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Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

Les 4 Vérités France Télévisions

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Tous les matins, le journaliste Thomas Sotto, du lundi au jeudi, et ses confrères, Jeff Wittenberg ou Guillaume Daret, le vendredi, interviewent en direct pendant dix minutes une personnalité de la vie politique, sociale, économique ou culturelle, sur l'actualité du jour. Un entretien quotidien, inclus dans l'émission Télématin, sur France 2.

    L'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat - Thierry Cotillard est l'invité du 21 mai 2024

    L'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat - Thierry Cotillard est l'invité du 21 mai 2024

    Les révoltes des agriculteurs, qui ont connu leur apogée sur les deux premiers mois de l’année 2024, se sont peut-être tassées pour un temps, mais sont loin d’être terminées. Ces dernières ont mis en exergue les conditions de travail éprouvantes pour les agriculteurs, et les différentes mesures allant à l’encontre du bon déroulement de leur travail. Face à ces revendications, les industriels sont de plus en plus questionnés sur leurs pratiques, notamment sur leurs prix, qui créeraient trop de concurrence sur le marché et empêcheraient les agriculteurs de toucher des revenus convenables.

    Thierry Cotillard est le président du groupe Les Mousquetaires, qui détient en partie les enseignes Intermarché et Netto, les leaders du hard discount en France. Invité sur le plateau des 4 vérités, il défend la position des industriels. « La crise est derrière nous mais le mal-être agricole est toujours là », explique-t-il. Il insiste sur l’obligation de trouver une solution dans les deux mois à venir, et appelle le président de la République à répondre à sa demande de rendez-vous : « Emmanuel Macron est en première ligne sur ce sujet ».

    Au micro de Thomas Sotto, l’entrepreneur se veut tout d’abord rassurant pour les calédoniens à propos des risques de pénurie. Selon lui, ses magasins partenaires dans l’archipel ont été approvisionnés pour le mois avant le début des émeutes : sur les 9 points de ventes qui appartiennent au groupe Les Mousquetaires, sept auraient vraiment été touchés par les émeutes. Plus largement, il rassure également les consommateurs à travers le pays sur les risques d’augmentation de l’inflation, qu’il estime nuls. « L’inflation est aujourd’hui contenue. L’inflation à deux chiffres que l’on a connue il y a deux ans, c’est terminé. »

    Vers plus de transparence ?

    Le mot d’ordre de Thierry Cotillard ce matin : la transparence. Il insiste sur l’importance de cette dernière pour rétablir le lien avec les consommateurs et les agriculteurs. Pour les premiers, il tempère l’impact de la baisse de la consommation dans ses magasins grâce à l’inflation. S’il constate que les français consomment effectivement moins et cherchent les meilleurs prix, le marché se porterait plutôt bien selon lui : « on progresse, de l’ordre de 5%, même s’il y a toujours une tension sur le pouvoir d’achat. »

    Une des plus grosses conséquences sur leur chiffre d’affaires serait en réalité la loi Descrozaille, votée le 30 mars dernier, et qui consisterait, selon ce professionnel de l’agroalimentaire, à limiter la promotion des produits d’hygiène et de beauté à 34%, ce qui se traduirait par une perte de revenus de 7% sur ces produits. « Il y a des besoins réels de ces produits pour l’ensemble des français, et baisser la promotion fait baisser la consommation », assure-t-il, encourageant à faire « sauter le verrou » de cette loi.

    Notre invité accuse les textes de loi d’être « mal pensés » et de faire trop peser les questions de transparence et de prix sur les épaules des industriels. Prêchant pour sa paroisse, il estime que la « responsabilité n’est pas portée par les bonnes personnes ». Il argumente à l’inverse que son groupe a fait le choix de promouvoir 1000 marques nationales en rognant leur marges pour maintenir des prix bas dès le début de la crise agricole, ce qui leur a valu d’obtenir « 700 000 nouveaux clients depuis le début de l’année. »

    Pour toujours plus de transparence, il explique que les différences de prix des supermarchés entre les régions françaises se justifient par la différence du loyer, notamment entre Paris et la Côte d’Azur, et le reste du pays. Enfin, à propos des quelques 257 nouveaux supermarchés et hypermarchés rachetés par les Mousquetaires à Casino, il assure qu’il n’y aura pas de suppression d’emplois, et qu’il œuvrera pour la

    • 9 min
    Retrait des armées en Nouvelle-Calédonie, "État colonial", Bastien Lachaud est l'invité du 18 mai 2024

    Retrait des armées en Nouvelle-Calédonie, "État colonial", Bastien Lachaud est l'invité du 18 mai 2024

    Vendredi 17 mai, Bastien Lachaud représentait la France Insoumise à la réunion autour de Gabriel Attal sur la situation de tensions actuelle en Nouvelle-Calédonie. Invité des 4 vérités, le député français et cadre la France Insoumise dit espérer un report du vote de congrès sur l’élargissement du corps électoral aux élections provinciales, fameuse disposition adoptée par l’assemblée le 2 avril dernier au Sénat qui a déclenché les violences. « En tout cas, beaucoup ont voté pour ce report alors qu’ils avaient voté contre au départ au Sénat », argue l’homme politique. Dans cette « situation terrible », il juge que l’État a une responsabilité car « c’est lui qui a voulu passer en force ». Il aborde en tout cas l’urgence d’envoyer un médiateur sur place : « ce n’est pas depuis Matignon qu’on résoudra le problème ! »

    Au cours des dernières années, 3 référendums ont acté le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République Française. Le dernier est certes contesté en raison des conditions particulières dans lesquelles il a été réalisé —pendant la crise covid et le confinement— mais est-ce-à-dire qu’il faut balayer ces référendums d’un revers de main, ainsi que Bastien Lachaud le suggérait lorsqu’il parlait « d’État colonial » ? Citant les accords de décolonisation de Nouméa de 1998, l’homme politique considère qu’il faut considérer « la voie irréversible de la Nouvelle-Calédonie vers l’émancipation pour l’ensemble des Calédoniens ». L’émancipation peut prendre plusieurs formes et représenter, par exemple, un accord d’association.

    Bastien Lachaud favorable au retrait des armées en Nouvelle-Calédonie

    Face aux nombreuses violences et émeutes, Bastien Lachaud appelle au retour à la paix civile en Nouvelle-Calédonie, une « priorité », selon lui. Pour autant, juge-t-il, ce retour ne peut pas « se faire dans la répression ». Favorable au retrait des armées sur le territoire français du Pacifique sud, il cite Sébastien Lecornu, ministre des Armées de France, qui argue que l’armée « ne sait pas et ne doit pas faire le maintien de l’ordre ».

    Selon nombre d’observateurs, la France Insoumise, en ne cessant de parler de « génocide en cours à Gaza » et en refusant de qualifier le Hamas de terroriste, attise le climat de violences envers la communauté juive. « Non ! » , refuse d’approuver Bastien Lachaud. « J’appartiens à un mouvement politique qui pose l’égalité comme élément central », martèle-t-il. « Il y a en France une poussée de haine qu’il faut combattre », lance-t-il enfin, en rapport avec l’attaque de la synagogue de Rouen perpétrée le 17 mai 2024.

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    Festival de Cannes, bilan à mi-course - David Lisnard est l'invité des 4V du 20 mai 2024

    Festival de Cannes, bilan à mi-course - David Lisnard est l'invité des 4V du 20 mai 2024

    C’est le rendez-vous incontournable des cinéphiles… Le Festival de Cannes se poursuit et bat son plein sur la Croisette. Et cette édition prend une dimension politique particulière. Elle sert entre autres de plateforme pour soulever les préoccupations mondiales et les tensions actuelles. En marge des projections, des débats et des tables rondes ont réuni des cinéastes, des activistes et des responsables politiques pour discuter de l'impact du cinéma sur l'opinion publique. Le festival a également honoré des réalisateurs engagés dont les œuvres ont contribué à éveiller les consciences et à mobiliser l'action politique. À mi parcours, quel bilan tiré de cette 77e cérémonie ? « Ce que l’on constate, c’est que le rayonnement artistique du Festival de Cannes […] est aujourd’hui évident. C’est l’événement culturel mondial le plus médiatisé. C’est important pour la France. Il faut savourer un savoir-faire français en matière événementielle » félicite David Lisnard, président de l’association des Maires de France et maire LR de Cannes. Alors que la menace terroriste plane sur l’hexagone, la ville n’a pas lésiné sur les moyens pour sécuriser l’événement. Mais ce n’est pas la seule crainte que redoutait le maire de Cannes : « Il y a également la volonté de certains de parfois instrumentaliser l’événement pour en faire le porte-voix de leurs revendications. Et puis il y a la sécurité du tout-venant. Moi ce qui me préoccupe, c’est la sécurité dans toute la ville de Cannes » explique l’élu.

    Derrière le strass et les paillettes de Cannes, se cache une toute autre réalité. En effet, la ville avoisine les 21% de pauvreté dans certains quartiers, bien en deçà de la moyenne française à 13,8%. Des chiffres alarmants auxquels s’ajoutent une pénurie de fonctionnaires de police que déplore le maire. Un vrai défi donc pour la ville dont la sécurité est véritablement menacée. « Il nous manque par rapport à il y a 10 ans 52 policiers au commissariat central de police nationale et 33 enquêteurs. C’est ça qui préoccupe tout au long de l’année et pas seulement pendant le Festival ».

    En Nouvelle-Calédonie, deux gendarmes ont été retrouvés morts dans des circonstances troublantes. Une enquête de grande envergure a été déclenchée dans la foulée. Les autorités locales ont rapidement mis en place des mesures pour comprendre les causes de cette double tragédie. Les premières investigations ont révélé des indices laissant penser à une possible intervention criminelle, mais plusieurs hypothèses restent à l'étude, notamment celle d'un acte de violence lié à des tensions locales. L'affaire met en exergue les défis sécuritaires auxquels fait face la Nouvelle-Calédonie, un territoire souvent marqué par des conflits sociaux et politiques. Elle a également engendré une réponse rapide des forces de l'ordre et des autorités judiciaires, déterminées à faire la lumière sur cette macabre découverte qui a suscité l’effroi et l’émotion au-delà des frontières. Pour David Lisnard, il faut que « l’ordre soit rétabli ». L’élu cannois a une pensée toute particulière aux 33 maires de Nouvelle Calédonie, confrontés régulièrement aux catastrophes naturelles ou aux émeutes urbaines. « Les maires sont toujours en première ligne […] La situation est complètement chaotique : les enfants ne vont plus à l’école, les commerces sont fermés, il y a des dizaines et des dizaines de barrages qui sont mobiles, et les maires sont face à cette réalité comme tous les habitants » observe notre invité en direct de Cannes.



    Nouvelle-Calédonie : quelle sortie de crise ?



    Faut-il retirer cette réforme qui vise à élargir le corps électoral ? À la demande des présidents de régions d’Outre-Mer, c’est une étape cruciale vers une plus grande inclusivité démocratique. Après son adoption par l

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    Quelles réponses aux émeutes en Nouvelle-Calédonie ? Olivier Faure est l’invité de ce 17 mai 2024

    Quelles réponses aux émeutes en Nouvelle-Calédonie ? Olivier Faure est l’invité de ce 17 mai 2024

    De violentes émeutes urbaines ont lieu depuis plusieurs jours en Nouvelle-Calédonie. Mardi 14 avril, depuis 18h, la ville de Nouméa est même sous couvre-feu. La cause de cet embrasement ? Une potentielle loi qui permettrait d’élargir à 250.000 personnes le corps électoral, ce qui n’est pas du goût des Kanaks, peuple autochtone mélanésien français qui craint d’être ainsi marginalisé. À la vue de cette flambée de violences, Olivier Faure, député et premier secrétaire du Parti sociale, a demandé le retrait pur et simple de ce projet de texte. Invité des 4 vérités, il parle d’un problème larvé, « né par la [mauvaise] gestion du gouvernement », lequel a voulu « passer en force » sur un projet qui n’était pas, historiquement, adopté par la Nouvelle-Calédonie. En témoignent, selon lui, les accords de Matignon et ceux d’autodétermination, en 1988, pendant lesquels Michel Rocard avait « bien compris », selon l’homme politique, l’importance d’un dialogue avec l’archipel. Aujourd’hui, prône Olivier Faure, il faudrait envisager la possibilité de « renouer [ce] dialogue » avec des référendums réalisés dans des « conditions acceptables. » Le dernier, rappelle-t-il, avait été effectué dans une période post-Covid. La participation avait été très faible, les indépendantistes ayant refusé d’y participer.

    Olivier Faure appelle au déplacement de Gérald Darmanin en Nouvelle-Calédonie

    À l’heure de cet embrasement dans le territoire français de Pacifique du Sud, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pointe le CCAT, Cellule de coordination des actions sur le terrain, de l’archipel. « J’ai assigné à résidence un certain nombre de leurs dirigeants et je continuerai à le faire, l’état d’urgence me le permet », a-t-il déclaré, jeudi 16 mai, considérant ouvertement le mouvement comme « une entité mafieuse, violente ». Pour Olivier Faure, s’il faut certes revenir rapidement au calme, l’important n’est pas seulement « d’avoir des mesures d’ordre » mais bien de garantir une paix durable. « Le problème, c’est qu’avec ce gouvernement, l’autorité est surjouée mais la capacité à engager un dialogue fécond ne suit pas », dénonce-t-il, appelant au déplacement de Gérald Darmanin sur place. « On ne gère pas la Nouvelle Calédonie en visioconférence ! », martèle-t-il.

    En France, la semaine en a également été marquée par l’attaque d’un fourgon pénitentiaire, mardi 14 mai, dans l’Eure. Deux surveillants ont été tués par un commando qui court toujours, et trois autres sont blessés. Le député français, qui s’est rendu récemment dans un centre pénitentiaire, alerte sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les agents carcéraux. Il appelle à débloquer des moyens supplémentaires, au niveau sécuritaire notamment, pour réarmer et rééquiper ceux qui assurent notre sécurité.

    • 8 min
    L'appel au retour au calme en Nouvelle-Calédonie - Gérald Darmanin est l'invité du 16 mai 2024

    L'appel au retour au calme en Nouvelle-Calédonie - Gérald Darmanin est l'invité du 16 mai 2024

    Depuis le début des émeutes à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, ce mardi 14 mai 2024, un bilan de quatre morts et de nombreux blessés est à déplorer. L’état d’urgence a été proclamé dès mercredi par le président de la République pour déployer le plus de forces possibles et encourager le retour au calme. Invité de Télématin aujourd’hui, jeudi 16 mai, à deux jours du début de l’escalade de tensions et de violences dans l’archipel du Pacifique, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin exprime tout d’abord des mots pour les forces de l’ordre locales, « blessées dans leur chair avec la mort d’un gendarme de 22 ans ». Il souligne également leur « courage » et les plus de 206 interpellations qui ont été menées depuis la proclamation de l’état d’urgence. Il se félicite enfin d’avoir assigné à résidence dix leaders indépendantistes, qu’il estime « mafieux » : « le CCAT est un groupuscule qui se dit indépendantiste mais qui commet des pillages, des meurtres et de la violence », explique-t-il. Il prévoit de continuer les arrestations d’une vingtaine d’autres leaders de ce parti dans la journée et affirme que « nous ne reculerons pas ».

    Le ministre annonce la suite du programme, qui sera déployé dans la journée : l’arrivée de centaines de policiers et gendarmes en Nouvelle-Calédonie en soutien à ceux déjà présents sur place. Ce sera au total plus de 2700 policiers et gendarmes qui seront déployés sur l’île : « le calme va revenir », affirme l’homme politique, sûr de lui et des forces armées. Il rappelle que ces dernières œuvrent à « sauver des vies », et qu’aucun des morts civils n’est à imputer aux autorités. Les deux kanaks qui sont morts « voulaient manifestement voler une voiture », selon lui : la police serait donc intervenue et aurait tiré à bout portant, « pour faire son travail », c’est-à-dire, « arrêter tous les tueurs, tous les gens qui assassinent ». Il réfute l’hypothèse d’une intervention de l’armée dans les rues de Nouméa, rappelant que si cette dernière aide ponctuellement les forces de l’ordre, il ne s’agit pas d’une invasion militaire, mais bien d’une question de « maintien de l’ordre », ce qui est le travail des policiers et gendarmes.



    À ceux qui estiment que la Nouvelle-Calédonie est au bord de la guerre civile, Gérald Darmanin répond par la négative. Il est convaincu d’être « vers la voie du rétablissement de la paix publique », et insiste sur le fait que l’État met tout en place pour « sauver des vies et protéger les infrastructures ». « Dans les heures qui viennent, l’État va reprendre le contrôle », annonce-t-il. Quant à aller directement sur l’archipel, il indique s’y être déplacé plus d’une dizaine de fois depuis qu’il est entré dans ses fonctions, mais qu’il attend aujourd’hui que les policiers et les gendarmes fassent leur travail avant de poser le pied dans ce territoire d’Outre-Mer : « je ne veux pas les gêner », avoue-t-il.

    Les causes de la révolte

    La Nouvelle-Calédonie s’embrase depuis plus de deux jours suite au vote à l’Assemblée nationale d’un projet de loi constitutionnel prévoyant l’élargissement du corps électoral de l’archipel. Le texte de loi servirait surtout, explique Gérald Darmanin, à donner le droit de vote aux Calédoniens qui ne le possèdent pas, malgré leur naissance sur l’archipel. Selon les indépendantistes calédoniens, il s’agirait plutôt d’un projet visant à invisibiliser davantage la communauté autochtone kanak, représentant approximativement 40% de la population du territoire et majoritairement partisane de l’indépendance. Le ministre de l’Intérieur explique que les Calédoniens ont voté trois fois en cinq ans « non » à l’indépendance, et qu’il n’a pas prévu de retirer le texte de loi, car cela reviendrait à « ret

    • 11 min
    La santé comme nouvelle boussole des politiques publiques - Marie Toussaint est l'invitée du 15 mai 2024

    La santé comme nouvelle boussole des politiques publiques - Marie Toussaint est l'invitée du 15 mai 2024

    L’exécution de deux agents pénitentiaires à un péage d’Incarville lors de la fuite d’un prisonnier questionne sur l’augmentation de la violence en France liée au trafic de drogue. À ce sujet, notre invitée Marie Toussaint condamne ce « drame terrible » et exprime ses condoléances aux familles des victimes. Elle déplore l’état du narcotrafic français, qu’elle rapproche du grand banditisme. Selon elle, les narcotraficants auraient des méthodes comme celles « des cartels mexicains » qui résulteraient de l’indifférence généralisée du milieu carcéral, que ce soit des conditions de détention ou des conditions de travail du personnel pénitentiaire. Un drame qui aurait donc pu être évité si l’État s’intéressait davantage aux prisons et à la situation « explosive » décrite depuis plusieurs années par les professionnels du milieu, selon la tête de liste des Écologistes aux européennes.

    Pour les ministres de l’Intérieur et de la Justice, le problème du narcotrafic commence dès les consommateurs qu’ils condamnent avec véhémence. À ceci, les Écologistes, partisans de la légalisation du cannabis, répondent qu’il faut « expérimenter », car les opérations musclées comme Place Nette, qui ne font que déplacer le trafic, « ne vont pas suffire ». Loin d’être naïfs, ils rappellent l’importance de l’autorité pour lutter contre le trafic de drogues. Marie Toussaint détaille le programme : retour de la police de proximité, lutte contre le blanchiment d’argent, besoin de services publics dans les quartiers en difficulté, pour que les jeunes aient d’autres options que de tomber dans le trafic.

    Toujours au sujet de la violence qui agite le pays, un mort est à déplorer en Nouvelle-Calédonie après une deuxième nuit d’émeutes au sujet de la révision constitutionnelle de l’île votée à l’Assemblée, qui constitue pour les indépendantistes un moyen utilisé par l’Élysée pour invisibiliser encore plus le peuple autochtone kanak. Pour Marie Toussaint, la réponse réside dans le « dialogue » : « tout doit être fait pour qu’une négociation soit faite ». Elle appelle des personnes plus diplomates que Gérald Darmanin, selon elle, comme Michel Rocard, Edgar Pisani, ou encore Lionel Jospin, à prendre part aux discussions avec le peuple calédonien. Elle indique « comprendre » la colère, car la « frustration vient de loin » et que le vote passé au Palais Bourbon a eu pour effet de « craquer une allumette dans un baril de poudre ».



    Le lien entre santé et écologie

    La tête de liste des Écologistes aux européennes a indiqué en début de semaine vouloir faire de la santé la « nouvelle boussole des politiques publiques ». Elle rappelle le lien déjà établi entre la santé de la nature et la nôtre, et déplore les politiques d’austérité menées par le gouvernement, au mépris de l’environnement comme de la population. Selon elle, l’Europe a besoin d’un service public européen du médicament : « il faut qu’on produise en Europe ce dont l’Europe a besoin », fustige-t-elle, rappelant la situation pendant la pandémie où le continent a couru derrière le matériel et l’accès aux médicaments. D’un autre côté, elle exprime l’importance de « lutter contre la civilisation des toxiques », c’est-à-dire lutter contre les politiques qui autorisent l’utilisation à grande échelle de produits toxiques, notamment dans l’agriculture, et qui ont pour conséquence de créer une catastrophe sanitaire.

    Marie Toussaint a notamment mis en lumière des rapports sur les cancers pédiatriques qui démontrent les effets cocktails de la mauvaise qualité de l’eau minérale Nestlé ou encore de l’utilisation du glyphosate sur la santé des plus jeunes. Elle insiste sur l’importance de mener les études jusqu’à leur terme : « lorsqu’il y a eu des enquêtes, elles se sont arrêtées très vi

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