212 épisodes

L'écologie, une philosophie avant tout.

Terre Citoyenne • Fréquence Terre - La Radio Nature Pierre Guelff

    • Gouvernement

L'écologie, une philosophie avant tout.

    Lettre ouverte aux amoureux de la guerre (Voix virtuelle/Partenariat POUR)

    Lettre ouverte aux amoureux de la guerre (Voix virtuelle/Partenariat POUR)

    Bonjour ou bonsoir auditeurs ou lecteurs de Fréquence Terre.

    Tout d’abord, vous qui vous interrogez sur l’intelligence artificielle et autres technologies dites modernes, voici une expérience.

    Je suis une voix virtuelle qui, mot à mot, va vous lire la lettre ouverte envoyée par le chroniqueur Pierre Guelff à Madame Dedonder, ministre belge de la Défense.

    Son contenu est tout aussi intéressant pour expliquer la politique du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu.

    Madame Dedonder,

    En lisant et relisant vos déclarations publiques et en analysant de plus près leurs contenus idéologiques, je ne me retrouve absolument pas en tant que citoyen dans cette volonté de déployer une véritable culture de guerre, au point, par exemple, de cautionner que l’on supprime quasiment la Protection civile pour favoriser les armées, de faire des économies ou autres accommodements dans les budgets de la Santé, de la Culture, de l’Enseignement, de la Recherche scientifique…

    La Belgique est mal ou très mal classée aux niveaux de la qualité de l’air, de la liberté de la presse, de l’enseignement des matières fondamentales (lecture et écriture), de la sécurité routière, de l’état des voieries, des rendez-vous de consultations médicales…, en revanche, elle fait figure de « bonne élève, le doigt sur la couture » en matière d’augmentation du budget des armées.

    Dans tout ce contexte, je pense que le titre de ministère de la Défense nationale devrait reprendre l’original : ministère de la Guerre.

    De plus, se présenter en tant que socialiste (Jean Jaurès doit se retourner dans sa tombe !) au lieu de sociale-démocrate, est, selon ma perception, un leurre, car vous devriez quand même savoir que le monde ouvrier et socialiste était originellement antimilitariste.

    La raison ? La solidarité entre gens du métier : ne pas attenter à l’intégrité physique d’un collègue de travail et, surtout, ne pas être complice du business déployé par l’industrie de l’armement au détriment des classes laborieuses, du peuple.

    Le militarisme bafoue allègrement les principes fondamentaux de pacifisme chers au mouvement socialiste.

    De plus, une femme, à qui la Nature a donné le merveilleux pouvoir de donner naissance à un enfant, peut-elle promouvoir une activité qui fait de ce futur adulte de la chair à canon ?

    C’est bien la raison des manifestations de courageuses mères et grand-mères de soldats en Russie, naguère en Argentine.

    Car, ne nous y trompons pas, la toute première vocation d’un militaire est bien d’apprendre à tuer. Et, je ne crois pas un instant à la sincérité intrinsèque d’une armée tournée vers des missions humanitaires. C’est l’arbre qui cache la forêt.

    Cette question éthique ne devrait-elle pas être d’application pour tout progressiste ?

    Alors, qu’est-ce qui motive pareil déploiement de militarisme ?

    La patrie ? Ce nationalisme, tellement décrié par Tolstoï, par exemple, doit être banni du vocabulaire progressiste et faire place à la Fraternité universelle, l’Histoire a démontré à suffisance à quoi menait le nationalisme.

    Pour les armes belges envoyées à l’Ukraine, que l’on retrouve en Russie ou pas, peu importe, vous avez déclaré qu’un document spécifie avec chaque envoi qu’il s’agit d’armes de défense : c’est prendre les citoyens pour des minus habens qui goberaient pareil argument, comme si les destinataires de ces engins de mort avaient une quelconque conscience en la matière.

    Mais, suis-je tenté de vous demander : les affaires (business) primeraient-elles sur toutes considérations d’ordre éthique ?

    J’ai aussi lu que vous étiez fière d’avoir fait augmenter de manière considérable le budget des armées, là où l’enseignement du maniement des armes a pour unique but de détruire les êtres humains « ennemis », rappelons-le, voire de s’opposer par la for

    • 7 min
    Le grand remplacement d’êtres humains (Partenariat POUR)

    Le grand remplacement d’êtres humains (Partenariat POUR)

    * Bonjour !



    Grand silence.

    Je répète : « Bonjour ! »

    J’ai beau ressasser cette marque de politesse élémentaire, rien n’y fait !

    Je suis pourtant à un secrétariat médical de la très humaniste institution Université Catholique de Louvain, mieux connue sous l’appellation « Cliniques Saint-Luc » dans la capitale de l’Europe, eh bien, l’accueil est devenu glacial, mécanique, si j’ose dire, totalement inhumain.

    En effet, la traditionnelle secrétaire (plus rarement un homme) a tout bonnement été remplacée par une borne.

    C’est-à-dire une machine qui vous réclame par écran interposé votre pièce d’identité, vous demande de confirmer votre rendez-vous chez tel médecin, puis vous dit que tout est en ordre et que vous devez vous diriger vers telle salle d’attente.



    * Au revoir et merci !



    Grand silence, bien entendu.



    Ainsi, les citoyens se laissent de plus en plus envahir, jusque dans leur vie privée, par l’intelligence artificielle au point d’admettre sans broncher et le doigt sur la couture le remplacement de secrétaires par des bornes, de caissières de grandes surfaces par des caisses dites automatiques et, à présent, des reporters par logiciels.

    Je savais que des articles ou chroniques étaient déjà conçus par l’intelligence artificielle, mais un pas supplémentaire vient d’être franchi avec le remplacement de reporters sur le terrain par des commentaires de matches de tennis à Wimbledon gérés par des ordinateurs IBM.

    Une certitude, une seule. Tous les actionnaires, tant aux Cliniques Saint-Luc, que dans les grandes surfaces et à Wimbledon, qui concoctent ce grand remplacement d’êtres humains par des bornes, des caisses automatiques et des ordinateurs ont bien leurs propres yeux pour lire les faramineux dividendes qu’ils perçoivent à déshumaniser de telle sorte la Société.

    Et c’est bien en chair et en os qu’ils jouissent de cette politique ultracapitaliste tellement éloignée des concepts de solidarité humaniste.

    Le business avant et contre tout. Tel est leur leitmotiv dans l’existence.



     

     

    • 2 min
    Violences populaires contre violences policières (Partenariat POUR)

    Violences populaires contre violences policières (Partenariat POUR)

    Après lui avoir promis une balle dans la tête, tirer à mort sur un jeune conducteur à l’arrêt pour une infraction routière parce qu’il n’a pas obtempéré à une injonction policière, est-ce « inexcusable », comme le déclara le président Emmanuel Macron.

    Est-ce vraiment un acte « inexplicable » ? tel qu’il le souligna encore.

    C’est bien méconnaître ou occulter les violences policières qui tuent et mutilent depuis que la culture de l’excuse et de l’impunité à l’égard des forces de l’ordre règne dans ce milieu professionnel.

    Et, c’est sans compter avec la culture du mensonge de celui-ci afin de disculper l’auteur d’une bavure ou couvrir les faits d’un ripou.

    Culture développée au plus haut niveau de l’État.

    Alors, il ne faut pas s’étonner du tout qu’à la violence policière avérée et pratiquement autorisée, une violence populaire se développe comme un grand cri de saturation et d’indignation de citoyens, celui de la légitime colère.

    Voitures brûlées, matériel urbain saccagé, vitres volant en éclats contre la mort d’un être humain. On en est là.

    François Ruffin, outre député français du Nord de « Picardie debout » et qui connait bien le terrain, est avant tout un journaliste et essayiste aguerri, fondateur du magazine alternatif et indépendant Fakir, César du meilleur film documentaire avec Merci Patron !

    C’est lui qui, sous le titre de Nahel : l’apaisement, mais comment ?, vient de déclarer « On n’en sortira ni par le déni, ni par la violence aveugle. On s’en sortira par le haut : par la vérité, par la justice, par l’égalité. Par une réconciliation nationale qui ne sera possible que si le Président Macron et le gouvernement remettent tout sur la table. Sans tabou. Nous, nous voulons la paix. Pas la guerre civile. La réconciliation nationale, il la faut. »

     

    • 2 min
    Pourquoi la police tue (Partenariat POUR)

    Pourquoi la police tue (Partenariat POUR)

    La mort de Nahel, ce jeune conducteur à l’arrêt et puis qui démarra, pour être ensuite abattu par un policier à Nanterre, déchaîne les passions, les inepties, les sous-entendus et rumeurs tout aussi scandaleux que l’intervention de ces forces dites de l’ordre.

    J’ai même lu sur les réseaux sociaux et entendu dans la bouche de politiciens qu’il l’avait un peu cherché ce gamin sans permis, et non pas fonçant sur les policiers.

    Un mensonge policier démenti par l’implacable vision d’une vidéo des faits, son en appui.

    Rappelons le prêchi-prêcha de ceux qui trouvaient que les journalistes de Charlie Hebdo et de Samuel Paty, abattus par le fanatisme religieux, l’avaient également bien cherché en montrant le visage du Prophète sur des caricatures.

    À vrai dire, au-delà de ces indécentes considérations populistes, il y a la dérive d’un système policier qui se croit quasiment tout permis, puisqu’il a le soutien inconditionnel des plus hautes autorités de l’État, malgré les récriminations de la Justice européenne et de l’ONU, notamment.

    Force doit revenir à la loi, coûte que coûte, clament-elles.

    Et que font-elles de la légitimité, celle de la conscience face aux diktats ?

    En Belgique, les autorités, ministre de l’Intérieur en tête, concoctent même une loi anticasseurs qui, en filigrane, tend à bâillonner les activistes écologiques et les syndicalistes progressistes qui les dérangent tant.

    Pourquoi la police tue-t-elle ? s’interroge Libé de ce 29 juin 2023 au surlendemain de la mort de Nahel ?

    Parce qu’il serait grand temps de légiférer clairement en la matière, d’appeler un chat un chat lorsque les forces de l’ordre dérapent et commettent des bavures, d’arrêter d’occulter ou de les minimiser, de ne plus admettre que le ministre de l’Intérieur considère principalement son travail pour protéger la police qu’il est censé diriger, de ne plus taire les causes de drames et de violences récurrentes, dont celle d’un racisme larvé, d’établir un contrôle externe indépendant, y compris de la police des polices.

    L’impunité policière est un temps révolu.

    Place au respect de la légitimité, nuance fondamentale par rapport à certaines lois antidémocratiques ou règles non précisées, comme celle de tuer pour un refus d’obtempérer lors d’un contrôle routier ou d’oser manifester son désaccord en présence de la destruction massive de l’environnement.

    Photo : Pixabay.

     

    • 3 min
    Macron et Cie : ce sont eux les casseurs ! (Partenariat POUR)

    Macron et Cie : ce sont eux les casseurs ! (Partenariat POUR)

    « Les vrais casseurs n’ont pas de cagoules mais des Rolex », fut un slogan lu dans une récente manifestation et repris en boucle sur les réseaux sociaux.

    Vu de Bruxelles, capitale de l’Europe, le président Macron perd de plus en plus de son aura qu’il s’était tissée à force de décisions que d’aucuns croyaient innovantes, responsables, sensées, voire visionnaires.

    Quel leurre ! Après des mois d’affrontements avec sa réforme des retraites, le voici sortant l’artillerie lourde, comme l’écrit Libé de ce jeudi 22 juin.



    Effectivement, avec le sinistre Darmanin à la manœuvre, de plus en plus droitier au point de le confondre avec un lepéniste, Macron a ordonné la dissolution de « Soulèvements de la terre », ce mouvement écologique de désobéissance civile au titre de violences et de menaces pour l’État de droit, alors que tous les deux savent très bien qu’elles sont principalement l’apanage du Black bloc avec l’appui de flics-casseurs infiltrés dans les manifestations.

    La terre crève, la terre brûle, la terre se noie, les séismes et phénomènes météorologiques extrêmes se multiplient de manière dramatique, les glaciers et les pôles fondent, les mers et les océans sont devenus des cloaques, et les Macron et Cie ne trouvent rien de mieux que de casser un mouvement écolo plutôt que de se pencher avec efficacité sur l’urgence climatique.

    Pire, ils cataloguent ces écolos, souvent pacifistes, de terroristes.

    Ça, c’est un argument-bidon qu’ils apprécient ressortir comme une évidence, pareil à un mantra. Le poids des mots, le poids de populisme.

    Si le peuple, celui qui les nourrit et les blanchit de leurs taxes et impôts, n’est plus dupe, cela les émeut-il ?

    Même pas. Les caciques qu’ils se disent, sont en place, tirent les ficelles du pouvoir, pactisent avec les plus gros pollueurs, au nom, disent-ils, de l’emploi et du mieux vivre-ensemble, ou, sans vergogne, pour notre bien vivre-ensemble.

    Je rappelle un principe démocratique fondamental : il faut toujours préférer la légitimité à la légalité !

    Dès lors, sous une forme ou une autre, poursuivre et surtout accentuer la désobéissance civile.

     

    Photo : réseaux sociaux, dont Facebook.

    • 2 min
    Qui est Kenza ?

    Qui est Kenza ?

    Qui est Kenza ? propose le Vayu Quartet[1], vayu signifiant souffle de vie, un quatuor qui vous distille l’existence d’une jeune fille, Kenza, à travers un concert particulier, engagé même, avec, pour les anciens, un air de nostalgie des bons anciens festivals folk et de musiques du monde, tels les Brosella Folk, Fêtes des Leus à Frasnes-les-Couvin avec Emmylou Harris, Les Vieilles Charrues en Bretagne à leurs débuts…

    Voici, donc, une soirée de deux heures sur un fond musical de jazzy, d’afro et de blues, un véritable moment de grâce qui peut vous apporter ce supplément d’âme que l’on appelle « prise de conscience », voire un rappel ou une confirmation pour les initiés à une réalité géopolitique et humaine passablement ébranlée ces temps-ci.



    Ce concert est un engagement opéré de manière subtile et qui met en relief peurs et actes tyranniques avec quelques touches poétiques dans un récit qui trace le cheminement de cette jeune fille Kenza, déracinée dans tous les sens du terme.

    Un récit qui fait place à Jacques Brel, à Georges Brassens, à Aristide Bruant, à Barbara, ceux-là mêmes qui nous ont tant laissé de propos, eux aussi, engagés dans un humanisme et une fraternité universelle qui fait tant défaut en ce XXIe siècle.



    Lorsque Anne Fievez, soutenue par ses trois comparses à la guitare, aux percussions, au saxo…, vous déclare que l’homme crache ses mots dans l’entonnoir de l’indifférence, aussitôt, j’ai pensé à ces contemporains qui nient ou dénient la crise climatique, les drames sociaux, la précarité, le racisme ambiant.

     

    Le quatuor nous invite à choisir, vivre, réinventer face à la mort du monde, à cette logique basée sur le cannibalisme économique, culturel, esthétique, en présence d’un ensauvagement de la vie humaine.

    Pourtant, rappelle-t-il, la Culture reste une démarche d’humanisme et il faut faire en sorte que ce miracle perdure.

    Car, un jour, un autre jour, viendra, accompli, ensoleillé.

    Kenza vit dans ce concert avec les croquants de Brassens, jeune fille salie par des militaires français…

     

    Loin des sons, des cris, des gestes parmi d’autres murmures, voici Nina Simone, John Baez, les arbres qui parlent, la voix du vent, du soleil et de la Terre, il faut écrire le monde des femmes dans un monde d’hommes, clame Anne Fievez.

    Ah ! Ce mal de vivre qu’il faut bien vivre…

    Voici Aristide Bruant, Saint-Lazare, il y aura une fin de règne, là, au centre de la Terre, au cœur de l’Univers…

    Il y aura des fléaux et les miracles habituels, un siècle de pluies, un siècle de sécheresse, puis une évasion collective…

    On cherchera la fontaine où l’eau devient âme, on cherchera la voie du retour, mais il y aura aussi à composer, comme Kenza, avec la guerre des menteurs, celle qui portera la justification de la terreur, de la part du gain et de la haine.

    Kenza disparue, Kenza déesse du soleil, pourvoyeuse de lumière, d’énergie, pour réchauffer l’âme humaine.

    Kenza insinuée parmi les insoumises et leurs frères chercheurs de vérité, choisir, vivre, réinventer…

    Allez écouter et voir un avant-goût de Kenza et autres morceaux du Vayu Quartert sur youtube.

    Photos : Marie-Paule Peuteman pour Fréquence Terre.

    [1] Anne Fievez : chant, récit et conception, Pierrot Debiesme, guitares et voix, Olivier Stroobant, kamele n’goni, percussions et voix, Frad Willaume, saxophones, percussions.

    • 4 min

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