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Écoutez, c'est la voix des concerné•es ! Le Lobby LGBTI+ est enfin sur écoute, un mardi par mois à 20h sur Radio Campus Paris, et en podcast tous les vendredi.

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Écoutez, c'est la voix des concerné•es ! Le Lobby LGBTI+ est enfin sur écoute, un mardi par mois à 20h sur Radio Campus Paris, et en podcast tous les vendredi.

    L'HEBDO — Journée mondiale des réfugiés : « Quand j'entends "RN", j'ai peur »

    L'HEBDO — Journée mondiale des réfugiés : « Quand j'entends "RN", j'ai peur »

    Le 20 juin, c'était la journée mondiale des réfugié.e.s. À cette occasion, on parle des parcours semés d'embûches de exilé.e.s LGBT+.

    Vous n’êtes pas sans savoir que depuis les élections européennes, la France est sous tension. Disons qu’elle l’était déjà avant, que la montée de l’extrême droite inquiétait, mais l’énorme taux de vote en faveur du RN suivie de l'inattendue dissolution de l’Assemblée Nationale par le président de la république a réellement fait l’effet d’une bombe dans le paysage politique et social, elle a fait naître la crainte fondée que l’extrême droite pourrait siéger à l’assemblée non dans 3 ans, soit aux prochaines élections présidentielles, mais là, maintenant, en juillet 2024.
    Nous avons très peu de temps pour nous organiser, gauche antifasciste, écolos et consorts, afin de ne pas laisser les fachos nous submerger davantage. 
    Si le RN remporte une majorité de sièges à l’assemblée, les premières victimes seront - oh surprise ! - les personnes les plus précaires, déjà marginalisées, en premier lieu, les exilé.e.s. Puisque nous sommes au Lobby, en ce lendemain de journée mondiale des réfugié.e.s, nous nous intéressons cette semaine aux exilé.e.s queers.
    Pour en parler, nous recevons :
    • Christophe Caulier, co-président de l'Ardhis
    • Booba Camara, membre du conseil d'administration de l'Ardhis

    Le site internet de l'Ardhis : https://ardhis.org/

    La transcription arrive prochainement !


    L'équipe de l'émission

    Présentation : Zoé Monrozier
    Réalisation : Colin Gruel

    Législatives 2024 : menaces pour la communauté LGBT+ / JOP : places aux athlètes queers !

    Législatives 2024 : menaces pour la communauté LGBT+ / JOP : places aux athlètes queers !

    Alors que les Législatives anticipées auront lieu dans moins de deux semaines, on décrypte les enjeux queers de la campagne.

    Avec Maud Royer, présidente de l'association Toutes des femmes, militante trans et lesbienne.

    En seconde partie, on parle des Jeux Olympiques et Paralympiques.

    Il y avait 22 athlètes queers aux Jeux de Tokyo en 2021, un record. On espère qu'iels seront encore plus nombreuxes cette année alors que les Jeux de Paris rappellent leur engagement pour rendre le sport et toute la société plus inclusive.
    Parmi les athlètes queers les plus en vue, la paracycliste Marie Patouillet, qui porte haut une parole contre la misogynie, les LGBTphobies, le racisme et le validisme.
    Avec Marie Patouillet, athlète paracycliste lesbienne ; et Alexandre Ansault, vice-président de la Fédération sportive LGBT+.

    L'HEBDO — La communauté queer pas toujours accueillante pour les personnes asiatiques

    L'HEBDO — La communauté queer pas toujours accueillante pour les personnes asiatiques

    Cette semaine, nous recevons l'artiste et auteur franco-cambodgien Jean-Baptiste Phou.

    Selon l’INED et l’Insee, la population originaire d’Asie de l’Est et d'Asie du Sud-Est serait d’un peu moins de 700 000 personnes en France, soit presque 1% de la population du pays. Dans une exposition qui s’est clôturée au mois de février retraçant l’histoire des migrations venues de 9 pays de cette zone au Palais de la Porte Dorée, un autre chiffre intéressant est avancé : 6% des personnes immigrées seraient originaires de Chine, du Vietnam, du Cambodge, du Japon, de Corée, du Laos, de Thaïlande ou des Philippines.
    Dans le cadre de cette exposition, une enquête d’opinion a été commandée qui a confirmé la grande méconnaissance de la population française sur cette immigration : que ce soit sur son nombre, sa chronologie, son origine. Mais surtout, cette enquête a conforté l’idée que les stéréotypes restent très présents dans l’imaginaire des Français. Si les personnes asiatiques ongtemps perçue comme une minorité discrète et peu stigmatisée, de nombreux événements de ces dernières années, comme la meurtre de Zhang Chaolin à Aubervilliers en 2016 ou les débuts du Covid, ont prouvé qu’il n’en est rien et que les clichés les concernant ont la vie dure.
    Loin de ne porter que sur des caractéristiques sociales, professionnelles ou scolaires, les préjugés sur les asiatiques sont également répandus en ce qui concerne la sexualité ou les représentations de genre. C’est ce dont nous allons parler avec Jean-Baptiste Phou, auteur de La Peau hors du Placard, Asiatique et gay, une vie de lutte.

     Il y a en France une grande méconnaissance et une confusion des populations originaires d'Asie en général et d'Asie de l'Est et du Sud-Est en particulier. Pour cette émission on dira “asiatique”, comme dans le titre de votre ouvrage, mais ce sera pour parler Asie du Sud-Est. Vous évoquez vos origines dans le livre. Est ce que vous pourriez commencer par les rappeler à nos auditeurs ? 
    Jean-Baptiste Phou : Oui, je suis né en France. Mes parents viennent du Cambodge. Tous les deux sont nés au Cambodge mais sont d'origine chinoise. Je suis donc ce qu'on pourrait dire sino-khmer. 
    Dans ce livre, vous écrivez donc en tant qu’asiatique, en tant que gay, mais aussi en tant qu'artiste. Est ce que vous pourriez nous raconter les changements de carrière successifs qui vous ont amené là où vous en êtes aujourd'hui?
    Au début, j'ai eu un parcours qu'on pourrait penser classique, dans le sens où j'ai fait une école de commerce. J'ai travaillé d'abord en banque d'investissement en Espagne, puis à Singapour. Après ça, j'ai commencé une carrière artistique en tant que comédien. C'était en 2008. J’ai passé environ une dizaine d'années dans le milieu du théâtre en France. J'avais aussi ma troupe de théâtre, donc j'étais auteur et metteur en scène également de mes propres pièces. Et puis en 2017, je suis parti vivre au Cambodge. J'ai pris un travail là-bas dans une ONG. J'étais directeur créatif et j'y suis resté trois ans. Et puis par la suite, j'ai décidé de me remettre à la création. Donc là, depuis à peu près trois ans, j'écris, je réalise. J'ai fait un film qui s'appelait “La langue de ma mère”, et puis ces 2 livres : “La Peau hors du placard” et “80 mots du Cambodge” qui sont sortis récemment. 
    Dans celui-ci, “La Peau hors du placard”, vous démarrez par les années lycée et donc la découverte de votre homosexualité. 
    Je démarre même encore un peu plus tôt que ça. Je parle de l'enfance, de l'environnement familial. La découverte de l'homosexualité elle date même d'avant le lycée. J'ai du mal à le dater, mais c'est autour de dix ans que j'ai compris que je n'étais pas tout à fait comme les autres, pas simplement dans l'attirance sexuelle parce qu'à cet âge là, c'est pas vraiment de la sexualité,

    L'HEBDO — Morgan Noam Lucas : ASMR anti-transphobie

    L'HEBDO — Morgan Noam Lucas : ASMR anti-transphobie

    Le thérapeute et militant trans Morgan Noam est notre invité cette semaine à l'occasion de la parution de "Ceci n'est pas un livre sur le genre", et pour revenir sur la mobilisation anti-transphobie en cours partout en France.

    J’ai une confession à faire : j’avoue que parfois je cède un peu à la fatigue. Ça m'arrive de me dire que ça ne sert à rien. Qu’on peut se battre, discuter, éduquer tout ce qu’on veut : le monde cisgenre ne veut ni entendre ni apprendre. Mais récemment, il y a un livre qui m’a fait beaucoup de bien.
    Vous connaissez peut-être déjà son auteur, ou entendu sa voix moelleuse dans des vidéos drôles et ludiques qui debunkent depuis trois ans tous les mensonges qu’on racontent sur la communauté transgenre via ses comptes Instagram et TikTok, ou lors d’une prise de parole lors de la mobilisation contre la transphobie du 5 mai dernier. Son contenu est personnellement devenu mon ASMR quand j’ai besoin d’être rassuré, de me rappeler que des personnes censées existent dans ce monde.
    Et si ce livre m’a fait un bien fou, c’est parce qu’il m’a permis de reprendre toutes les bases. Surtout sur des terrains où je me sens moins légitime, comme les sciences, la biologie, l’anatomie — j’ai fait L au lycée, quoi... Il m’a permis de faire un tri, de hiérarchiser les infos. Il m’a aussi enlevé un poids énorme parce que je sais que je pourrai non seulement le référencer dans des conversations mais aussi tout simplement en recommander la lecture plutôt que d’assumer le travail émotionnellement taxant d’expliquer aux gens pourquoi les personnes trans existent et ont le droit d’exister.
    Cette semaine, on a la chance de recevoir le thérapeute et militant Morgan Noam Lucas, organisateur de la Riposte transféministe ET auteur du livre-événement Ceci n’est pas un livre sur le genre, publié le 3 avril dernier aux éditions Hachette par le label féministe Les Insolentes.

    Le Lobby : Je me doute que tu dois être bien occupé en ce moment avec la promotion de ton livre, la coordination de la Riposte trans, ton métier de thérapeute et de consultant et la création de contenu à tes heures perdues. Comment vas-tu? 
    Morgan Noam : Épuisé, épuisé. Mais ça va, on se reposera plus tard. Là, il y a des urgences à traiter. Donc je suis vraiment ravi de pouvoir à la fois parler de mon livre et à la fois parler de sujets qui me tiennent à cœur autour du genre et des transidentités. 
    Le Lobby : Je voulais commencer par revenir sur la genèse du livre. Qu'est ce qui a impulsé son écriture et quand est venu le titre du livre? 
    Morgan Noam : Moi j'avais pas du tout prévu d'écrire un bouquin. Je cherchais pourtant, quand j'ai commencé à m'intéresser à toutes ces questions de genre, un livre en français qui regrouperait pas mal de thématiques pour vraiment comprendre tous les contours de ce sujet là. Et je trouvais 1000 et un essais féministes, queer qui parlent de thématiques particulières, mais je n'ai pas trouvé de manuel, de livre-guide qui reprenait un petit peu les bases pour pouvoir nous accompagner sur notre cheminement. J'en ai trouvé beaucoup en anglais, mais pas en français et je me suis dit que ce serait bien qu'un jour quelqu'un écrive un bouquin de ce genre, mais jamais en me disant que peut-être ce serait moi. Et début 2021, il y a eu mon éditrice, Sophie Nanteuil, avec qui j'avais déjà bossé sur le livre Histoires de Coming Out, qu'elle avait co-écrit avec Baptiste Beaulieu, où j'écrivais des encadrés psy, qui a eu un rendez-vous avec les éditrices d'Hachette, avec le label Les Insolentes, et à qui elle a pitché un livre de vulgarisation sur toutes les notions de genre. Et voilà elle a dit “J'ai un auteur à vous présenter. C'est lui qui doit écrire ce livre.” Et donc elle m'appelle. Elle me dit “écoute, j'ai eu un rendez-vous, j'ai pitché ton livre”. Je lui dis “Quel livre ?” Et el

    L'HEBDO — "À nos désirs" : les joies lesbiennes d'Élodie Font

    L'HEBDO — "À nos désirs" : les joies lesbiennes d'Élodie Font

    Dans "À nos désirs", la journaliste lesbienne Élodie Font a recueilli des témoignages pour raconter la construction du désir chez les lesbiennes.

    Avez vous vu le film Go Fish de Rose Troche ? Ce film expérimental nous fait suivre une bande d’amies et d’amantes lesbiennes. Allongées les unes à côté des autres ou dans l’intimité d’un salon, elles se racontent leurs histoires, leurs doutes, leur dernier date, qui a couché avec qui. Ces moments d'échanges cristallisent des questions : Qui désire-t-on, comment désirer, faut-il désirer, comment se reconnait-on, avec qui voulons nous faire communauté, qu’est ce que ça veut dire d’être lesbienne ?
    La journaliste Élodie Font s’est également posé ces questions et les a posées à d'autres dans son premier essai, A nos désirs, qui paraît cette semaine aux éditions La Déferlante.
    L’ouvrage est une plongée dans les intimités lesbiennes mais également dans leurs modes de vies. Entre témoignages et récit personnel l’essai aborde le besoin de s’identifier soi même et aux yeux des autres, de découvrir ses désirs en dehors de la norme et de célébrer dans une joyeuse créativité les amours saphiques aussi pluriels soient-ils. À nos désirs m’a fait le même effet que Go Fish, le sentiment à la fois doux et jubilatoire de se poser entre gouines et de parler encore et encore de ce qui nous lie.
    Élodie Font est également journaliste et créatrice du podcast Coming In pour Arte Radio, adapté ensuite en BD aux éditions Payot.

    Ton essai entremêle ton vécu et des témoignages de plein d'autres personnes. Certains témoignages ont été recueillis lors d'entretiens à l’oral. Ton histoire personnelle, tu l'as adaptée en podcast en 2017. Qu'est ce qui t'a amené cette fois ci à choisir le format de l'essai pour tisser ta réflexion? 
    Élodie Font : J'avais envie d'entendre des récits qui ne soient pas uniquement le mien dans le podcast et la BD, où je racontais tout le long cheminement qui avait été le mien pour accepter mon homosexualité. Là en l'occurrence, j'avais pas envie particulièrement de raconter ma sexualité. J'avais envie de faire entendre et de faire lire surtout des récits qui soient pluriels et que ensemble, à travers tous ces récits, on entende en nous quelque chose justement qui soit pas uniquement singulier, mais pluriel. Et ça, ça passait forcément par une parole qui ne soit pas uniquement la mienne. 
    Par quoi es-tu passée pour recueillir ces témoignages ?
    Pendant trois ans, dès que je rencontrais une lesbienne, je lui disais “Tu sais, je travaille sur la sexualité des lesbiennes. Est ce que tu as envie de discuter avec moi?” Mais c'est vrai que je suis passée par absolument tous les moyens parce que je voulais vraiment essayer de dessiner un corpus de personnes queer qui soit le plus large possible, notamment en terme d'âge. Les personnes qui témoignent dans ce livre, elles ont entre quatorze et 87 ans. Donc pour celles qui sont les plus jeunes, évidemment, elles sont venues à moi beaucoup par les réseaux sociaux, celles de 87 ans. Je les ai trouvées par une association par exemple. Mais je dirais que l'immense majorité, quand même, des personnes qui témoignent, je les ai trouvées et via les réseaux sociaux où j'ai diffusé un questionnaire d'une cinquantaine de questions très intimes. Et il y a 1200 personnes qui ont répondu à ce questionnaire en dix jours. Quand il y a autant de personnes qui sont prêtes à se livrer, autant en aussi peu de jours, c'est qu'il y a une vraie demande. Et j'ai pioché ensuite dans ce questionnaire pour aller interviewer des gens.
    Est-ce que c'est les entretiens qui ont façonné les grands thèmes de l'essai ou est ce que c'est plutôt tu avais un plan en tête avec des grandes questions ?
    Oui, je me suis complètement laissée guider par les témoignages que j'ai pu recevoir et je ne savais pas où j'allais. C'est-à-dire qu

    L'HEBDO — Européennes 2024 : les LGBTphobies en hausse dans toute l'UE

    L'HEBDO — Européennes 2024 : les LGBTphobies en hausse dans toute l'UE

    Un rapport de l'Agence des Droits Fondamentaux de l'Union Européenne révèle une explosion de la violence anti-LGBT dans la quasi-intégralité des États membres de l'UE.

    Dans deux semaines, on vote aux élections européennes, et pour le moment on nous annonce que la liste Rassemblement National, portée par Jordan Bardella, sortirait largement en tête, devant le parti présidentiel.
    Et ce n’est pas la seule mauvaise nouvelle que j’ai à vous donner cette semaine.
    Savez-vous que les LGBTIphobies sont en hausse partout sur le Vieux Continent ? C’est en tout cas ce que révèle un rapport de l’Agence des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne (FRA), qui a réalisé en 2023 une grande enquête auprès de plus de 100 000 personnes LGBTI+ dans toute l’Europe.
    Pour en parler et analyser ce rapport, nous recevons Nicole Romain, porte-parole de la FRA.

    La transcription de l'épisode arrive bientôt !


    L'équipe de l'émission

    Présentation et réalisation : Colin Gruel

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