DAVID BRÛLE David Brûle

J’ai choisi le verbe « résister » car en tant que militante Intersexe, c’est on s’attaque à une des institutions les plus puissante et c’est difficile. Je dois souvent résister, résister face aux médecins, à la société et ma propre envie de tout abandonner.  Audrey est Suissesse, elle a crée une association nationale pour les personnes intersexes et leurs familles. Son objectif est d’interdire les traitements non consentis et non vitaux sur les enfants intersexes sans leur consentement libre et éclairé. Elle est elle même Intersexe et après 25 ans à vivre dans le tabou et le secret, elle se revendique aujourd’hui Intersexe.

Rebcolin ... Un nom valise qui représente la réflexion et l’indécision permanente. Le caractère obligatoire de la société qui nous force à nous ranger dans des cases. Beaucoup de (dé)construction et une pointe de résilience. Une reconstruction aussi. Une cicatrisation mentale continue mais une peur des marques physiques auxquelles la recherche et l’affirmation de soi peut amener.

Ellie renoue avec ses expériences, Ellie renoue avec son corps. Renouer c’est se réconcilier, c’est panser ses blessures. Quand la transition de genre n’est pas la solution miracle que j’aurais aimé qu’elle soit, qu’est-ce que je fais? Quand ma seule motivation de continuer la prise d’hormones est la peur d’être confrontée à moi-même, pourquoi est-ce que je continue? Quand il n’y pas d’autre chemin offert que celui de fuir son corps à tout prix, où est-ce que je vais? Quand les autres me voient comme une femme trop barbue, à la voix trop grave, ou même mutilée, comment est-ce que je m’aime? Ce sont ces questions auxquelles Ellie essaie de répondre à travers son parcours de détransition. Ce sont ces mêmes questions et bien d’autres que partagent beaucoup de femmes détrans. C’est pour leur donner de la visibilité qu’Ellie et Nele, sa partenaire, ont créé le projet Post Trans.

Fleur vole, ce sont des fragments de mémoire arrachés à l’adolescence. La découverte d’un corps à travers les mots de la médecine, dans la souffrance d’abord. Puis le passage à la clandestinité du langage, et les modes collectifs de ré-appropriation de nos sexes, nos histoires, nos identités… qui finit par une renaissance au sein de la société, une découverte de ses semblables. Et une profonde remise en cause, collective, de ces mots qui nous divisent et qui tranchent des réalités au scalpel.

Chromosomes, organes génitaux, hormones, apparence physique, comportements, intérêts et loisirs… Toutes ces caractéristiques ont une réponse bien définie pour la case “femme/femelle” et une autre pour la case “homme/mâle”.

Mais pourquoi devrait-on forcément, si l’on possède des ovaires, avoir des cheveux longs et peu de testostérone? Pourquoi un individu XY serait automatiquement musclé et amateur de voitures?

La réalité humaine, bien plus diverse, souffre d’être réprimée par ces caractéristiques stéréotypées.

Le podcast “David brûle” te propose de découvrir les histoires de cinq personnes qui choisissent d’être elles-mêmes, même si cela signifie s’écarter de la conception traditionnelle du sexe et du genre. Elles racontent leurs envies, leurs défis, leurs expériences, leurs questionnements...

Et si tu as envie d’aller plus loin, tu trouveras sous chaque épisode et sur nos pages Facebook et Instagram des suggestions d’articles, livres et films.