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Egalité hommes-femmes, maternité, démographie... Élisabeth Badinter est l'invitée du 06 mai 2024 Les 4 Vérités

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Dans son nouveau livre, Messieurs, encore un effort… (Flammarion / Plon), Élisabeth Badinter interroge nos sociétés sur la chute de la démographie et aspire à une meilleure répartition des tâches entre les hommes et les femmes au sein du « foyer privé ». « Il y a un effort de justice à faire. Tant qu’il ne sera pas achevé, les femmes seront de plus en plus réticentes à faire plus d’enfants qu’elles n’en font », explique la philosophe au micro de Thomas Sotto. « Les femmes ont tout pouvoir sur la reproduction, tout pouvoir sur leur corps et personne au monde ne doit les forcer d’aucune façon », précise-t-elle.

Dans son ouvrage, Elisabeth Badinter dresse également une liste des « plaisirs et des peines » et souligne en particulier l’inégalité de la répartition des tâches, qu’elle estime « décourageante » Sans vouloir « déclarer la guerre à tous les hommes », elle pense également que la maternité ne doit pas être « uniquement un sujet pour les mères ». « On est mère mais aussi une femme. On a des intérêts personnels, professionnels, une volonté d’indépendance financière. Malheureusement, aujourd’hui, ça ne choque pas vraiment les hommes que les femmes fassent la double journée de travail, c’est considéré comme normal », explique l’intellectuelle.

Etre (on ne pas être) mère en 2024

Dans ce cadre, Elisabeth Badinter évoque notamment le système éducatif basé sur « l’éducation bienveillante où il n’est pas question ni de se fâcher, ni de punir », en particulier dans les classes aisées. « C’est insupportable pour les mères », affirme-t-elle. Elle remet également en cause les injonctions de la maternité, et ce, dès la grossesse. « C’est un peu excessif. Dès que l’on est déclaré enceinte, plus un verre de vin, plus une cigarette de temps en temps. On est esclaves de cette condition. De mon temps, dans les années 1970, tout cela n’existait pas et ça ne s’est pas si mal passé », déclare-t-elle.

Aujourd’hui, de plus en plus de femmes ne souhaitent pas avoir d’enfants. « Je souhaite mille fois que l’on ne fasse pas d’enfants plutôt que d’en faire sans pouvoir les assumer », affirme Elisabeth Badinter. Les raisons ? Un certain pessimisme sur le monde de demain, entre crises écologiques et tensions politiques. « Je ne juge pas. Un couple qui n’a pas d’enfant est le modèle le plus proche de l’égalité ». Dans un entretien accordé au Point, Elisabeth Badinter avait notamment affirmé que, selon elle, les néo féministes « n’ont pas fait progresser l’égalité ». « C’est important que l’on combatte les violences sexuelles, mais pour autant cela ne change pas le quotidien des femmes. L’immense majorité des femmes se trouvent dans des conditions quotidiennes difficiles et on ne s’en occupe pas », déplore-t-elle.

Face au déclin de natalité qui touche de nombreuses sociétés occidentales, Emmanuel Macron appelle à un réarmement démographie. « C’est à vous, les hommes, de faire un effort. De partager.(…) La charge mentale ne me fait pas rire, alors que je vois que ça fait beaucoup rire certains hommes », souligne la philosophe.

Dans son nouveau livre, Messieurs, encore un effort… (Flammarion / Plon), Élisabeth Badinter interroge nos sociétés sur la chute de la démographie et aspire à une meilleure répartition des tâches entre les hommes et les femmes au sein du « foyer privé ». « Il y a un effort de justice à faire. Tant qu’il ne sera pas achevé, les femmes seront de plus en plus réticentes à faire plus d’enfants qu’elles n’en font », explique la philosophe au micro de Thomas Sotto. « Les femmes ont tout pouvoir sur la reproduction, tout pouvoir sur leur corps et personne au monde ne doit les forcer d’aucune façon », précise-t-elle.

Dans son ouvrage, Elisabeth Badinter dresse également une liste des « plaisirs et des peines » et souligne en particulier l’inégalité de la répartition des tâches, qu’elle estime « décourageante » Sans vouloir « déclarer la guerre à tous les hommes », elle pense également que la maternité ne doit pas être « uniquement un sujet pour les mères ». « On est mère mais aussi une femme. On a des intérêts personnels, professionnels, une volonté d’indépendance financière. Malheureusement, aujourd’hui, ça ne choque pas vraiment les hommes que les femmes fassent la double journée de travail, c’est considéré comme normal », explique l’intellectuelle.

Etre (on ne pas être) mère en 2024

Dans ce cadre, Elisabeth Badinter évoque notamment le système éducatif basé sur « l’éducation bienveillante où il n’est pas question ni de se fâcher, ni de punir », en particulier dans les classes aisées. « C’est insupportable pour les mères », affirme-t-elle. Elle remet également en cause les injonctions de la maternité, et ce, dès la grossesse. « C’est un peu excessif. Dès que l’on est déclaré enceinte, plus un verre de vin, plus une cigarette de temps en temps. On est esclaves de cette condition. De mon temps, dans les années 1970, tout cela n’existait pas et ça ne s’est pas si mal passé », déclare-t-elle.

Aujourd’hui, de plus en plus de femmes ne souhaitent pas avoir d’enfants. « Je souhaite mille fois que l’on ne fasse pas d’enfants plutôt que d’en faire sans pouvoir les assumer », affirme Elisabeth Badinter. Les raisons ? Un certain pessimisme sur le monde de demain, entre crises écologiques et tensions politiques. « Je ne juge pas. Un couple qui n’a pas d’enfant est le modèle le plus proche de l’égalité ». Dans un entretien accordé au Point, Elisabeth Badinter avait notamment affirmé que, selon elle, les néo féministes « n’ont pas fait progresser l’égalité ». « C’est important que l’on combatte les violences sexuelles, mais pour autant cela ne change pas le quotidien des femmes. L’immense majorité des femmes se trouvent dans des conditions quotidiennes difficiles et on ne s’en occupe pas », déplore-t-elle.

Face au déclin de natalité qui touche de nombreuses sociétés occidentales, Emmanuel Macron appelle à un réarmement démographie. « C’est à vous, les hommes, de faire un effort. De partager.(…) La charge mentale ne me fait pas rire, alors que je vois que ça fait beaucoup rire certains hommes », souligne la philosophe.

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