29 episodes

Deux fois par mois, « Les Echappées belles » vous invitent à une promenade en forme de cueillette, rêveuse et parfumée, au cœur de certains romans, nouvelles, toiles de peintres ou plateaux de théâtre. Une cueillette du côté de l’intime, des mots et des images, des souvenirs, ce que nous avons lu, regardé, aimé, ce qui nous appartient d’aujourd’hui et d’autrefois. Ce que s’égarer, juste un peu, concentre et diffuse d’une émotion qui est un accueil. Pour le plaisir. Il était une fois… 

Les échappées belles Les échappées belles

    • Fiction

Deux fois par mois, « Les Echappées belles » vous invitent à une promenade en forme de cueillette, rêveuse et parfumée, au cœur de certains romans, nouvelles, toiles de peintres ou plateaux de théâtre. Une cueillette du côté de l’intime, des mots et des images, des souvenirs, ce que nous avons lu, regardé, aimé, ce qui nous appartient d’aujourd’hui et d’autrefois. Ce que s’égarer, juste un peu, concentre et diffuse d’une émotion qui est un accueil. Pour le plaisir. Il était une fois… 

    Henry Matisse, le bonheur de vivre est un choix

    Henry Matisse, le bonheur de vivre est un choix

    Les toiles de Matisse renvoient à un même paysage : celui de la jouissance intérieure. La contemplation d’un monde qu’il est bon de voir pour le goûter. Ses fenêtres ouvertes regardent le rivage méditerranéen, ses femmes dansent, ses intérieurs sont nappés de tissus chauds. Corps et nourriture, étoffes et rebords de ciel. « J’ai conscience de m’exprimer par la lumière ou bien dans la lumière, qui me semble comme un bloc de cristal dans lequel se passe quelque chose. » Matisse nous dit aussi cette chose admirable : « Le bonheur de vivre est un choix. » Qu’on aimerait faire de cette phrase un totem, une boussole pour la haute mer. Communiquer l’allègement, mais d’abord l’atteindre. Ça peut être le but d’une vie. Par là serait le partage. Par là une possible restitution de la grâce de vivre. Et si avec le temps qui passe, venait si on la cherche, la grâce de pouvoir encore se considérer comme en apprentissage, en chemin, en mission d’apprendre à vivre, et à restituer la beauté du monde ?

    • 25 min
    Tchekhov, La steppe

    Tchekhov, La steppe

    La steppe est un récit court, d’une vitalité imagée, un hymne élégiaque à la nature écrit par un Tchekhov jeune, qui convoque son enfance et rend ainsi hommage à ses prédécesseurs, les grands lyriques de la littérature russe.

    Tchekhov est avant tout un monde sonore. La richesse inépuisable de son œuvre tient à l’air qui y circule, et cet air, c’est de la musique. Un petit garçon, Iégorouchka, est emmené par son oncle vers la grande ville. Il va découvrir la vaste steppe, et faire toutes sortes de rencontres. Il va dormir, veiller, vivre des choses vraies et des peurs enfantines. Le tout rythmé par les multiples soubresauts de la nature sauvage, en même temps que des humeurs humaines.

    Il y est question d’un petit garçon en devenir, de vieilles gens dont les corps résistent et fatiguent, mais surtout, au-delà de toute nostalgie, au-delà de la perte des choses, il y a en fin de compte la permanence infinie de la steppe, l’infini de ses horizons et de ses lignes.

    • 27 min
    Le Pigeonnier d’Apollinaire

    Le Pigeonnier d’Apollinaire

    Guillaume Apollinaire et le 202 bd St Germain ; son dernier appartement, fait d’un agencement de mansardes ou de greniers sous les combles, où il a vécu du début de l’année 1913 jusqu’à sa mort en novembre 1918. Son pigeonnier disait-il.

    Michel Décaudin, André Rouveyre, André Billy, Gabrielle Picabia, et Max Jacob, sont les témoins et racontent.

    L’antre où le poète aimait aimer, cuisiner, recevoir ses amis, rêver sur un toit, fêter l’an neuf, collectionner ses souvenirs, grimper et descendre, Paris en dessous, où il déambulait en scandant des chants grégoriens.

    • 27 min
    Et vous ? Où habitez-vous ?

    Et vous ? Où habitez-vous ?

    On a tous une maison natale, même si on ne l’a pas eue.

    Des petits rituels, des objets à toucher, des souvenirs à sauvegarder, faire comme l’oiseau ses brindilles. Habiter, c’est aussi du présent, de l’avenir qui se dessine avec force. A chacun sa manière de faire avec, faire corps, tenter l’adaptation, et le monde autour, comme une chrysalide, formera le sens, nos sens, nous rendra visibles à nous-mêmes, aux amours à vivre.

    Ces façons d’habiter, en littérature, ont des saveurs diverses, selon d’où elles viennent. Gaston Bachelard, Reiner Maria Rilke, Marcel Proust et William Faulkner ; mais aussi le ventre de la baleine de Pinocchio, un récit initiatique, aller jusqu’au fond de l’obscur, les cavernes, les grottes, avant de recréer la lumière qui nous fonde. Et enfin, un rire d’intelligence, celui de George Perec, grand écrivain du jeu, du je, qui sait le tragique, joue avec une virtuosité unique des biais du regard, sans jamais oublier le rire. Pérec aime le verbe « habiter »...

    • 27 min
    Voyage immobile (2/2)

    Voyage immobile (2/2)

    Une longue route pour un très grand roman : la Montagne magique de Thomas Mann. Une expérience intérieure, presque fantastique, du temps.

    Cette montagne est magique en ce qu’elle recèle et révèle, ouatée, de l’immobilité d’un groupe, entre la salle à manger et les balcons, les promenades dans la neige, les saisons qui passent… Comme pour le Quatuor d’Alexandrie, objet de notre précédente échappée, si on ouvre à n’importe quelle page, on se trouve confrontés à une paroi de l’extrême : l’extrême d’un climat, d’un risque, d’un enivrement, d’une frayeur ou une torpeur.

    Autre quête insondable, autre voyage immobile : Moby Dick, d’Herman Melville… Il ne s’agit pas de comprendre, mais de sentir. Vivre, la grande affaire des hommes. Il y faut la magie des cartes. A la clarté des lampes, l’enfant rêve. Nous sommes les enfants. Nous lisons la Montagne magique, le quatuor d’Alexandrie, Moby Dick…

    • 28 min
    Voyage immobile (1/2)

    Voyage immobile (1/2)

    J’ai choisi ce titre, voyage immobile, en pensant à mes lectures au long cours, celles qu’on a parfois du mal à tenir, mais qui sont les plus marquantes, de vrais voyages, dont on ne sort pas indemnes.

    On peine un peu, on aimerait bouger, on se laisse distraire. Mais que c’est bon de l’avoir traversée, cette épaisseur des pages, épaisseur de climats, ce poids des choses. Voyage immobile, n’est-ce pas le cas finalement aussi des voyages réels ? Beaucoup de transits, d’attentes quelque part entre deux destinations, puis des contemplations, de la fatigue, récupération, tempes qui bourdonnent ; étrangeté, déracinement, sidération peut-être ?

    Les voyages sont surtout – toujours – voyages intérieurs. C’est bien ce qu’on leur demande en fin de compte. Commençons par « le Quatuor d’Alexandrie » de Lawrence Durrel. Quatre tomes : Justine, Balthazar, Mountolive et Cléa ; du nom de ses protagonistes, mais le vrai sujet de l’ensemble est la ville : Alexandrie.

    • 22 min

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