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Épisode 30 : Correspondance avec mon enfant intérieur. 24 janvier 21‪.‬ Chloé Lise - Journal embryonnaire

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Lettre à mon enfant intérieur

A toi mon enfant intérieur,

Je sais j’ai déserté le navire. Et t’ai laissé seule.

Tu as dû te sentir abandonnée à ton triste sort, paniquée, affolée.

Je sais.

Je n’ai pas su être là.

Je crois que moi aussi, j’étais comme paniquée.

Comme ma mère avec moi.

Sûrement.

Je n’ai pas su te dire comme je t’aime, comme tu es importante, j’aurais dû te serrer dans mes bras, que tu sens tes ma peau contre la tienne, que tu puisses reprendre ton souffle, bloqué si longtemps.

Tu es pleine de vie et je t’ai empêché par mon absence d’incarner la vie, d’exprimer ce que tu avais à dire haut et fort, de faire entendre ta voix et qu’elle soit considérée.

A partir d’aujourd’hui, je veux que tu prennes confiance en toi, que tu saches que je t’aime profondément, que tu es merveilleuse, importante, inspirante, créative, forte, pleine de ressources.

Tu as beaucoup de choses à transmettre au Monde, et il est grand temps que tu prennes ta place.

J’ai mis beaucoup de temps, mais maintenant je suis là et je ne te lâcherai plus.

Viens dans mes bras que je puisse te serrer très fort.

Chloé grande.

Réponse de mon enfant intérieur.

Chère Chloé grande,

Je t’ai longtemps cherché. Il n’y avait personne alentour.

Tu n’as pas fait exprès, je sais que toi non plus tu ne savais pas où chercher.

Ni même que ce serait chouette de se trouver.

J’ai erré dans ce monde assez froid.

Je n’ai pas beaucoup parlé, c’était plutôt désert là où j’étais.

Plutôt brumeux, le ciel grisâtre.

Merci pour ta lettre.

Je me suis habituée à marcher seule, mais on pourrait commencer par marcher un peu ensemble, apprendre à se connaître et commencer à s’apprivoiser.

Ça nous prendra un peu de temps peut-être, mais c’est un bon début.

On aura peut-être peur de se faire mal.

D’être maladroites, comme notre absence l’a été.
On ira donc à tâtons et en prenant le temps.

Sans s’emballer pour s’autoriser un pas après l’autre.

Je suis prudente, ne m’en veux pas d’être sur la retenue.

Après tout, tu en as mis du temps à venir me chercher dans mon monde.

Ma voix n’est pas beaucoup sortie de ma bouche, à qui aurais-je parlé, il n’y avait personne. On a beaucoup de choses à nous dire, mais doucement.

Ne me brusque pas.

Je dois me réhabituer.

Lettre à mon enfant intérieur

A toi mon enfant intérieur,

Je sais j’ai déserté le navire. Et t’ai laissé seule.

Tu as dû te sentir abandonnée à ton triste sort, paniquée, affolée.

Je sais.

Je n’ai pas su être là.

Je crois que moi aussi, j’étais comme paniquée.

Comme ma mère avec moi.

Sûrement.

Je n’ai pas su te dire comme je t’aime, comme tu es importante, j’aurais dû te serrer dans mes bras, que tu sens tes ma peau contre la tienne, que tu puisses reprendre ton souffle, bloqué si longtemps.

Tu es pleine de vie et je t’ai empêché par mon absence d’incarner la vie, d’exprimer ce que tu avais à dire haut et fort, de faire entendre ta voix et qu’elle soit considérée.

A partir d’aujourd’hui, je veux que tu prennes confiance en toi, que tu saches que je t’aime profondément, que tu es merveilleuse, importante, inspirante, créative, forte, pleine de ressources.

Tu as beaucoup de choses à transmettre au Monde, et il est grand temps que tu prennes ta place.

J’ai mis beaucoup de temps, mais maintenant je suis là et je ne te lâcherai plus.

Viens dans mes bras que je puisse te serrer très fort.

Chloé grande.

Réponse de mon enfant intérieur.

Chère Chloé grande,

Je t’ai longtemps cherché. Il n’y avait personne alentour.

Tu n’as pas fait exprès, je sais que toi non plus tu ne savais pas où chercher.

Ni même que ce serait chouette de se trouver.

J’ai erré dans ce monde assez froid.

Je n’ai pas beaucoup parlé, c’était plutôt désert là où j’étais.

Plutôt brumeux, le ciel grisâtre.

Merci pour ta lettre.

Je me suis habituée à marcher seule, mais on pourrait commencer par marcher un peu ensemble, apprendre à se connaître et commencer à s’apprivoiser.

Ça nous prendra un peu de temps peut-être, mais c’est un bon début.

On aura peut-être peur de se faire mal.

D’être maladroites, comme notre absence l’a été.
On ira donc à tâtons et en prenant le temps.

Sans s’emballer pour s’autoriser un pas après l’autre.

Je suis prudente, ne m’en veux pas d’être sur la retenue.

Après tout, tu en as mis du temps à venir me chercher dans mon monde.

Ma voix n’est pas beaucoup sortie de ma bouche, à qui aurais-je parlé, il n’y avait personne. On a beaucoup de choses à nous dire, mais doucement.

Ne me brusque pas.

Je dois me réhabituer.

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