Politique FRANCE 24

Pour marquer ses cent jours à Matignon, Gabriel Attal a prononcé, depuis Viry-Châtillon, un discours vigoureux sur le thème de l'autorité. Du civisme à l'école à la responsabilité des parents, en passant par la justice des mineurs, le Premier ministre a dévoilé un vaste plan pour remettre "l'autorité au coeur de la République", dont les conclusions seront rendues dans huit semaines.

Le déficit et la dette qui montent font trembler le gouvernement et aiguisent les tensions entre le chef de l'Etat et son ministre de l'économie. Sans oublier qu'après l'assurance-chômage, c'est au tour de l'emploi à vie dans la fonction publique d'être dans le viseur de la Macronie. Dans cette émission, il sera aussi question du projet de loi sur "l'aide à mourir". Marc Perelman reçoit Catherine Tricot de Regards, Stéphane Vernay de Ouest-France et Bruno Jeudy de la Tribune Dimanche. 

À deux mois des élections européennes, le RN caracole toujours en tête des sondages et creuse l’écart avec Renaissance. Le parti présidentiel voit de son côté poindre la menace du candidat Place Publique - PS Raphaël Glucksmann qui progresse dans les sondages et redonne des couleurs à la gauche. Mais ces élections restent marquées par une poussée de l’extrême droite partout en Europe.

Vingt ans après la loi sur la laïcité, un proviseur d’un lycée parisien, menacé de mort après avoir demandé à une élève de retirer son voile, a démissionné. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé que l’État allait porter plainte contre cette élève. L’État français est-il impuissant à imposer la laïcité dans les écoles ? Autre inquiétude de l’exécutif : le déficit. Le gouvernement, en quête d’économies, a dit qu’il allait s’attaquer à l’assurance-chômage et devrait réduire la durée d’indemnisation des chômeurs.

En France, la dette se creuse et le déficit pourrait atteindre les 5,6% du PIB. Bruno le Maire, le ministre de l’Economie affirme que notre modèle social va dans le mur et veut remplacer "l’Etat providence par un Etat protecteur". L’exécutif cherche la parade, tout en écartant toute hausse d’impôts. Dans le même temps, l’accord du Ceta, traité de libre-échange entre l’UE et le Canada, a été rejeté par les sénateurs.

Emmanuel Macron a reçu les chefs de parti à l’Elysée sur la question du soutien de la France à l’Ukraine. Il a appelé au "sursaut" face à la menace russe et semble préparer les esprits au pire. Une position qui n’est pas partagée par les oppositions. Également au sommaire : Bruno Le Maire a annoncé une économie de 20 milliards d’euros pour 2025 sur les dépenses publiques, en plus de celle de 10 milliards prévue pour 2024. Le ministre de l’Economie s’est, là aussi, heurté à la colère de l’opposition et des syndicats.