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#51 Duro! Sexualité et colonialité dans le reggaeton (1/2‪)‬ N'Autre Histoire

    • 역사

Dans ce troisième et dernier volet de la série "Musique et colonialité", nous nous intéresserons au reggaeton, un genre musical qui est devenu un phénomène mondial malgré le dédain dont il fait l’objet depuis ses origines. Depuis son apparition à la fin des années 1980, le reggaeton est taxé de musique de sauvages, de musique simple voire simpliste, sexiste et qui ne requiert d’aucune connaissance ni de talent musicaux. En somme, une musique qui n’est pas vraiment de la musique. Les artistes reguetón ne sont ainsi jamais conviés dans les espaces dédiées à la musique, la presse ne les invite pas pour parler de musique mais pour faire du buzz voire pour se moquer d’eux. Nous verrons ici que le reggaeton est un genre musical produit depuis la subalternité comme une façon de résister aux formes de domination coloniales et impériales à l’œuvre dans les Caraïbes. Face au classisme et au racisme, la charge subversive du reggaeton est de mobiliser la sexualité comme force de résistance. Or, en tant qu’expression de la liberté sexuelle des Subalternes, le reggaeton se heurte à l’État et aux églises chrétiennes notamment la catholique dont la présence est très forte dans toute l’Amérique dite latine. Car le reggaeton est beaucoup plus qu’une musique faite par et pour les dominé·es. Il est, comme dans le cas de la samba brésilienne et de la cumbia péruvienne, intrinsèquement liée à une culture qui a sa langue, ses codes vestimentaires, sa danse, en l’occurrence le perreo (twerk en anglais). Il s’insère dans une culture de résistance caribéenne qui remonte à 1492. Depuis la fin du 20e siècle, cette résistance est celle de territoires en prise avec l’impérialisme étatsunien et le poids de l’Église catholique dans le contrôle des corps et de la sexualité.
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Dans ce troisième et dernier volet de la série "Musique et colonialité", nous nous intéresserons au reggaeton, un genre musical qui est devenu un phénomène mondial malgré le dédain dont il fait l’objet depuis ses origines. Depuis son apparition à la fin des années 1980, le reggaeton est taxé de musique de sauvages, de musique simple voire simpliste, sexiste et qui ne requiert d’aucune connaissance ni de talent musicaux. En somme, une musique qui n’est pas vraiment de la musique. Les artistes reguetón ne sont ainsi jamais conviés dans les espaces dédiées à la musique, la presse ne les invite pas pour parler de musique mais pour faire du buzz voire pour se moquer d’eux. Nous verrons ici que le reggaeton est un genre musical produit depuis la subalternité comme une façon de résister aux formes de domination coloniales et impériales à l’œuvre dans les Caraïbes. Face au classisme et au racisme, la charge subversive du reggaeton est de mobiliser la sexualité comme force de résistance. Or, en tant qu’expression de la liberté sexuelle des Subalternes, le reggaeton se heurte à l’État et aux églises chrétiennes notamment la catholique dont la présence est très forte dans toute l’Amérique dite latine. Car le reggaeton est beaucoup plus qu’une musique faite par et pour les dominé·es. Il est, comme dans le cas de la samba brésilienne et de la cumbia péruvienne, intrinsèquement liée à une culture qui a sa langue, ses codes vestimentaires, sa danse, en l’occurrence le perreo (twerk en anglais). Il s’insère dans une culture de résistance caribéenne qui remonte à 1492. Depuis la fin du 20e siècle, cette résistance est celle de territoires en prise avec l’impérialisme étatsunien et le poids de l’Église catholique dans le contrôle des corps et de la sexualité.
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