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Radioka, le média autochtone guyanais qui compte France Libertés • Fréquence Terre - La Radio Nature

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Il y a du nouveau dans le paysage médiatique de Guyane. Radioka est né. Radioka, c’est un média en ligne amazonien. Son ambition : être le réseau d’échanges d’informations sur l’actualité du monde autochtone de Guyane. Ce nouveau média est né il y a tout juste trois mois, à la mi-octobre.



* Avec Ludovic Pierre, fondateur de Radioka.



Qu’est-ce qui vous a poussé à monter ce projet et quel est l’objectif de Radioka ?

« Radioka est axé sur trois grands objectifs. C’est tout d’abord de relayer les actualités autochtones de Guyane. Mais il s’agit également de relayer les actualités autochtones de par le monde, que ce soit en Nouvelle-Calédonie, au Brésil, au Canada, aux Etats-Unis, etc… Et le plus important c’est d’apporter l’analyse des peuples autochtones sur l’actualité, que ce soit sur l’économie, les enjeux scientifiques et divers sujets. »

Donner de l’écho aux autochtones

Quelle est la signification du nom Radioka ?

« Cela vient d’Oka, qui signifie écho, nouvelles d’ailleurs. en langue kali’na, une des langues autochtones de Guyane. »

Radioka veut donc être un espace d’expression des peuples autochtones. Cela veut dire que ces peuples n’étaient pas entendus jusqu’alors sur les médias traditionnels ?

« Pas suffisamment en tous cas et pas de la manière dont on voudrait aborder ces sujets-là. Pour pouvoir traiter un sujet comme un autochtone pourrait le faire, il faut redéfinir certains concepts, certains traits spécifiques aux autochtones. Il faut être capable de traduire quelques concepts de nos langues vers les langues européennes pour pouvoir apporter au mieux une analyse plus complète que ce que les médias actuels ont apporté jusqu’à aujourd’hui. »

Les angles choisis par les médias clastiques ne prennent pas suffisamment en compte les peuples autochtones ?

« Disons que la manière de traiter les sujet, à Guyane 1ere par exemple, c’est très académique. Cela baigne dans un contexte social où on a été exclu pendant longtemps. Du coup, la manière dont on traite le sujet enlève cet héritage social qu’ont les autochtones et les autres communautés. Cela entre en jeu dans l’analyse et la perception de toute information. »

Pour être concret, il y a un exemple des sujets que vous abordez et de la manière dont vous les traitez ?

« Le dernier article qui est paru concerne les élections municipales de 2020 à Saint-Laurent du Maroni, dans l’ouest guyanais. Dans l’interview, j’ai abordé l’héritage traditionnels, la coutume, dans les enjeux urbains. La ville est un espace urbain. Nous on vient de communautés où la tradition et les coutumes sont encore très vivants. La plupart des médias ne s’intéressent pas beaucoup à ça. Ils attaquent directement les programmes de manière frontale, par l’économie par exemple à Saint-Laurent. Or Saint-Laurent et une commune où il y  a énormément de communautés différentes. Il faut vraiment prendre ça en compte. »

Riches d’une histoire pour exister

Vous voulez également mieux valoriser les langues et cultures autochtones ?

« Bien évidemment cela va ensemble. Dans Radioka il y aura quelques émissions qui seront en langues autochtones. Ce sera un espace pour découvrir les différentes langues qui existent en Guyane et un espace où les locuteurs peuvent pratiquer d’une autre manière. Cela pourra être un espace d’expression dans leur lague. La culture va avec. Il y aura une présentation des différentes cultures et des cultures qui ont existé avant. Parce qu’il y a eu plus de 30 peuples a href="https://www.frequenceterre.

Il y a du nouveau dans le paysage médiatique de Guyane. Radioka est né. Radioka, c’est un média en ligne amazonien. Son ambition : être le réseau d’échanges d’informations sur l’actualité du monde autochtone de Guyane. Ce nouveau média est né il y a tout juste trois mois, à la mi-octobre.



* Avec Ludovic Pierre, fondateur de Radioka.



Qu’est-ce qui vous a poussé à monter ce projet et quel est l’objectif de Radioka ?

« Radioka est axé sur trois grands objectifs. C’est tout d’abord de relayer les actualités autochtones de Guyane. Mais il s’agit également de relayer les actualités autochtones de par le monde, que ce soit en Nouvelle-Calédonie, au Brésil, au Canada, aux Etats-Unis, etc… Et le plus important c’est d’apporter l’analyse des peuples autochtones sur l’actualité, que ce soit sur l’économie, les enjeux scientifiques et divers sujets. »

Donner de l’écho aux autochtones

Quelle est la signification du nom Radioka ?

« Cela vient d’Oka, qui signifie écho, nouvelles d’ailleurs. en langue kali’na, une des langues autochtones de Guyane. »

Radioka veut donc être un espace d’expression des peuples autochtones. Cela veut dire que ces peuples n’étaient pas entendus jusqu’alors sur les médias traditionnels ?

« Pas suffisamment en tous cas et pas de la manière dont on voudrait aborder ces sujets-là. Pour pouvoir traiter un sujet comme un autochtone pourrait le faire, il faut redéfinir certains concepts, certains traits spécifiques aux autochtones. Il faut être capable de traduire quelques concepts de nos langues vers les langues européennes pour pouvoir apporter au mieux une analyse plus complète que ce que les médias actuels ont apporté jusqu’à aujourd’hui. »

Les angles choisis par les médias clastiques ne prennent pas suffisamment en compte les peuples autochtones ?

« Disons que la manière de traiter les sujet, à Guyane 1ere par exemple, c’est très académique. Cela baigne dans un contexte social où on a été exclu pendant longtemps. Du coup, la manière dont on traite le sujet enlève cet héritage social qu’ont les autochtones et les autres communautés. Cela entre en jeu dans l’analyse et la perception de toute information. »

Pour être concret, il y a un exemple des sujets que vous abordez et de la manière dont vous les traitez ?

« Le dernier article qui est paru concerne les élections municipales de 2020 à Saint-Laurent du Maroni, dans l’ouest guyanais. Dans l’interview, j’ai abordé l’héritage traditionnels, la coutume, dans les enjeux urbains. La ville est un espace urbain. Nous on vient de communautés où la tradition et les coutumes sont encore très vivants. La plupart des médias ne s’intéressent pas beaucoup à ça. Ils attaquent directement les programmes de manière frontale, par l’économie par exemple à Saint-Laurent. Or Saint-Laurent et une commune où il y  a énormément de communautés différentes. Il faut vraiment prendre ça en compte. »

Riches d’une histoire pour exister

Vous voulez également mieux valoriser les langues et cultures autochtones ?

« Bien évidemment cela va ensemble. Dans Radioka il y aura quelques émissions qui seront en langues autochtones. Ce sera un espace pour découvrir les différentes langues qui existent en Guyane et un espace où les locuteurs peuvent pratiquer d’une autre manière. Cela pourra être un espace d’expression dans leur lague. La culture va avec. Il y aura une présentation des différentes cultures et des cultures qui ont existé avant. Parce qu’il y a eu plus de 30 peuples a href="https://www.frequenceterre.

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