Café Froid Podcast Ingrid Murret-Labarthe

(TW: Deuil périnatal)
Dans ce premier épisode de la nouvelle saison de Café Froid, je reçois une invitée venue livrer, sans doute, le témoignage le plus poignant qu’il soit.
En ce 15 octobre, journée MONDIALE de sensibilisation au deuil périnatal, je vous propose d’écouter les mots de Falbala, une jeune maman endeuillée depuis la perte de sa fille Léane à quelques jours de la fin de sa grossesse.
Écouter Falbala et son histoire, c’est à la fois côtoyer toute la fragilité d’une femme qui sait que chaque grossesse ne se termine pas forcément avec un bébé dans les bras, mais aussi toute la force d’une battante qui sait qu’un jour, elle vivra son rêve de maternité en donnant un petit frère ou une petite soeur à sa belle Léane.
Elle nous raconte tour à tour ses bonheurs, ses instants de déchirement, ses combats, ses espoirs, toutes ces émotions qui cohabitent avec sa toute petite fille, aujourd’hui devenue son étoile.

La matrescence, un mot encore inconnu pour de nombreuses personnes, et qui pourtant résonnera fortement pour beaucoup de jeunes maman qui écouteront cet épisode.
La matrescence, c'est cette transformation profonde qui s'opère en nous lorsque l'on donne la vie et que l'on devient mère.
Un changement réel, un bouleversement plus ou moins intense, qui vient parfois foudroyer nos convictions et faire vaciller notre quotidien.
C'est ce qu'a vécu Marie-Stéphanie, mon invitée du jour, en donnant naissance à Léanne, sa fille, il y a 20 mois.
Elle est venue me raconter sa vie d'avant, son couple, ses voyages, sa grossesse, son accouchement, préparé à grand renfort de livres, et de supports en tout genre, jusqu'au moment fatidique du retour à la maison, où l'image idyllique qu'elle se faisait de la maternité a volé en éclat.
Avec beaucoup d'émotion, elle redéroule le fil de la première année de vie de sa fille, durant laquelle elle et son conjoint ont cherché, en eux-mêmes et autour d'eux, les ressources nécessaires pour les aider à aborder ce nouveau chapitre de leur vie, le plus sereinement possible.
Un travail toujours en cours, mais qui porte déjà ses fruits, comme nous le confie Marie-Stéphanie dans cette heure passée au micro du podcast.

C'est par un soir d'hiver glacial que j'ai rencontré Astrid "en vrai" après avoir fait virtuellement connaissance avec elle sur les réseaux sociaux.
Son livre "Le regret maternel" venait de sortir au Québec, et était l'aboutissement du compte Instagram du même nom qu'elle avait créé anonymement 2 ans auparavant.
Plus qu'une invitée, je voulais saluer son courage et lui offrir ce qu'elle même permet à tant de mères depuis la création de son compte : la possibilité de s'exprimer sans tabous ni limites sur la maternité.
Ensemble, nous avons parlé dépression post-partum, pression sociale, construction culturelle, charge mentale, équité dans le couple, et bien entendu regret maternel; elle nous raconte comment une simple capture d'écran portant les mots "regret d'être mère" a résonné en elle plus d'un an après et lui a ouvert une porte sur ce qu'elle ressentait sans pouvoir le nommer; mais aussi la manière dont elle apprivoise au quotidien, grâce entre autre à la thérapie, ce fameux regret, pour qu'il fasse partie d'elle, comme une donnée de sa vie parmi les autres, et qu'elle se construise avec lui en tant que mère, femme, et épouse, en étant de plus en plus apaisée et toujours en quête de devenir une meilleure version d'elle-même.

Une envie d'enfant, ça ne se contrôle pas, c'est visceral et c'est intense; et ça prend parfois une place tellement immense que ça se détache de tous les diktats associés à l'idée même de faire un bébé, et en particulier celui de rencontrer d'abord un partenaire pour le faire.
Gen a toujours su qu'elle serait mère: si elle a longtemps pensé que ce désir serait comblé par une relation amoureuse, elle a finalement, eu le déclic de se dire que, ce qui importait vraiment pour elle, c'était ce bébé, son bébé tout simplement.
Alors, elle a choisi la voie de la parentalité en solo, un parcours qu'elle a entrepris à vue, en découvrant tout au fur et à mesure de ses rencontres, ses lectures, ses expériences, pour enfin arriver au moment tant attendu de la rencontre avec sa fille Raphaelle.
Aujourd'hui, elle vient nous raconter avec assurance, honnêteté et humour son aventure de procréation, sa grossesse, son accouchement et sa rencontre avec sa fille, et ses premiers mois de maman solo.

Pour le grand retour du podcast, je reçois Justine, entrepreneure, hyperactive, toujours sur 1000 projets en même temps et jeune maman comme elle le dit elle-même, en apprentissage.

Pour tout vous dire, Justine n'est pas une inconnue pour moi: nous nous sommes croisées de nombreuses fois dans la vraie vie, dans le cadre de nos entreprises respectives, ou par le biais de nos connaissances en commun, autour de cafés à se raconter nos vies et nos expériences.

Lorsqu'elle a annoncé sa grossesse, je lui avais lancé l'idée de venir raconter son parcours au micro, comme un défi à cette femme qui ose tout : sans surprise, elle avait répondu oui, et c'est presque un an et demi plus tard que nous nous sommes enfin posées toutes les deux pour discuter de son histoire d'amour sur fond de rencontre dans un bar et d'expatriation; de sa création d'entreprise à succès, d'une envie d'enfant qui surgit un jour, sans crier gare, avec une évidence et une fulgurance presque mystique. De cette envie qui parfois, met plus de temps que prévu à se concrétiser. De sa grossesse, finalement, qui se révèlera idyllique, mais qui se terminera par un accouchement traumatique, et de ses débuts de maman chaotiques teintés de dépression post-partum, qui ont fait vaciller sa confiance et ses certitudes de femme, jusqu'à l'équilibre retrouvé, réinventé, à trois.

L'épisode d'aujourd'hui est une histoire de rencontre, d'instinct, et d'évidence.
J’ai découvert Sarah, la maman et l'architecte d'intérieur, en la suivant dans son univers doux et beau sur Instagram. Puis j'ai admiré une autre facette d'elle, l'activiste, au moment où le monde s'est révolté après la mort de George Floyd - Une personnalité solaire qui m'a donné envie d'échanger avec elle dans ce podcast.
Ensemble, nous avons parlé d'amour, de maternité, de ses deux filles d'à peine 16 mois d'écart, de sa vie professionnelle entre entreprise familiale et celle qu'elle a crée en son nom propre; d'instinct, ce fameux instinct auquel elle se fie au quotidien, et qui rythme sa vie de famille, mais aussi de privilège blanc et de lutte quotidienne pour un monde plus égalitaire pour son conjoint et leurs deux filles.
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