T'as vu l'heure ‪?‬ Radio Nova

On le sait peu, mais notre voix peut trahir notre état de santé, et peut-être que bientôt, elle pourra le prédire.

C’est ce qu’envisage le programme scientifique Colive Voice, qui vise à collecter un maximum de voix différentes, veut identifier des biomarqueurs vocaux. Ces biomarqueurs permettraient de dépister précocement différentes pathologies chroniques (diabète, cancers, maladies neurologiques, maladies cardiaques).

Pour participer et donner votre voix à la science, rien de plus simple. Il suffit de consacrer 20 minutes de votre temps pour participer en ligne à des exercices ludiques.

Guidé par les recommandations en ligne et après avoir répondu anonymement à un questionnaire explorant votre état de santé, vous vous retrouverez à tenir le son « a » ou « i » le plus longtemps possible, à répéter très vite la succession des syllabes « pa-ta-ka » durant 10 secondes, ou encore à décrire avec un maximum de détails une image. Votre voix est évidemment enregistrée pendant toute la durée des exercices.

La suite ne relève plus de nous, mais d’une intelligence artificielle chargée de traiter les voix récoltées. Il s’agit de parvenir à identifier le plus tôt possible, avant l’installation des troubles, de très fines variations et modulations vocales.

Pour l’instant, le programme Colive Voice est encore en phase de recherche, c’est-à-dire qu’il n’en est pas encore aux essais cliniques, mais ces derniers sont prévus cet automne. L’objectif, à termes, est de développer un outil simple et largement accessible pour reconnaître et quantifier les états de stress à la voix, une situation particulièrement pertinente pour les personnes diabétiques chez qui on sait que le stress peut affecter significativement la glycémie.

Quel que soit votre état de santé, si vous souhaitez participer, il suffit d'avoir plus de 15 ans, de parler français, allemand, anglais, espagnol, portugais ou arabe et de disposer d’un smartphone, d’une tablette ou d’un ordinateur, évidemment muni d’un microphone.

Les titres de clash de rap balancés sur le net sont-ils de véritables règlements de comptes ou de simples blagues ? Les « deepfakes » ou hypertrucages des AI sèment le doute dans les embrouilles de rappeurs américains.

Depuis mars, la battle entre Drake et Kendrick Lamar tient en haleine le monde du rap comme un feuilleton. La provocation a commencé avec un disstrack (une chanson intentionnellement visée à insulter verbalement quelqu'un) sur Drake par Future, Metro Boomin et Kendrick avec « Like That ».

Future, Metro Boomin, Kendrick Lamar - Like That (Official Audio)

Celle-ci s’est ensuite propagée chez d'autres rappeurs avec, en fond d’embrouille, l'héritage de Tupac Shakur.

Si on est loin d’être surpris par les clashs entre rappeurs (après tout, nous, on a déjà Booba), ce qui est nouveau, c'est qu’avec les intelligences artificielles, le doute plane sur l'authenticité de ces titres d' ego trip .

Par exemple, quand Drake a balancé « Push Ups » en réponse à Kendrick Lamar, certains fans se sont posés des questions : Est-ce que c'était vraiment lui ? Récemment, « Heart On My Sleeve », un faux tube de Drake et The Weeknd posté par un certain @ghostwriter977 était devenu viral sur TikTok, répandant une première fois la confusion chez les fans des deux artistes.

Ce ne serait pas la première fois que Drake a affaire à l'IA. Lui-même a déjà utilisé des deepfakes -des contenus faux créés par l'IA à l'apparence crédible- en musique. Le 20 avril dernier, il publiait en ligne un nouveau titre, « Taylor Made Freestyle », toujours dirigé contre Kendrick. Sauf que dans ce titre, il y avait des deepfakes des voix de Snoop Dogg et de Tupac. Sous la menace de représailles judiciaires, il a fini par retirer son titre quatre jours après, car, de toute évidence, aucun des deux rappeurs n’avaient donné son autorisation.

La battle entre Drake et Kendrick Lamar est un terrain fertile pour l'imitation par l'IA : Les chansons se balancent en ligne, avec des piques et des insultes à gogo. Impossible de tout identifier et d’en reconnaître précisément les tenants et les aboutissements.

Quant à nous, on ne peut pas s’empêcher d’imaginer la même chose chez nous. Qui sait, bientôt les utilisateurs créeront des embrouilles en chanson entre Jul et Bigflo et Oli, ou bien Shay et Aya Nakamura… La liste des bêtises à inventer est sans fin.

Photo : "Like That" Future, Metro Boomin, Kendrick Lamar, 2024

Vous savez ce que c’est, un homme, un vrai ? Déjà, c’est un américain, ambiance JR dans Dallas ou bien Ronald Reagan. La nouvelle série Netflix, A Man In Full, vient de débarquer, et nous montre ce que c’est un vrai bonhomme.

Bande-annonce de A Man In Full :

A Man in Full | Official Trailer | Netflix


Un homme, un vrai, c'est d'abord une série en huit épisodes inspirée d’un best-seller du journaliste et écrivain Tom Wolfe en 1998, A Man in Full.

Tom Wolfe, ce n’est pas n’importe qui. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on trouve L'Étoffe des héros (The Right Stuff), un livre qui explore le programme spatial américain et qui a été adapté avec succès au cinéma. Il y a aussi aussi Bonfire of the Vanities (Le Bûcher des vanités), une satire cinglante de la société new-yorkaise des années 1980 qui a également remporté un grand succès critique et commercial.

Pour l’adaptation de A Man In Full, le scénariste et producteur star des années 90 à aujourd’hui, David E. Kelley, à l’origine de séries cultes telles qu'Ally McBeal et The Practice s’est chargé du scénario. Un expert dans l’écriture de séries judiciaires tarabiscotées.

Et justement, pour l’incarner, Jeff Daniels joue le rôle de Charlie Croker, un magnat de l'immobilier d'Atlanta et ancienne star de football américain qui tente de sortir de ses millions de dollars de dettes auprès des banques en bidouillant avec l'élite politique de la ville. Au casting, on retrouve la mystérieuse Lucy Liu, mais aussi William Jackson Harper dans le rôle du maire d'Atlanta en pleine période de campagne électorale.

Attendez-vous à une sorte de Dallas moderne, avec des personnages tous plus pourris et barjots les uns que les autres. Une série haletante et très réussie à regarder pendant votre weekend sous la pluie.

Vous connaissez tous cette chanson, mais peut-être sans reconnaître les auteurs :

Electric Light Orchestra - Last Train to London (Official Video)

C’est le groupe de rock britannique Electric Light Orchestra ! Celui-ci vient de perdre un de ces piliers, Richard Tandy. Le claviériste, dont les riffs ont contribué à créer ce mélange de pop à la Beatles qui a propulsé le groupe dans les années 1970, est décédé à 76 ans.

Né le 26 mars 1948 à Birmingham, en Angleterre, il est entré dans la pop de Electric Light Orchestra. Au départ claveciniste, puis bassiste, il devient en 1972 le claviériste du groupe. Malgré ses différentes formations, il lui restera fidèle jusqu'à la dissolution de ce dernier en 1986.

Electric Light Orchestra a vendu plus de 50 millions d'albums dans le monde. Comme sur "Evil Woman", l'une de leurs chansons les plus connues, les claviers de Tandy formaient la base d’un son qui mariait la pop à la musique classique.

Evil Woman

Toute une époque qui a influencé plusieurs générations d’artistes. Jeff Lynne, le chanteur, a d’ailleurs travaillé avec George Harrison des Beatles sur son album Cloud Nine en 1987, et plus tard avec Paul McCartney.


Electric Light Orchestra a aussi influencé Supertramp, Oasis, Blur, les Killers, et on en passe. Ce groupe oublié a forgé le son de la pop anglaise.

Un élevage de poules peut disposer de perchoirs, mais sont-ils adaptés et les poules les utilisent-elles ? La viande que l’on consomme a-t-elle respecté l’animal de son vivant ?

Pour le savoir, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire Alimentaire (ANSSA) propose un Nutri-score du bien-être animal pour la viande, les produits laitiers et les œufs, selon les conditions de vie réelles des animaux ayant servi à leur production. L’idée est d’informer les consommateurs sur les conditions d’élevage, mais aussi d’étudier les animaux.

Plus précisément, l’ANSSA propose une classification à cinq niveaux allant du meilleur ( A ) au plus faible ( E ). Ce dernier niveau correspondrait au strict respect de la législation existante sur la vie en élevage, le transport et l’abattage. L’agence recommande que l’évaluation porte en priorité sur « l’état de bien-être de l’animal » avec des indicateurs relevés directement sur la bête. Parmi eux, les caractéristiques génétiques de l’animal, les techniques d’élevage, les pratiques de l’éleveur, l’hébergement, l’alimentation, la reproduction, les démarches mises en œuvre pour assurer la bonne santé des animaux ou encore la limitation du recours à des pratiques stressantes ou douloureuses.

Actuellement, aucune législation européenne ne régit « les allégations ou l’étiquetage en matière de bien-être animal ». Si certaines règles encadrent les informations sur les méthodes de production comme « agriculture biologique » ou le mode d’élevage des poules pondeuses « en cages » ou « en plein air », il n’y a encore rien de plus.

De la même manière, il existe divers étiquetages au niveau national et pour des filières particulières, mais sans que leurs cahiers des charges ne soient comparables et parfois vérifiables.

Ce Nutri-score sur le bien-être animal viserait à réduire la confusion et les doutes chez les consommateurs, parfois piégé par des emballages aux mentions commerciales implicites, pour que ceux-ci consomment en pleine conscience les produits d’origine animale.

On peut carrément parler, sans exagérer, d’un nouveau tableau. Icône mondiale de la peinture, « La Liberté Guidant le Peuple » de Delacroix, réalisé en 1830, vient d’être restauré et est de nouveau visible au Louvre à compter d’aujourd’hui.

Personne n’y avait touché depuis 1949. Ça peut sembler très banal, mais cette restauration change tout. Elle éclaire la toile sous un nouveau jour et nous permet de découvrir les vraies couleurs d’un tableau qui avait fini par jaunir, car au fil du temps, huit couches de vernis lui avaient été appliqués pour retarder sa dégradation. Un vernis qui avait emprisonné de la poussière.

« On est la première génération qui va redécouvrir la couleur de Delacroix », indique Sébastien Allard, le directeur du département des peintures du Louvre qui précise que « Jusqu’à présent, on perdait la richesse de l’intensité chromatique, les plans, les blancs, les ombres, tout cela était unifié sous des couches jaunâtres ».

Des gris, noirs, bruns et blancs illuminent à nouveau la toile. De la fumée blanche sortent des armes, et de la poussière s’élève au-dessus des barricades. Le ciel bleu surgit au-dessus des tours de Notre-Dame en arrière-plan comme tous les détails d’une histoire pleine de violence et d’exaltation.

Partout, Delacroix avait dissimulé des petites touches de couleurs" bleu, blanc, rouge" parsemées de façon subtile, des touches que l’on ne distinguait plus.

Pour rappel, « La Liberté Guidant le Peuple » de Delacroix est arrivé au Louvre en 1874. Il a toujours appartenu à l’État qui l’a acheté lors de sa première exposition publique en 1831. S’il représente la révolution de juillet 1830, de nombreux sens lui ont été donnés : la Révolution, Marianne, la République française, la France en général. Une image reprise abondamment sur des affiches, au moment de la Libération de Paris en 1944, sur des billets de banque ou encore sur des timbres.

Photo : « La liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix, restauré au Louvre, le 30 avril 2024, photo de Dimitar Dilkoff, AFP.