34 min

Entretien avec Nicolas Becker - sound designer Les Bonnes Ondes

    • Society & Culture

Bonjour, bonsoir, je m’appelle Mehdi El Kindi, je suis à l’origine du studio de production et de création sonore Les Bonnes Ondes à Casablanca. 

Dans le cadre d’une émission que je produis, j’ai eu la chance d’interviewer Nicolas Becker, bruiteur, sound designer et compositeur : un moment très agréable ou il a pris tout le temps nécessaire pour répondre à mes questions et je me suis dis que ça serait vraiment dommage de ne pas faire profiter le plus grand nombre de l’intégralité de ce joli moment suspendu. Sans générique, sans habillage, sans chichi …

Aussi à l’aise dans le 7eme art que dans les expérimentations de l’art contemporain, c’est quelqu’un dont j’admire sincèrement le travail, un professionnel reconnu par ses pairs. Il est au générique de nombreux films comme Gravity, le règne animal, 127 heures, Harry Potter et la coupe de feu, Premier contact pour n’en citer qu’une poignée …

Nicolas Becker à au cours de sa carrière obtenu 15 prix dans différents prestigieux festivals à travers le monde. 

Parmi ces prix, l'Oscar et le BAFTA du meilleur son pour le film Sound of Metal en 2021, je vous laisse découvrir ce joli cadeau qu’il m’a fait et si le format vous plaît, n’hésitez pas à le faire savoir et à le partager … Je me ferais un plaisir de mettre des formats de discussions de ce type sur le site lesbonnesondes.ma

Bonne écoute

 

Extraits de l'entretien :

 

Mehdi El Kindi : Alors Nicolas, vous avez su très jeune que vous vouliez travailler dans le monde du son, que vous vouliez faire carrière dans le bruitage d'abord, j'ai par ailleurs lu dans une interview que vous étiez plus sensible au son qu'à l'image. J'aimerais en savoir plus sur cet amour du son ? Sur la manière dont le son affecte les autres sens ? Et aussi sur comment cette sensibilité influence votre travail de Sound designer aujourd'hui ?

Nicolas Becker : Tout premièrement, c'est vrai que je suis très sensible au son, mais parce que je pense que j'ai une synesthésie, j'ai la capacité d'entendre des sons dans ma tête de manière très aisée. Du coup c'est quelque chose. Que j'ai tendance à faire très facilement quand je regarde une image mobile ou immobile, quand je mange quelque chose, j'ai des sons dans la tête ! Alors je sais pas si ça vient de ça, mais en tout cas je sais que quand j'étais petit mes parents étaient assez stricts et ne voulaient pas que je regarde des films avec eux et donc souvent ils regardaient des films et moi j'allais regarder le film à travers la serrure et j'entendais pas le son. 

Je voyais l'image et j'entendais pas le son, j'avais le son dans ma tête. 

C'est marrant parce que tout à l'heure je lisais une interview de Dany Boon qui disait que quand il était petit il regardait des films et que ses parents ne voulaient jamais qu'il regarde la fin parce que c'était trop tard. Et donc en fait lui il a passé sa vie aussi à imaginer la suite des films. 

C'est intéressant aussi parce que hier je parlais d'un projet que j'ai avec un artiste qui s'appelle Philippe Pareno et j'avais amené un ami qui s'appelle Elie qui est sourd et implanté et il parlait de la privation aussi, l'idée que quand on était privé quelque chose, Eh Ben ça créait une énorme intensité pour aller vers cette chose. 

Il arrive des fois que la privation crée une frustration qui donne envie et donc c'est vrai que moi je pense que le fait de pas avoir eu ces sons là ça m'a intéressé. [...]

[...] Et l'autre chose qui m'a vraiment aussi fasciné, c'est quand j'avais 13 ans, j'ai vu un petit documentaire, c'était 1 truc qui était fait dans une émission pour enfants qui racontait les différentes professions du cinéma et il y en avait un sur  le son. 

Du coup, c'était juste le plan d'un bateau posé sur une grève, on voyait la même image une fois on entendait le son des mouettes, une autre fois on entendait juste le son des vagues. Une 3

Bonjour, bonsoir, je m’appelle Mehdi El Kindi, je suis à l’origine du studio de production et de création sonore Les Bonnes Ondes à Casablanca. 

Dans le cadre d’une émission que je produis, j’ai eu la chance d’interviewer Nicolas Becker, bruiteur, sound designer et compositeur : un moment très agréable ou il a pris tout le temps nécessaire pour répondre à mes questions et je me suis dis que ça serait vraiment dommage de ne pas faire profiter le plus grand nombre de l’intégralité de ce joli moment suspendu. Sans générique, sans habillage, sans chichi …

Aussi à l’aise dans le 7eme art que dans les expérimentations de l’art contemporain, c’est quelqu’un dont j’admire sincèrement le travail, un professionnel reconnu par ses pairs. Il est au générique de nombreux films comme Gravity, le règne animal, 127 heures, Harry Potter et la coupe de feu, Premier contact pour n’en citer qu’une poignée …

Nicolas Becker à au cours de sa carrière obtenu 15 prix dans différents prestigieux festivals à travers le monde. 

Parmi ces prix, l'Oscar et le BAFTA du meilleur son pour le film Sound of Metal en 2021, je vous laisse découvrir ce joli cadeau qu’il m’a fait et si le format vous plaît, n’hésitez pas à le faire savoir et à le partager … Je me ferais un plaisir de mettre des formats de discussions de ce type sur le site lesbonnesondes.ma

Bonne écoute

 

Extraits de l'entretien :

 

Mehdi El Kindi : Alors Nicolas, vous avez su très jeune que vous vouliez travailler dans le monde du son, que vous vouliez faire carrière dans le bruitage d'abord, j'ai par ailleurs lu dans une interview que vous étiez plus sensible au son qu'à l'image. J'aimerais en savoir plus sur cet amour du son ? Sur la manière dont le son affecte les autres sens ? Et aussi sur comment cette sensibilité influence votre travail de Sound designer aujourd'hui ?

Nicolas Becker : Tout premièrement, c'est vrai que je suis très sensible au son, mais parce que je pense que j'ai une synesthésie, j'ai la capacité d'entendre des sons dans ma tête de manière très aisée. Du coup c'est quelque chose. Que j'ai tendance à faire très facilement quand je regarde une image mobile ou immobile, quand je mange quelque chose, j'ai des sons dans la tête ! Alors je sais pas si ça vient de ça, mais en tout cas je sais que quand j'étais petit mes parents étaient assez stricts et ne voulaient pas que je regarde des films avec eux et donc souvent ils regardaient des films et moi j'allais regarder le film à travers la serrure et j'entendais pas le son. 

Je voyais l'image et j'entendais pas le son, j'avais le son dans ma tête. 

C'est marrant parce que tout à l'heure je lisais une interview de Dany Boon qui disait que quand il était petit il regardait des films et que ses parents ne voulaient jamais qu'il regarde la fin parce que c'était trop tard. Et donc en fait lui il a passé sa vie aussi à imaginer la suite des films. 

C'est intéressant aussi parce que hier je parlais d'un projet que j'ai avec un artiste qui s'appelle Philippe Pareno et j'avais amené un ami qui s'appelle Elie qui est sourd et implanté et il parlait de la privation aussi, l'idée que quand on était privé quelque chose, Eh Ben ça créait une énorme intensité pour aller vers cette chose. 

Il arrive des fois que la privation crée une frustration qui donne envie et donc c'est vrai que moi je pense que le fait de pas avoir eu ces sons là ça m'a intéressé. [...]

[...] Et l'autre chose qui m'a vraiment aussi fasciné, c'est quand j'avais 13 ans, j'ai vu un petit documentaire, c'était 1 truc qui était fait dans une émission pour enfants qui racontait les différentes professions du cinéma et il y en avait un sur  le son. 

Du coup, c'était juste le plan d'un bateau posé sur une grève, on voyait la même image une fois on entendait le son des mouettes, une autre fois on entendait juste le son des vagues. Une 3

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