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« Vercingétorix, la légende du druide roi » : Alésia, morne plaine..‪.‬ Ciné-crash

    • Télévision et cinéma

Il est des rêves qu'on ferait mieux de ne jamais réaliser. Producteur prestigieux de L'Armée des ombres, Nous ne vieillirons pas ensemble ou encore La guerre du feu, Jacques Dorfmann fantasma durant une bonne décennie le projet Vercingétorix avant de pouvoir enfin le concrétiser. Lui-même déjà réalisateur des longs métrages Le Palanquin des larmes (1987) et Agaguk (1992), il entendait, avec cette troisième mise en scène, rendre un vibrant hommage au chef de guerre unificateur des tribus gauloises face à Jules César. Un héros de légende, vu par Dorfmann comme un lointain ancêtre des futures figures capitales pour l'histoire de France que furent Napoléon et Charles de Gaulle. Entouré de mystère du fait de la rareté des sources historiques fiables le concernant, pratiquement jamais honoré par le 7e art, Vercingétorix était (et reste) une terre et un thème à conquérir pour le cinéma, l'occasion d'une épopée made in France à hauteur de Braveheart.
Débuté en 1999 dans la région de Sofia, en Bulgarie, avec Christophe Lambert en tête d'affiche après que Guillaume Depardieu ait été un temps considéré, Vercingétorix, la légende du druide roi va hélas très vite virer à la Bérézina pour Dorfmann, son équipe et sa star. Criblé de problèmes de production, handicapé par des soucis financiers, le tournage chaotique ne fut pas aidé par l'absence à la barre de son réalisateur, accablé par un deuil personnel juste avant le début des prises de vue et notoirement aux prises avec l'alcool.
Même si Christophe Lambert s'est fréquemment confié publiquement sur les raisons du désastre, de nombreuses zones d'ombres subsistent encore sur les coulisses de cette amère expérience. Mais à l'écran, une certitude : on aura beau tenter de voir l'Arverne à moitié plein, Vercingétorix, la légende du druide roi est l'un des plus immenses ratages du cinéma français. Un authentique nanar à la fréquente drôlerie involontaire, accablé par une forme indigente et de piteux acteurs (dont les rugbymen Vincent Moscato, Denis Charvet et Jean-Pierre Rives, égarés ici en guest stars). Bref : une défaite historique, qui vaudra au pack Dorfmann une récompense critique digne d'un bouclier de Brénul ou d'un bizutage à base de goudron et de plumes. Normal.
Echec tout aussi logique en salle, cette superproduction en costumes a marqué un coup d'arrêt brutal pour la carrière de son réalisateur et, même si le toujours attachant Christophe Lambert a poursuivi son propre chemin sans encombre, Vercingétorix reste probablement sa plus cruelle défaite. Son Waterloo ou, plutôt, son Alésia. Une blessure toujours vive pour l'acteur, qui trainera comme un boulet encore longtemps son inénarrable réplique : « Gauloises, Gaulois ! ». A l'heure de son 20e numéro, Ciné-Crash ne pouvait décemment plus passer sous silence cette épopée du pire, en compagnie des chroniqueurs toujours bien informés François-Xavier Taboni et Yann Valentin. 

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Il est des rêves qu'on ferait mieux de ne jamais réaliser. Producteur prestigieux de L'Armée des ombres, Nous ne vieillirons pas ensemble ou encore La guerre du feu, Jacques Dorfmann fantasma durant une bonne décennie le projet Vercingétorix avant de pouvoir enfin le concrétiser. Lui-même déjà réalisateur des longs métrages Le Palanquin des larmes (1987) et Agaguk (1992), il entendait, avec cette troisième mise en scène, rendre un vibrant hommage au chef de guerre unificateur des tribus gauloises face à Jules César. Un héros de légende, vu par Dorfmann comme un lointain ancêtre des futures figures capitales pour l'histoire de France que furent Napoléon et Charles de Gaulle. Entouré de mystère du fait de la rareté des sources historiques fiables le concernant, pratiquement jamais honoré par le 7e art, Vercingétorix était (et reste) une terre et un thème à conquérir pour le cinéma, l'occasion d'une épopée made in France à hauteur de Braveheart.
Débuté en 1999 dans la région de Sofia, en Bulgarie, avec Christophe Lambert en tête d'affiche après que Guillaume Depardieu ait été un temps considéré, Vercingétorix, la légende du druide roi va hélas très vite virer à la Bérézina pour Dorfmann, son équipe et sa star. Criblé de problèmes de production, handicapé par des soucis financiers, le tournage chaotique ne fut pas aidé par l'absence à la barre de son réalisateur, accablé par un deuil personnel juste avant le début des prises de vue et notoirement aux prises avec l'alcool.
Même si Christophe Lambert s'est fréquemment confié publiquement sur les raisons du désastre, de nombreuses zones d'ombres subsistent encore sur les coulisses de cette amère expérience. Mais à l'écran, une certitude : on aura beau tenter de voir l'Arverne à moitié plein, Vercingétorix, la légende du druide roi est l'un des plus immenses ratages du cinéma français. Un authentique nanar à la fréquente drôlerie involontaire, accablé par une forme indigente et de piteux acteurs (dont les rugbymen Vincent Moscato, Denis Charvet et Jean-Pierre Rives, égarés ici en guest stars). Bref : une défaite historique, qui vaudra au pack Dorfmann une récompense critique digne d'un bouclier de Brénul ou d'un bizutage à base de goudron et de plumes. Normal.
Echec tout aussi logique en salle, cette superproduction en costumes a marqué un coup d'arrêt brutal pour la carrière de son réalisateur et, même si le toujours attachant Christophe Lambert a poursuivi son propre chemin sans encombre, Vercingétorix reste probablement sa plus cruelle défaite. Son Waterloo ou, plutôt, son Alésia. Une blessure toujours vive pour l'acteur, qui trainera comme un boulet encore longtemps son inénarrable réplique : « Gauloises, Gaulois ! ». A l'heure de son 20e numéro, Ciné-Crash ne pouvait décemment plus passer sous silence cette épopée du pire, en compagnie des chroniqueurs toujours bien informés François-Xavier Taboni et Yann Valentin. 

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