Sur le toit du monde Sur le toit du monde

Dans ce nouvel épisode, (re)découvrez trois personnalités européennes et leurs apports à la géopolitique. 

Episode réalisé par Maud Delaunay et Bérénice Baltès. 

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Estimée à plusieurs centaines de milliers d’individus, la population
autochtone brésilienne regroupe une multitude d’identités linguistiques,
culturelles et sociales. Son héritage et ses traces sont nombreuses dans la
culturelle brésilienne, que ce soit en termes de toponymie géographique, de
musique ou d’habitudes culinaires. Cependant, les autochtones continuent de connaître
des problématiques de discrimination, de stigmatisation et de violence. Cette situation
a même connu une accentuation depuis l’accès au pouvoir de Jair Bolsonaro. Que
pourrait-on dire de l’évolution des droits des peuples autochtones au Brésil
ces dernières années ? Y a-t-il une différence concrète entre le traitement des
peuples autochtones entre la gauche et la droite ? Quelle évolution
possible pour cette question au cours des prochaines années ?

Invité : Christophe Ventura, directeur de recherche à l’IRIS et spécialiste de l’Amérique latine.

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Depuis le repli de Tchang Kaï-chek et du Kuomintang sur l'île de Formose, le 8 décembre 1949, la question taïwanaise représente un enjeu majeur pour la République populaire de Chine (RPC). Caractérisé par un système démocratique et un développement économique rapide à la fin du XXe siècle, Taïwan se voit cependant obligé de développer une tactique de visibilisation internationale en raison de sa non-reconnaissance en tant qu'Etat membre des Nations Unies. Taipei use ainsi de la coopération bilatérale comme principal levier diplomatique, là où la Chine continue de la considérer comme une province annexée du continent. Cette stratégie est-elle cependant viable pour Taïwan, et quelle est sa réelle capacité d'opposition à la RPC ? Un épisode réalisé avec Jean-Vincent Brissent, chercheur-associé à l'IRIS, spécialiste des question de sécurité en Asie et des questions sino-taïwanaises.

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Qu’en est-il aujourd’hui de la réalité de la présence de la Chine en Afrique ? Très active vis-à-vis de ce continent, la deuxième puissance mondiale investit fortement dans les infrastructures de transports, y crée des bases militaire et y possède d'importants appuis diplomatiques. Au point que l’on en vienne souvent à parler de « Chinafrique », comme pour décrire un système dual très intégré qui ne reflète pas forcément la réalité du terrain. Quels sont alors les moteurs de cet activisme chinois ? Et surtout, quelles sont les perspectives de telles interactions ? Que ce soit à grande échelle, en ce qui concerne notamment les relations économiques, ou au niveau de l’intégration des diasporas dans les tissus sociaux locaux, la présence chinoise en Afrique évolue rapidement au fil du temps et s’avère être plus nuancée qu’on ne le laisse croire.

Invité : Jean-Joseph Boillot, chercheur associé à l'IRIS.

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La question de la laïcité prend régulièrement place dans le débat public français. S'y accolent souvent des idées reçues et des raccourcis touchant aux organisations ecclésiastiques, notamment vis-à-vis de la religion musulmane qui fait l'objet de discussions sincères, comme d'instrumentalisations politiques empêchant la construction d'une réflexion sérieuse sur le sujet. Il arrive souvent que l'islam soit essentialisé au point que certains acteurs en viennent à avancer qu'il n'est pas "compatible" avec la République, écartant d'un revers de main l'existence même de pensées très diverses à ce sujet au sein-même de la religion musulmane, et cela depuis sa création en réalité. Si l'on en reste à nos jours, des débats doctrinaux marquants, ainsi que des régimes politiques à part entière, ont porté la question d'une séparation de l'Etat et de la religion dans le monde arabe au cours des dernières décennies. En est-on arrivés au point d'y voir apparaitre des régimes laïques ? Plus globalement, la séparation des sphères politiques et religieuses a-t-elle eu cours en Afrique du Nord et au Moyen-Orient durant l'Histoire récente ?



Invitée : Sophie Bessis, chercheuse associée à l'IRIS et spécialiste du monde arabe

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Ces dernières années ont été marquées par la consécration de la Turquie en tant qu'acteur géopolitique de premier plan. Que ce soit en raison des conflits auxquels le pays prend part directement ou indirectement, de la puissance économique qu'il représente ou encore de la rhétorique du président Recep Tayyip Erdoğan sur le plan international, Ankara s'avère être un acteur incontournable des relations internationales. Au point que certains analystes désignent la politique étrangère turque comme étant "néo-ottomane", un terme chargé d'Histoire en raison du passé impérialiste auquel il renvoie. Mais est-ce une grille de lecture pertinente pour comprendre le chemin que suit la Turquie depuis le début du 21e siècle ?
Invité : Didier Billion, directeur-adjoint de l'Institut de Relations internationales et stratégiques

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