R22 Tout-Monde R22 Tout-Monde

Duo de mots et de sons, Jean-Paul Curnier et Yves Robert déploient un délice de variations sur le temps qu’il fait et sur ce que le temps nous fait. Récital en deux parties.Il s’agit d’une conférence, d’une conférence musicale. Autant dire d’une invention à deux et en direct de pensée et de musique mélangées; l’une et l’autre plongées dans la question de ce qui est notre monde immédiat. On pense mieux en musique. mais surtout avec. On pense mieux avec une musique avec laquelle on dialogue par ce qu’elle aussi cherche sa voix et celle de l’autre, sa voie et ses cheminements, parce qu’elle aussi trouve et rencontre sur sa route des fragments, des souvenirs, des obstacles imprévus, des événements anciens et présents. Mais il y a plus encore: la pensée aussi est musique. Pas seulement parce qu’elle produit du bruit, agréable ou remuant mais parce qu’elle aussi repose sur un traitement des harmonies et des dysharmonies de sens, des chocs et des ondulations, des cassures et des…

Duo de mots et de sons, Jean-Paul Curnier et Yves Robert déploient un délice de variations sur le temps qu’il fait et sur ce que le temps nous fait. Récital en deux parties.Il s’agit d’une conférence, d’une conférence musicale. Autant dire d’une invention à deux et en direct de pensée et de musique mélangées; l’une et l’autre plongées dans la question de ce qui est notre monde immédiat. On pense mieux en musique. mais surtout avec. On pense mieux avec une musique avec laquelle on dialogue par ce qu’elle aussi cherche sa voix et celle de l’autre, sa voie et ses cheminements, parce qu’elle aussi trouve et rencontre sur sa route des fragments, des souvenirs, des obstacles imprévus, des événements anciens et présents. Mais il y a plus encore: la pensée aussi est musique. Pas seulement parce qu’elle produit du bruit, agréable ou remuant mais parce qu’elle aussi repose sur un traitement des harmonies et des dysharmonies de sens, des chocs et des ondulations, des cassures et des…

Le vecteur c’est le moustique-tigre. On l’appelle tigre ce petit moustique, parce qu’il est rayé comme un tigre, et c’est un vecteur ce petit moustique parce qu’il transmet des virus. Celui de la dengue. Et aussi celui du Chikungunya.Alors les hommes ne l’aiment pas beaucoup. C’est pour cela qu’ils veulent le tuer partout où il se trouve. Mais c’est très compliqué ça, parce que justement aujourd’hui, ce petit moustique, il se trouve partout. Parce qu’il se déterritorialise tout le temps. Parce que lui justement, il aime les hommes. Alors il les suit partout. Le moustique-tigre s’installe à l’endroit où l’homme le cherche. Les déterritorialisations du vecteur raconte une histoire d’amour impossible. Avec cette troisième cartographie, Frédéric Ferrer nous emporte dans une épopée improbable entre Asie et Méditerranée, pneus, maladies, aires d’autoroutes et insecticides.

Décrire des hallucinations vécues dans le désert mexicain sous l’influence du Peyotl en s’aidant du champ lexical attaché aux «agalmata» de Dédale, patron des sculpteurs en Grèce ancienne, c’est le programme de cette nouvelle conférence dérivante de l’auteur Constantin Alexandrakis alias Gwyneth Bison.RELECTURES 14 ** (septembre 2013)Entre fabulations, récits scientifiques, fictions historiques et critiques, un plateau d’écrivains et de performeurs déjouent les principes mêmes de la conférence pour semer le trouble au sein des grands récits. Une semaine de « mauvais tours » qui mettent en jeu avec jubilation l’autorité de la parole érudite et à nu les dispositifs narratifs des sciences. Si elles font volontiers quelques détours du côté de la fable et du jeu, les performances de ce programme n’en composent pas moins des recherches incisives sur la questions des formes de transmission du savoir. Où il sera question d’écologie, de musique, de personnages littéraires, de zombies,…

RELECTURES 14 : EN DEHORS (AVEC LES OUTSIDERS) # 1 / Nicolas Richard En ouverture de RELECTURES 14, Nicolas Richard rend un hommage vibrant et caustique aux outsiders de la musique avec une nouvelle performance en cours d’écriture, présentée pour la première fois en public.Il nous entraîne sans ménagement sous les torrents synthétiques et les chants à tâtons de ces princes du web ; chanteurs sans peur à la recherche d’une gloire hypothétique. Souvent hilarantes, l’écriture et la playlist font mouche sans jamais pour autant se départir d’une tendresse pour « ceux qui chantent mais ne chantent pas ». Nicolas Richard est là où on l’attend, formidable accélérateur d’une phrase qui part dans le décor mais aussi en d’autres lieux, celui d’une conférence qui déplie au travers du portrait de quelques éminents outsiders un plaidoyer pour l’engagement dans l’art, aussi approximatif soit-il. Tout sauf continuer à faire semblant.

Lors de cette quatrième partie de la première journée du séminaire « Distant Islands, Spectral Cities » dédiée aux indépendances contrariées et à leur échos, le jeune historien de l’art Paul Aimé William nous propose un détour par la Guyane et dresse le portrait de Raymond Charlotte, militant indépendantiste guyanais, poète et fondateur avec Antoine Lamoraille de la revue Caou ca (1973-1979) qui deviendra plus tard Kawka (1979-1980.)Au travers de cette aventure éditoriale autonome (la revue, entièrement réalisée et diffusée en Guyane sera imprimée artisanalement à 1000 exemplaires avant d’atteindre un tirage de 3000 exemplaires imprimés au Suriname), William dévoile un projet à la fois politique et esthétique : servir et unifier les peuples de Guyane, refuser l’assimilation, travailler sur les langues du pays et développer des pratiques graphiques, plastiques et photographiques ambitieuses.Une histoire secrète et parfois écartée des anthologies où trônent la puissance et l’économie…