédéric Lagnau. Et, pour ouvrir cette heure Metaclassique à « reluder », voici le Prelude en do composé par François Sarhan pour le pianiste Antony Gray.

    • 1h
    Metaclassique #225 – Arpéger

    Metaclassique #225 – Arpéger

    @ Le Philtre







    Un arpège est une suite de notes qui se déplie dans le temps tout en faisant partie du même accord. L’accord Do Mi Sol par exemple, peut aussi bien être plaqué ou arpégé, si bien qu’on peut parler d arpège comme d’une technique de composition, mais aussi une technique d’ornementation qui dépend des instruments. Et c’est là que des questions de style vont venir s’incruster dans des questions de facture. Une des grandes leçons contenues dans ce Metaclassique « Arpéger » étant qu’on arpège pas de la même manière au clavecin et à l’orgue. C’est dans le cadre du séminaire de recherche conçu par Anne de Fornel au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon, que Davitt Moroney et Benjamin Alard, tous les deux claveciniste et organiste, se sont prêtés à une présentation sur le seul thème de l’arpègement dans la musique de Bach. La séance commençait aussitôt par une question : et si Bach avait été plus organiste que claveciniste, est-ce que cela aurait changé sa manière d’arpéger ou est-ce que, pour commencer, le fait qu’il ait pratiqué les deux instruments explique tant de choses sur sa musique ?







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

    • 1h
    Metaclassique #224 – Détonner

    Metaclassique #224 – Détonner

    Dans une interview qu’il se donnait à lui même en 1962, quelques semaines avant sa mort, le compositeur Hanns Eisler affirmait qu’il n’y a pas d’évolution autonome du matériau musical en soi. Ce n’est que dans son rapport contradictoire avec la société que la musique se développe. Et c’est probablement parce qu’il n’était pas dupe des révolutions musicales qui viendraient se revendiquer en toute indépendance de quelque révolution sociale que Hanns Eisler a pu afficher une liberté musicale aussi franche en composant aussi bien des sonates que des lieders, des pièces de cabaret que des œuvres chorales encore reprises aujourd’hui en chant de manifestation en Allemagne. Et comme son œuvre est portée par un esprit détonnant, c’est bien pour un numéro « Détonner » que Metaclassique s’engage à faire cette semaine le portrait du compositeur. En réunissant dans le salon Mahler de la Bibliothèque La Grange Fleuret à Paris, par ordre d’apparition dans l’émission : la chanteuse et chercheuse Marie Soubestre, le musicologue Pascal Huynh, le petit-fils de Hanns Eisler et poète Daniel Pozner et le guitariste et membre du groupe Das Kapital, Hasse Poulsen.







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

    • 1h
    Metaclassique #222 – Combiner

    Metaclassique #222 – Combiner

    Belle marquise, vos beaux yeux me font mourir d’amour. Vos beaux yeux, belle marquise, mourir d’amour me font… C’est dans la scène 4 de l’acte II du Bourgeois gentilhomme de Molière que le maître de philosophie donne une leçon à Monsieur Jourdain qui, tout en apprenant qu’il fait de la prose sans savoir, s’aperçoit que la meilleure manière de mettre la phrase en ordre est encore celle qui lui est été apparue spontanément. Un peu comme si la leçon de Monsieur Jourdain n’avait pas été entendue, on a vu fleurir au milieu du XVIIIᵉ siècle des partitions combinatoires qui permutaient des fragments de phrases musicales pour en démultiplier les possibilités d’agencement en nombre astronomique. Et puis, en 1821, le mécanicien horloger amstellodamois dit Diederich Nikolaus Winkel, a confectionné un componium, un automate capable d’improviser de la musique pour retracer l’histoire de ce premier improvisateur mécanique. Les micros de Metaclassique sont allés à la rencontre de son unique exemplaire au Musée des instruments de musique de Bruxelles et du responsable des collections d’instruments électriques, électroniques et d’automates et musicologue Wim Verhulst. Au cours de l’émission, vous entendrez aussi les expertises de John van Tiggelen qui, dans les années 1980, a démonter et remonter ledit compendium pour pouvoir en décrire le fonctionnement par le menu et lui consacrer une thèse ; ainsi que Martin Paris, ce qui, au musée Speelklok à Utrecht, a construit en 2021 une réplique du componium en version réduite, mécaniquement fidèle à l’instrument de Winkel. Mais comme le Bourgeois Gentilhomme a pu le montrer, c’est bien au XVIIᵉ siècle que l’art combinatoire a réellement décollé. Le premier savant à avoir calculé le nombre de mélodies que l’on pouvait faire avec cinq ou six ou sept notes, étant le polymathe Marin Mersenne, nous entendrons depuis Santa Fé en Argentine, celle qui a réfléchi à la pensée mathématique de la musique de Mersenne, la philosophe Brenda Basilico.







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

    • 1h
    Metaclassique #221 – Interragir

    Metaclassique #221 – Interragir

    À la sortie d’un concert de Kraftwerk, certains se demandent : est-ce qu’ils ont vraiment jouer de la musique ou est-ce qu’ils jouer à Tetris en attendant qu’une bande son se déroule ? Quand les instruments de musique électronique passent pour des boites noires, tous les faits et gestes des musiciens pourraient passer pour un seul tour de passe-passe, voire une franche supercherie. Au lieu d’une défiance à l’égard de l’ensemble des musiciens électroniques, au-delà même de la peur qu’ils nous dupent, il y a une question toute scientifique, pour au moins dire qu’elle gagnera à ce qu’on l’aborde sans préjuger coupable qui que ce soit : Est-ce qu’appuyer sur un bouton, c’est déjà jouer de la musique ? De fait, il ne se passe pas exactement la même chose quand on joue du violoncelle et quand on joue de la musique à partir d’un laptop. Dès l’ouverture, le désir n’est pas exactement du même ordre quand on ouvre une boîte de violoncelle et quand on ouvre un logiciel. A l’occasion de la parution de l’ouvrage collectif La musique et la machine aux Presses Universitaires de Rennes, nous recevons trois de ses contributeurs. Rassemblés à La Cassette, Pierre Couprie, Baptiste Bacot et, avec un léger différé, le musicologue Emmanuel Parent.







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

    • 1h
    Metaclassique #220 – Monter

    Metaclassique #220 – Monter

    Faire un disque de musique classique, c’est faire un disque. Ce n’est pas parce qu’on enregistre des pièces du 18è siècle, des œuvres antérieures aux technologies de studio, que les ingénieurs du son devraient être plus parcimonieux dans leurs interventions. Sauf si les interprètes le refusent formellement, il est courant qu’il y ait du montage dans un disque de musique classique, non seulement entre les pistes, mais souvent au cours d’une même œuvre. Les mesures 12 à 16 peuvent provenir d’une autre prise que les mesures 1 à 11, par exemple. Et les interprètes eux-mêmes peuvent développer un goût ou une obsession ou un raffinement spécial dans le montage de leur disque. Le claveciniste Pierre Hantai enregistre des disques depuis plus de trente ans. Depuis le temps, son jeu a mûri et son rapport à la préparation d’un disque s’est perfectionné. Entre ses premiers disques et aujourd’hui, il s’est quelquefois perdu dans la vaste étendue des possibilités de retouches que la post-production peut offrir. C’est dire s’il y a de quoi mobiliser un plein numéro de Metaclassique pour déplier avec lui les questions qu’il s’est posé en enregistrement et les réponses qu’il a pu trouver pour tenter d’en venir à bout.







    Une émission produite et réalisée par David Christoffel.

    • 1h

Avis

5,0 sur 5
6 notes

6 notes

Thibault.! ,

Merci.

Imaginez que vous ayez écouté de la musique toute votre vie et que d’un coup, vous la redécouvriez totalement : vous êtes alors sur METACLASSIQUE.

Classement des podcasts dans Musique

France Musique
France Inter
Thessa Izar
France Culture
Engle
France Inter