L'AFFRANCHIE PODCAST L'AFFRANCHIE LIBRAIRIE
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- Samhälle och kultur
Le podcast des rencontres engagées de L'Affranchie librairie ! Chaque semaine retrouvez notre conversation autour de livres féministes et leurs autrices.
Réalisation : Soazic Courbet | Postproduction et montage : Saison #4 Soazic Courbet | Identité visuelle : Léa Le Faucon | Habillage sonore : Pierre Antoine Naline
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La charge raciale avec Douce Dibondo
Rencontre avec Douce Dibondo à l'occasion de la parution de son livre La charge raciale, vertige d'un silence écrasant aux éditions Fayard.
« Toutes les personnes racisées sont des génies de l’adaptation. Penser à ne pas paraître “trop” noire, arabe ou asiatique, adopter une manière de parler, de s’habiller, de rire, réfléchir aux musiques choisies en soirée, renoncer à porter des capuches pour éviter la police… Bref, la charge raciale, c’est tout planifier quand on évolue dans des milieux majoritairement blancs et qu’on ne l’est pas. »
Le racisme aurait-il deux têtes ? Celle de la violence explicite, brutale, cyclique des morts et des agressions qui s’accumulent de la Méditerranée aux quartiers populaires. Puis celle d’une violence banale, plus taiseuse, qui se niche dans les relations quotidiennes et entrave la construction de son identité.
Douce Dibondo fait le constat d’un silence autour d’une blessure cachée dont la plaie brûle vive la peau des personnes noires et racisées : la charge raciale. Dans son premier essai, la journaliste indépendante, poète et militante afroqueerféministe mêle psychanalyse, art et témoignages pour en montrer tout l'impact.
Quand la bonne conscience blanche ne suffit plus et que le racisme qui gangrène notre société devient insoutenable, l’ouvrage de Douce Dibondo se veut un guide de survie salvateur et un manuel politique pour une émancipation future.
Douce Dibondo est écrivaine. En 2018, elle se fait connaître pour son podcast Extimité monté avec le journaliste Anthony Vincent, dans lequel iels donnent la parole aux personnes minorisées à la croisée de plusieurs oppressions (racisme, misogynie, handiphobie, homophobie, transphobie).
Photo : Céline Nieszawer-Leextra
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Frénésies, Le Printemps des Poétexsses avec Stéphanie Vovor
LE PRINTEMPS DES POÉTEXSSES
Rencontre avec Stéphanie Vovor à l'occasion de la publication de son livre de poésie, Frénésies aux éditions du Castor astral.
____« Il y a une zone, dans la rétine, où il n’existe pas de cellules photoréceptrices, c’est une zone où l’on ne voit pas :
on l’appelle la tache aveugle, ou encore la tache de Mariotte, du nom de son découvreur.
C’est une absence absolue de sensation visuelle, un trou noir optique.
Une lacune, cachée au beau milieu d’un chef-d’œuvre de capteurs.
Je l’ignore, et pour toujours ce sera un secret, mais si je pouvais l’inventer il me semblerait qu’à l’endroit précis de la tache aveugle, il y a mon attente. »
À travers ce récit poétique, politique et social, Stéphanie Vovor dépeint la jeunesse des classes moyennes et des périphéries.
Préface de Jean D’Amérique
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et vos corps seront caillasses, Le Printemps des Poétexsses avec Joëlle Sambi
LE PRINTEMPS DES POÉTEXSSES
Rencontre avec Joëlle Sambi, à l'occasion de la publication de son livre, et vos corps seront caillasses, aux éditions de L'Arche.
___Nourrie par les luttes de Kinshasa comme celles de Bruxelles, la poésie slam de Joëlle Sambi est un flow ferme qui déborde les violences exercées par tous les systèmes de domination. Un flow qui saisit et décape jusqu’à faire apparaître les contours d’un monde qui placerait la justice et la joie au centre de nos vies.
Écrase la peine, torture-la, triture les passions Dissèque ton âme
Explose, expose !
Expose ce qu’il te reste d’humain
Tes restes de fierté
Dégage le cœur et ses lambeaux
Dégage, regarde !
Regarde
Ça fait des reflets brillants sur les murs gris de la ville
Avec une préface de Rokhaya Diallo.
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Bleu nuit, blouson rose, Le Printemps des Poétexsses avec etaïnn zwer
LE PRINTEMPS DES POÉTESSES
Rencontre avec etaïnn zwer à l'occasion de la publication de son livre de poésie, Bleu nuit, blouson rose, aux éditions du commun.
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Un texte très libre, une histoire d'amour, sur plusieurs étés, entre deux êtres aux genres mouvants, une banlieue de campagne non identifiable et des voyages vrais et fantasmés, des raves, du (éco-)sexe, des forêts, de grandes déclarations, des petites annonces, beaucoup de rêves et de questions. Une histoire d'amour avec sa fantaisie, son désir qui cherche et qui explose en plein le ciel, et ses mille ruptures (douéx pour sublimer la fin).
Un récit de métamorphose qui se résout par fragments et par correspondances. Qu'est-ce qu'on fait de l'errance et du sens d'appartenir (belonging) dans un monde abîmé, comment on survit l'amour comme mythologie, qu'on signe avec sa bouche, ou pas...
Photo : Anna Broujean
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Marées vaches, Le Printemps des Poétexsses avec Maud Joiret
LE PRINTEMPS DES POÉTEXSSES
Rencontre avec Maud Joiret, à l'occasion de la parution de son recueil de poésie, Marées vaches au Castor astral.
____Associant les pulsations du chaos intérieur et extérieur, Maud Joiret traque les indices des voix féminines et féministes pour lutter contre l’insensibilité du réel.
Arpentant les villes, les galeries, les bars, les supermarchés, sa poésie traduit l’urgence du réel et l’impossibilité de le fuir.
« Indisciplinant les registres de langue, la poésie de Maud Joiret griffe, violente, caresse le réel,
les corps, illumine et troue la chair des époques. »
Véronique Bergen, Diacritik
« Pour Maud Joiret, la langue est une aventure.
Ses mots sont poignants, drôles, magnétiques. »
Jean-Claude Vantroyen, Le Soir
Préface de Fanny Chiarello
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Le Printemps des Poétexsses avec Mag Lévêque et Miel Pagès
LE PRINTEMPS DES POÉTEXSSES
Rencontre croisée avec Mag Lévêque et Miel Pagès, à l'occasion de la publication de leurs livres aux éditions Blast.
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Les coupables innocentes
Mag Lévêque
MAMAN EST FOLLE DONC
deviens experte pour classer les urgences,
experte en gestion de crise.
ta famille ton conflit géopolitique.
démine la maison tous les jours.
réveil en sursaut tous les jours. tous les jours
maman danse au-dessus de l’eau, tous les
jours veille à ce qu’elle descende.
tous
les
jours
le dernier jour.
Ce qui habite les coupables innocentes, c’est la folie, celle qui se transmet entre les générations sans qu’on le sache, qui explose dans « maman » et bouleverse le récit familial. L’auteurice, par ce recueil, entreprend une démarche d’enquête visant à reconstruire une histoire de soi et de la famille. Les mots du recueil répondent à la solitude et à l’isolement en traçant les contours de la transmission et des liens indissolubles entre les sœurs, lieu de résistance face à la violence et au traumatisme. Mag Lévêque interroge l’intersection qui croise la classe sociale, la folie et les femmes et, avec cette poésie, lance un appel à « faire famille par dispersion ».
Illustration de couverture : Joanna Folivéli, Goddess of Sorcery, 2023.
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Les Sublimations
Miel Pagès
aucune offre disponible
pour le métier « échapper à l’effondrement par l’endormissement »
aucune offre disponible
pour le métier
« poser mes lèvres sur la nuque de qui j’aime »
non plus pour
« regarder la disparition des espèces impuissante »
votre demande de formation
« survivre en temps de rien »
a été refusée
merci de vous faire évincer
de votre cœur qui bat faible
Les Sublimations révèle une poésie de l’intérieur dans une langue fulgurante et sanguine. La matière langagière est travaillée dans ce qu’elle a de primaire et l’invention de signifiants est au cœur du poème afin de nommer ce qui ne l’a pas encore été. Les Sublimations, en venant dire le désespoir, les relations amoureuses, les dépendances, tente d’éclairer l’inconscient par le langage : est donné par les mots ce qui est dissipé. Le recueil décortique les espaces incertains qui fondent l’être, traversé par ces « sublimations », ces transformations. C’est de métamorphose dont il est question : celle de la douleur, de l’amour et de la mélancolie en poésie.
Illustration de couverture : Jeanne Lmb, Tendresse, 2020.
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